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Tu ne tuera point

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Message  redstar Mar 13 Oct 2009 - 16:50

Toute ma vie, on m'a répété que ce n'était pas bien de voler, de mentir ou de tuer. En grandissant, j'ai appris à me faire ma propre opinion pour finalement considérer que voler n'est qu'ôter à autrui un besoin matériel et futile, que mentir est souvent necessaire et que tuer, voler la vie d'un être, est une chose horrible. J'ai grandi dans l'amérique raciste et ségrégationiste, dans l'état méprisable et laid de l'Alabama.
Ma terre natale est habitée de deux types de personnes; les unes riches ou aisées et les autres pauvres, vivant aux crochets du premier type de personne, mais bien à leur insu. Pour trancher plus nettement, et voir les choses comme la classe moyenne les voit, le premier type constitue les personnes de peau blanche et le second, les esclaves noirs.
J'ai eu la chance et la honte de grandir dans une famille de racistes convervateurs blancs et étrangement, leur éducation primaire et xénophobe n'a pas eu d'effet sur moi, aussi passais-je des dimanches puni pour avoir invité un copain noir, ou avoir demandé à l'institutrice pourquoi nous étions séparés.

J'ai vu au moins le tiers de mes amis mourir battus ou brûlés sur la place publique du village, entourés d'une foule d'abrutis en délire. Je serrais les poings et pleurais face à mon impuissance, à la faiblesse et à la stupidité de mon espèce.
J'ai quitté la maison familiale à quinze ans et ai vécu dans la rue pendant plusieurs années, ou occasionnelement chez des amis noirs, sous le regard impénétrable de leurs parents. La politique n'a rien donné, je n'ai rien pu faire pour changer les choses, le Klan régnant en maître sur la justice.
Mes parents ont continué à vivre, et mon père à s'adonner aux pratiques racistes traditionelles du village, étroit ami du commissaire local et membre du Klan.

J'ai encore grandi et mon opinion a changé sur un point.
Le contrôle des masses dicté par la Bible et les textes sacrés spécifiant que « tu ne tuera point » oublient de préciser une condition bien particulière. J'en ai conclu que si priver un homme de sa vie était un acte intolérable, mais ceux qui préchent la bonne foi en lisant la Bible tout en tenant un revolver de l'autre main, ceux qui tuent sans condition par haine d'une «race» ôtent bien la vie, eux, ne mériteraient-ils pas un chatîments en compensation de la douleur et de la tristesse qu'ils ont répendu, de l'image horriblement barbare de l'espèce humaine qu'ils dessinent?
Si.

J'ai aujourd'hui vingt et un ans et je suis retourné dans l'Alabama, que j'avais quitté pour New-York.
La place du village est déserte. Il fait déjà froid en ce samedi soir, le jour du rituel. Les noirs ne sont pas tués toutes les semaines car ils auraient totalement disparu de la région, seulement on les humilie, on les frappes en exemple. Le Klan et les villageois viendront ici vers minuit. J'attends.

Tous réunis, certains en longue robe blanche devant leurs frères humains mais différents par leur couleur, ils s'apprêtent à commencer. Le feu prend à l'énorme croix de bois dressée face à la mairie.
Je sors de ma voiture et marche vers eux.
Mon père est vers l'avant, en civil. Sûrement a t-il gagné en importance car il est l'un des premiers dans la foule, l'un des premiers qui commettra l'acte barbare. Pas ce soir, en tout cas.
J'avance, écartant les gens qui ne prétent pas attention à moi. Je ne salue pas mon père, je me glisse derrière lui, et sors de ma poche le grand et vieux rasoir volé dans la sale de bain des années aupparavant. D'une main, j'aggripe sa nuque ridée et de l'autre, j'avance la lame devant son cou. Il sursaute, plus personne ne bouge. Le ridicule vieil homme n'ose pas bouger et bégaillie:
-Qui... Qui êtes-vous? Que me voulez-vous?
Je respire profondemment et répond.
-Salut, papa.
Lorsque ma lame tranche sa gorge, je sens en moi la douce et à la fois brutale satisfaction de la revanche, de tant d'années passées à subir ce spectale désolant, je sens en moi le feu de milles ames qui crient vengeance, je sens ma propre ame devenir noire elle-même et je sens enfin la colère et la haine de tous les noirs qui avaient vu mourir leur proches sous leurs yeux. Je relache mon souffle, le rasoir me tombe des mains et l'homme que je viens de tuer, ce père que je me refuse s'écroula. Alors les yeux vides de toute larme, fier, je regarde droit devant moi le chef du Klan, près de sa croix de bois et des esclaves, comme liberés. Des genre hurlent, s'approchent de moi.
D'un geste rapide, je saisis l'arme de poing cachée dans mon pantalon et le braque en l'air. A nouveau, personne ne bouge. N'ayant plus rien à perdre, je m'avance et m'arrête face au chef du clan, misérable derrière sa capuche blanche. Je fais signe à un esclave de s'approcher, ce qu'il fait. Je lui parle:
-Comment tu t'appelles?
-Marc, monsieur.
-D'accord. Dis, Marc, combien de tes amis ou de membres de ta famille sont morts ici?
-Trois, monsieur.
-Ne dis pas monsieurs. Tués par ces hommes? Par cet homme là?
-Oui. Par le Klan.
-OK. Alors, Marc, est-ce que tu n'as jamais eu envie de te venger sans conséquences?
-Si. J'en rêve toutes les nuits.
-Alors je suis venu pour toi.

Je braque mon arme sur la tête du chef du clan, qui s'écroule violemment après la détonation, de même que s'écrouleront à la même minute cinq autres hommes, vétus d'une robe blanche.

Après tout, les morales de la Bible m'étaient dictées par des hommes capables de tuer leurs semblables pour une simple différence de couleur.
Je n'ai point tué, j'ai fait le bien.
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Message  Invité Mar 13 Oct 2009 - 17:19

L'histoire a peiné à m'entraîner, d'une part parce que je trouve qu'elle manque de subtilité et d'un minimum d'artifice narratif (je n'ai à aucun moment été surprise par le déroulement du récit, tout ce qu'il se passe m'a paru attendu et, oui, banal, malgré la violence), d'autre part parce que les nombreuses erreurs de langue dans le texte m'ont distraite, tout simplement, m'ont empêchée de me laisser aller.

Je vous indique ci-dessous celles que j'ai relevées. Leur nombre, à mon avis, handicape vraiment votre texte, me donne l'impression de quelque chose de peu soigné, écrit à la va-vite.
“mentir est souvent nécessaire”
“J'ai grandi dans l'Amérique”
“occasionnellement chez des amis”
“tu ne tueras point”
“J'en ai conclu que si priver un homme de sa vie était un acte intolérable, mais (ce “mais” après le “si” ne me paraît pas convenir pour la construction de la phrase ; il pourrait être éventuellement intéressant de le supprimer, tout simplement) ceux qui prêchent la bonne foi en lisant la Bible tout en tenant un revolver de l'autre main, ceux qui tuent sans condition par haine d'une «race» ôtent bien la vie, eux, (ici, en revanche, j’introduirais un mot d’articulation indiquant le cheminement logique de la pensée du personnage… à vous de voir, bien sûr) ne mériteraient-ils pas un chatIment (et non “châtîments”) en compensation de la douleur et de la tristesse qu'ils ont répandues (ils ont répandu quoi ? la douleur et la tristesse, complément d’objet direct du verbe situés avant le verbe : le participe passé s’accorde avec ce complément d’objet direct), de l'image horriblement barbare de l'espèce humaine qu'ils dessinent ?”
“Les Noirs ne sont pas tués toutes les semaines”
“on les frappe (et non “frappes”) en exemple”
“Sûrement a-t-il gagné”
“les gens qui ne prêtent pas attention”
“volé dans la salle de bain”
“n'ose pas bouger et bégaye”
“Je respire profondément et réponds
“ce spectacle désolant”
“le feu de mille (et non “milles”, “mille” est invariable) âmes”
“je sens ma propre âme”
“tous les Noirs qui avaient vu mourir leurs proches”
“Je relâche mon souffle, le rasoir me tombe des mains et l'homme que je viens de tuer, ce père que je me refuse s'écroule (un présent ici, non, plutôt que le passé simple “s’écroula” ? Le texte est au présent)
“comme libérés. Des gens hurlent”
“je saisis l'arme de poing cachée dans mon pantalon et l (car c’est “l’arme” que le narrateur braque) braque en l'air”
“Ne dis pas monsieur (et non “monsieurs”)
“cet homme-là”
“vêtus d'une robe blanche”

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Message  redstar Mar 13 Oct 2009 - 17:33

J'ai honte...
En effet c'est rempli de fautes et je ne chercherai pas d'excuses, je n'ai pas fait assez attention.
J'ai corrigé toutes les fautes dans le texte sur mon ordi bien entendu mais elle resteront sur le site.
Merci pour l'attention portée au texte et désolé d'être si distrait.
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Message  Invité Mar 13 Oct 2009 - 20:06

Dommage que ça commence avec une faute dans le titre... Et plusieurs autres dans le corps du texte.

Il me semble que la chronologie du récit gagnerait à être plus claire, un emploi correct des temps y contribuerait (surtout vers la fin). Sinon, j'ai trouvé le récit assez manichéen, bien-pensant, sans surprise, le narrateur est forcément du côté des opprimés. Que donnerait une contre-narration ?

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Message  grieg Mer 14 Oct 2009 - 7:14

si tu as quinze ans, je dis : "ya de l'espoir"
maintenant, oui, ton récit manque de métier.
Et tu enfonces les portes ouvertes d'un des thèmes les plus rabâché du monde

si j’étais toi, j’irais fouiller les bibliothèques pour trouver des bouquins qui traitent du racisme, de l’amérique, de la place des blancs face aux noirs et inversement.

Si j’étais toi, je commencerais avec
« black boy » de richard wright

Continuerais avec
« vanille ou chocolat » de lee strindberg

J’irai fouillé aussi du côté des auteurs blancs
Et dévorerais
« cotton point » de pete dexter ou « train » du même auteur

M’intéresserais, à georges pelecanos, qui par son statut d’immigré grec deuxième génération, a une vision singulière de la question, sans concession…

Mais je ne suis pas toi

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Message  redstar Mer 14 Oct 2009 - 16:05

Merci pour les conseils et critiques,

pour ce qui est de me renseigner sur le sujet j'ai déjà lu quelques livres (j'ai Black Boy, je ne l'ai pas lu...) c'était une simple nouvelle sans prétention, une idée qui m'est venue aussi vite que j'ai écrit le texte.
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Message  Peter Pan Mer 14 Oct 2009 - 17:11

Bonsoir redstar,

je rejoins les autres commentaires, je ne me suis pas spécialement ennuyé mais je trouve également que ce texte manque de métier comme le souligne grieg. J'ai indirectement pensé au film Mississippi Burning d'Alan parker que je te recommande si tu ne l'as pas déjà vu...

Vu ton jeune âge je ne peux que t'encourager à écrire, quand j'avais le même j'aurais bien été incapable d'écrire comme tu le fais (et d'ailleurs encore aujourd'hui !).
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Message  cherryfix Jeu 15 Oct 2009 - 14:01

Malgré les fautes et les remarques déjà émises sur ton texte, je dois dire que je l'ai trouvé tout de même intéressant.
Après, c'est vrai qu'il y'a quelques phrases et tournures qui m'ont paru clichées, mais le tout n'est pas fondamentalement mauvais.
Le début ne pas pas du tout accroché, mais une fois rentré dans le texte, on le lit aisément jusqu'au bout, donc c'est un bon point. J'ai bien aimé la conclusion sur la perception déviante du meurtre.

Au plaisir.
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Message  redstar Jeu 15 Oct 2009 - 21:00

J'ai vu Mississipi Burning en effet mais cela date.
Merci pour vos encouragements et désolé encore de la banalité de mes réponses.
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Message  Sahkti Mar 27 Oct 2009 - 14:04

Récit que j'ai trouvé esquissé, survolant un sujet déjà vu de manière convenue. Ce serait pas mal d'essayer de lui donner un autre relief, de créer des effets qui ne seraient pas forcément des surprises mais solliciteraient l'attention du lecteur.
Tout n'est pas sans intérêt mais dans la mesure où tu ne racontes rien de neuf, un peu d'originalité dans le traitement serait nécessaire. Essaie d'adopter une narration différente, de donner plus de force aux échanges et de briser cette linéarité.
Plus facile à dire qu'à faire, je sais bien, ce sont juste des conseils.
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