Jérusalem

[loic]

« Jérusalem »

Toiture de guingois
A l’ombre d’un château
Perchée sur la rivière

Une courette emplie d’ombres
Et le chant du courant
Qui glisse sous les vannes

Une maison qui craque
Et qui nous berce un peu
Les lames du parquet
Où les billes erratiques
Filent sur l’encaustique
Une enfance ouvrière

Au faîte de la rue
Escaladant le val
Cherchant la ville haute
Où dorment les commerçants :
Un calvaire, deux tilleuls
Une poterne a chicane

Des murailles de schistes
Etincelantes d’eau
Etirent en hiver
De longues stalactites
Que brisent les enfants

Et les soirs de noël
Revenant de la messe
La neige sur les toits
Lampadaires en guirlandes

Et la voix d’une mère :
« On dirait Jérusalem ! »

[mitsouko]

de petits instantanés de Doisneau et cette chute inattendue

quand le bonheur avait les yeux d'agate ...des billes

[Hellian]

j'aime beaucoup ce poème-pastel aux sensualités hivernales, beaucoup. Ces images me sont chères et c'est vrai que les deux derniers vers donnent tout à coup un fort parfum d'avant, un parfum d'enfance.

[Invité]

Une de ces ambiances dont tu as le secret Loïc. J'aime quand tu nous racontes l'enfance, j'ai trouvé les deux vers de la fin magnifiques, j'ai aimé aussi comment tu distilles des indices au fur et à mesure du poème.
J'aime ta Jérusalem, chacun la sienne.

[Peter Pan]

C'est loic Alpha Blondy ! j'aime bien ce doux mélange...

[Sahkti]

Peu de choses à dire Loïc si ce n'est que ton texte m'a beaucoup touchée; il m'a rappelé des souvenirs d'enfances, des images enfouies au creux de mon esprit et puis ce dernier vers éveille tant de choses, rappelle à quel point tout a dévié, dérivé... les origines ont été tellement transformées...
vraiment superbe, merci !

[mitsouko]

quel bonheur celui là

[Tristan]

on y retrouve bien ton style, Loïc, et ça fait plaisir. un bon moment

[Saint Georges]

Un texte très agréable

[Soliflore]

« Jérusalem »

Toiture de guingois
A l’ombre d’un château
Perchée sur la rivière

Une courette emplie d’ombres
Et le chant du courant
Qui glisse sous les vannes

Une maison qui craque
Et qui nous berce un peu
Les lames du parquet
Où les billes erratiques
Filent sur l’encaustique
Une enfance ouvrière

Au faîte de la rue
Escaladant le val
Cherchant la ville haute
Où dorment les commerçants :
Un calvaire, deux tilleuls
Une poterne a chicane

Des murailles de schistes
Etincelantes d’eau
Etirent en hiver
De longues stalactites
Que brisent les enfants

Et les soirs de noël
Revenant de la messe
La neige sur les toits
Lampadaires en guirlandes

Et la voix d’une mère :
« On dirait Jérusalem ! »

Comme on se sent bien dans cette maison où l'on vit un Noël simple, authentique.
Ton poème est un cadeau!

Comme il y a longtemps que je ne suis venue te voir, tu vas avoir droit à un petit layus:

Je remarque que quasiment tous tes vers sont des hexasyllabes...sauf , bien sûr et ...Attends! Ne crie pas! C'est facilement remédiable sans changer le sens, l'esprit, la tonalité de ton très beau poème et cela donnerait à l'ensemble un rythme cohérent, comme un cantique de Noël.
Par exemple:
"Une cou" emplie d'ombre"

"Les billes erratiques
Filent sur l'encaustique
Des lames du parquet"

"Où dorment les marchands"

"La poterne à chicanes"

Le dernier vers...Je trouve pas mieux que toi pour exprimer l'étonnement.

Si tu ne veux pas de tout cela, pas grave, je remballe! Je repasserai l'année prochaine!
Bisous!!!

[loic]

comme c'est Noël, je me permet de le remonter, c'est mon préféré, je vous l'offre...

[Janis]

merci, on ne sait plus comment dire qu'on aime ça

[Maryse]

C'est peu de le dire comme j'ai aimé

[Invité]

Loic, MERCI tout simplement.
(moi aussi, c'est mon préféré)

[hi wen]

Qui glisse sous les vannes

foooote
on dit : qui glisse sous les auraies

[Contenu sponsorisé]