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Message  wald Dim 18 Oct 2009 - 15:31

premier texte de ma part:

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Qui est-il et pourquoi le monde lui court-il après ? Il sent qu’il tombe d’un toit, et à chaque étage, par les fenêtres aux rideaux tirés, il entraperçoit une image de sa vie, dans la première il pleure dans une voiture à pédales, dans la seconde il chante dans une église… Il se réveille sans se souvenir du reste de son rêve.

Antoine se rase en pressant la lame le plus fort possible contre sa peau, le sang se met à couler et il s’efforce de ne pas se troubler, il se répète qu’il est un homme, qu’il ne ressent pas la douleur et que la vue du sang lui est agréable. Il se demande soudain d’où lui vient cette idée que l’homme dans son accomplissement le plus parfait se doit d’être masochiste, que ce soit l’attitude qu’il convient d’adopter en compagnie des autres hommes est une chose certaine, mais seul devant sa glace ne pourrait-il pas même se permettre de pleurer ?

Il descend la Place de la Sorbonne vers le Boulevard Saint-Michel. Elle est assise au bord de la fontaine. Il ne voit pas la fille qui l’accompagne, elle mange tout l’espace autour d’elle, à la façon des petits vautours qui pillent les nids avoisinants. Il s’assied à côté d’elle et lui demande son nom. Elle s’appelle Marion, elle vient de Brest et passe les vacances chez sa cousine, elle accepte de le revoir le soir dans un café.

Il fait nuit, le café est rempli d’étudiants et la pluie frappe contre la vitre. « et tu es en enfer et que la seule main qui se tend vers toi est celle d’un homme qui porte un fusil, alors quelle image est-ce que tu peux avoir du bonheur ? ». Il n’a pas entendu le début de sa question et ne sait pas quoi lui répondre. Cela ne semble pas la déranger, elle continue à parler. Elle souhaite maintenant qu’il parle de lui, est ce qu’il est célibataire ? Il hésite à lui parler d’Elodie. Ils s’étaient rencontrés il y a six mois. La première fois qu’ils s’étaient vus, elle lui avait dit qu’ils pourraient être beaux, pas à l’intérieur, pas la beauté du cœur, mais que les gens les trouveraient vraiment beaux, qu’ils se rapprocheraient d’eux et voudraient les toucher. Que de ses doigts sortirait de la lumière et qu’il pourrait la caresser de cette lumière. Elle disait cela et elle l’embrassait, et tout en l’embrassant elle continuait à parler. Un jour elle lui avait dit que c’était fini, que la vie n’allait pas continuer parce qu’elle allait mourir, pas maintenant, pas dans dix ans, mais un jour. Elle venait de comprendre ça et elle venait de comprendre que tout finissait maintenant. Alors elle a couché avec d’autres, elle a couché avec son voisin, celui qui est chauve et à qui il manque un œil. Elle a couché avec sa voisine, celle qui est si laide qu’elle a épousé un borgne. Et puis elle est revenue, mais lui il ne voulait plus, parce qu’il était fatigué et parce que ça n’a pas de sens d’aimer quelqu’un comme ça. Il dit à Marion qu’il est célibataire. Il la raccompagne à son appartement et ils s’embrassent devant la porte.

Elle quitte l’appartement de sa cousine pour s’installer chez lui. Ils se voient le soir. La journée, pendant qu’il suit les cours de la Faculté, elle se promène dans Paris. Assis dans l’amphithéâtre Bachelard, il se dit qu’avec plus d’imagination il pourrait tirer une expérience cabalistique des signes dessinés au tableau. Mais tout est trop sec et l’ennui domine sur les fronts studieux. Ils sont bien deux cents à affronter leurs colères, deux cents qui ont choisi pour eux-mêmes un destin sans lumière, un monde où même les chiffres ont trop de chair, pour qu’on les remplace par des symboles. Qui peut choisir la misère pour soi même, contre quelle sorte d’espoir ? Que dans dix ans de cela on les appelle monsieur ? Mais dix ans plus tard on regrettera encore, et même les souvenirs des fronts studieux nous deviendront des poèmes. Il aurait souhaité étudier l’Histoire. Il y a deux façons de considérer cette discipline, la première est celle d’une collection d’erreurs qu’il convient d’éviter, la deuxième est celle d’une collection d’âmes. Trois salles plus loin il se dit qu’il y a peut être un cours sur Bélisaire, pourquoi ne franchit-il pas les quelques mètres qui le séparent du bonheur, instinct de conservation ou instinct grégaire ? Qui peut dire et réécrire son histoire pour le mieux ?

A la fin du cours il va à la cafétéria avec un groupe d’étudiantes. Elles discutent du débat télévisé de la veille. Antoine écoute distraitement et ne dit rien car il sait que les opinions reposent sur bien peu, qu’elles sont légères comme la paille et que l’on sait ce qu’il advient des idées des jeunes filles. Il a appris depuis toujours à accepter le monde tel qu’il est, et à ne voir dans les idées des hommes que des symptômes qu’il pourra silencieusement juger.

Elle est assise sur le lit à côté de lui, elle a posé sur sa tête le chapeau que ses amies lui ont offert pour son anniversaire. Il la trouve un peu ridicule, elle ressemble à un personnage de western. Cela fait deux semaines qu’ils vivent ensemble, elle rentrera à Brest demain. Ils ont prévu de se voir pour les vacances de la Toussaint. Avec elle, il a l’impression d’être un pèlerin qui gravit une montagne. Il sait que chaque pas le rapproche de la révélation, et cette révélation grandit en lui, pas de façon régulière, ni même par à coups, mais en changeant à chaque fois de nature. A chaque nouveau mètre gagné le pèlerin s’écrie « Ah, c’est donc cela ! », mais quelques mètres plus loin il ajoute : « Non, c’est cela, j’en suis sûr maintenant ». Mais au plus profond de lui, il a toujours l’espoir de connaître mieux et il a la certitude qu’au dernier de ses pas, il saura pour de bon qu’il est dans la compagnie des dieux. Antoine se dit qu’il ne l’aime pas encore, mais que cela viendra, bientôt. Il la fait s’allonger à côté de lui et la déshabille.

Elle dort à son côté, toujours dévêtue. En la regardant, il repense à la mort du tsarévitch Alekseï. Il se souvient comment il avait dû retenir ses larmes lorsqu’il avait appris l’histoire du jeune prince. Mais cet évènement qui n’était jusqu’alors qu’un souvenir de salle de classe devient maintenant le drame de sa vie, parce que la beauté du corps de Marion lui est, de la même façon, insoutenable jusqu’aux larmes. Alors qu’il s’endort, l’image du tsarévitch est remplacée par celle d’un cheval mort affalé sur le flan. Il a des mouches plein les yeux.

Il revient de la gare où il a dit au revoir à Marion. C’est l’heure de la sortie des bureaux et, dans les couloirs du métro, il se fait dépasser par des hommes en costume. Il comprend leur empressement. Ils passent la plus grande partie de leur vie à travailler au milieu d’hommes qui leurs sont étrangers et pendant les trois heures de liberté qui leurs sont données, il faudra réussir à placer tout ce qui leur a manqué de vie. Une fois couchés ils ne trouveront pas le sommeil parce qu’ils se répèteront que non, cela ne peut pas être seulement cela la vie ; et ils lutteront pour ne pas s’endormir comme ils lutteront pour ne pas mourir après une vie pleine d’ennui. Antoine remarque qu’ils sont de plus en plus nombreux à avoir des écouteurs dans les oreilles. Ils marchent en musique et ça n’est plus eux qui avancent mais c’est le décor qui défile, à la façon d’un film. Ils mettent en scène leur vie, et nous ne leur en voudrons pas si il nous reste à nous aussi le souvenir du moindre rêve déçu.

En dînant seul dans son appartement, il se rend compte que Marion lui manque. Pour se consoler il joue au devin. Aussi négatif que soit l’issue, la paix vaut tous les sacrifices. Il a décidé de se reconnaître dans sa caricature, peinte de sa propre main, légèrement portée par l’association américaine de psychiatrie et sa classification des troubles mentaux. Et si l’axe II du DSM-IV lui promet qu’il sera imperméable à tous sentiments, alors il s’apaise. Avoir la possibilité de décrire un être qui s’imposerait est une chose qui lui a toujours échappé. Il entend ses amis lui parler avec un luxe de détails de leurs caractères colériques, impatients, généreux… Il se sent lui vide comme un monde. Il a regardé la veille une émission de sur la cinquième chaîne relatant l’existence de mondes extraterrestres semblables à la Terre, mais sans qu’il soit possible de déterminer si ils sont habités par la vie. Il imagine un monde sur lequel la seule vie se limiterait à une forme primitive de gazon recouvrant l’ensemble des terres émergées. Il se dit qu’il pourrait autant s’agir d’une métaphore de lui-même que d’un endroit où il serait heureux, il suffirait pour cela qu’une brise de vent vienne courber les brins d’herbe et que la pluie dessine des ondes sur les océans.

Deux semaines ont passé, il est dans le train pour Brest. Il est assis en face d’un légionnaire qu’il imagine d’origine sud-américaine. Il pense à l’embuscade qui vient de tuer dix soldats français en Afghanistan. Il ressent un mélange de peine, de honte et de colère. Il ne comprend pas d’où lui viennent ces sentiments, lui qui a toujours été étranger à la chose militaire. Il reconnaît sur l’uniforme du soldat l’écusson en forme de parachute et un frisson lui parcoure le dos pour mourir à ses épaules. Il ferme les yeux et voit en rêve ce qui hante son cœur, il se trouve dans une vallée de Kapisa, un Famas à la main et ses frissons sont les ailes d’un aigle qui se gravent dans son dos, il sait que si une secousse trop forte vient agiter le wagon il sera prêt à se lever et à crier un « legio patria nostra ».

Ils doivent passer le week-end dans la maison d’un oncle de Marion sur la côte. Dès le début, il trouve difficile de lui parler. Il a changé car le monde a changé, il a tourné autour d’un axe invisible et Antoine a suivi, comme un pantin, un pendule en équilibre sur une tige de plomb. Il s’ennuie. Alors qu’ils dînent ensemble, il lui suffit de se concentrer sur son visage pour en voir disparaître les contours et les recréer à son envie. Il se répète qu’il l’aime et alors il est fou d’elle, il se dit ensuite qu’il ne l’aime pas et elle lui devient indifférente. Il s’amuse à ce jeu comme un enfant actionnant sans cesse un interrupteur pour faire s’alterner le jour et la nuit, jusqu’au moment où il réalise que la nuit lui est plus aimable. Si il nous arrive parfois de sentir dans nos vies la présence d’un étranger, c’est d’avoir trop longtemps cru que l’amour pouvait être autre chose qu’une consolation passagère. Dans le lit, il ne chérit plus comme au début chaque imperfection de son corps, il ne s’émerveille plus en massant les ampoules de ses pieds jusqu’à ce qu’elles éclatent dans ses mains. La nuit, il y a d’autres vérités que celles qui nous apparaissent en plein soleil, la sienne est que la fuite est toujours plus honorable que la défaite.

Le lendemain, il lui dit qu’il va partir et qu’ils ne reverront pas. Elle semble résignée, ni en colère, ni soulagée. Elle ne s’est peut-être jamais attendue à rien d’autre, comme un enfant que l’on vient chercher à une fête et qui se dit, « comment, déjà ? Ah oui, c’est vrai que le temps a passé vite, et bien allons-y ». Oui, c’est bien cela, elle l’a laissé partir comme le ferait un enfant sage. Et si elle lui dit que sa vie est finie, c’est sans aucun reproche, simplement pour l’en informer. L’idée du suicide est si étrangère à Antoine qu’il ne s’inquiète pas. Si il lui arrive parfois de confondre le cœur et la corde, ce sont les sons qui le trompent mais jamais le sens. Et jamais il n’a vécu une peine telle qu’elle le conduise à souhaiter sauter du haut d’une falaise bretonne pour voir le gré sous un angle inédit.

Depuis qu’ils se sont séparés, il a beaucoup de temps libre. Il révise ses cours les soirs de semaine. Le samedi, il va parfois courir dans le parc à côté de chez lui. Quand il ne trouve pas la volonté, il va à la bibliothèque municipale. Il prend du temps à choisir des livres qu’il ne lira pas. Il aime les couvertures des livres de P.O.L. et des Editions de Minuit. Le bibliothécaire a à peu près son âge. Il choisit parfois ses livres pour lui faire bonne impression, il espère qu’un jour il engagera une conversation avec lui mais c’est à peine si il le remarque, il a déjà commencé sa transparence.

Dans un livre de sémiologie, il apprend que lorsqu’il dit allo au téléphone, il utilise la fonction emphatique du langage. Une fois le livre fini, il se rend compte qu’il n’a rien appris sur la théorie des signes. Il a appris de nouvelles façons de nommer les choses. Depuis Adam, l’homme est condamné à nommer le monde qui l’entoure. Il se dit que dans un bureau poussiéreux, au fond du couloir d’une université de province, un homme de son age passe ses jours à observer des scarabées à la loupe, et chaque fois qu’il en découvre un appartenant à une espèce inconnue, il ouvre son dictionnaire latin et le baptise.

Il passe le plus souvent son dimanche à marcher dans Paris. Il essaie toujours de découvrir dans cette ville des secrets qui ne s’ouvriraient qu’à son cœur. Mais tout est toujours trop prévisible et si parfois l’étrangeté le saisit, elle ne le ravit pas, elle lui fait plutôt se dire qu’il n’est pas là au monde et que l’Histoire pourrait se passer de lui comme elle s’est passée de ses souverains déchus, mort en exil oubliés de leur peuple. Il se promène parfois près des quais, à cet endroit de la rue de Bièvre qui lui fait tellement penser à la quintessence de Paris qu’il se croit en Province (car le cœur de Paris c’est la France entière). Les immeubles lui font l’effet d’artifices, il n’en voit plus que les façades et il ne parvient pas à imaginer qu’ils possèdent un intérieur, qu’ils ne sont pas que ce qu’ils lui paraissent, une verticalité sans profondeur. Pour ce qui le concerne, cela ne changerait rien à sa vie. En suivant les lignes telluriques qu’il croit deviner dans les dessins de l’asphalte, il lui arrive de se retrouver dans des lieux qui ont plus de résonance que les autres. Ils sont dispersés aux points cardinaux et il ne leur trouve pas d’autres points communs qu’une nostalgie dont il ne comprend pas l’origine. En traçant ces points sur une carte il s’est rendu compte que le centre de gravité en est la mairie du XVème arrondissement. La première fois qu’il s’y est rendu, il y a vu un homme lançant une balle à son chien, le chien semblait tellement heureux qu’Antoine en a été ému.

Il lui arrive parfois de repenser à Marion, il s’en souvient comme d’une période de grand soleil et il porte en lui la sensation de son absence. Et si il refuse aujourd’hui à considérer cette période comme une époque de sa vie, quelque chose qui serait de l’ordre d’un étrange révolu, c’est pour ne pas se complaire. Il s’est toujours promis de ne pas se retourner sur sa vie comme le font ces hommes qui, les yeux mouillés, racontent auprès de leur femme les heures de leur vie où ils ne la connaissaient pas encore, et qu’ils décrivent comme les moments les plus heureux de leur existence.

Antoine sort de la Sorbonne, il vient d’apprendre qu’il a obtenu son année de licence avec mention bien. Il se met à pleuvoir, il se dépêche alors de marcher vers le XVème arrondissement car c’est toujours sous la pluie qu’il lui révèle le mieux sa splendeur. Il descend la rue de Vaugirard puis la rue de la Convention. Il se met à courir pour arriver au parc George Brassens avec que l’averse ne cesse. Il est essoufflé et se repose sous les halles, les gouttes de pluie claquent contre le toit métallique pendant que les bouquinistes finissent de ranger leurs livres. Il est fatigué, il a froid et ses vêtements mouillés collent à sa peau. Il pense à Marion, à Elodie et à sa famille qu’il a quittée pour poursuivre ses études. Il se demande comment donner un sens à tout ça. Il pense à une mort lente et invasive, un cancer, et il pourra passer des années à pleurer sur ça. Il n’aura pas droit à la consolation de Dieu. Il est des choses dont la réalité n’est pas un enjeu et qui ne sont pas affaire de décision, il n’y a pas d’enfant qui viendra s’asseoir contre le tronc d’un chêne et qui, en levant les yeux vers le ciel prêtera le serment de croire pour l’éternité. Il sait qu’il ne sera sauvé que si il reçoit un nom à son tour. Il entend cette voix qui l’appelle et répète son prénom « Antoine, Antoine », et c’est sa propre voix qu’il entend, lui-même par delà la mort qui lui parle et le console.

Je prie pour qu’il pleuve sur chaque jour de sa vie, et que jamais ne s’effacent les traces de sa douleur.
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Message  Invité Dim 18 Oct 2009 - 16:11

Désolée, mais j'ai trouvé ce bavardage, dans l'ensemble, chiant et décousu, bien qu'écrit de manière agréable. Les "intermittences du cœur" façon Antoine ne m'ont pas touchée, le traitement de ce sujet rebattu ne m'a paru rien apporter.

Surtout ne vous laissez pas décourager par cet avis négatif, j'espère vous lire bientôt.

Quelques remarques de langue :
« un cheval mort affalé sur le flanc »
« Aussi négative que soit l’issue »
« et qu’ils ne (se ?) reverront pas »
« un homme de son âge »
« pour arriver au parc George Brassens avec (« avant », non ?) que l’averse ne cesse »
« par-delà la mort »
(et, en outre, on a l'habitude de remplacer "si il" par "s'il"... mais peut-être est-ce volontaire chez vous de garder le hiatus)

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Message  Plotine Dim 18 Oct 2009 - 16:46

J'ai bien aimé mais surtout parce que ça m'a rappelé des choses familières, le milieu estudiantin, les petites aventures sans lendemain, le quartier que je connais bien ! Ah l'évocation de la rue de Vaugirard, Convention.... mon coeur défaille.
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Message  Invité Dim 18 Oct 2009 - 19:26

une écriture que je trouve très moderne ( au bon sens du terme) et des réflexions fines qui traduisent assez bien ce que ressent la jeunesse, sans tomber ni dans la pleurnicherie ni dans le manichéisme, cela mérite d'être applaudi !
J'ai beaucoup aimé ce texte qui se lit agréablement, l'emploi de tous ces présents qui se succèdent , nous donnant le sentiment de vacuité qui semble être le motif récurrent, la variété des points de vues et du vocabulaire, oui, vraiment pour moi un bon moment.

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Message  Invité Mar 20 Oct 2009 - 13:59

Si ça manque de relief ce n'est pas désagréable cette longue réflexion, ce fil qui se dévide... La qualité de l'écriture y est pour beaucoup.

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Message  wald Jeu 22 Oct 2009 - 20:22

Merci pour les commentaires. Quelques réponses:
Il y a effectivement une volonté de ma part de produire une impression de monotonie et de vacuité, c'est quelque chose de récurrent dans mes textes. Evidemment si cela ennuie le lecteur c'est un problème. Concernant l'aspect décousu, cela est sans doute du à la technique utilisée qui a consisté à coller bout à bout de petits textes écrits de façon semi-automatique. Ca n'est sans doute pas idéal mais j'ai pour l'instant du mal à prendre du plaisir dans une écriture nécessitant une trop longue concentration. Concernant le thème, c'est effectivement la liaison sentimentale qui a été mise en avant, mais sans que je ne lui accorde d'importance particulière, je tenterai la prochaine fois de dégager un fil conducteur plus original.

< Merci de bien vouloir répondre aux commentaires ici :
https://vosecrits.1fr1.net/forum-vos-ecrits-prose-f1/reponses-aux-commentaires-prose-t4933-920.htm afin d'éviter de faire remonter votre propre texte en haut de page au détriment de ceux des autres !
La Modération >

.
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Message  bertrand-môgendre Jeu 29 Oct 2009 - 4:25

Collage est un bon titre.
L'emploi du "il" me donne l'impression de survoler le personnage en gardant cette distance nécessaire pour ne pas découvrir son intimité, sa véritable personalité.
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Message  Sahkti Mar 10 Nov 2009 - 18:50

Il y a un travail d'écriture qui me paraît intéressant tant dans la démarche que dans le résultat.
Tu tentes, par histoires acollées, de créer un univers parlant au lecteur; ce n'est pas tout le temps réussi (en ce qui me concerne) mais tout de même très proche de l'intention (si tel était le but). Ces fragments finissent par composer une histoire dans laquelle il est aisé de se raccrocher dans la mesure où il y a bien l'un ou l'autre morceau qui nous est proche. Sur ce point, je trouve cela pas mal, car tu maintiens parallèlement une distance dans la narration qui est bienvenue.

Un aspect sur lequel je suis plus partagée est la linéarité du rythme choisi. Cette apparente monotonie colle bien, à mes yeux, à ce genre de récit, cette énumération d'événements qui finissent par créer une grande histoire. En même temps, ça le déssert parce que sur la longueur, ça lisse le texte et ça atténue le relief de certaines parties; c'est dommage. Mais ça se discute et je comprends que ça fasse partie d'un ensemble, c'est simplement qu'il y aurait sans doute un autre équilibre à trouver.
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Message  Invité Jeu 19 Nov 2009 - 17:50

playlist pour demain.

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Message  silene82 Jeu 19 Nov 2009 - 19:40

Tout ou presque ayant été dit, les dames de céans dégainant avec une prestesse et une pertinence que nous connaissons suffisamment, il ne nous reste guère que notre ressenti à livrer.
J'ai été un peu surpris des hommes en costume se livrant à des introspections cubiculaires: je ne les savais pas si préoccupés de leur être profond, à les croiser chaque jour.
J'aime bien cette sorte de rêve éveillé, quelque peu somnanbulique, et cette narration plate qui ne prend parti pour rien, mais énonce. C'est un ton qui me semble héritier de l'Etranger, et je suis bien d'accord sur la qualification de moderne qui a été énoncée (Coline?)
En tous cas, je suis moi même étonné que ce texte aux allures de Danube m'ait retenu, et que je l'aie lu lentement, comme aux fenêtres d'un tortillard.
A vous relire, donc.
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Message  Invité Ven 20 Nov 2009 - 15:52

De mon coté , je pense qu'un léger travail sur la découpe s'impose.
Je prends la première partie :
Qui est-il et pourquoi le monde lui court-il après ? Il sent qu’il tombe d’un toit, et à chaque étage, par les fenêtres aux rideaux tirés, il entraperçoit une image de sa vie, dans la première il pleure dans une voiture à pédales, dans la seconde il chante dans une église… Il se réveille sans se souvenir du reste de son rêve.
La première phrase, pourquoi ne pas la scinder en deux parties pour donner du rythme et séparer ces deux "il" ?

Qui est-il ? Pourquoi le monde lui court-il après ?

Le reste n'est que découpage que tu affineras par une lecture voix haute, sans aucun doute :

Il sent qu’il tombe d’un toit et à chaque étage. Par les fenêtres aux rideaux tirés, il entraperçoit une image de sa vie. Dans la première, il pleure dans une voiture à pédales. Dans la seconde, il chante dans une église…

Il se réveille sans se souvenir du reste de son rêve.


C'est ma proposition , qui n'à pas valeur de référence, car il y a aussi la possibilité de l'emploi du point-virgule après "vie". Il me semble important que tu effectues ce petit boulot. Je commenterai demain pour le reste.

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