Couple amoureux ; Femme de joie ; Galant homme

[Loréal]

Bonjour.

J'ai posté ici mon premier essai : https://vosecrits.1fr1.net/forum-vos-ecrits-poesie-f3/a-mon-ami-lucas-t5058.htm
Et je souhaiterais réitérer l'expérience.

Voici donc :

Couple amoureux

Ah ! Je les excècre, ces couples amoureux !
Qu'ils sont flattés : « Vous faites une bien jolie paire ! »
Ainsi complimentés, ils ne peuvent qu'être heureux.

Eplorée par la perte d'un être cher,
Dans le miroir de leur amour, comme à l'habitude,
Je vois se refléter ma triste solitude.


Femme de joie

Voilà une jolie dame fort aguicheuse !
Femme de joie, pleine de charmes et d'ardeur,
Elle exhibe sa générosité voluptueuse ;
Et vous désirez, coupables ! sa chaleur.


Galant homme

Ton doux visage, si tendrement délicat,
Annonce la subtilité de ta caresse
Dont je me délecte, étourdie par l'ivresse.
Grisée de plaisir, j'ai balayé mes tracas.

Préserve-toi tel le joyau d'une parure ;
L'éclat des hommes galants peine à subsister.
Lorsque de ta chaleur, mon corps fut entouré,
Du garçon menu, j'ai vu l’homme à carrure.

Epris de l'art, s'il t'est aisément accessible,
Au delà de homme du monde, maniéré,
Fier de sa poitrine si diablement bombée !
Demeure une âme bonne, fine et sensible.


Lorsqu'un matin s'énonçait le rustre paysan,
J'ai songé à Dorian :

« L'Eclat de
cet homme brillant
illumine leur âme crade
et répugnante. »



N'hésitez pas à me dire ce que vous aimez, ce que vous n'aimez pas, j'en ai besoin si je désire avancer.
Je vous remercie par avance.

[Invité]

Eh bien, dans l'ensemble, j'ai trouvé ces vers vraiment maladroits, surtout du point de vue de la métrique. Si vous avez voulu écrire des alexandrins selon les règles de la prosodie française classique, je vous en rappelle ici le principe de base : toutes les syllabes comptent, même si elles sont muettes oralement, sauf dans les deux cas suivants
- syllabe muette oralement en fin de vers,
- dans le corps du vers, une syllabe muette oralement à la fin d'un mot qui se termine par la lettre 'e', à condition que le mot suivant commence par une voyelle ou un 'h' muet.
Il y a d'autres subtilités que je connais mal, mais déjà, avec ce principe, vous pouvez écrire des vers qui se tiennent.

En appliquant ces règles, voici les vers qui ne comportent pas douze syllabes :
Qu'ils-sont-fla-ttés-Vous-fai-tes-u-ne-bien-jo-lie-paire (13 syllabes)
Ain-si-com-pli-men-tés-ils-ne-peu-vent-qu'ê-tre heu-reux (13)
E-plo-rée-par-la-per-te-d'un-ê-tre-cher (11, mais, si on compte de manière vraiment classique, on a "E-plo-ré-e", ce qui permet de retomber sur 12 syllabes ; cela dit, ce décompte me paraît vraiment artificiel)
Dans-le-mi-roir-de-leur-a-mour-co-mme à-l'ha-bi-tude (13)
E-lle e-xhi-be-sa-gé-né-ro-si-té-vo-lu-ptu-euse (14)
Et-vous-dé-si-rez-cou-pa-bles-sa-cha-leur (11)
Dont-je-me-dé-le-cte é-tou-rdie-par-l'i-vresse (11, 12 en comptant "é-tour-di-e", cf. la remarque ci-dessus)
Du-gar-çon-me-nu-j'ai-vu-l’ho-mme à-ca-rrure (11)
De-meu-re u-ne â-me-bo-nne-fi-ne et-sen-sible (11)
Lor-squ'un-ma-tin-s'é-non-çait-le-ru-stre-pa-y-san (13)

Et sinon, c'est "je les exècre", et non "je les excècre".

[Invité]

Je pense Loréal, que tu aurais intérêt à cultiver ta touche personnelle plutôt que de chercher à imiter les classiques, même si j'ai bien conscience qu'il faille en passer par là pour mieux s'en démarquer par la suite...

[Loréal]

(Je vous réponds ici, Easter(Island), puisque ce topic est en haut).

Je suis d'accord avec vous, mais je ne me sens pas les épaules pour cela, je pense que c'est encore trop tôt... (Vous avez touché un point sensible, je ne m'étais même pas aperçue que je cherchais à imiter les classiques ! J'y prêterai attention à l'avenir).

Je vous remercie de votre commentaire.

[Sahkti]

Couple amoureux

Ce texte, pourtant prometteur, est inabouti à mes yeux, il ne va pas assez loin dans la cruauté que la simple vision d'un couple d'amoureux peut provoquer.

Qu'ils sont flattés : « Vous faites une bien jolie paire
Ha que voilà qui ne flatte pourtant en rien à mes yeux, mais vrai que c'est d'usage courant de la dire !

J'ai l'impression que tu t'es enfermé dans quelque chose avec cette façon d'écrire, que tu n'arrives pas à totalement libérer ton écriture.

Idem avec Femme de joie qui, si il est agréable à l'oreille, ne mène pourtant pas loin, il se contente de survoler. Il manque toute une histoire là-derrière.

Pour Galant homme, le sujet ne m'intéresse en rien et aurait même tendance à m'ennuyer mais bon, c'est ainsi ça, rien à voir avec toi.
Ce dernier texte va plus loin que les deux autres mais il pourrait sans doute être développé, mettre en avant l'aspect dramatique qui se trame vers la fin.

[Yoni Wolf]

La même chose qu'Easter. La forme classique est mal maîtrisée. Et puis merde au classicisme!

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