EXO OGAWA : Transparence de la désespérance
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EXO OGAWA : Transparence de la désespérance
Je sentis une grande lassitude à la contemplation des cartons qui embarrassaient le studio dans lequel je venais d'emménager.
Pour ma première nomination, en tant que professeur de dessin, je n'avais pu échapper à Tourcoing et j'avais dû quitter Paris la mort dans l'âme.
Le fait d'être séparée de Pierre qui terminait avec peine des études aux Beaux-Arts n'y était pas pour rien. Il était venu m'aider à m'installer puis était reparti. Depuis son départ je n'avais pas bougé, recroquevillée dans un fauteuil avec pour seul paysage le désordre de la pièce et, par la porte-fenêtre du balcon, un ciel bas et gris.
Puis l'idée se fit que je devais absolument faire quelque chose pour ne pas sombrer davantage dans la mélancolie et je décidai de sortir. Avec Pierre, la veille, nous avions fait un tour dans la ville et avions été attirés par une affiche qui annonçait une exposition de peintures d'artistes locaux. En y allant, j'aurais l'impression d'être encore avec lui. Je mis mon imper et bien m'en prit car, sitôt dehors, il se mit à pleuvoir.
L'évènement avait lieu un peu à l'écart de l'agglomération, dans une usine désaffectée, comme c'était la mode ces années là. Je vis plusieurs bâtiments en briques rouges et entrai dans le seul qui était éclairé.
Je franchis un porche et débouchai dans un long couloir à la peinture verte de la couleur de l'eau croupie. Au fond, dans un grand espace, étaient exposés des tableaux que quelques visiteurs examinaient en silence. Je fis le tour, guère séduite par ce que je ressentais comme autant de mauvaises imitations de peintres à la mode. Dans une autre pièce, l'ambiance était plus animée autour d'un buffet. Cet endroit là n'était pas pour moi, je ne connaissais personne. Je décidai donc de partir et, alors que je jetai un dernier regard sur une toile représentant un enchevêtrement de lignes n'aboutissant nulle part, un homme m'aborda.
"C'est bien triste, n'est-ce pas ?" me dit-il. Je lui répondis "En effet", avec un sourire. Il était grand, mince, il devait avoir entre 40 et 50 ans et je remarquai son long nez et ses yeux gris derrière des lunettes sans monture.
"Ce que je préfère ici, continua-t-il, c'est l'étrangeté du lieu. Cela vous plairait-il de le visiter avec moi ?"
J'acceptai, sans trop savoir pourquoi, sinon, peut-être, en dehors de l'intérêt de cette découverte, le fait de rencontrer simplement, dans ma détresse, un être humain à qui parler.
Nous ressortîmes, traversâmes une cour pavée pour entrer dans un autre bâtiment, encore plus austère.
Au bout du couloir je vis une horloge pointeuse et, de chaque côté, des panneaux de bois dans lesquels on enfilait les cartes de pointage. Quelques-unes étaient encore là, je les pris et lus des noms de femmes à haute voix.
"Ma mère a travaillé ici, dit-il ". Je ne trouvai rien à répondre et je reposai précautionneusement les cartes dans les cases appropriées. En me retournant je vis un endroit entièrement vitré, comme un aquarium, et devinai qu'il devait s'agir du bureau d'un contremaître ou d'un supérieur quelconque chargé de surveiller les entrées et les sorties. Un peu plus loin, on débouchait dans un immense local dans lequel on apercevait encore quelques machines à coudre entassées dans un coin. Je remarquai que le bureau du contremaître était, de ce côté-là aussi, entièrement vitré, pour lui permettre, sans doute, de surveiller les ouvrières. Au fond de la salle, un escalier en fer menait à une mezzanine où d'autres bureaux, pareillement vitrés, permettaient d'avoir une vue plongeante sur l'atelier. L'ensemble était lugubre. J'imaginai toutes ces femmes et la montagne de pièces à assembler, le plus rapidement possible, dans l'assourdissant cliquetis des machines et sous une surveillance constante. Je me demandai comment on pouvait, jour après jour, travailler dans un pareil endroit, sans cesse épiée, et comme j'allais lui faire part de mes pensées, je vis qu'il s'était dirigé vers la sortie.
Je le suivis et nous restâmes silencieux jusqu'à ce que nous soyons de nouveau dans la cour, à l'air libre.
- Venez-vous souvent ici, lui demandai-je ?
- Quelquefois, quand je pense à mon enfance et à une scène particulière, le jour où ma mère m'a emmenée avec elle dans ces bureaux, là-haut, espérant sans doute, par ma présence, émouvoir un chef d'atelier et le faire revenir sur sa décision de la licencier alors que moi, surplombant cet enfer depuis la cage vitrée, ne comprenait pas qu'elle supplie d'y rester.
"Je dois quitter cette ville" me dit-il, "promettez-moi de venir de tmps à autre et de penser à ces femmes". "Je le ferai, dis-je et, alors qu'il s'éloignait, je lui criai "et je penserai à vous aussi" mais je ne crois pas qu'il m'entendit. Mes paroles se perdirent, de même que sa silhouette, dans la brume du soir qui tombait
Pour ma première nomination, en tant que professeur de dessin, je n'avais pu échapper à Tourcoing et j'avais dû quitter Paris la mort dans l'âme.
Le fait d'être séparée de Pierre qui terminait avec peine des études aux Beaux-Arts n'y était pas pour rien. Il était venu m'aider à m'installer puis était reparti. Depuis son départ je n'avais pas bougé, recroquevillée dans un fauteuil avec pour seul paysage le désordre de la pièce et, par la porte-fenêtre du balcon, un ciel bas et gris.
Puis l'idée se fit que je devais absolument faire quelque chose pour ne pas sombrer davantage dans la mélancolie et je décidai de sortir. Avec Pierre, la veille, nous avions fait un tour dans la ville et avions été attirés par une affiche qui annonçait une exposition de peintures d'artistes locaux. En y allant, j'aurais l'impression d'être encore avec lui. Je mis mon imper et bien m'en prit car, sitôt dehors, il se mit à pleuvoir.
L'évènement avait lieu un peu à l'écart de l'agglomération, dans une usine désaffectée, comme c'était la mode ces années là. Je vis plusieurs bâtiments en briques rouges et entrai dans le seul qui était éclairé.
Je franchis un porche et débouchai dans un long couloir à la peinture verte de la couleur de l'eau croupie. Au fond, dans un grand espace, étaient exposés des tableaux que quelques visiteurs examinaient en silence. Je fis le tour, guère séduite par ce que je ressentais comme autant de mauvaises imitations de peintres à la mode. Dans une autre pièce, l'ambiance était plus animée autour d'un buffet. Cet endroit là n'était pas pour moi, je ne connaissais personne. Je décidai donc de partir et, alors que je jetai un dernier regard sur une toile représentant un enchevêtrement de lignes n'aboutissant nulle part, un homme m'aborda.
"C'est bien triste, n'est-ce pas ?" me dit-il. Je lui répondis "En effet", avec un sourire. Il était grand, mince, il devait avoir entre 40 et 50 ans et je remarquai son long nez et ses yeux gris derrière des lunettes sans monture.
"Ce que je préfère ici, continua-t-il, c'est l'étrangeté du lieu. Cela vous plairait-il de le visiter avec moi ?"
J'acceptai, sans trop savoir pourquoi, sinon, peut-être, en dehors de l'intérêt de cette découverte, le fait de rencontrer simplement, dans ma détresse, un être humain à qui parler.
Nous ressortîmes, traversâmes une cour pavée pour entrer dans un autre bâtiment, encore plus austère.
Au bout du couloir je vis une horloge pointeuse et, de chaque côté, des panneaux de bois dans lesquels on enfilait les cartes de pointage. Quelques-unes étaient encore là, je les pris et lus des noms de femmes à haute voix.
"Ma mère a travaillé ici, dit-il ". Je ne trouvai rien à répondre et je reposai précautionneusement les cartes dans les cases appropriées. En me retournant je vis un endroit entièrement vitré, comme un aquarium, et devinai qu'il devait s'agir du bureau d'un contremaître ou d'un supérieur quelconque chargé de surveiller les entrées et les sorties. Un peu plus loin, on débouchait dans un immense local dans lequel on apercevait encore quelques machines à coudre entassées dans un coin. Je remarquai que le bureau du contremaître était, de ce côté-là aussi, entièrement vitré, pour lui permettre, sans doute, de surveiller les ouvrières. Au fond de la salle, un escalier en fer menait à une mezzanine où d'autres bureaux, pareillement vitrés, permettaient d'avoir une vue plongeante sur l'atelier. L'ensemble était lugubre. J'imaginai toutes ces femmes et la montagne de pièces à assembler, le plus rapidement possible, dans l'assourdissant cliquetis des machines et sous une surveillance constante. Je me demandai comment on pouvait, jour après jour, travailler dans un pareil endroit, sans cesse épiée, et comme j'allais lui faire part de mes pensées, je vis qu'il s'était dirigé vers la sortie.
Je le suivis et nous restâmes silencieux jusqu'à ce que nous soyons de nouveau dans la cour, à l'air libre.
- Venez-vous souvent ici, lui demandai-je ?
- Quelquefois, quand je pense à mon enfance et à une scène particulière, le jour où ma mère m'a emmenée avec elle dans ces bureaux, là-haut, espérant sans doute, par ma présence, émouvoir un chef d'atelier et le faire revenir sur sa décision de la licencier alors que moi, surplombant cet enfer depuis la cage vitrée, ne comprenait pas qu'elle supplie d'y rester.
"Je dois quitter cette ville" me dit-il, "promettez-moi de venir de tmps à autre et de penser à ces femmes". "Je le ferai, dis-je et, alors qu'il s'éloignait, je lui criai "et je penserai à vous aussi" mais je ne crois pas qu'il m'entendit. Mes paroles se perdirent, de même que sa silhouette, dans la brume du soir qui tombait
Plotine- Nombre de messages : 1962
Age : 81
Date d'inscription : 01/08/2009
Re: EXO OGAWA : Transparence de la désespérance
C'est bien écrit, comme toujours avec toi, et sensible avec une certaine distance, qui fait partie de ta manière de conter. Personnellement j'ai bien apprécié, même si mon côté méditerranéen me porte à aimer effusions et dithyrambes. Cette retenue a son charme, indéniablement,; et tu rends bien cette solitude de la narratrice qui la rend réceptive à ce que les lieux évoquent.
silene82- Nombre de messages : 3553
Age : 66
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009
Re: EXO OGAWA : Transparence de la désespérance
Salut Plotine,
et les contraintes alors ! ;-)
J'ai bien aimé, je me dis que cet exo t'a fait légèrement sortir de "ton style habituel", ce qui n'est pas pour me déplaire (même si je l'aime bien).
Il y en a peut-être d'autres, mais j'ai noté cette faute de frappe :
et les contraintes alors ! ;-)
J'ai bien aimé, je me dis que cet exo t'a fait légèrement sortir de "ton style habituel", ce qui n'est pas pour me déplaire (même si je l'aime bien).
Il y en a peut-être d'autres, mais j'ai noté cette faute de frappe :
promettez-moi de venir de tmps à autre
Peter Pan- Nombre de messages : 3709
Age : 48
Localisation : Pays des rêves et de l'imaginaire
Date d'inscription : 16/04/2009
Re: EXO OGAWA : Transparence de la désespérance
Oui, moi aussi j'ai bien aimé, l'histoire est simple et touchante, on (je) croit(s) comprendre que la narratrice est plus réceptive parce que pas au mieux de sa forme... Pour moi, ça sonne vrai.
Deux remarques :
“n'y était pas pour rien. Il était venu m'aider à m'installer puis était reparti”
ces années-là”
“l'ambiance était plus animée autour d'un buffet. Cet endroit-là n'était pas pour moi”
Deux remarques :
“n'y était pas pour rien. Il était venu m'aider à m'installer puis était reparti”
ces années-là”
“l'ambiance était plus animée autour d'un buffet. Cet endroit-là n'était pas pour moi”
Invité- Invité
Re: EXO OGAWA : Transparence de la désespérance
La distance dont parle silene je l'ai bien ressentie et bien aimée. Je ne vois pas ce que tout cela a à voir avec le texte original mais cette tranche de vie ne manque pas de charme.
Invité- Invité
Re: EXO OGAWA : Transparence de la désespérance
Certaines contraintes ont été ...contraintes de décamper manifestement mais le résultat est un texte que je trouve émouvant et trés bien écrit.
Elégant et mélancolique.
Elégant et mélancolique.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: EXO OGAWA : Transparence de la désespérance
J'ai ressenti à peu près la même chose qu'à la lecture de la nouvelle d'Ogawa : une certaine indifférence envers les personnages et un léger ennui à la description du lieu, mais je me dis que, du coup, tu as peut-être réussi à faire du Ogawa ? (mais je ne suis pas compétente pour en juger !)
Alors bravo !
Alors bravo !
Re: EXO OGAWA : Transparence de la désespérance
Effectivement, il y a quelque chose dans l'ambiance qui rappelle Ogawa : la rencontre, le détachement, la séparation aussi.
Mais étonnamment ce n'est pas ce que je retiens le plus. Ce que je retiens c'est la thématique du travail, de la souffrance au travail et je ne peux m'empêcher de penser que tu as aussi été influencée par ces reportages si puissants que nous a offerts cette semaine notre TV - pourtant habituellement si pitoyable .
Je trouve que le mixte des deux donne quelque chose de bien honorable,(petit salut de la tête, mains jointes) même si certaines répétitions (du verbe être par exemple) pouvaient être évitées.
Mais étonnamment ce n'est pas ce que je retiens le plus. Ce que je retiens c'est la thématique du travail, de la souffrance au travail et je ne peux m'empêcher de penser que tu as aussi été influencée par ces reportages si puissants que nous a offerts cette semaine notre TV - pourtant habituellement si pitoyable .
Je trouve que le mixte des deux donne quelque chose de bien honorable,(petit salut de la tête, mains jointes) même si certaines répétitions (du verbe être par exemple) pouvaient être évitées.
Roz-gingembre- Nombre de messages : 1044
Age : 61
Date d'inscription : 14/11/2008
Re: EXO OGAWA : Transparence de la désespérance
Un décalage par rapport aux contraintes que j'ai cru deviner. Il n'en demeure pas moins que tu nous racontes, là, une véritable histoire. De ce fait, je ne peux qu'apprécier cette rencontre bellement mise en mot.
Chapeau !
Chapeau !
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 46
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: EXO OGAWA : Transparence de la désespérance
le ton ogawa est là... dire que tu trainais les pieds. Manquent peut-être quelques appartés descriptives, sensitives, pour obtenir tout à fait le style de l'auteur.
la répétition pointeuse, pointage, m'a un peu sorti du rythme, mais l'ensemble se lit bien.
bravo
la répétition pointeuse, pointage, m'a un peu sorti du rythme, mais l'ensemble se lit bien.
bravo
grieg- Nombre de messages : 6156
Localisation : plus très loin
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: EXO OGAWA : Transparence de la désespérance
travailler dans un pareil endroit En supprimant l'un c'est mieux non ? Ou alors inverser les mots : travailler dans un endroit pareil
Il me manque un peu de profondeur à ce personnage. Le genre de critique donnée à la nouvelle.
Donc, réussite sur ce plan là.
Il me manque un peu de profondeur à ce personnage. Le genre de critique donnée à la nouvelle.
Donc, réussite sur ce plan là.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: EXO OGAWA : Transparence de la désespérance
La contrainte essentielle, à savoir l'univers d'Ogawa, me paraît bien présente, dans tout ce que ce texte comporte de distanciation, de solitude et de poids du passé à porter. Sur ce point, tu es fidèle à l'esprit de la nouvelle.
J'ai aimé la trame du récit, l'idée maîtresse et ta manière d'aborder les choses. Il y aurait bien sans doute de ci de là quelques améliorations à apporter au texte, l'une ou l'autre correction, notamment dans la narration explicative mais dans l'ensemble, je trouve que ça tient bien la route et que ce registre posé te va bien.
Toi qui avais peur de poster, il n'y avait vraiment aucune raison.
J'ai aimé la trame du récit, l'idée maîtresse et ta manière d'aborder les choses. Il y aurait bien sans doute de ci de là quelques améliorations à apporter au texte, l'une ou l'autre correction, notamment dans la narration explicative mais dans l'ensemble, je trouve que ça tient bien la route et que ce registre posé te va bien.
Toi qui avais peur de poster, il n'y avait vraiment aucune raison.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: EXO OGAWA : Transparence de la désespérance
Un aquarium en Ogawasie !
T'appuyant - un peu trop peut-être à mon goût- sur un début de texte proche de celui de la nouvelle lue, tu as su prenre ton envol pour nous donner un point de vue intéressant sur cet ancien atelier que tu nous donnes à voir comme si on était vraiment aux côtés de la narratrice. J'ai apprécié ton texte qui colle au plus près au style d'Ogawa. La même distance aux gens, la même priximité aux lieux.
T'appuyant - un peu trop peut-être à mon goût- sur un début de texte proche de celui de la nouvelle lue, tu as su prenre ton envol pour nous donner un point de vue intéressant sur cet ancien atelier que tu nous donnes à voir comme si on était vraiment aux côtés de la narratrice. J'ai apprécié ton texte qui colle au plus près au style d'Ogawa. La même distance aux gens, la même priximité aux lieux.
Zou- Nombre de messages : 5470
Age : 62
Localisation : Poupée nageuse n°165, Bergamini, Italie, 1950-1960
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: EXO OGAWA : Transparence de la désespérance
Tu as collé fort aux contraintes et c'est réussi, j'ai ressenti le même ennui légèrement toxique qu'en lisant la piscine.
Un succès donc, exotique, à défaut d'en être un de librairie ! :-)
plotine mc pour la prochaine fois ?
Un succès donc, exotique, à défaut d'en être un de librairie ! :-)
plotine mc pour la prochaine fois ?
Invité- Invité
Re: EXO OGAWA : Transparence de la désespérance
Un écriture limpide, agréable qui parvient sans que l’on s’en rende compte à nous envelopper d’une atmosphère légèrement étrange et décalée. Un texte très efficace pour moi. D’autant que je sais combien faire simple est difficile.
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: EXO OGAWA : Transparence de la désespérance
J’aime bien ce texte, vraiment dans le ton des nouvelles d’Ogawa. L’écriture coule naturellement, portée par la mélancolie du personnage. L’idée d’avoir les conditions de travail en trame de fond est bonne aussi, ça donne une certaine profondeur au texte, l’ancre dans la réalité. J’ai trouvé l’exercice très réussi.
abstract- Nombre de messages : 1127
Age : 54
Date d'inscription : 10/02/2009
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