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Symphonie guerrière

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Adekwatt
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Message  Adekwatt Mer 4 Nov 2009 - 0:01

« Ma chérie,
Je suis bien arrivé à destination et tout semble se dérouler comme prévu. J’ai pris mes fonctions au centre de détention militaire français installé au sud de Téhéran.
Ici c’est une vraie petite ville dans la ville, tu devrais voir ça ! Le campement fait un peu plus de trois stades de foot m’a confié un officier que j’ai croisé en arrivant, mais je le soupçonne d’en rajouter.
Trois stades tout de même ! Non, c’est certain, ce monsieur ne doit pas suivre assidûment la ligue des champions !
Tout ceci est bien loin de l’idée que je me faisais de l’endroit, on croirait un camp de vacances ! Des tentes kaki à perte de vue, des petites et des grandes, avec et sans récepteur satellite, un hôpital, un « aéroport », plusieurs salles de sport et même un cinéma ! J’ai presque du mal à croire que l’on est en guerre !! J’espère que cette impression perdurera !
Figure-toi que j’ai eu le droit à un entretien privé avec le général ! Il m’a rapidement fait le point de la situation et selon lui Téhéran est sous contrôle. Tu n’as pas à t’inquiéter ma chérie, les choses sont bien installées ici, la situation est stabilisée.
Je dois malheureusement te laisser car le devoir m’appelle ! Je te redonnerai des nouvelles au plus vite.
Je t’embrasse toi et les enfants.
Ton époux, Charle

22/08/15, à Téhéran »

Je pliai soigneusement cette lettre et la glissai dans une enveloppe pré-timbrée. Voila de quoi la rassurer me dis-je.

- « Flore, pouvez-vous vous occuper de ceci, s’il vous plaît » lui dis-je en tendant la lettre à cette dame que l’on m’avait présentée comme ma secrétaire.
- « Tout à fait monsieur, je la posterai au plus vite » me répondit la jeune caporal.

Je lui fis un sourire en guise de remerciement et sortis de ma « tente-bureau », bien décidé à faire le tour des lieux. Mais à peine dehors une violente tempête de sable saborda mes plans et me ramena dans mes quartiers. Un premier contact que j’espérais non représentatif de mon « séjour » dans cette partie du globe.

- « Ne vous inquiétez pas, les tempêtes ne durent jamais longtemps » m’indiqua ma secrétaire qui semblait s’amuser de la situation.

Mon bureau était situé à l’entrée du centre de détention, celui de mademoiselle Duchel était en face du mien.

- « Le général vous a-t-il fait visiter, officier Tropeum ? » lança Flore en se levant de sa chaise.
- « En réalité non, pouvez-vous donc me faire faire le tour du propriétaire caporal ? » dis-je avec un air faussement intéressé.
- « Avec plaisir »

Cette jolie jeune femme devait mesurer un peu moins d’un mètre soixante-cinq, mais les semelles de ses rangers l’amenaient à une taille qui ne choquerait pas au sein d’un bataillon militaire. Elle était vêtue d’un pantalon camouflage et d’un débardeur kaki où elle semblait à l’étroit. Choix délibéré ou légère prise de poids, le fait est que le vêtement épousait sans pudeur ses courbes généreuses. Sur ses épaules légèrement brunies par le soleil iranien glissaient des mèches aériennes d’un noir profond, qui soulignait la beauté de son visage et contrastait avec le bleu océan de ses grands yeux.
Elle me fit un signe de la tête comme pour m’indiquer la direction et entra dans la pièce voisine. On fit assez rapidement le tour du bâtiment de toile. Il devait faire environ 70 m² et était délimité en quatre pièces, la zone de détention, la zone d’interrogatoire, l’infirmerie et l’entrée où étaient situés les bureaux. L’absence de tout prisonnier me surprit agréablement et confirma mon impression selon laquelle le conflit était au point mort.

- « Toutes les cellules sont vides … » lui dis-je au détour d’un regard
- « En effet monsieur, il semble que nous n’ayons pas encore inauguré nos cellules toute neuves ! » expliqua-t-elle avec un enthousiasme qui me sembla inapproprié.

Pas inauguré ? Bientôt six mois que l’armée française était sur le sol iranien et pas un prisonnier ? Je décidai de ne pas en savoir plus pour le moment.

- « Et mes appartements mademoiselle ? »
- « Suivez-moi »

On sortit tous les deux dehors, la tempête était encore bien vivace.

- « C’est ici lieutenant, chambre 14 » cria-t-elle pour couvrir le bruit du vent.
- « Merci »

La jeune femme repartit en direction du centre de détention pendant que j’entrai dans la tente qui devait abriter ma chambre.
En tant qu’officier j’avais le droit à une chambre individuelle avec douche et cuisine. Le tout faisait un peu moins de 30m² mais m’apparut comme astucieusement aménagée. Le lit, la table à manger et le bureau pouvaient se rabattre sur les cloisons à l’aide de petits vérins pneumatiques, je pouvais ainsi moduler l’espace à ma guise selon le moment de la journée. Je quittai ces foutues rangers qui m’abîmaient les pieds après m’être vautré sur le lit. Six mois à tenir me dis-je. Six mois.

La France s’était engagée dans le conflit iranien avec pas moins de quatre nations et plusieurs petites armées qui participaient au conflit plus par obéissance que par conviction. Le chantage à la « sécurité mondiale » avait rempli son rôle à merveille. Mais le fait est que cinq nations se partageraient le gâteau « Iran ». La France bien sûr, notre président avait d’ailleurs été un des instigateurs de cette opération militaire. Les Etats-Unis : bien que réticent le président Obama avait finalement cédé devant les enjeux économiques et géopolitiques que représentait cette guerre. Le Royaume-Uni avait suivi le doigt sur la couture la ligne de conduite américaine suivi par l’Espagne et Israël qui craignait pour sa sécurité intérieure bien qu’aucune menace n’ait été proférée. Le mauvais élève « Iran » n’avait pas écouté les menaces de la maîtresse « ONU ». Alors on nous expliqua pendant de longs mois la nécessité d’interrompre le programme nucléaire iranien sous peine de conflit atomique global, et bien que personne n’y crût et que l’opinion publique mondiale soit fortement défavorable, l’opération fut lancée.
S’ensuivirent des nombreuses manifestations dans le monde entier mais il était bien trop tard et quelques milliers de personnes ne pesaient guère face aux milliards de dollars que représentait le sous-sol iranien. Voilà comment, sous couvert de bonne volonté démocratique et de quelques bondieuseries à l’allure hollywoodienne, je me retrouvais envoyé à plus de 4000 km de chez moi, loin de ma femme et de mes enfants. Situation qui s’expliquait à l’échelle des pays agresseurs, ne serait-ce que d’un point de vue économique, mais qui à mon échelle, celle d’un homme non-violent et philosophiquement apatride, manquait cruellement de bon sens.
Certes je m’étais préparé à l’idée d’un nouveau conflit international mais sans réellement y croire. Après la mascarade américaine pour la guerre en Irak et l’embourbement français en Afghanistan, je ne pensais pas la communauté internationale capable de remettre le couvert ! Mais nos vieilles habitudes ont la dent dure, et l’argent au XXIème siècle avait désormais une odeur, celle de la poudre à canon.

Être militaire n’avait jamais été réellement une vocation et pour cause. J’avais toujours eu beaucoup trop d’empathie pour faire usage de violence tant sur les humains qu’envers les animaux. Alors devenir officier de l’armée de terre n’avait pas été une évidence. Après d’excellents résultats au bac j’intégrai un institut de préparation aux grandes écoles et au terme de ces deux ans, dont je garde un souvenir agréable malgré une charge de travail conséquente, je tentai plusieurs concours dont celui de la célèbre école militaire. Quand je choisis d’intégrer cette école c’était pour plusieurs raisons… j’imagine que le prestige en était une, la sécurité de trouver un emploi fut le motif principal, le plaisir que cela procurait à mes parents finit de me décider. Mon père étais très fier que son fils devienne officier. Il devait penser qu’un peu de discipline ne me ferait pas de mal et je dois bien avouer que sur ce point il avait raison. Mais une fois la guerre déclarée toutes ces raisons me semblaient bien dérisoires face a l’éventuel sacrifice de ma vie pour la patrie. D’ailleurs je ne comptais pas donner ma vie pour la France. Sûrement pas. Au diable toutes leurs bonnes raisons de m’envoyer ici. J’avais décidé que cette guerre ne serait pas la mienne.

J’étais harassé par le voyage et le décalage horaire, je décidai donc de dormir de suite, pensant à toutes les épreuves qui m’attendaient.
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Message  Adekwatt Mer 4 Nov 2009 - 5:51

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- « Lieutenant Tropeum, réveillez-vous ! je suis le capitaine Forestier »
- « Bonjour Capitaine …. » tentai-je avec une voix typique de ces nuits trop courtes.

J’avais dormi à peine une heure.

- « Le décalage horaire vous travaille à ce que je vois ! Bon pour faire court, vous êtes au courant que vous remplacez le lieutenant Stand n’est-ce pas ? »
- « Oui euh … oui »
- « Très bien, le général à donc dû vous informer du pourquoi, je n’insiste pas là-dessus. Je viens d’avoir mon homologue américain au téléphone, leur centre de détention est saturé donc ils nous envoient deux insurgés qu’ils ont réussi à capturer. Ils devraient être là d’ici une vingtaine de minutes. Soyez prêt. »

Le capitaine quitta ma chambre d’un pas volontaire. Du haut de sa quarantaine passée monsieur Forestier semblait en excellente condition tant sur le plan physique que mental. J’avais eu quelque écho sur cette homme, il s’était engagé comme militaire du rang mais était subitement monté en grade après avoir survécu à une embuscade en Afghanistan, la promotion par le meurtre étant encore très largement répandue au sein de notre armée. Cette promotion avait aussi été une façon d’acheter son silence puisque la responsabilité de quelques officiers avait été mise en cause dans ce guet-apens, notamment pour des questions de matériels de communication défectueux.

Le bruit de la cafetière et l’odeur qu’elle dispersait dans ma chambre me rappelèrent mes matins d’étudiant où dans une chambre semblable à celle-ci, tout au moins par la taille, je passais quasiment un kilo de café par semaine. Je bus deux tasses et sortis, l’estomac encore chaud.

J’aperçus le capitaine Forestier et j’allai le rejoindre. Il était face à l’entrée dite « principale » du campement qui bizarrement n’était pas la plus grande. Il devait attendre le convoi américain.

- « Alors on va mieux lieutenant ! »
- « On essaie mon capitaine. » Je lui esquissai un large sourire.
- « Au fait dites-moi capitaine, vous avez parlé tout à l’heure de raisons sur lesquelles le général avait insisté quant au départ de mon prédécesseur, or le général n’a rien mentionné là-dessus. »
- « Je vois …. »

Il marqua une longue pause puis reprit avec un ton plus solennel :

- « Ecoutez Tropeum, je vais être clair, le lieutenant Stand, était tout comme vous en charge du centre de détention et d’interrogatoire, et c’est tout d’abord un centre d’interrogatoire… des informations doivent sortir de là-bas… et de vous à moi… ce ne sont que des terroristes… ce ne sont pas… »

Il continua à parler mais je ne l’écoutais plus, j’avais compris. La seule faute de Stand avait dû être de vouloir respecter ces prisonniers comme l’indique la convention de Genève ou simplement comme sa conscience d’homme lui suggérait de le faire. Quel idiot je faisais ! Comment avais-je pu ne pas prêter plus d’attention à l’intitulé de la structure que j’étais amené à diriger. Ma fonction au centre de détention m’était tout à coup apparue différemment, et le peu que j’avais appris sur les différentes techniques d’obtention de renseignements en zone de conflit me laissait entrevoir les difficultés que j’allais devoir affronter.

Je blêmis comprenant dans quoi je venais de mettre les pieds

-« Vous comprenez ? Il nous faut des gars solides ! Ce Stand là… juste bon à réciter les Droits de l’Homme ! »

Il me fixait d’un regard complice, puis voyant mon embarras, se ressaisit :

- « Oui je comprends tout à fait capitaine, répondis-je la voix tremblante, mais le caporal Duchel m’a dit qu’aucun prisonnier n’avait encore occupé nos cellules »
- « Le caporal Duchel est arrivé à peine une semaine avant vous, le caporal qui s’occupait du secrétariat du centre avec Stand est parti également. Le général à décidé de ne pas en dire plus au caporal Duchel afin de ne pas attiser sa curiosité inutilement. Je compte sur vous pour que cela reste entre nous. »
- « Très bien. »

Nous sommes restés silencieux pendant au moins dix bonnes minutes. Dix minutes pendant lesquelles j’eus le temps d’envisager de nombreuses raisons de partir tout de suite, de déserter ou de démissionner. Mais je n’en fis rien.
La caravane américaine arriva et le capitaine leur indiqua la tente abritant le centre d’interrogatoire.
Le caporal Duchel escorta les prisonniers jusqu'à leurs cellules tandis que le lieutenant américain qui les accompagnait venait nous saluer. Il s’exprimait dans un français correct..
Il nous expliqua la raison de ce transfert, répéta les politesses d’usage et repartit avec ses hommes, nous laissant deux Iraniens qui devaient avoir tout au plus une vingtaine d’années.

- « Capitaine, lieutenant, les prisonniers sont installés en cellule. »
- « Très bien Duchel, dit le capitaine, maintenant allez dormir tous les deux, le soleil se couche et vous allez avoir une dure journée demain. Il me fit un clin d’œil que je lui rendis en ayant peur de sa signification. »

Une fois dans ma chambre je m’endormis assez vite, essayant de ne pas imaginer l’avenir.
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Message  silene82 Mer 4 Nov 2009 - 7:47

Un terrain de foot, sauf erreur, c'est 1/2 hectare; le camp fait donc 1 hectare et demi; j'espère que les pilotes visent bien pour se poser, et les chauffeurs pour manœuvrer.
Je suis charmé d'apprendre qu'on envoie des officiers en mission sans leur avoir fait subir les tests psychologiques affinés nécessaires; et qu'on ait formé un lieutenant dont l'ambition était de ne jamais être sur un théâtre d'opérations militaires: décidément l'armée est bien riche, qui peut former à grands frais des gens inaptes à une fonction.
Bon, j'attends la suite; pour l'instant, pas trop convaincu, tant qu'à faire dans l'imaginaire, allez-y vraiment: soit un texte se présente comme témoignage, qu'il le soit ou pas, et tient la route au niveau factuel, et vous comprenez bien que là, hummm, soit c'est une allégorie, et l'on fait ce qu'on veut. Mais alors, encore faut-il distancier suffisamment.
Cela dit, au-delà de ces remarques de premier abord, votre écriture est agréable à lire, le récit coule gentiment, et l'orthographe est presque conforme: je suis personnellement très heureux de lire quelque chose de votre plume qui sorte de la discussion de forum, et qui peut avoir tout à fait bonne mine avec un peu de travail.
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Message  Invité Mer 4 Nov 2009 - 8:28

Lu en diagonale pour le moment, faute de temps.
Je venais juste dire mon impression d'un texte sinon exempt de fautes, du moins plutôt correct sur le plan orthographique, ça fait plaisir Adekwatt !

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Message  Invité Mer 4 Nov 2009 - 8:59

Je ne sais pas si l'histoire est crédible mais le personnage me plaît, j'ai bien envie de savoir ce qu'il va faire par la suite avec ses états d'âme inattendus pour un militaire dans sa situation.

Ci-dessous, des erreurs relevées :

Ton époux, Charles
Le tout faisait un peu moins de 30m² mais m’apparut comme astucieusement aménagé.
Je quittai ces foutues rangers qui m’abîmaient les pieds après m’être vautré sur le lit. (je ne comprends pas le sens de cette phrase ! C'est parce qu'il s'est vautré sur le lit qu'il a mal aux pieds ?!!)
Le Royaume-Uni avait suivi le doigt sur la couture la ligne de conduite américaine suivi par l’Espagne et Israël qui craignait pour sa sécurité intérieure (virgule après "américaine")
et bien que personne n’y crut et que l’opinion publique mondiale soit fortement défavorable, l’opération fut lancée.
Mon père était très fier que son fils devienne officier.
notamment pour des questions de matériels de communication défectueux. ("matériel" au singulier plutôt ?)
Je lui esquissai un large sourire. ("j'esquissai", on n'esquisse pas un sourire à quelqu'un)

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Message  Invité Mer 4 Nov 2009 - 9:35

Bravo pour l'effort que vous avez fait sur l'orthographe ! Le texte est tout de suite beaucoup plus agréable à lire. Sur le fond, les récits de guerre m'indiffèrent, donc je me fiche un peu de ce qu'il se passe, et je trouve le calque du conflit iranien sur l'irakien trop visible (peu importe que ce soit le plus vraisemblable et que l'histoire bégaie souvent, je parle d'un point de vue littéraire). Comme silene82, je m'étonne un peu que le gentil petit gars qui ne ferait pas de mal à une mouche se retrouve balancé comme ça sur un terrain aussi dur, mais admettons.
Sinon, le récit est effectivement plaisant et je suis curieuse de savoir comment le narrateur va se démaverdaver dans cette situation. Un bémol sur l'exposition de l'historique (comment on en est arrivé à la guerre en Iran), trop brutal ; en tant que lecteur, j'aime bien découvrir peu à peu une situation, pas qu'on me la balance à la gueule.

Mes remarques :
« des mèches aériennes d’un noir profond, qui soulignaient la beauté de son visage et contrastaient avec le bleu océan »
« Elle me fit un signe de la tête comme pour m’indiquer la direction et entra dans la pièce voisine. On fit assez rapidement » : la répétition se voit, je trouve
« La jeune femme repartit en direction du centre de détention pendant que j’entrais (je pense qu’ici l’imparfait s’impose) dans la tente »
« subitement monté en grade après avoir survécu à une embuscade en Afghanistan, la promotion par le meurtre étant encore très largement répandue » : la phrase est un peu contradictoire, puisqu’en première partie on parle seulement du fait que le gars a survécu à une embuscade, pas qu’il a tué

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Message  lemon a Mer 4 Nov 2009 - 10:56

Les problèmes de cohérences ne me gènent pas plus que ça même si, à mon sens, un récit gagne toujours dans le détail et la connaissance précise d'un milieu, d'une pratique ou d'une technologie.

Le début fait un peu "scout de France" avec des descriptions de lieux et de personnages pas franchement trépidantes, trop mécaniques. Mais à partir de l'explication du contexte (le guerre etc..) , je trouve que le récit coule mieux et devient plus prenant.

Déficit toutefois dans l'enchainement des actions. Tu as du mal à sortir d'une certaine linéarité. Conséquence : platitude de tes séquences.

Le point fort pour l'instant réside dans la mise en place de l'histoire et l'aménagement du suspens. Narration assez fluide également, ce qui ne gache rien.
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Message  wald Mer 4 Nov 2009 - 11:16

Ca n'a pas fonctionné pour moi, si ce qui t'intéresse c'est la psychologie du personnage alors il faut se concentrer dessus, si c'est la politique fiction alors il faut faire des efforts sur ce point. Toute la partie géopolitique est très faible. J'ai cru comprendre que l'ONU soutenait la guerre, est ce que cela signifie que la Chine et la Russie n'ont pas mis leur véto? Israel participe à l'opération? Dans la première guerre d'Irak, les Etats-Unis avaient au contraire supplié Israel de ne pas intervenir. La France est à l'origine de l'attaque et les Etats Unis suivent à contre coeur...

A partir du moment où tu pars sur une volonté réaliste j'aurais également aimé plus de détail (quel régiment...). Mais le mieux aurait sans doute été pour toi de décrire un conflit fictif sans citer le pays envahi.

Ceci dit, je trouve également cela agréable à lire. Le style me fait penser à certaines nouvelles de SF (Bradburry? à vérifier), direct, limpide même si un peu naif.
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Message  Plotine Mer 4 Nov 2009 - 11:25

Il m'a l'air bien naïf ce gentil guerrier mais, après tout, il y a bien des parents qui déposent plainte parce que leur fils, soldat, est mort au combat !
C'est bien écrit. Il y a une suite avec de la cervelle qui gicle partout ou c'est fini ?
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Message  mini joe Mer 4 Nov 2009 - 11:58

Mais qui c'est qui signe "Ton époux. Charles." ??!!
Personne signe comme ca aujourd'hui !! C'est des expressions des années 20 ca ! Il faut dire: "bisous" ou "je t'aime. Signé:ton bichounet. Charles." Je vais te donner une idée, moi quand j'ecris a ma copine je lui dis: "Pleins de papouilles partout. Signé: Mini Joe" et voila mais :"Ton époux. Charles" c'est pas possible ca ! Sa femme elle doit etre bien contente que Charles y soit a la guerre si il lui parle comme ca !!
Et puis 3 terrains de foot c'est tout petit c'est pas grand du tout !!
Mais bon sinon c'est agreable a lire !

Cordialement,
Mimi Mathie a couché avec Joe dalton et... MINI JOE !
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Message  Plotine Mer 4 Nov 2009 - 12:03

Inutile d'insister sur le fait que tu n'es pas Saint-Cyrien. Nous l'avions compris ! "Des papouilles" non mais, vraiment !
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Message  mini joe Mer 4 Nov 2009 - 12:43

NOn, Monsieur Plotine, je viens de Bourbier sur Aude mais je connais pas cette ville que vous citez mais je crois pas que la-bas non plus ils disent: " Ton époux. Charles."

Cordialement,
grand JOE a mis une MINI jupe.
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Message  mentor Jeu 5 Nov 2009 - 20:16

sympa ce texte, même si la mise en place est un peu longuette et que là, j'ai vraiment envie de savoir ce que tu lui réserves à ce jeune lieutenant !
quelques invraisemblances style : Flore, dont les "épaules seraient brunies par le soleil iranien" ! comment elle fait pour montrer ses épaules si elle est en tenue de treillis et rangers ? :-))
et puis oui, crois-tu vraiment qu'on enverrait un bleu même officier comme patron d'un tel centre alors qu'il y a déjà là un baroudeur de capitaine bien aguerri ?
le style est un peu "plat", académique, scolaire, il va falloir que tu trouves TON style
et c'est en écrivant qu'un écrivain apprend, c'est bien connu
courage
et vivement la suite

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Message  Sahkti Mar 17 Nov 2009 - 14:04

Ecriture qui me paraît bien plus maîtrisée que lors de tes premières interventions, Adekwatt, et qui est agréable à fluide. Toutefois, attention à ne pas suivre un fil trop linéaire qui lisse le rythme du texte et finit par créer une certaine monotonie.

Pour ce qui est du sujet, je crois que si tu souhaites aller vers un plus long format, il va te falloir faire des choix et équilibrer cela autrement. Il est difficile de mêler psychologie du personnage, documentaire sur la politique militaire française et leçon de stratégie mondiale, si tu abordes tout sur le même temps, avec des doses identiques de détails mais aussi d'esquisse des sujets et des personnages. Il conviendrait, je pense, d'entrer davantage en matière pour l'un ou l'autre point. Par exemple ce Charles qui me paraît bien sensible pour un type à qui on donne des responsabilité dans cette partie du globe en guerre. Pour qu'une telle mollesse passe mieux près du lecteur, sans doute faudrait-il des clés, comme des références à un passé par exemple, qui expliqueraient pourquoi il pense et agit de la sorte. Que le personnage soit très contrasté par rapport au milieu hostile dans lequel il est envoyé ne me dérange pas outre mesure, sauf si, comme ici, je n'ai rien qui me permette de mieux le comprendre.

Je crois aussi que tu pourrais aisément te passer des explications sur la guerre, la stratégie de tel ou tel pays, telle ou telle institution; cela apporte peu au texte et ce sont des éléments déjà connus pour la plupart dans la mesure où tu te cales très fort sur la réalité. Ce qui est d'ailleurs un peu dommage, ça vaudrait la peine d'explorer ce thème autrement que de manière si conventionnelle. Ton écriture laisse deviner que tu disposes du potentiel nécessaire pour le faire, ça pourrait être un travail intéressant à mener.

En tout cas, bonne continuation !
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Message  demi-lune Mer 18 Nov 2009 - 10:19

Je n'ai lu que la 1ère partie. Je trouve que, quoique bien écrit, on a du mal à entrer dans le vif du sujet. Quelques remarques sur la forme (dans le désordre !) :
"délimité en 4 pièces " : plutôt "4 pièces que délimitaient ect.." ou "délimitées par.."
nos habitudes ont "la vie dure" et non "la dent dure"
concordance des temps : "qu'aucune menace n'eut été" ; "que l'opinion publique mondiale fut"
Les "on" me gênent aussi : plutôt "nous", plus adapté au style du texte et au niveau de langage.

Dernière chose : le dernier paragraphe que je trouve trop "expliqué", analysé. J'aurais préféré deviner, comprendre à travers des réflexions ou des choses racontées, que le point de vue sous-tende le propos plutôt que d'apparaître aussi explicitement (je ne sais pas si je suis claire ?)
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