Conflit

[Manu(manisa06)]

Conflit

Un mot plus haut que l’autre
Qu’a-t-il ce mot de supérieur ?
Qui a prononcé ce mot ?
L’un ou l’autre ?

Qui a commencé à parler ?
A frapper avec cette arme
Qu’est la langue
Arme blanche.

Le combat commence
Les répliques fusent
Et la mémoire travaille
A trouver des munitions

Pour fustiger cet adversaire
Lui ouvrir les entrailles
A coups de souvenirs amers
Et de salves de failles

Un mot plus haut que l’autre
Le combat entamé
Il faut un gagnant
Dans cette guerre sans merci

Quand la langue s’épuise
Le regard prend le relais
Dernière cartouche en une pupille
Dans un dernier regard, je touche !

[Invité]

Le regard qui tue !
Pas mal du tout. Bonne progression.
Aimé :
Qui a commencé à parler ?
A frapper avec cette arme
Qu’est la langue
Arme blanche.

[Arielle]

J'aime bien, Manu, quand tu te bats à l'arme blanche, il y a du punch dans tes mots!
Un autre grand bretteur de la langue :
"A la fin de l'envoi, je touche !" ;-)

[mentor]

tiens, un peu moins "rigolo" que d'habitude
plus "profond", avec une pointe de philosophie
pas mal traité

[Adekwatt]

Pas vraiment emballé ...
Je trouve pas vraiment de poésie ici, le tout est un peux trop conventionné et conventionnel pour moi.

[Ba]

Lutte antique, tant que "salivent" les hommes en parade combat gallinacée.

[Invité]

Je trouve que pour ferrailler de la langue et du regard la prose aurait été un choix plus judicieux. Cet écrit "tient la route" mais n'est pas poétique.
Bien, la dernière stophe, mais un peu facile l'allusion à Cyrano.

[Sahkti]

Si la forme me plaît par son efficacité, je suis moins d'accord avec la conclusion. Le regard-qui-tue appelle une franchise que les adeptes des mots "supérieurs" ont beaucoup de difficulté à déployer. La langue est certes une arme acide, mais en même temps tellement facile à manier quand on manque du reste...

A part ça, j'ai aimé te lire dans ce registre plus piquant Manu !

[loic]

c'est une sorte de duel que j'aime bien...

[Tristan]

J'ai aimé le poème, mais pas les deux premières strophes, qui enfoncent un peu des portes ouvertes, je trouve. c'est moins suggéré. Mais sinon, après ces deux strophes, ça devient franchement sympa

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