Vos écrits
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

Samedi

3 participants

Aller en bas

Samedi Empty Samedi

Message  redstar Mar 10 Nov 2009 - 16:35

Les cloches de l'église retentissent dans toute la campagne brûlante sous le soleil de midi, lorsque tous les enfants quittent en courant et en criant l'école. Une bonne odeur de cuisine s'échappe des maisons calmes et encore endormies du village.
C'est un beau samedi matin qui s'achève en cette année de 1951.

Les quelques gosses descendant la dernière impasse du village se donnent rendez-vous dans une heure à la rivière et se quittent en souriant. Louis, un petit garçon aux cheveux clairs ébouriffés et aux yeux d'un bleu profond, n'entre pas chez lui par la grande porte de bois donnant sur la rue. A ce moment de la journée commence pour lui une opération délicate, devenue une habitude. Il contourne discrètement la maison, s'accroupit lorsqu'il passe devant une fenêtre et arrive sur le jardin. Sa mère est occupée à mettre les couverts sur la table et son père est apparemment à l'intérieur. Riant nerveusement et savourant sa future victoire, Louis avance sans un bruit jusqu'à la fenêtre de la cuisine et ne se laisse pas distraire par la tarte refroidissant sur le rebord, et se glisse tel un fantôme dans la maison, imperturbable. Sa mère quitte la cuisine quelques instants, sans le voir. Parfait. L'enfant tire une chaise près du grand meuble servant à ranger des ustensiles, des couverts ou encore des fruits, et se met debout pour en atteindre le haut. Il tâtonne quelques instants dans la poussière, sans voir, puis sa main rencontre un bocal de porcelaine. Victorieux enfin, il s'en saisit, remet la chaise à sa place et s'enfuit au fond du jardin, cacher le pot dans un buisson. Il entend sa mère à l'intérieur: «mais que fait-il donc pour être ainsi en retard chaque samedi! ».
Alors il court et refait le chemin en sens inverse, ouvre la porte d'entrée en grand, court dans le hall et finit sa course dans le salon, embrassant précipitamment ses parents tout en déballant des excuses improvisées. Il jette son cartable dans un coin et va dans sa chambre en attendant l'heure du repas.

Le repas en famille du samedi est un autre moment apprécié de Louis, puisque ce jour là, sans raison particulière, sa mère se coupe en quatre pour cuisiner le mieux possible et faire passer un agréable moment à son mari et à son fils. Lorsque tous s'assoient, Louis savoure déjà le moment en respirant les odeurs merveilleuses provenant des fourneaux derrière eux. Son père lit le journal en plissant parfois ses gros sourcils ou en riant en d'autres occasions. C'est un grand monsieur, avec une fine moustache noire et des cheveux assortis. Il lit sans lunettes et ses doigts épais caressent en silence les grandes pages sans couleurs. La mère de Louis, une bonne femme au visage épuisé et aux cheveux roux attachés en chignon, bouge sans cesse dans la cuisine, s'occupant tour à tour de différents plats. Lorsqu'elle arrive à table avec la lourde casserole de fonte, elle est immédiatement accueillie par des « ah » de bonheur, soulevant ensuite le couvercle, laissant échapper une quantité de fumée, sous les yeux gourmands du père et du fils. Des morceaux fumants et juteux de lapin sont ensuite partagés, et chacun reprend plusieurs fois avec la grosse cuillère de la sauce, dans laquelle il trempe son pain. Viennent accompagner la viande des légumes tels que des carottes ou des petits pois, que Louis s'amuse a faire voler au dessus de sa bouche avant de se faire réprimander par ses parents. Le plat principal fini et les ventres remplis, reste quand même un instant très apprécié, celui du fromage. L'emmental, le Bleu, le Roquefort, le Brie, tous son dévorés en quelques instants, contribuant à terminer la baguette de pain pourtant achetée le matin même. Le dessert attendra, et la tarte reposant sur le bord de la fenêtre sera sûrement engloutie pour le quatre heures. Tous se lèvent en même temps, se lavent les mains et retournent vaquer à leurs occupations, laissant à la mère la tache ingrate de débarrasser la table.

Louis court au jardin, fouille dans son buisson pour s'emparer à nouveau du bocal avec joie. C'est un beau bocal de porcelaine rose, sans inscription. Alors il sort une serviette de sa poche, qu'il a subtilisée pendant le repas et verse le contenu du bocal dessus, la plie soigneusement et la cache à nouveau dans sa poche, maintenant exagérément grossie. En criant « Maman, je sors voir les copains », il enjambe la barrière du fond et court à travers le village.

Quelques gosses sont assis en rond à l'ombre d'un saule pleureur, près d'une rivière claire et peu profonde, baignée des reflets du soleil quittant peu à peu son zénith. Louis dévale la pente menant à ce lieu de rendez-vous et vient s'asseoir à côté ses amis, souriant.
« T'es enfin là! On n'attendais plus que toi, Simon est même pas capable de se retenir, il a mangé la moitié de ce qu'il a amené. » dit Pierre, le plus grand mais pas le plus âgé des garçons puisque tous sont né la même année. Simon, un enfant un peu enveloppé, se défend inutilement, essuyant le sucre qu'il a autour de la bouche.
Alors commence le rituel, et tous sortent de leur poche un mouchoir, une serviette ou encore une petite boîte en carton. Sur une grande serviette blanche, posée dans l'herbe sèche au milieu d'eux, chacun s'emploie à déverser ce qu'il a amené, et c'est un flot de sucreries en tout genre: des berlingots, des sucettes, des roudoudous, des pâtes d'amande, des fruits séchés, des caramels...
Chacun dévore le trésor de ses yeux, se léchant les lèvres, impatient de goûter à chacun de ces bonbons.

Après avoir savouré quelques-un de ces mets sucrés, les enfants se lèvent pour jouer dans l'herbe, se jeter dans la rivière et passer l'après-midi à jouer au soleil. Celui-ci descend peu à peu, tout comme se vide la serviette aux bonbons et tout comme fatiguent les enfants, ayant quitté leur havre de paix un court instant pour aller dévorer le dessert avec leurs parents.
Lorsque l'horizon est rougit, que l'ombre envahit finalement la campagne, les enfants regagnent peu à peu leur maisons respectives, parfois se tenant le ventre, pris de douleur d'avoir trop mangé.

Voilà toutes ces choses qui font que le samedi est la journée préférée de Louis, pourquoi il bout d'impatience assis sur sa chaise à l'école, pourquoi ses devoirs ne sont jamais faits en ce jour sacré de repos, voilà pourquoi il profite chaque jour d'être un enfant en sachant qu'un jour, ce bonheur éphémère l'aura quitté.
redstar
redstar

Nombre de messages : 120
Age : 30
Localisation : Lorraine
Date d'inscription : 28/07/2009

Revenir en haut Aller en bas

Samedi Empty Re: Samedi

Message  Invité Mar 10 Nov 2009 - 17:05

Tu vas être déçu, redstar mais j'ai trouvé que le texte manquait de relief. J'attendais quelque chose avec ce bocal subtilisé mais finalement ces garnements sont vraiment très sages. D'ailleurs je ne comprends pas comment Louis se débrouille pour régaler les copains tous les samedis sans que sa mère soit au courant de son forfait.
Le moment du repas m'a paru particulièrement long et fade (sans jeu de mots...).

Ci-dessous, ce que j'ai relevé d'erreurs de langue, répétitions, etc. :

Louis avance sans un bruit jusqu'à la fenêtre de la cuisine et ne se laisse pas distraire par la tarte refroidissant sur le rebord, et se glisse tel un fantôme dans la maison, imperturbable.
Lorsque tous s'asseoient,
laissant échapper une quantité de fumée, sous les yeux gourmands du père et du fils. Des morceaux fumants
Viennent accompagner la viande des légumes tels que des carottes ou des petits pois, que Louis s'amuse à faire voler au dessus (je trouve l'inversion étrange ici)
tous sont dévorés en quelques instants, (et ici, c'est la tournure passive qui me dérange parce que lourde)
la tâche ingrate de débarrasser la table.
et vient s'asseoir à côté de ses amis, souriant.
On n'attendait plus que toi,
tous sont nés la même année.
et c'est un flot de sucreries en tout genre (là, je serais tentée de mettre le pluriel, mais il paraît, après vérification que le singulier passe = en n'importe quel genre)
Chacun dévore le trésor des yeux, se léchant les lèvres, impatient de goûter à chacun de ces bonbons.
Après avoir savouré quelques-uns de ces mets sucrés, (je ne sais pas si les bonbons sont des "mets")
et tout comme se fatiguent les enfants, (encore que "fatiguer" dans ce sens et sans la forme pronominale existe, paraît-il mais est rare)
Lorsque l'horizon est rougit, , ("rouge", sûrement ; ou "lorsque l'horizon rougit")

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Samedi Empty Re: Samedi

Message  Invité Mar 10 Nov 2009 - 17:38

Ici, ce serait mieux de mettre le complément ("l'école" tout de suite après le verbe "quittent") :

lorsque tous les enfants quittent en courant et en criant l'école.

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Samedi Empty Re: Samedi

Message  mentor Mar 10 Nov 2009 - 17:44

mignon mais un peu longuet et sans réel intérêt
dommage car tu écris correctement et tu dois sans doute aimer ça, écrire
essaie de trouver des sujets plus prenants et écris beaucoup, pour affirmer un style

mentor

Nombre de messages : 20248
Age : 45
Localisation : œ Œ ç Ç à À é É è È æ Æ ù Ù â  ê Ê î Î ô Ô û Û ä Ä ë Ë ï Ï ö Ö ü Ü – — -
Date d'inscription : 12/12/2005

http://www.vosecrits.com

Revenir en haut Aller en bas

Samedi Empty Re: Samedi

Message  Sahkti Ven 4 Déc 2009 - 11:01

C'est une gentille histoire, dans le sens tendre et touchant, simple et familière. Des souvenirs d'enfance aux fragrances nostalgiques, un brin mélancoliques. Sur ce point, c'est bien rendu.

Mais tout cela me paraît tout de même très cousu de fil blanc avec des images qui deviennent systématiques dès qu'on évoque l'enfance: le lapin qui mijote, le bocal à bonbons, le père qui vaque à quelques occupations, la mère qui cuisine, le repas familial avec fromage et dessert… bref, tout ceci est si souvent vu que j'attends davantage d'un texte qui s'axe autour de ces éléments. Pas forcément une action spectaculaire mais une écriture plus aboutie, quelque chose de plus consistant qui permettrait de ressentir bien plus de saveur. Ici, c'est efficace mais sans surprise, un peu trop lisse pour moi, même si bien écrit, désolée.
Sahkti
Sahkti

Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005

Revenir en haut Aller en bas

Samedi Empty Re: Samedi

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum