EXO ALPHONSINE : Alphonsine et le garou garance

[Arielle]

La lune croque du béton
dans l'écuelle d'un réverbère

Au soupirail de sa folie
un loup pelé usant sa nuit
va et vient sur un trottoir
broie du noir

Rouge cape rouge écrin
une fille en escarpins
traverse le carrefour
flambant rouge

Sur les pavés qui frissonnent
chacun de ses pas tisonne
son destin
que dans le lait de la lune
elle boit
nectar-venin

L'autre
au coin de sa ruelle
s'écoute pousser des ailes
serre les poings sur ses crocs
se taillade les paupières
et vire coquelicot
à l'instant où
il la touche

[Roz-gingembre]

Ben ça alors Arielle!!
j'en reste baba
Y'en avait deux, de chaperons rouges ? et en couleur en plus!

Ta façon de décliner le conte est intéressante et retourne les idées reçues. Quoique, en matière d'idées recues, je crois que le petit chaperon rouge est le conte le plus riche et le plus ouvert possible à l'interprétation de toute la langue française
As-tu lu l'excellent bouquin Anne Marie Garat : "une faim de loup"?

[Arielle]

As-tu lu l'excellent bouquin Anne Marie Garat : "une faim de loup"?

Non, j'en suis restée à la psychanalyse des contes de fée de Bettelheim mais suis une inconditionnelle de tous les contes.
Tu me tentes ...

[Ba]

Pauvre loup qui creva dans la rivière de ses rubis.
Ce petit chaperon mériterait bien de rencontrer le croque mitaine...
Sinon, le " pas qui tisonne son destin " diabolique !

[Chako Noir]

Ah, le côté voilé du 'tit chap rouge, petite fille en moins, sensualité en plus. (vive Bettelheim, oui! ^^)
N'aime beaucoup.

[Invité]

Une jolie histoire de pompier, Arielle ....


le petit sapeur en rouge ...je sors !

[Saint Georges]

Une fois de plus vous me bluffez.

Bravo, c'est excellent.

[Rebecca]

Je ne rajouterai rien, excellent!

[CROISIC]

J'aime.

[Sahkti]

Haaa Arielle, tu me surprendras toujours (en bien, évidemment), tant ton talent est grand !
Le petit chaperon rouge revisité, façon humaine dans ce que ça peut avoir de glauque et de souffrance, hardi ardu et réussi !

[Lucy]

Pauvre loup ! Depuis le temps que ça lui pendait au bout du nez. J'aime la transposition loin des bois. Bien trouvé !

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