Mon silence
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demi-lune
conselia
pierrot
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Mon silence
Mon silence.
Non je ne veux pas vous parler de ce silence vide d’une pièce close ou du cercueil refermé, mais simplement de cette absence de bruit qui permet d’entendre la vie et libère l’esprit.
Le plaisir
De la câlinerie du chuchotement des feuilles d’une chênaie
De la douceur du clapotis de la vague qui s’enroule sur le sable
De la volupté du gazouillis fluide du chardonneret posé sur mon figuier
De la tendresse des murmures d’une fillette assise dans l’herbe qui cajole sa poupée
Du mystère du crépitement des premières gouttes de pluie sur la vitre
De la légèreté du friselis de l’eau de l’étang
De la caresse du bruissement des arbres dans un vent léger
De l’intimité des soupirs d’un matin qui se lève.
Mais aussi de l’émotion de cet instant suspendu à la baguette du chef d’orchestre qui va libérer la première note du premier mouvement d’une magnifique symphonie
Ou encore de cette paix qui descend progressivement sur le village quand la nuit naissante estompe doucement la petite place de la mairie.
Résonnant dans un silence tout acquis, un soupir.
C’est émouvant un soupir.
Et un murmure, c’est tendre un murmure.
Un rire, c’est jubilatoire un rire.
Un chuchotement, c’est mystérieux un chuchotement
Un bruissement, c’est enjôleur un bruissement.
Enfin se parler à bouches feutrées c’est déjà se parler d’amour.
Le bruit m’agresse alors que le silence m’écoute, me comprend, m’apaise, présence sereine, confiante et discrète.
Il est intime comme un désir, intense comme un plaisir, fidèle comme un ami.
Que mon époque me pardonne !
Non je ne veux pas vous parler de ce silence vide d’une pièce close ou du cercueil refermé, mais simplement de cette absence de bruit qui permet d’entendre la vie et libère l’esprit.
Le plaisir
De la câlinerie du chuchotement des feuilles d’une chênaie
De la douceur du clapotis de la vague qui s’enroule sur le sable
De la volupté du gazouillis fluide du chardonneret posé sur mon figuier
De la tendresse des murmures d’une fillette assise dans l’herbe qui cajole sa poupée
Du mystère du crépitement des premières gouttes de pluie sur la vitre
De la légèreté du friselis de l’eau de l’étang
De la caresse du bruissement des arbres dans un vent léger
De l’intimité des soupirs d’un matin qui se lève.
Mais aussi de l’émotion de cet instant suspendu à la baguette du chef d’orchestre qui va libérer la première note du premier mouvement d’une magnifique symphonie
Ou encore de cette paix qui descend progressivement sur le village quand la nuit naissante estompe doucement la petite place de la mairie.
Résonnant dans un silence tout acquis, un soupir.
C’est émouvant un soupir.
Et un murmure, c’est tendre un murmure.
Un rire, c’est jubilatoire un rire.
Un chuchotement, c’est mystérieux un chuchotement
Un bruissement, c’est enjôleur un bruissement.
Enfin se parler à bouches feutrées c’est déjà se parler d’amour.
Le bruit m’agresse alors que le silence m’écoute, me comprend, m’apaise, présence sereine, confiante et discrète.
Il est intime comme un désir, intense comme un plaisir, fidèle comme un ami.
Que mon époque me pardonne !
Re: Mon silence
J’ai regretté la répétition dans
Merci pour ce texte.
Mais j’ai adoré :Et un murmure, c’est tendre un murmure.
Un rire, c’est jubilatoire un rire.
Un chuchotement, c’est mystérieux un chuchotement
Un bruissement, c’est enjôleur un bruissement.
Si ce siècle ne se perçoit correctement qu’à 90 dB, il n’en reste pas moins quelqu’espace pour un feulement de satisfaction.Enfin se parler à bouches feutrées c’est déjà se parler d’amour.
Merci pour ce texte.
Re: Mon silence
Je suis d'accord avec la première remarque de Conselia.
J'ai regretté le côté "conclusion" des 3 dernières lignes et surtout que soit abandonnée la tournure impersonnelle qui introduisait un peu de distance et de poésie dans le texte : le retour au "moi" était brutal !
J'aurais même remplacé "à la baguette" par "où la baguette" en supprimant le "qui".
Voilà : un avis...
J'ai regretté le côté "conclusion" des 3 dernières lignes et surtout que soit abandonnée la tournure impersonnelle qui introduisait un peu de distance et de poésie dans le texte : le retour au "moi" était brutal !
me paraît lourd, peu musical ou évocateur de ce que cette phrase exprime...De la câlinerie du chuchotement des feuilles d’une chênaie
Cette phrase est déjà très longue, je pense qu'il faudrait l'alléger (les suppressions ne changent, pas à mon sens, la compréhension)Mais aussi de l’émotion de cet instant suspendu à la baguette du chef d’orchestre qui va libérer la première notedu premier mouvementd’unemagnifiquesymphonie
J'aurais même remplacé "à la baguette" par "où la baguette" en supprimant le "qui".
Voilà : un avis...
demi-lune- Nombre de messages : 795
Age : 63
Localisation : Tarn
Date d'inscription : 07/11/2009
Re: Mon silence
Comme les commentateurs précédents, j'ai regretté la répétition systématique de l'inversion (adjectif nom), ça saute aux yeux.
Sinon, oui, c'est un beau texte qui invite à la contemplation, même si je me méfie toujours du côté moralisateur de telles prises de position, surtout lorsqu'elles sont aussi affirmées, elles laissent peu de possibilité à un autre point de vue (pas forcément contradictoire, mais peut-être complémentaire).
Sinon, oui, c'est un beau texte qui invite à la contemplation, même si je me méfie toujours du côté moralisateur de telles prises de position, surtout lorsqu'elles sont aussi affirmées, elles laissent peu de possibilité à un autre point de vue (pas forcément contradictoire, mais peut-être complémentaire).
Invité- Invité
Re: Mon silence
Même remarque.
Peu de choses à corriger.
La formule devient lassive.C’est émouvant un soupir.
Et un murmure, c’est tendre un murmure.
Un rire, c’est jubilatoire un rire.
Un chuchotement, c’est mystérieux un chuchotement
Un bruissement, c’est enjôleur un bruissement.
Peu de choses à corriger.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Mon silence
J'ai beaucoup aimé le premier paragraphe, toutes ces déclinaisons d'un silence relatif ou absolu.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Mon silence
J'ai aimé, à l'exception des répétitions, comme les précédents commentateurs, et je suis en pleineaccord avec ce contenu : le silence est une chose merveilleuse... d'autant qu'il n'est jamais le silence !
Invité- Invité
Re: Mon silence
Profitant d'être ainsi remonté, je glisse le texte modifié..selon vos voeux !
Silence.
Non je ne veux pas vous parler de ce silence vide d’une pièce close ou du cercueil refermé, mais simplement de cette absence de bruit qui permet d’entendre la vie et libère l’esprit.
Le plaisir
De la câlinerie du chuchotement des feuilles d’une chênaie
De la douceur du clapotis de la vague qui s’enroule sur le sable
De la volupté du gazouillis fluide du chardonneret posé sur mon figuier
De la tendresse des murmures d’une fillette assise dans l’herbe qui cajole sa poupée
Du mystère du crépitement des premières gouttes de pluie sur la vitre
De la légèreté du friselis de l’eau de l’étang
De la caresse du bruissement des arbres dans un vent léger
De l’intimité des soupirs d’un matin qui se lève.
Mais aussi de l’émotion de cet instant suspendu à la baguette du chef d’orchestre qui va libérer la première note du premier mouvement.
Ou encore de cette paix qui descend progressivement sur le village quand la nuit naissante estompe doucement la petite place de la mairie.
Résonnant dans un silence tout acquis, un soupir. C’est émouvant un soupir.
Mais aussi que c’est tendre un murmure, jubilatoire un rire, mystérieux un chuchotement, enjôleur un bruissement !
Enfin se parler à bouches feutrées, n'est-ce pas déjà se parler d’amour ?
Le bruit m’agresse quand que le silence m’écoute, me comprend, m’apaise, présence sereine, confiante et discrète. Il est intime comme un désir, intense comme un plaisir, fidèle comme un ami.
Que mon époque me pardonne !
Silence.
Non je ne veux pas vous parler de ce silence vide d’une pièce close ou du cercueil refermé, mais simplement de cette absence de bruit qui permet d’entendre la vie et libère l’esprit.
Le plaisir
De la câlinerie du chuchotement des feuilles d’une chênaie
De la douceur du clapotis de la vague qui s’enroule sur le sable
De la volupté du gazouillis fluide du chardonneret posé sur mon figuier
De la tendresse des murmures d’une fillette assise dans l’herbe qui cajole sa poupée
Du mystère du crépitement des premières gouttes de pluie sur la vitre
De la légèreté du friselis de l’eau de l’étang
De la caresse du bruissement des arbres dans un vent léger
De l’intimité des soupirs d’un matin qui se lève.
Mais aussi de l’émotion de cet instant suspendu à la baguette du chef d’orchestre qui va libérer la première note du premier mouvement.
Ou encore de cette paix qui descend progressivement sur le village quand la nuit naissante estompe doucement la petite place de la mairie.
Résonnant dans un silence tout acquis, un soupir. C’est émouvant un soupir.
Mais aussi que c’est tendre un murmure, jubilatoire un rire, mystérieux un chuchotement, enjôleur un bruissement !
Enfin se parler à bouches feutrées, n'est-ce pas déjà se parler d’amour ?
Le bruit m’agresse quand que le silence m’écoute, me comprend, m’apaise, présence sereine, confiante et discrète. Il est intime comme un désir, intense comme un plaisir, fidèle comme un ami.
Que mon époque me pardonne !
Re: Mon silence
Je trouve que les images de ce texte sont belles, mais le style trop alourdi par l’accumulation, des « de » « du » « d’ », au sein d’une même phrase ou portion de phrase.
Une suggestion :
Le plaisir
Câlinerie, chuchotement des feuilles dans la chênaie,
Clapotis de la vague enroulée sur le sable, douceur,
(et non « du clapotis de la vague qui s’enroule sur le sable », je supprimerais aussi, en effet, autant que possible les subordonnées, trop lourdes)
Volupté, gazouillis fluide du chardonneret posé sur mon figuier,
Murmures d’un fillette assise dans l’herbe à cajoler sa poupée, tendresse,
Mystère,
etc.
Je suggère cette forme aussi pour éviter l’effet « série », « catalogue » aves ses répétitions lourdes et lassantes. Mais il ne faudrait pas, bien sûr, que cela brise la musique que tu veux donner au texte, dont tu es, et restes le maître.
A te lire bientôt.
Une suggestion :
Le plaisir
Câlinerie, chuchotement des feuilles dans la chênaie,
Clapotis de la vague enroulée sur le sable, douceur,
(et non « du clapotis de la vague qui s’enroule sur le sable », je supprimerais aussi, en effet, autant que possible les subordonnées, trop lourdes)
Volupté, gazouillis fluide du chardonneret posé sur mon figuier,
Murmures d’un fillette assise dans l’herbe à cajoler sa poupée, tendresse,
Mystère,
etc.
Je suggère cette forme aussi pour éviter l’effet « série », « catalogue » aves ses répétitions lourdes et lassantes. Mais il ne faudrait pas, bien sûr, que cela brise la musique que tu veux donner au texte, dont tu es, et restes le maître.
A te lire bientôt.
Louis- Nombre de messages : 458
Age : 68
Date d'inscription : 28/10/2009
Re: Mon silence
Merci de ces suggestions. Je ne vais pas publier ici une 3ème version, mais je vais travailler dans ce sens. Ce qui a été écrit - un peu vite- dans une inspiration première- devient progressivement un texte collectif. Je trouve très intéressant cet aspect possible du forum.
Re: Mon silence
Penser à répondre dans le fil réponses aux commentaires, Pierrot, sinon, la modération va te tancer... La modération aime dancer, pas tancer, mais...
Invité- Invité
Re: Mon silence
Du bon et du moins bon à mes yeux. Dans le bon, il y a la beauté de certaines images que tu composes avec des mots bien choisis et dans le moins bon, il y a l'accumulation de ces images qui, mises bout à bout, perdent de leur force.
Non pas que ça devienne bruyant (et pourtant, c'est si beau un silence bruyant) mais ça donne un effet répétitif au texte qui pourrait certainement être allégé, pour davantage mettre en valeur la poésie qu'il recèle.
Non pas que ça devienne bruyant (et pourtant, c'est si beau un silence bruyant) mais ça donne un effet répétitif au texte qui pourrait certainement être allégé, pour davantage mettre en valeur la poésie qu'il recèle.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
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