Trauma
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Trauma
.
Et ces miroirs brisés sur nos bras blancs et nus
Et ces douches en cube et ces prises de temps
Et ce blanc qui étouffe et ces clés qui résonnent
Et je sonne et je sonne,
Et je sonne en avant
Trauma !
Trauma !
Trauma sous la paupière au moment de dormir
Trauma sur la civière au moment de partir
Trauma sur les mains … moites
Quand déchante la lune et se couche l’espoir
Quand tonne l’infortune et s’esbroufe le soir
Trauma …
Trauma …[/i]
Il était un enfant, assis sur le trottoir
De la mélancolie et mendiant aux passants
Il était un regard vide et condescendant
Du petit qui se sait un pied dans le matin
L’aurore s’annonçait sur la rue de papier
Blême comme une morte et c’est à pied
Qu’ils vinrent et le prirent et le prirent
Encore sur la rive et sur le banc public
O la porte qui claque et laisse rouge sang
Le sentiment de flaque sur le divan blanc
Et ces cris qu’on étouffe et ces clés qui résonnent
Et je sonne et je sonne
Et je sonne en avant
Trauma !
Trauma !
Trauma dessous la pierre des tympans qu’on cogne
Trauma de ces pensées sous l’oreiller de fer
Trauma sur les mains… moites
Quand descente de dune et de rivière sale
Quand détonne la hune et s’éloigne l’escale
Trauma …
Trauma …
Il était un enfant tapi dans le fossé
A l’ombre du passé, sous le pavé du cri
Il était un regard attentif et luisant
Qui suivait sans mouvoir le meurtre d’un parent
L’aurore s’annonçait sur la rue de papier
Au moment où le sang s’écoulait sur les dalles
Le temps sale qui ment entourait sombrement
Le regard de l’enfant qui n’avait pas cillé
Et les buissons ardents qui sonnent l’innocent
Et le gun et le pan et le sang et la mort
Et la tempe qui bat comme un cœur angoissé
Et je sonne et je sonne
Et je sonne en avant
Trauma !
Trauma !
Trauma de l’atmosphère évidée, évident
Trauma d’adolescent qui voit tué son père
Trauma sur les mains … moites
Quand descente des gens dans l’hémisphère austral
Quand détente des temps dans l’univers astral
Trauma …
Trauma …
Il était un enfant de quelques mois à peine
Au fond de ses replis, allongée sur son lit
Il était une mère et son lot de déveines
Qui n’avait pas dormi depuis quelques semaines
Au son des cris haineux que pousse le petit
La voilà qui s’amène et le secoue sans bruit
O que le cerveau mou a subi de dommages
En frappant les parois de ce cerveau malade
[i]O le quotidien fou et ce qu’on fout dedans
O les nuits de vapeur où l’on somnanbulise
Et ce blanc qui étouffe et ces clés qui résonnent
Et je sonne et je sonne
Et je sonne en avant
Trauma !
Trauma !
Trauma sous la paupière au moment de dormir
Trauma sur la civière au moment de partir
Trauma sur les mains … moites
Quand déchante la lune et se couche l’espoir
Quand tonne l’infortune et s’esbroufe le soir
Trauma …
Trauma …
Et vous
Trauma
Traumatisants
.
.
Et ces miroirs brisés sur nos bras blancs et nus
Et ces douches en cube et ces prises de temps
Et ce blanc qui étouffe et ces clés qui résonnent
Et je sonne et je sonne,
Et je sonne en avant
Trauma !
Trauma !
Trauma sous la paupière au moment de dormir
Trauma sur la civière au moment de partir
Trauma sur les mains … moites
Quand déchante la lune et se couche l’espoir
Quand tonne l’infortune et s’esbroufe le soir
Trauma …
Trauma …[/i]
Il était un enfant, assis sur le trottoir
De la mélancolie et mendiant aux passants
Il était un regard vide et condescendant
Du petit qui se sait un pied dans le matin
L’aurore s’annonçait sur la rue de papier
Blême comme une morte et c’est à pied
Qu’ils vinrent et le prirent et le prirent
Encore sur la rive et sur le banc public
O la porte qui claque et laisse rouge sang
Le sentiment de flaque sur le divan blanc
Et ces cris qu’on étouffe et ces clés qui résonnent
Et je sonne et je sonne
Et je sonne en avant
Trauma !
Trauma !
Trauma dessous la pierre des tympans qu’on cogne
Trauma de ces pensées sous l’oreiller de fer
Trauma sur les mains… moites
Quand descente de dune et de rivière sale
Quand détonne la hune et s’éloigne l’escale
Trauma …
Trauma …
Il était un enfant tapi dans le fossé
A l’ombre du passé, sous le pavé du cri
Il était un regard attentif et luisant
Qui suivait sans mouvoir le meurtre d’un parent
L’aurore s’annonçait sur la rue de papier
Au moment où le sang s’écoulait sur les dalles
Le temps sale qui ment entourait sombrement
Le regard de l’enfant qui n’avait pas cillé
Et les buissons ardents qui sonnent l’innocent
Et le gun et le pan et le sang et la mort
Et la tempe qui bat comme un cœur angoissé
Et je sonne et je sonne
Et je sonne en avant
Trauma !
Trauma !
Trauma de l’atmosphère évidée, évident
Trauma d’adolescent qui voit tué son père
Trauma sur les mains … moites
Quand descente des gens dans l’hémisphère austral
Quand détente des temps dans l’univers astral
Trauma …
Trauma …
Il était un enfant de quelques mois à peine
Au fond de ses replis, allongée sur son lit
Il était une mère et son lot de déveines
Qui n’avait pas dormi depuis quelques semaines
Au son des cris haineux que pousse le petit
La voilà qui s’amène et le secoue sans bruit
O que le cerveau mou a subi de dommages
En frappant les parois de ce cerveau malade
[i]O le quotidien fou et ce qu’on fout dedans
O les nuits de vapeur où l’on somnanbulise
Et ce blanc qui étouffe et ces clés qui résonnent
Et je sonne et je sonne
Et je sonne en avant
Trauma !
Trauma !
Trauma sous la paupière au moment de dormir
Trauma sur la civière au moment de partir
Trauma sur les mains … moites
Quand déchante la lune et se couche l’espoir
Quand tonne l’infortune et s’esbroufe le soir
Trauma …
Trauma …
Et vous
Trauma
Traumatisants
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Re: Trauma
Dans un de tes commentaires tu parlais de la tyrannie de l'émotion, à tout instant, sans relâche c'est ce que j'éprouve ici très exactement et qui m'empêcherait presque de commenter ce texte que j'ai lu sans reprendre souffle et que je trouve bouleversant au point d'hésiter à souligner la perfection de la technique et la beauté des images.
Quand déchante la lune et se couche l’espoir
Quand tonne l’infortune et s’esbroufe le soir
O le quotidien fou et ce qu’on fout dedans
O les nuits de vapeur où l’on somnanbulise
Et ce blanc qui étouffe et ces clés qui résonnent
Images coup de poing et d'une musicalité que j'admire, vraiment !
Quand déchante la lune et se couche l’espoir
Quand tonne l’infortune et s’esbroufe le soir
O le quotidien fou et ce qu’on fout dedans
O les nuits de vapeur où l’on somnanbulise
Et ce blanc qui étouffe et ces clés qui résonnent
Images coup de poing et d'une musicalité que j'admire, vraiment !
Re: Trauma
Je rejoins Arielle, qui sait mieux commenter que moi. J'ai ressenti la même chose.
hugofan, je me demande comment, à dix-huit ans seulement, tu peux nous donner un écrit aussi prenant, puissant, avec les mots si justes pour des images si fortes, une atmosphère, du souffle... Tu m'as bluffée.
Ma référence à ton âge n'a rien de péjoratif, je veux dire simplement que tu es déjà un grand poète, et c'est formidable. Merci.
hugofan, je me demande comment, à dix-huit ans seulement, tu peux nous donner un écrit aussi prenant, puissant, avec les mots si justes pour des images si fortes, une atmosphère, du souffle... Tu m'as bluffée.
Ma référence à ton âge n'a rien de péjoratif, je veux dire simplement que tu es déjà un grand poète, et c'est formidable. Merci.
Invité- Invité
Re: Trauma
Oh! Pardonne-moi Rêvelin ! Je viens de commenter hugofan et je t'ai donné son nom. Tu vois, ceci est dû à mon grand âge...
Invité- Invité
Re: Trauma
L'effet lancinant créé par la répétition de Et et de trauma apporte une certaine force au poème, mais je le trouve trop présent dans la première partie, très visible, presque envahissant. Effet marqué par la rupture créée plus loin, avec Il était un enfant, entamant une strophe qui me paraît plus aboutie et plus forte.
La longueur du poème doit également interférer avec ces impressions, c'est possible.
Ceci mis à part, il y a pas mal de coups de poing dans ton texte, des moments intenses qui gagneraient sans doute en valeur et visiblité si ils n'étaient pas ensevelis sous tous ces trauma. En même temps, je suis consciente que ces répétitions participent à un processus de création de sensibilité et de charge émotionnelle intense, donc pourquoi pas.
La longueur du poème doit également interférer avec ces impressions, c'est possible.
Ceci mis à part, il y a pas mal de coups de poing dans ton texte, des moments intenses qui gagneraient sans doute en valeur et visiblité si ils n'étaient pas ensevelis sous tous ces trauma. En même temps, je suis consciente que ces répétitions participent à un processus de création de sensibilité et de charge émotionnelle intense, donc pourquoi pas.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Trauma
Et HOP !
Je suis étonnée qu'il n'y ait pas plus de commentaires sous ce texte.
On aime ou on n'aime pas, mais il ne peut laisser indifférent !
Je suis étonnée qu'il n'y ait pas plus de commentaires sous ce texte.
On aime ou on n'aime pas, mais il ne peut laisser indifférent !
Invité- Invité
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