Propriété privée, défense d'entrer

[Plotine]

Depuis peu, j'ai un nouvel itinéraire pour mes promenades ! Jusqu'ici je n'osais pas le prendre parce qu'il est privé et, qu'à l'entrée, on peut lire sur une pancarte - Propriété Privée - Défense d'entrer - . Et puis, en m'approchant, je me suis aperçue que le grillage s'était affaissé et que le portail barrant le chemin d'accès gisait sur le côté, complètement rouillé. Quelqu'un, un jour, a dû avoir la paresse de le refermer. Alors je me suis enhardie ! D'ailleurs mon chien s'étant engagé le premier je n'avais plus qu'à le suivre ! Je ne l'ai pas regretté ! Quelle promenade merveilleuse ! Aujourd'hui le temps était splendide, ciel bleu avec juste ce qu'il faut de chaleur et un peu de vent. D'abord, il a fallu grimper et s'enfoncer dans une épaisse forêt de sapins. Il a fait soudain très sombre, l'ambiance s'est faite oppressante, triste, mais heureusement adoucie par la fragrance délicieuse de la résine et le bruit semblable à une cascade que fait le vent dans les sapins.
Puis après, quelques centaines de mètres, je suis parvenue sur une crête et j'ai débouché sur une jeune plantation d'arbres. Il y a quelques années, dans cet endroit, on a coupé les sapins mais, en replantant, cette fois, on a varié les essences, ajoutant : bouleaux, chataîgniers, charmes, hêtres... Le tout n'a guère qu'un mètre cinquante de haut et mêlé aux fougères, au genêt et à la bruyère on se croirait en pleine garrigue corse, alors que nous ne sommes qu'à une centaine de kilomètres de Paris !
Il faudra que je revienne en plein été, pour la voir dans toute sa splendeur, sentir cette nature chauffant sous le soleil et m'étourdissant de senteurs !
En ce début d'Avril, tout est affreusement sec, les bruyères fanées et les fougères roussies. Le printemps est en retard, il n'a pas plu depuis longtemps et je ne vois pas de jeunes pousses. Je marche ainsi quelques centaines de mètres encore et le chemin redescend vers la vallée. Dans le lointain, sur la droite, je vois la garrigue qui vient buter contre un autre bois qui couvre la colline d'en face. Le chemin s'enfonce toujours. Puis c'est de nouveau quelques sapins et une clairière et j'en envie de m'allonger là, sur un tapis d'aiguilles et de mousse séchée, le regard perdu vers la cime des arbres se dessinant sur le ciel bleu et de mourir. Ce serait délicieux mais, plus tard, peut-être ? Je continue, le chemin se poursuit dans un bois de chênes, de charmes et de hêtres . J'arrive à l'endroit où il y a une hutte très haut perchée, avec une grossière échelle pour y monter, chaque barreau étant espacé de presque un mètre. Une échelle pour géant. J'ai sacrément envie de monter mais je ne suis pas sûre que ce soit bien solide. J'ai l'impression qu'elle ne sert plus depuis longtemps. Il manque des barreaux. C'est sans doute un poste de guet pour les chasseurs.

Et puis apparaît le petit chemin sur la gauche qui me ramène doucement vers la vallée. Tiens, cette année, ils ont planté du colza ! Mon chien prend de l'avance, il reconnaît les lieux, jusqu'ici il ne s'était pas trop éloigné de moi, se retournant souvent pour voir si je le suivais bien !

J'ai fait cinq kilomètres. Encore une journée où il ne s'est rien passé : mes préférées.

[Poussetontraino]

j'ai adoré me promener avec toi , vraiment , toutefois je me suis dit quelle sera la chute ?
puis j'ai vu la hutte et l'échelle , là là là la chute ? :-)
ben non
puis j'ai eu peur , je me suis dit que peut etre il y avait pas de chute ...
il y en avait pas ...justement ...

ou alors ...

la plus belle des non-chutes que l'on puisse imaginer :-)


chuuut ....

[Invité]

Ma logique de lectrice est perturbée. La narratrice prend pour la première fois cet itinéraire, soit. Comment sait-elle alors que :

Il y a quelques années, dans cet endroit, on a coupé les sapins mais, en replantant, cette fois, on a varié les essences, ajoutant : bouleaux, chataîgniers, charmes, hêtres...

Sinon, eh bien, tu aurais pu te forcer à grimper à l'échelle, non ?

Remarque :

Puis c'est de nouveau quelques sapins et une clairière et j'en envie de m'allonger là,

[mentor]

un peu trop de points d'exclamation, je trouve, surtout au début
sinon c'est une jolie promenade
et la hutte haut perchée, s'il n'y avait pas eu la photo, difficile de comprendre tout de suite qu'elle est construite dans un arbre
ne peux-tu pas te passer d'illustrations ?

[Poussetontraino]

Ma logique de lectrice est perturbée. La narratrice prend pour la première fois cet itinéraire, soit. Comment sait-elle alors que :

Il y a quelques années, dans cet endroit, on a coupé les sapins mais, en replantant, cette fois, on a varié les essences, ajoutant : bouleaux, chataîgniers, charmes, hêtres...

Sinon, eh bien, tu aurais pu te forcer à grimper à l'échelle, non ?

Remarque :

Puis c'est de nouveau quelques sapins et une clairière et j'en envie de m'allonger là,

Easter , elle bosse pour NCIS ;-)

[Invité]

Easter , elle bosse pour NCIS ;-)

Qu'est-ce ?

[Ba]

La narratrice a bien raison de ne pas grimper à cette échelle. Sait-on jamais ce que l'on trouve dans les huttes de forêt ?
C'est quand il ne se passe rien que le grand tout travaille. :-)

[Peter Pan]

Ma logique de lectrice est perturbée. La narratrice prend pour la première fois cet itinéraire, soit. Comment sait-elle alors que :

Il y a quelques années, dans cet endroit, on a coupé les sapins mais, en replantant, cette fois, on a varié les essences, ajoutant : bouleaux, chataîgniers, charmes, hêtres...

Sinon, eh bien, tu aurais pu te forcer à grimper à l'échelle, non ?

Remarque :

Puis c'est de nouveau quelques sapins et une clairière et j'en envie de m'allonger là,

Bonsoir Plotine, j'ai bien aimé cette promenade et cette journée où il ne s'est apparemment rien passé...

Pour moi Easter, il n'y a pas de soucis car la première phrase est : "
Depuis peu, j'ai un nouvel itinéraire pour mes promenades ! ", ce qui veut dire que ce n'est pas la première fois que la narratrice emprunte ce passage et qu'elle a peut-être eu le temps de de se renseigner sur ce dernier...

[Invité]

Tu coupes les cheveux en 4, Peter Pan (sans allusion de ma part...)

[mentor]

Tu coupes les cheveux en 4, Peter Pan (sans allusion de ma part...)

Pete est chauve ?
:-))

[Sahkti]

Quelques soucis "techniques", comme un excès de points d'exclamations, des phrases narratrives très courtes avec beaucoup de JE et une manière mécanique de raconter les choses qui retire pas mal d'âme au texte. Vers le milieu, ça s'améliore mais au point de racheter ce qui cloche au début.
La balade aurait valu la peine d'être un brin allongée, approfondie, pour que le lecteur se perde quelque part en compagnie de la narratrice qui a tout de même l'air de bien savoir où elle va, non?

[silene82]

Quand même, c'est pas bien le plagiat, Plo ; tu te dénonces ou je donne le numéro du Chasseur Français d'où tu l'as tiré ?
Désolé de ne pas me joindre au langoureux concert de louanges, mais j'ai d'abord cru à un gag, puis pas du tout.
Maintenant, vivant au milieu des bois, ça ne me dépayse ni ne m'intéresse beaucoup. Quand je pense qu'il y avait peut-être un faune égrillard en haut de l'échelle, que tu n'as pas daigné visiter...

[bertrand-môgendre]

Juste mon grain de sel pour apporter une petite précision anecdotique

ils ont planté du colza !

Ils ont semé du colza

[Chako Noir]

un peu trop de points d'exclamation, je trouve, surtout au début

bizarrement, ça ne m'a pas choqué, sans savoir pourquoi j'ai entendu tout le texte à travers la voix d'Arielle (ne connaissant pas celle de Plotine)
sympa de faire partager cette balade, cela dit j'aurais bien aimé que le chien se prenne pour un écureuil et veuille grimper à l'arbre.
passé la découverte de la photo, ça se termine un peu en queue de poisson : chemin du retour, semis de colza, fin de l'histoire.
enfin bon. un texte sans prétention, il suffit de l'apprécier tel qu'il est : une anecdote divertissante.

[Invité]

Simple, court, agréable, pas prétentieux : toutes les qualités selon moi. C'est vrai qu'il y a des points d'exclamation inutiles, mais je ne les lis pas quand ils ne servent à rien (ce qui est le K dans 80% des Kafka !).
Elle est sympa cette Plotine : elle se balade et elle nous emmène.

[Anne Veillac]

Moi aussi j'ai aimé me promener avec toi. J'ai ressenti beaucoup de choses, j'étais aussi sur ce chemin. Et j'ai beaucoup aimé la dernière phrase.

[Anne Veillac]

Et puis ta photo dans le texte, j'aime bien aussi.

[Invité]

Une promenade sympathique, un peu anecdotique en revanche.
C'est distrayant, même s'il "ne se passe rien". Pas de rebondissements à toute blinde, une simple petite balade en forêt, guillerette, reposante, contemplative, sans prétention aucune : j'aime ça.
Je passe outre l'excès de points d'exclamation ou de "je" que j'ai moi aussi remarqué, je dois dire.
A la prochaine fois,

[mentor]

moi je milite pour que texte superbe reçoive de nouvelles appréciations.
En plus j'ai pas eu de réponse à ma question

[Enyo]

Après avoir regardé la photo, je retiens du texte ce fragment :
« J'arrive à l'endroit où il y a une hutte très haut perchée, avec une grossière échelle pour y monter, chaque barreau étant espacé de presque un mètre. Une échelle pour géant. J'ai sacrément envie de monter mais je ne suis pas sûre que ce soit bien solide. J'ai l'impression qu'elle ne sert plus depuis longtemps. Il manque des barreaux. C'est sans doute un poste de guet pour les chasseurs. Et puis apparaît le petit chemin sur la gauche qui me ramène doucement vers la vallée. Tiens, cette année, ils ont planté du colza ! »

La photo me rappelant vaguement quelques installations de la plasticienne Isabelle Hayeur, je me pose les questions suivantes : quelle valeur accordes-tu à l'image et comment penses-tu que le texte lui fasse écho à part entière ? Art, nature, site et paysage, et toi ?

[Invité]

Isabelle Hayeur et Plotine ne seraient donc qu'une seule et même personne ?
Quelle surprise !!!!!

[Peter Pan]

Bonjour Plotine, j'ai rien dit la première fois, mais puisque ton texte remonte et que je l'ai lu à nouveau, je me demande si tu n'as pas lu du Marcel Pignol avant de l'écrire... Je trouve qu'avec un peu d'imagination ça résonne un tout petit peu « Le château de ma mère... », le passage interdit et la balade dans la garrigue (ce mot deux fois employée en peu de lignes au passage) Vendéo-Corse...

[Peter Pan]

Ah j'oubliais !!! châtaigniers pas chataîgniers...

[Invité]

C'est marrant d'avoir un gamin dissipé comme pion !
T'as qu'à leur répondre ça Plotine : https://www.youtube.com/watch?v=h3chFhCP5mQ
Mais peut-être qu'ils causent pas le britannique ?

[mentor]

up !

[silene82]

Bonjour Plotine, j'ai rien dit la première fois, mais puisque ton texte remonte et que je l'ai lu à nouveau, je me demande si tu n'as pas lu du Marcel Pignol avant de l'écrire... Je trouve qu'avec un peu d'imagination ça résonne un tout petit peu « Le château de ma mère... », le passage interdit et la balade dans la garrigue (ce mot deux fois employée en peu de lignes au passage) Vendéo-Corse...

Ma qué vendéo-corse, ça se passe après la Treille, grande banlieue de Marseille

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