Tout le monde crie en silence

[Manu(manisa06)]

Tout le monde crie en silence

Tout le monde crie en silence
Sa douleur intérieure, souffrance.
Se précipitent dans les précipices
Ces méandres dans les abysses.

Introverti, éreutophobie
Exubérant, gestes et cris
En commun enfance malheureuse
Ou père noël en danseuse.

Le cleptomane et son orange volée
Mis au cachot par un flic zélé
En commun les communes délaissées
Les sots qui attisent les sottises brûlées.

Tout le monde crie en silence
Sa douleur intérieure, souffrance.
Se précipitent dans les précipices
Ces méandres dans les abysses.

Claustrophobe dans l’ascenseur
Agoraphobe aux pointes heures
En commun le manque et l’excès
En commun le manque à gagner.

Encore la liste est à finir
A n’en plus définir
Je, tu, il, nous sommes dedans
Tous silencieux dans le bruyant.

Tout le monde crie en silence
Sa douleur intérieure, souffrance.
Se précipitent dans les précipices
Ces méandres dans les abysses.

[Invité]

La pointe de l'iceberg Manu. J'aime plutôt ces vérités, je trouve juste dommage d'avoir mis des étiquettes sur les raisons de la souffrance, cela rassure certes, mais par là-même simplifie, amoindrit aux yeux d'autrui la douleur indicible de celui/celle qui la vit.

[Sahkti]

Pas toujours en silence, non...hélas d'ailleurs mais le bruit fait partie de la vie.

J'aime la gravité du ton et de tout ce qui se lit dans et entre les lignes.
Avec toutefois une hésitation que je sens encore poindre sous ta plume, créant un déséquilibre perceptible même si pas totalement dérangeant, comme si tu hésitais entre ritournelle légère et déclinaison plus dramatique. Il reste sans doute un juste à milieu à affiner dans ce domaine mais tu n'en est pas trop éloigné, Manu.

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