Santa Klaus stinks
+9
mentor
milo
Rebecca
outretemps
Plotine
CROISIC
Arielle
Lucy
Gobu
13 participants
Page 1 sur 1
Santa Klaus stinks
SANTA KLAUS STINKS
NYC, le 24 décembre.
Noël pue. Papa Noël pue aussi. Il fouette même pire qu’une ménagerie au personnel en grève. Je parle de ce que je connais : j’ai déjà bossé comme intérimaire au service d’entretien de la ménagerie municipale. On avait débrayé pour protester contre les conditions de travail. Mauvaise pioche : le nouveau maire rigole pas avec l’hygiène publique et pisse sur le droit de grève. Même pas trois jours, ç’avait duré, notre petite révolution zoologique. Suffisant pour rendre dingues tigres du Bengale, lions du Kenya et autres panthères de Namibie. C’est que c’est propre, les félins. Supportent pas de vivre dans leurs déjections. Le maire a réagi quand un de ces charmants bestiaux a bouffé le bras du type qui lui apportait ses vingt kils de barbaque quotidiens. Les gugusses en charge du bien-être des animaux, c’est des fonctionnaires municipaux. Pas touche, c’est piston et compagnie. En tous cas, quand on nous a virés en bloc, l’odeur était si épouvantable qu’il fallait des masques à gaz pour rentrer dans les cages. T’imagines la gueule des riverains du zoo. Un coup à y faire foirer sa réélection, à notre bon maire.
Normal, qu’il pue, Papa Noël : lui, ça fait bien plus de trois jours qu’il s’est pas lavé. Je suis même pas sûr qu’il se soit lavé depuis sa première communion. Ou alors avec le tranchant du gant de toilette, et sans savon, encore. Là aussi je parle de ce que je : Papa Noël, je dors serré contre lui toutes les nuits dans le petit square au coin de la 34ème et de la 106ème rue. Faut bien qu’on se tienne chaud : à NYC, dès la fin du mois de novembre, le thermomètre dégringole en dessous de zéro. Sans parler du blizzard qui rapplique tout droit du Grand Nord sans aucun bouclier antimissile pour l’arrêter, lui, tu parles ! Papa Noël, c’est mon pote Fatty. En fait son blaze c’est Jeremiah Wilson Junior, mais tout le monde l’appelle Fatty, parce que c’est plus court et rapport à son poids qui frise les 300 livres. Faut croire que dans notre chère patrie de la Démocratie et du Dollar qui fait l’envie du monde entier, on a les miséreux les mieux nourris du monde. Paraît que vaut mieux être pauvre ici que riche chez les Bougnoules. Enfin c’est surtout les riches d’ici qui le disent. Bref, Fatty, tous les ans, il a droit à un petit boulot saisonnier : Père Noël à la Galerie Commerciale Centrale. Son cousin Wilbur y bosse comme technicien de surface et il lui fait cette petite fleur à chaque fois que les sapins se multiplient. Pas à l’œil, faut pas pousser : il le rackette de vingt pour cent sur sa paye. C’est pas pour le blé, qu’il dit, Wilbur, c’est pour le principe. On est quand même dans la Patrie du Dollar et on a rien sans rien, pas vrai ?
Il est pas seul à cocotter, Fatty. Les autres Papas Noël qu’ils embauchent pour égayer les travées et attirer la marmaille sentent pas la rose non plus, loin de là, mais faut reconnaître qu’il leur met dix longueurs dans la vue, question remugles. Son cousin a beau l’inonder de désodorisant industriel histoire de cacher la merde au chat, il n’en dauffe pas moins. C’est bien simple, quand il rentre dans ton périmètre olfactif, t’as l’impression de croiser une fosse septique sur pattes. Ca a pas l’air de déranger les mômes qui s’agglutinent autour de lui comme des mouches sur un étron, because les friandises qu’il tire de sa hotte pour leur distribuer. Attention : il n’en donne qu’à ceux qui présentent le ticket de caisse attestant que leurs vieux ont craché au bassinet dans une des boutiques de la galerie. Manquerait plus qu’il dispatche la camelote aux gamins des rues ! Tu veux la mort du petit commerce ou quoi ? Et puis y a quand même une justice, hein : ceux qui exhibent une addition rikiki, tu penses bien qu’il leur refile juste une tablette de chewing-gum ou une barre de choco de bazar, tandis que ceux qui se pointent avec une douloureuse bien joufflue, genre au moins trois chiffres avant la virgule, eux ils ont droit à la boîte de pralines d’importation ou au sac de bonbons fourrés aux fruits. Et quand y en a un qui peut étaler le grand jeu, alors là c’est le jackpot qui tombe, le tout beau cadeau king size emmailloté de papier doré et dégoulinant de papillotes de ruban. Rose ou bleu, selon le sexe, cela va sans dire, on connaît les usages.
Il a beau schlinguer, Papa Noël, il n’en arbore pas moins houppelande et bonnet rouge liserés de fourrure blanche, ainsi qu’une barbe qui lui remonte jusqu’au sourcils, presque aussi neigeuse que les narines d’un présentateur télé. Pratique, en vérité, le déguisement : comme ça on voit pas qu’il est noir. D’autant qu’il porte des gants blancs, pour des raisons d’hygiène, naturellement, et faut reconnaître que c’est pas du luxe, mais d’un autre côté ça permet de camoufler sa négritude. Aucun racisme là-dedans, mais bon, Papa Noël il est pas né sous les cocotiers, hein, ce serait plutôt au pays des rennes qu’il aurait vu le jour. Enfin si sa maman n’a pas accouché pendant la nuit polaire. Quant aux rennes, ça aurait botté les mômes, mais le WWF s’y est opposé formellement. Les droits des animaux, chez nous, c’est sacré. Bref, Papa Noël, il est aussi black que toi et moi, mais vaut mieux pour tout le monde que ça reste entre nous. Chez nous, les Négros, on déteste pas les exhiber quand ils sont champions de basket ou stars du top 50, mais pour appâter la descendance des WASP à revenus confortables qui constituent le gros de la clientèle, ça ferait plutôt désordre. Et le désordre, ça, c’est vraiment la mort du petit commerce. D’ailleurs, il ferait beau voir : ça grouille encore plus de vigiles à grosse matraque que de Papas Noël, dans la galerie. Bon c’est vrai qu’eux aussi, ils sont généralement noirs, mais sous l’uniforme, ça choque moins. Chacun sa place, non ?
Bon il pue, Papa Noël, t’es au parfum, si je puis dire. Le problème, c’est qu’il renifle pas seulement la crasse et le désodorisant industriel. En plus il empeste aussi le whisky de supérette dont il dissimule un demi gallon dans les plis de sa vaste manche. Pas que je sois contre l’idée de s’en envoyer un petit ou deux en douce pendant le boulot, histoire de lubrifier les rapports avec le public, les mômes, c’est pas toujours commode, hein, mais bon entre se donner du cœur au ventre et se mettre minable avant d’avoir touché la paye, y a de la marge. L’idée, c’est de se mettre grave après avoir palpé la monnaie. Avec les potes, naturliche. Et son pote, à Papa Noël, c’est bibi. C’est quand même moi qui lui tiens chaud les nuits glaciales, qui rigole de ses vannes aussi légères qu’une caisse d’enclumes ou qui lui ramène un gobelet de café au réveil, quand il a trop la tête dans le sac pour ramper jusqu’au snack le plus proche. Ca mérite des égards, non ? Bon je te raconte tout ça, mais moi, je vois le tableau de l’extérieur, de l’autre côté des grandes portes vitrées qui protègent le paradis des mômes de l’air froid du dehors. Et des SDF blacks comme ma pomme, t’imagines bien. Et si les vitres suffisent pas, les vigiles ont tôt fait de te l’expliquer en détail, le topo. Ils ont la matraque pédagogique. Alors te dire si je la vois venir, la cata, mais alors gros comme une tornade sur un horizon de plaines !
Ca loupe pas. Fur et à mesure que le niveau de sa boutanche baisse, la tension monte. Au début, ça reste cool ; il se contente d’hésiter en choisissant les cadeaux dans sa hotte, il savonne un peu sur les vœux de Noël et rajuste son bonnet de travers. Bref des broutilles. Je le surveille d’un œil tout en essayant de taper en douceur les clients qui entrent ou qui sortent. A distance respectueuse des matraques, bien sûr, mais le trottoir est à tout le monde et c’est le pays de la liberté, pas vrai ? Même si y en a que Noël rend généreux, faut bien reconnaître que les affaires ne marchent pas fort. Faut comprendre, aussi : avant d’avoir fait leurs emplettes, ils sont pressés d’aller dépenser leurs sous, et quand ils ont fini, forcément, il leur en reste moins. Ca s’appelle un cercle vicieux. Pendant que j’arrive à engranger quelques dollars, les choses se gâtent. Papa Noël se met à se mélanger les paluches dans la distribution. Il offre une boîte de chocolats fins à un gamin dont les parents n’ont acheté qu’un cornet de glace. Bon, il va pas se plaindre et ses vieux non plus. Par contre, quand il refile un paquet de gomme à mâcher à un petit monstre dont les siens ont lâché une paye mensuelle de cadre sup’ pour le gâter, ça se met à sentir le roussi. Inutile de te dire que les victimes de ces méprises ne lâchent pas l’affaire comme ça ! On commence à renauder salement, et ça ne tarde pas, un responsable au blazer enjolivé d’un gros badge se pointe pour sermonner durement Papa Noël. Alors là, j’en ai les poils du cul qui se hérissent dans mon caleçon. Je t’explique : Fatty, c’est la crème des mecs, il serait capable de refiler sa montre à quelqu’un qui lui demande l’heure, s’il en avait une, ou bien de partager sa dernière de cannette de mousse avec un mec qui a soif, seulement y a une chose qu’il supporte pas, c’est qu’on élève le ton avec lui. Faut rester correct, non ? Le manque de respect, ça lui fait perdre le sens des limites. Et quand un type de cent cinquante kilos perd le sens des limites, les bornes ont vite fait d’être franchies, Papa Noël ou pas. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, Monsieur blazer se retrouve coiffé jusqu’au badge d’un paquet cadeau scintillant de paillettes et propulsé sans ménagement sur le dallage au milieu des clients qui s’écroulent comme des quilles. Strike.
Bon, évidemment, ça finit comme ça doit finir. Les matraques des vigiles s’en mêlent, et Papa Noël a beau être costaud comme un buffle, elles ont le nombre pour elles. Et quand la flicaille s’en mêle avec ses pistolets électriques, tu peux siffler la fin du match. J’ai plus qu’à l’attendre à la sortie du poste. Ca m’étonnerait qu’ils le gardent longtemps. Il pue trop. Avec les quelques dollars que j’ai réussi à grapiller, on pourra tout de même aller se bouffer une pizza et se jeter quelques gorgeons derrière la cravate. Y a pas de raison que ce soit pas Noël pour tout le monde, non ?
Gobu
Gobu- Nombre de messages : 2400
Age : 69
Date d'inscription : 18/06/2007
Re: Santa Klaus stinks
Wouhou, ça déménage ! Un Gobu en forme pour un " conte " qu'a d'la gueule.
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 46
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: Santa Klaus stinks
Je suis baba, Gobu. Quelle maîtrise ! Du début à la fin, chaque mot, chaque idée .... et juste la bonne longueur. Pour le coup, si Santa Claus stinks (au passage, jeu de mots voulu ?), il n'en est pas une ordure pour autant. Bravo.
Invité- Invité
Re: Santa Klaus stinks
Strike !
Gobu tu me files le sourire pour la journée, là ! C'est pourtant pas gai cette histoire, et si proche de la réalité ... mais la manière, le parfum Gobu innimitable !!!
le tranchant du gant de toilette, et sans savon, encore
une barbe ...presque aussi neigeuse que les narines d’un présentateur télé.
les vigiles ont tôt fait de te l’expliquer en détail, le topo. Ils ont la matraque pédagogique.
... et tant d'autres papillottes, un régal.
Gobu tu me files le sourire pour la journée, là ! C'est pourtant pas gai cette histoire, et si proche de la réalité ... mais la manière, le parfum Gobu innimitable !!!
le tranchant du gant de toilette, et sans savon, encore
une barbe ...presque aussi neigeuse que les narines d’un présentateur télé.
les vigiles ont tôt fait de te l’expliquer en détail, le topo. Ils ont la matraque pédagogique.
... et tant d'autres papillottes, un régal.
Re: Santa Klaus stinks
Dés les trois premières phrases, j'ai su que le plaisir irait jusqu'au bout.
De vraies trouvailles, déjà relevées par Arielle et Easter.
Bravo Gobu ! et joyeux Noël quand même !
De vraies trouvailles, déjà relevées par Arielle et Easter.
Bravo Gobu ! et joyeux Noël quand même !
Re: Santa Klaus stinks
Heureusement que Noël c'est bientôt fini parce que ça devient de plus en plus trash, ces récits !
Je ne peux pas dire que je ne m'attendais pas à la fin mais c'est rudement bien mené ! De la bien belle écriture !
Je ne peux pas dire que je ne m'attendais pas à la fin mais c'est rudement bien mené ! De la bien belle écriture !
Plotine- Nombre de messages : 1962
Age : 81
Date d'inscription : 01/08/2009
Re: Santa Klaus stinks
Tu fais penser Gobu, tu fais penser!
Vachement bien vu, mais flippant. Quand on voit les pauvres qu'il faut à faire la joie de ceux qu'en ont.
C'est pire sans aucun doute père noël chez nous que cireur de pompes au Caire.
Eux au moins y ont pas à faire semblant. Plus y frottent fort et mieux ça baigne.
Alors que nos blancs en rouges manteaux, pas riches du tout, il leur faut exhiber les ravissements les plus factices pour alimenter des bonheurs qu'ils connaitront jamais.
Un peu comme les gladiateurs:
Ave consos, ceux qui doivent sourire vous saluent!
On n'est pas dans la merde, Gobu, on n'est pas dans la merde et tu l'odorifères à merveille.
Mais, ne soyons pas tristes, ne nous laissons pas abattre! Confiance, le petit Jésus il va débouler vite fait nous sauver le monde.
L'histoire nous l'apprend: toujours les pauvres finissent par gagner, parce que plus nombreux et rien à perdre.
Alors, courage, on tient le bon bout, de plus en plus et jour après jour! Plus on sera de pauvres et plus vite nous finirons rapide pères Noël tout autant!
Vachement bien vu, mais flippant. Quand on voit les pauvres qu'il faut à faire la joie de ceux qu'en ont.
C'est pire sans aucun doute père noël chez nous que cireur de pompes au Caire.
Eux au moins y ont pas à faire semblant. Plus y frottent fort et mieux ça baigne.
Alors que nos blancs en rouges manteaux, pas riches du tout, il leur faut exhiber les ravissements les plus factices pour alimenter des bonheurs qu'ils connaitront jamais.
Un peu comme les gladiateurs:
Ave consos, ceux qui doivent sourire vous saluent!
On n'est pas dans la merde, Gobu, on n'est pas dans la merde et tu l'odorifères à merveille.
Mais, ne soyons pas tristes, ne nous laissons pas abattre! Confiance, le petit Jésus il va débouler vite fait nous sauver le monde.
L'histoire nous l'apprend: toujours les pauvres finissent par gagner, parce que plus nombreux et rien à perdre.
Alors, courage, on tient le bon bout, de plus en plus et jour après jour! Plus on sera de pauvres et plus vite nous finirons rapide pères Noël tout autant!
outretemps- Nombre de messages : 615
Age : 77
Date d'inscription : 19/01/2008
Re: Santa Klaus stinks
Excuses, Plotine, mais j'ai bien peur d'en avoir remis une petite couche!
outretemps- Nombre de messages : 615
Age : 77
Date d'inscription : 19/01/2008
Re: Santa Klaus stinks
Ah ben ça sent le talent...
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Santa Klaus stinks
Si quelque chose ou quelqu'un "stinks" ça signifie, en plus du sens premier évident, que c'est comme qui dirait "nul".
Christmas stinks = c'est nul.
Christmas stinks = c'est nul.
Invité- Invité
Re: Santa Klaus stinks
Elle est vraiment rock'en roll cette histoire !
Mes sentiments sont extrêmement proches de ceux d'outretemps à la lecture de ton texte Gobu...
En fait soyons honnêtes...ce sont exactement les mêmes...
A travers cette description désabusée mais tonique des rapports de sujétion entre des pauvres sommés de participer au paradis artificiel des riches, et cela même dans une fête où ils devraient plus encore que chaque jour bénéficier au contraire de la solidarité des autres, tu montres habilement que le monde tourne à l'envers...
Les cadeaux offerts par le père noël de synthèse sont proportionels en taille au montant de la facture des parents...
Jusqu'au bout ce sont ceux qui en ont le moins besoin qui reçoivent le plus...
Ton propos est simple mais d'une sacrée efficacité...
Ce n'est pas Noël qui pue, au contraire, c'est le fait qu'avec l'argent , nous vivons un anti-Noël permanent, un renversement des valeurs éthiques liées à cette fête dont le sens est d'apporter aux enfants l'idée que parfois, dans la vie, il vous arrive des trucs biens, sympa, comme "tombés du ciel", sans que vous ayez rien fait pour les obtenir.
Noël est fait pour cela : apprendre aux enfants à être capables, plus tard, de croire qu'il y a des trucs sympa dans la vie, et à ne pas les laisser passer...
Je ne vois de sens à Noël que pour les enfants...
enfin je l'éloigne de ton propos là...
Juste un truc qui m'a choqué dans ton texte : tu y parles de "bougnoules" mais je ne sais pas si ce terme a sa place aux US si ?
Mes sentiments sont extrêmement proches de ceux d'outretemps à la lecture de ton texte Gobu...
En fait soyons honnêtes...ce sont exactement les mêmes...
A travers cette description désabusée mais tonique des rapports de sujétion entre des pauvres sommés de participer au paradis artificiel des riches, et cela même dans une fête où ils devraient plus encore que chaque jour bénéficier au contraire de la solidarité des autres, tu montres habilement que le monde tourne à l'envers...
Les cadeaux offerts par le père noël de synthèse sont proportionels en taille au montant de la facture des parents...
Jusqu'au bout ce sont ceux qui en ont le moins besoin qui reçoivent le plus...
Ton propos est simple mais d'une sacrée efficacité...
Ce n'est pas Noël qui pue, au contraire, c'est le fait qu'avec l'argent , nous vivons un anti-Noël permanent, un renversement des valeurs éthiques liées à cette fête dont le sens est d'apporter aux enfants l'idée que parfois, dans la vie, il vous arrive des trucs biens, sympa, comme "tombés du ciel", sans que vous ayez rien fait pour les obtenir.
Noël est fait pour cela : apprendre aux enfants à être capables, plus tard, de croire qu'il y a des trucs sympa dans la vie, et à ne pas les laisser passer...
Je ne vois de sens à Noël que pour les enfants...
enfin je l'éloigne de ton propos là...
Juste un truc qui m'a choqué dans ton texte : tu y parles de "bougnoules" mais je ne sais pas si ce terme a sa place aux US si ?
boc21fr- Nombre de messages : 4770
Age : 53
Localisation : Grugeons, ville de culture...de vin rouge et de moutarde
Date d'inscription : 03/01/2008
Re: Santa Klaus stinks
Poï poï poï comme que ça déménage, de la grande forme, garçon, du tout bon! Je ne m'attarderai pas sur la chatoyance luxuriante de la démonstration, menée avec une maestria écoeurante, pour quiconque se pique d'écrire, la qualité formelle du texte, fourmillant de trouvailles, où l'on retrouve tes amours, Dard, Vialatte et d'autres, mais réappropriés et devenus gobuens, les précédents l'ont déjà fait, et avec talent.
Mais que c'est bon à lire, cornegidouille! Encore, et merci.
Mais que c'est bon à lire, cornegidouille! Encore, et merci.
silene82- Nombre de messages : 3553
Age : 66
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009
Re: Santa Klaus stinks
Désolée, je n'ai pas aimé, j'ai trouvé le parti-pris facile, la gouaille forcée... Je ne suis pas allée loin dans le texte, bien que j'aie essayé de m'accrocher parce que c'était du Gobu.
Invité- Invité
Re: Santa Klaus stinks
J'aime bien, de l'aisance dans le style et des perles en nombre. Des traits d'humour efficaces, un ton dynamique, souvent efficace.
Un bémol sur le coté un peu insistant/appuyé de la critique sociale, dans le ventre du texte notamment, qu'il faudrait élaguer. De mon point de vue évidemment.
Un bémol sur le coté un peu insistant/appuyé de la critique sociale, dans le ventre du texte notamment, qu'il faudrait élaguer. De mon point de vue évidemment.
Re: Santa Klaus stinks
Ha dis donc, quelle morceau de plaisir ! Savoureux !
C'est drôle, grinçant, pertinent, rudement bien écrit et ça se lit avec aisance du début à la fin sans que jamais ça ne retombe.
J'apprécie cette vision bien sombre de notre société (et cette image de Noël, haa j'ai aimé ça !). Tu ne tombes pas dans les travers de l'exagération, rien ne m'a paru caricatural, au contraire. Toute cela sonne tristement réaliste et la qualité de ton écriture renforce les sentiments -bons ou moins bons- qui colorent cette époque de l'année.
Y a pas à dire, t'es doué Gobu !
C'est drôle, grinçant, pertinent, rudement bien écrit et ça se lit avec aisance du début à la fin sans que jamais ça ne retombe.
J'apprécie cette vision bien sombre de notre société (et cette image de Noël, haa j'ai aimé ça !). Tu ne tombes pas dans les travers de l'exagération, rien ne m'a paru caricatural, au contraire. Toute cela sonne tristement réaliste et la qualité de ton écriture renforce les sentiments -bons ou moins bons- qui colorent cette époque de l'année.
Y a pas à dire, t'es doué Gobu !
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Sujets similaires
» Santa Klaus stinks again
» Klaus
» D'une poupée à Klaus
» Discussions autour de nos textes (prose-poésie)
» Klaus
» D'une poupée à Klaus
» Discussions autour de nos textes (prose-poésie)
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|