On ne peut retenir que ceux qui veulent rester
4 participants
Page 1 sur 1
On ne peut retenir que ceux qui veulent rester
Lorsque tu as ouvert la porte, faisant grincer le bois jusque dans mes dents, la lumière pâle de Janvier m' envahit.
J'étais maintenant le jouet des couleurs froides, l'enfant à qui personne ne donne la main.
Évidement, le premier jour sans toi fut un jour de souffrance, un jour de deuil, un jour de colère;
un jour où les heures s'agglutinèrent dans le derme, avec le froid et le sourire de quelques hommes.
Je les sentais déjà caresser ta peau, brûler la mienne.
La douleur étais puissante, partait du torse, traînant le feu dans tout le corps sur des routes pavés de nerfs.
Le bout du chemin était rouge, gonflé de sang
dans mes ongles naissait l'hiver.
Je savais qu'il faudrait du temps
avant que le soleil ne se dégage
de l'épaisse couche de nuages qui menaçait toutes les couleurs.
Je savais qu'il faudrait du temps, peut-être une vie entière, avant que je cesse d'affilier mes rêves à ceux des grands brûlés.
Alors je marchais.
Parfois je boitais un peu. J'allais sur ma vie nouvelle, ma ville grise.
Je me disais que maintenant je pouvais m'assoupir sur n'importe quel banc
Même ceux attaqués par le gel.
Je me disais que c'était chouette de vivre, je me disais que j'étais libre
Je me racontais un par un
chacun des mensonges
que l'on dit aux enfants pour qu'ils dorment.
Mais tous ça, c'était hier.
*
Être heureux ou écrire.
Puisqu'il fallait choisir aujourd'hui j'ai choisis. Point final.
J'étais maintenant le jouet des couleurs froides, l'enfant à qui personne ne donne la main.
Évidement, le premier jour sans toi fut un jour de souffrance, un jour de deuil, un jour de colère;
un jour où les heures s'agglutinèrent dans le derme, avec le froid et le sourire de quelques hommes.
Je les sentais déjà caresser ta peau, brûler la mienne.
La douleur étais puissante, partait du torse, traînant le feu dans tout le corps sur des routes pavés de nerfs.
Le bout du chemin était rouge, gonflé de sang
dans mes ongles naissait l'hiver.
Je savais qu'il faudrait du temps
avant que le soleil ne se dégage
de l'épaisse couche de nuages qui menaçait toutes les couleurs.
Je savais qu'il faudrait du temps, peut-être une vie entière, avant que je cesse d'affilier mes rêves à ceux des grands brûlés.
Alors je marchais.
Parfois je boitais un peu. J'allais sur ma vie nouvelle, ma ville grise.
Je me disais que maintenant je pouvais m'assoupir sur n'importe quel banc
Même ceux attaqués par le gel.
Je me disais que c'était chouette de vivre, je me disais que j'étais libre
Je me racontais un par un
chacun des mensonges
que l'on dit aux enfants pour qu'ils dorment.
Mais tous ça, c'était hier.
*
Être heureux ou écrire.
Puisqu'il fallait choisir aujourd'hui j'ai choisis. Point final.
Re: On ne peut retenir que ceux qui veulent rester
Disons-le : le sujet m'indiffère. C'est bien fichu, une expression nette et forte, qui ne bouscule rien... ça m'indiffère. Vous n'avez pas de chance, j'ai lu hier dans L'heure et l'ombre, le même thème, à peu près, traité par Pierre Jourde. C'est autre chose ! Vous ne m'en voudrez pas de dire que vous ne souffrez pas la comparaison.
Mes remarques :
« La douleur était puissante »
« Mais tout ça »
« aujourd'hui j'ai choisi (et non « choisis ») »
Mes remarques :
« La douleur était puissante »
« Mais tout ça »
« aujourd'hui j'ai choisi (et non « choisis ») »
Invité- Invité
Re: On ne peut retenir que ceux qui veulent rester
Ça doit être la première fois, je suppose qu'il fallait que ça arrive un jour, je trouve un côté tire-larme à ce texte, Milo.
Bien sûr il y a de belles images, mais je trouve qu'elles font dans la facilité (ça me va bien de dire ça, incapable que je suis de même commencer à écrire comme toi), comme si tu savais d'avance comment toucher le lecteur, que tu possédais la recette, les ingrédients qu'il faut pour émouvoir. Et là, l'intention est transparente, le trait un peu trop forcé peut-être, ça ne marche pas. Et si tu savais que ça m'embête de te dire ça !
Je garde cependant cette image pour sa force d'évocation :
l'épaisse couche de nuages qui menaçait toutes les couleurs.
Note :
des routes pavées de nerfs.
Bien sûr il y a de belles images, mais je trouve qu'elles font dans la facilité (ça me va bien de dire ça, incapable que je suis de même commencer à écrire comme toi), comme si tu savais d'avance comment toucher le lecteur, que tu possédais la recette, les ingrédients qu'il faut pour émouvoir. Et là, l'intention est transparente, le trait un peu trop forcé peut-être, ça ne marche pas. Et si tu savais que ça m'embête de te dire ça !
Je garde cependant cette image pour sa force d'évocation :
l'épaisse couche de nuages qui menaçait toutes les couleurs.
Note :
des routes pavées de nerfs.
Invité- Invité
Re: On ne peut retenir que ceux qui veulent rester
Un peu moins fort que d'habitude... mais c'est quand même pleurer la bouche pleine que de dire ça ! Rien que ça :
milo a écrit:dans mes ongles naissait l'hiver.
Je savais qu'il faudrait du temps
avant que le soleil ne se dégage
de l'épaisse couche de nuages qui menaçait toutes les couleurs.
Je savais qu'il faudrait du temps, peut-être une vie entière, avant que je cesse d'affilier mes rêves à ceux des grands brûlés.
Invité- Invité
Re: On ne peut retenir que ceux qui veulent rester
Je ne vous en veux évidement pas socque. Et à mon sens, les comparaisons ne font souffrir que ceux (les" conteurs") qui les cherchent .
J'ai déjà tellement de mal à être moi, alors imaginez si je commence à me comparer aux grands Hommes...
Je voudrais juste retrouver un souffle dans mon écriture.
Et pour ça, je crois que je dois confronter mes textes à votre regard.
Je m'excuse si mon écriture vous semble présomptueuse, ça n'est évidement pas ce que je cherche.
Mais je crois que je peux apprendre de mes erreurs. Du moins, j'espère
Easter, je crois que tu as raison: "tire-larme" ... ce texte est sans doute trop "frais" ( je n'ai pas de recul, j'étais tellement content d'écrire que je n'ai pas résisté à le poster ici...), mais je pense qu'en ce moment je suis incapable d'autre chose
ça reviendras, peut-être
en tous cas, je voulais te remercier (vraiment) d'apporter à chaque fois ton regard sur mes textes.
coline Dé, c'est drôlement gentil de ta part de ne retenir que le "bon".
Malheureusement pour moi, les textes de "d'habitude" sont maintenant de vieux textes...
Un sourire
(je ne sais pas exprimer autrement, du moins par écrit, ce que je voudrais vous dire)
J'ai déjà tellement de mal à être moi, alors imaginez si je commence à me comparer aux grands Hommes...
Je voudrais juste retrouver un souffle dans mon écriture.
Et pour ça, je crois que je dois confronter mes textes à votre regard.
Je m'excuse si mon écriture vous semble présomptueuse, ça n'est évidement pas ce que je cherche.
Mais je crois que je peux apprendre de mes erreurs. Du moins, j'espère
Easter, je crois que tu as raison: "tire-larme" ... ce texte est sans doute trop "frais" ( je n'ai pas de recul, j'étais tellement content d'écrire que je n'ai pas résisté à le poster ici...), mais je pense qu'en ce moment je suis incapable d'autre chose
ça reviendras, peut-être
en tous cas, je voulais te remercier (vraiment) d'apporter à chaque fois ton regard sur mes textes.
coline Dé, c'est drôlement gentil de ta part de ne retenir que le "bon".
Malheureusement pour moi, les textes de "d'habitude" sont maintenant de vieux textes...
Un sourire
(je ne sais pas exprimer autrement, du moins par écrit, ce que je voudrais vous dire)
Re: On ne peut retenir que ceux qui veulent rester
Milo, j'ai juste envie de te dire que ce dernier texte (juste au dessus!) me touche , et j'espère que tu vas retrouver ton souffle... (ou celui de quelqu'un d'autre ! des fois c'est bien aussi...) pour nous offrir encore ta superbe prose ! Faut juste être un peu patient... toi et nous !
Invité- Invité
Re: On ne peut retenir que ceux qui veulent rester
Pff, y'en a des juste ... enfin on dira que c'est pour célébrer Camus !
Invité- Invité
Re: On ne peut retenir que ceux qui veulent rester
Bonsoir milo,
bien qu'il me semble percevoir de l'émotion dans vos mots, elle ne m'a pas touché. Peut-être ce texte souffre-t-il d'un trop plein de sincérité qui lui fait manquer de profondeur, je ne sais pas... en tout cas, votre écriture ne me paraît pas du tout présomptueuse comme vous dites, le texte manque peut-être seulement de recul...
bien qu'il me semble percevoir de l'émotion dans vos mots, elle ne m'a pas touché. Peut-être ce texte souffre-t-il d'un trop plein de sincérité qui lui fait manquer de profondeur, je ne sais pas... en tout cas, votre écriture ne me paraît pas du tout présomptueuse comme vous dites, le texte manque peut-être seulement de recul...
Peter Pan- Nombre de messages : 3709
Age : 48
Localisation : Pays des rêves et de l'imaginaire
Date d'inscription : 16/04/2009
Re: On ne peut retenir que ceux qui veulent rester
Désolé milo, je savais bien que j'oubliais un truc ! Il ne me semble pas que les mois de l'année exigent une majuscule...
Peter Pan- Nombre de messages : 3709
Age : 48
Localisation : Pays des rêves et de l'imaginaire
Date d'inscription : 16/04/2009
Re: On ne peut retenir que ceux qui veulent rester
si je peux me permettre... c'est exact en français (mais pas en anglais ; je sais, ça n'intéresse que moi : déformation culturelle ...)Peter Pan a écrit:Désolé milo, je savais bien que j'oubliais un truc ! Il ne me semble pas que les mois de l'année exigent une majuscule...
Invité- Invité
On ne peut retenir que ceux qui veulent rester
Oui, vous avez raison, il faut choisir entre l'écriture et le bonheur. Le poète Georg Trakl le disait déjà.
Amicalement
Claire d'Orée
Amicalement
Claire d'Orée
Claire d'Orée- Nombre de messages : 113
Age : 63
Localisation : PARIS
Date d'inscription : 17/12/2009
Re: On ne peut retenir que ceux qui veulent rester
A l'exception des deux dernières phrases dont je ne perçois pas franchement l'intérêt (et d'une tendance à virer un peu au larmoyant), j'aime énormément ce texte, son amertume, sa résignation déterminée.
Et j'adhère pleinement à:
Je me disais que c'était chouette de vivre, je me disais que j'étais libre
Je me racontais un par un
chacun des mensonges
que l'on dit aux enfants pour qu'ils dorment
Il y a beaucoup de douceur dans ceci (attention toutefois à ce que ça ne vire pas à la guimauve), une douceur qui fait ressortir la puissance et la rage du propos.
Et j'adhère pleinement à:
Je me disais que c'était chouette de vivre, je me disais que j'étais libre
Je me racontais un par un
chacun des mensonges
que l'on dit aux enfants pour qu'ils dorment
Il y a beaucoup de douceur dans ceci (attention toutefois à ce que ça ne vire pas à la guimauve), une douceur qui fait ressortir la puissance et la rage du propos.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|