Lullaby

[Rêvelin]

Lullaby

Léo, ô Léolo !
Prends-moi ma lullaby
Au creux de tes bras
Penche ta tête, écris
Que tu m’aimes

Léo, ô Léolo !
J’ai froid, contre toi, serre
Un peu plus fort, tes mains
Sont trop douces. La terre
A tremblé.

O mon Léoléo !
Agrippe mes iris
Fanés comme des bombes.
Je tombe ! Agrippe-toi !

Agrippe-moi …

Encore …

[Invité]

Ah, j'aime ! Douceur au milieu des gravats, voilà qui me parle... Cela dit, la coda (les deux dernières lignes) me paraissent inutiles.

[Invité]

Très habile ce "je tombe" parce qu'avec le titre il peut aussi signifier que "je tombe" de sommeil. Court mais éloquent. Et toujours cette douceur sous-jacente.

[Chako Noir]

C'est dingue. Ton poème illustre à la perfection ton image de petit prince à la grande écharpe qui lorgne la fleur à ses pieds. On dirait une pâquerette enlevée par les vents, vouée à s'égarer quelque part, dans le creux d'une main.

Le troisième m'a surpris : j'ai cru que c'était "ma Léol(é?)o", Lullaby m'évoquant plutôt du féminin.

[Sahkti]

Que dire, Rêvelin, si ce n'est que j'ai beaucoup apprécié la rythme et la musicalité de ce poème, que je trouve frais et vivifiant. Il fait du bien, c'est certain et j'aime l'histoire qu'il raconte. Comme cette idée de terre qui tremble.

[Invité]

Lullaby... ça me rappelle Le Clézio.

[Celeron02]

Et moi ça m'évoque THE CURE, Lullaby, album Disintegration, 1989.

THE CURE - Lullaby
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