Vos écrits
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal

Taillable et corvéable

+9
amandinemary
Plotine
Lucy
boc21fr
ubikmagic
High_Voltage
Yellow_Submarine
outretemps
silene82
13 participants

Aller en bas

Taillable et corvéable Empty Taillable et corvéable

Message  silene82 Jeu 28 Jan 2010 - 10:17

Jonathan est toujours serviable : comme tous les petits imbéciles qui ne comprennent pas pourquoi ils sont toujours les têtes de turc partout où ils passent, et qu'il est très gentil, parce qu'il n'a pas encore compris que la bonté n'a de sens que si on a la capacité d'exercer son pouvoir dans toute sa plénitude, il aime aider, il aime s'enthousiasmer et apporter son concours. Pas de doute dans son cas, le con court.
Aussi son sourire niais lui garantit-il les mises à contribution les plus inappropriées, voire dangereuses.
Ce besoin de faire lien avec les autres taraude Jonathan et lui pourrit la vie. Il est intelligent sans doute, mais vit dans une telle déprivation d'interactions courantes avec d'autres bipèdes anthropomorphes qu'il ne sait pas calibrer ses émotions, et subit de plein fouet les chocs de la violence d'être vivant.
Il a été formaté à considérer tout individu non seulement comme créature divine, mais comme irréprochable a priori : la doctrine qui prévaut dans son obédience est de toujours accorder des circonstances atténuantes et de ne jamais soupçonner le mal. Jonathan, quoique considérablement abêti par cette doxa, s'interroge néanmoins sur les cas douteux que sa sagacité interroge, à travers ses lectures. Néron ? Tibère ? Caligula ? Gengis Khan ?
Comme personne n'a pris la peine de lui expliquer que sans la capacité de tenir les prédateurs malfaisants en respect,tout ce que l'on risque de gagner avec son esprit scout c'est de subir des contraintes peu ou pas souhaitables.
Jonathan, délicieux petit imbécile, baguenaude ce jour-là.
Comme il n'a pas grand chose à lui, il erre comme à l'accoutumée, inventant de ridicules petits expédients au sentiment d'exclusion qu'il ressent confusément. Quand il n'est pas dans ses livres, accumulation hétéroclite de médiocrités éditoriales, consistant principalement en niaiseries d'origine anglo-saxonne, sous les espèces des innombrables productions du Reader's Digest, peuplées de faits invérifiables, de théories fumeuses ou tronquées, d'histoires de vie de gens improbables, manifestement construites pour ensemencer les esprits confiants d'un corpus impressionnant d'idées reçues, qui d'une certaine façon fabriquent ce qu'il connaîtra plus tard, sous la plume de Chomski, comme La manufacture du consentement, il s'essaie à bricoler.
Il n'y a pas d'interdit formel à ce qu'il sorte, bouge, rencontre, interagisse; plutôt un non-dit diffus. Jonathan est tellement gentil qu'il ne remet rien de tout cela en cause, ni le discours officiel, qui se réjouit des catégories sociales puisqu'à l'évidence Dieu rend à chacun selon son mérite, ni les opinions conservatrices et à relents fascisants dont les repas sont abreuvés. Il a appris ainsi que les arabes sont appelés bicots parce qu'ils puent comme des chèvres. Il ne voit pas en quoi, puisqu'il joue avec Karim. A l'école, bien sûr.
Jonathan trouve quand même qu'il y a des pauvres sympathiques; il n'a pas encore compris que l'expression « gentil comme un pauvre » n'est pas fortuite, de même que dans les pays où l'apparence physique a une grande importance, les déviants signalés par leur masse pondéreuse ont intérêt à ne pas trop l'ouvrir, sauf s'ils disposent des moyens de rétorsion adéquats. Sinon, ils apprennent à rire avec entrain des agressions perpétuelles des normaux.
Jonathan est habitué à faire avec, et se débrouiller seul, cahin-caha.
Les outils du papi décédé gisent dans des armoires jaunes puant la pisse de chat, puisque ces satanées bestioles – paraît-il, à se demander pourquoi tant de peuples les ont déifiés- , y rentrent, voire y mettent bas.
La perceuse lance de grandes gerbes d'étincelles, et mouline médiocrement, en 110 volts. D'ailleurs les forets ne coupent pas, et Jonathan ne sait ni qu'ils s'affûtent, ni qu'un outil émoussé risque, au mieux, de tuer le moteur, qui fume avec constance. Jonathan ne connaît personne, ni dans son entourage, ni au-dehors, qui pourrait l'initier.
Alors il perce laborieusement, avec dégoût et dépit, car il sent bien que ça ne marche pas comme ça devrait.
Jonathan s'arrête souvent dans son activité et rêve yeux ouverts. Il essaie d'évaluer combien d'années il faudra encore tenir.
Ce jour-là, le petit imbécile s'est proposé, avec la bonne volonté rayonnante propre aux petits imbéciles, pour remplir de sel l'adoucisseur. C'est un travail qui lui plaît, un peu rude, les sacs pèsent une trentaine de kilos, l'adoucisseur est en hauteur, on sue, on ahane, et c'est bien. Jonathan a toujours aimé les travaux pénibles, de bœuf ou d'âne : le sang battant à ses tempes, le cœur pulsant à grands coups comme quand il monte les valoches des arrivants au troisième en courant et se bat -gentiment- avec ses sœurs pour les autres. Là au moins, il est sûr d'être vivant. Puis, il y a souvent une piécette à la clé, puissant moteur de motivation.
Il faut passer par une bande terreuse pour rejoindre le socle de béton où se dresse l'adoucisseur.
Jonathan a un jour réussi à circonvenir ses parents pour l'adoption d'un chiot, de race indéterminée, mais tenant pas mal du fox-terrier. Comme le mal embouché l'a un jour mordu sauvagement, sans autre raison que d'asseoir son despotisme sur l'arrière-cour, Jonathan en a très peur depuis. Le petit monstre noir et blanc doit le sentir, évidemment, et manifeste sa sournoiserie caractérielle par un rrrrr babine légèrement retroussée qu'il émet à tout bout de champ, qu'on menace directement ses possessions visibles ou pas.
Comme ce prudent canidé à enfoui d'innombrables os dans tous les recoins de ce qui pouvait se fouir sans trop de difficultés, il considère que la totalité du domaine lui appartient, et comme il est soupçonneux et acariâtre comme un vieux tourmenté par sa prostate, tout lui est prétexte à agression mordante.
Sans raison compréhensible, quand Jonathan a amené son troisième ou quatrième sac, le petit gnome, dont la méchanceté hargneuse déforme de plus en plus le faciès, qu'il n'a déjà pas très avenant, lui a couru sus, se souvenant peut-être d'une sienne possession enterrée à proximité, ou bluffant totalement, ce qui est vraisemblable, et l'a mordu de ses affreuses petites dents aigues comme des aiguilles.
Jonathan s'en est pissé de la douleur et de la peur.
Il va voir monseigneur, son père, et lui déclare qu'il ne veut plus faire ce travail pour des raisons évidentes.
Il reçoit un coup de poing en pleine face, et un énergumène hurlant lui ordonne d'y retourner.
Jonathan, stoïque, très pâle, le sang battant à ses tempes, se la joue héroïque :
― Tu peux retaper plus fort si tu veux, mais je ne retournerai pas.
Et il file étreindre son polochon qu'il arrose de ses pleurs.
silene82
silene82

Nombre de messages : 3553
Age : 66
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009

Revenir en haut Aller en bas

Taillable et corvéable Empty Re: Taillable et corvéable

Message  Invité Jeu 28 Jan 2010 - 10:28

Bon, vu la description du milieu familial, je m'attendais plutôt à des bonnes gens très niaises et non à des brutes ; comment se fait-il que Jonathan n'ait pas perçu le caractère agressif d'autrui si son père lui bille dessus ? J'ai bien aimé l'attaque du chien, mais je rejoins lemon a sur cette partie de l'histoire de Jonathan : trop c'est trop. Tout dans le texte laisse voir un gamin cocooné dans sa famille, archi-naïf, alors le coup de poing du père ne me paraît pas cohérent.
J'aime bien aussi qu'il soit nul en bricolage, j'aime ce côté uniformément malchanceux du personnage (à part, je le répète, la brutalité physique de la famille).

Mes remarques :
« Comme personne n'a pris la peine de lui expliquer que sans la capacité de tenir les prédateurs malfaisants en respect,tout ce que l'on risque de gagner avec son esprit scout c'est de subir des contraintes peu ou pas souhaitables. » : la phrase n’est pas complète, je pense ; Comme personne n’a pris la peine de lui expliquer tatata, et après ? Quelle est la conséquence du « Comme » ?
« Comme ce prudent canidé a enfoui »
« ses affreuses petites dents aiguës comme des aiguilles » : un peu dommageable dans les sonorités (répétition étymologique, je dirais même), cet « aiguës comme des aiguilles »
« mais je n’y retournerai pas »

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Taillable et corvéable Empty Re: Taillable et corvéable

Message  outretemps Jeu 28 Jan 2010 - 11:14

A Silène, salut
Toujours du talent mais les phrases où faut s'embarquer avec un casse dalle, tant c'est long
Quand il n'est pas dans ses livres, accumulation hétéroclite de médiocrités éditoriales, consistant principalement en niaiseries d'origine anglo-saxonne, sous les espèces des innombrables productions du Reader's Digest, peuplées de faits invérifiables, de théories fumeuses ou tronquées, d'histoires de vie de gens improbables, manifestement construites pour ensemencer les esprits confiants d'un corpus impressionnant d'idées reçues, qui d'une certaine façon fabriquent ce qu'il connaîtra plus tard, sous la plume de Chomski, comme La manufacture du consentement, il s'essaie à bricoler.
A dix près, ça fait 79 mots pour une phrase. Tu en fais trois de phrases avec, on comprend neuf fois plus facile et fatigue cent fois moins.
C'est vachement important par ces temps de grandes paresses.
Trop explicite aussi (voir les "gras")!
outretemps
outretemps

Nombre de messages : 615
Age : 77
Date d'inscription : 19/01/2008

Revenir en haut Aller en bas

Taillable et corvéable Empty Re: Taillable et corvéable

Message  Invité Jeu 28 Jan 2010 - 11:35

Un Poil de carotte des temps modernes alors ?
Je rejoins Outretemps, tu retombes dans ton péché mignon et te laisses embarquer dans des analyses et des phrases trop longues qui n'apportent rien au texte : Il est intelligent sans doute, mais vit dans une telle déprivation d'interactions courantes avec d'autres bipèdes anthropomorphes qu'il ne sait pas calibrer ses émotions, et subit de plein fouet les chocs de la violence d'être vivant.
D'une part, l'expression frise le précieux ; d'autre part, pourquoi tu nous dis tout ça, pourquoi tu nous dis tout ? Sûrement, toi, of all people, saurait comment faire passer, entre autres, cette facette de la personnalité de Jonathan, l'exprimer en filigrane du texte, plutôt que de nous servir ces platées d'assertions indigestes....

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Taillable et corvéable Empty Re: Taillable et corvéable

Message  Yellow_Submarine Jeu 28 Jan 2010 - 12:42

Bonjour,
je suis tout à fait d'accord avec Outretemps, certaines phrases gagneraient en force à être coupées en plusieurs morceaux. Mais sinon j'aime beaucoup
Yellow_Submarine
Yellow_Submarine

Nombre de messages : 278
Age : 52
Localisation : Fougères
Date d'inscription : 08/01/2010

Revenir en haut Aller en bas

Taillable et corvéable Empty Re: Taillable et corvéable

Message  High_Voltage Jeu 28 Jan 2010 - 12:51

Ce texte constitue sans doute un intéressant matériau lorsqu'il s'agit de définir le rôle exact et principal de la littérature.

silene82 a écrit:Jonathan est toujours serviable : comme tous les petits imbéciles qui ne comprennent pas pourquoi ils sont toujours les têtes de turc partout où ils passent, et qu'il est très gentil, parce qu'il n'a pas encore compris que la bonté n'a de sens que si on a la capacité d'exercer son pouvoir dans toute sa plénitude, il aime aider, il aime s'enthousiasmer et apporter son concours.
Cette première phrase est grammaticalement incorrecte, à cause d'un dysfonctionnement dans la coordination. On y retrouve, évacuée à la hussarde sur le ton le bon sens près de chez vous, une aimable simplification d'un phénomène social relativement inintéressant au point de vue analytique. Le paragraphe suivant, abusant des dérivés du mot "vie", achève de poser la thématique de la bonne poire. L'économie du texte, dès lors, lui ôte tout élan littéraire.

Une intransigeante leçon d'existence, élaborée sur une conceptualisation innée dont l'armature est, sinon indiscutable, du moins indiscutée, enferme l'écrit dans une moralisation freudienne - au sens où l'on dogmatise sur les règlements imprescriptibles d'un SURMOI spécifique. L'exposé suscite immanquablement soit l'adhésion sans réserve - le lecteur idiot aimant à se gausser des vierges effarouchées, croyant s'accréditer là d'une débrouillardise naturelle à son avantage, quand il ne fait que renier les questionnements essentiels qui devraient se poser à son âme s'il est homme - soit le passage à l'opposition radicale - ces mêmes vierges effarouchées, espèce qui malheureusement disparaît dans la société du paraître, témoignant avant tout d'une beauté intrinsèque et primitive, inhérente à la candeur des premiers jours du monde civilisé. Sans doute conviendrait-il de se refuser à pratiquer le rapport, partial et militaire ; la littérature, comme tout art, révèle l'intelligible, apparemment inaccessible au vulgaire. Dans l'Art du roman, Kundera reprend le projet littéraire en s'appuyant sur Anna Karénine. Suivant l'époque et l'imbécilité des moralistes dont les écrits sont voués à l'autodafé dans les oubliettes de l'obsolescence, on adoptera deux positions extrémistes : un siècle de christianisme exacerbé jugerait Anna Arkadiévna adultère et lubrique, une ère de crétinisme libertaire fustigerait Alexis Alexandrovitch pour son despotisme conjugal. La littérature, en tant qu'art, doit permettre un affranchissement sain vis-à-vis des énoncés d'autant plus péremptoires qu'ils sont relativistes ; au lieu d'aplatir une pensée, il s'agit de la montrer en acte, afin de permettre au témoin, au-delà des schématisations plaquées par telle époque, la compréhension immédiate car intuitive de la pensée humaine. Loin de délivrer un "message" - notion moderne aussi creuse qu'elle est scolaire, probablement inadaptée à tout écrit profond - résolument explicite, puisqu'il s'agit de transmettre à l'intelligence du lecteur une vérité plutôt perçue que démontrée, le texte littéraire diffère d'un autre en ceci qu'il se prête à la relecture.

Conséquemment, le lecteur n'a plus qu'à tâcher d'approcher par lui-même les questions préalables, corrigeant par là l'épanchement doctrinaire. Il devra donc seul définir les frontières de la naïveté et de la bonté, comprendre ces notions indépendamment, puis envisager leur éventuelle intersection, en tant qu'ensembles mathématiques. Fort de cet examen propédotique dont il risque, abandonné, de ne pas sortir indemne ou de ne pas sortir du tout, le courageux lecteur disposera de l'arsenal nécessaire pour pénétrer prudemment dans la jungle verbale à venir, dont les entremêlements sont surpeuplés d'opinions sensibles.

Comment comprendre l'aberration commise par les hommes lorsqu'ils érigent en valeur suprême leur propre vie, au mépris d'un cortège de concepts infiniment plus louables qu'eux ? Le lecteur risque de sombrer dans les platitudes modernes crétinisées par la foule humaniste et social-démocrate : les hommes sont méchants parce qu'ils se tuent entre eux, parce qu'ils tuent des animaux et quelques gentils arbres qui n'ont rien fait. Comment saisir l'interrogation soulevée par ces contrexemples historiques, dénichés on ne sait où quand on apprend l'ignoble préférence du protagoniste pour les gribouillis des insulaires, alors même que Tibère - on se demande ici pourquoi bafouer la chronologie - fut un bon princeps entaché par les complots de Séjan, les impertinences de Julie et la rigidité du Sénat ; alors même que Néron, excellent gestionnaire, fut mystifié par ce même Sénat qu'il négligeait puisqu'il n'était depuis Auguste qu'une coquille de dignitas évidée, s'accrochant au mos majorum comme un débouche-évier sur un sanitaire ; que Caligula était atteint de folie, contredisant par là l'idée développée plus haut selon laquelle une action ne revêt toute sa valeur morale qu'à partir de l'instant où son auteur est en pleine possession de ses moyens ; que Gengis Khan, esclave évadé, ne peut se plier aux critères d'une morale à laquelle, de part ce qui lui tenait lieu de culture, il était profondément étranger ? Comment comprendre le rapprochement de la gentillesse à la pauvreté, hors du fameux mot de Desproges, "[chacun] sait que les riches sont méchants et cons, et que les pauvres sont gentils, et cons également" ? Comment comprendre quelque chose à l'éventuelle valeur du travail et à celles de la famille ?

Le lecteur abandonné se rabattra sur l'aspect culinaire ; la prose gastronomique le laissera content et repu, quoiqu'il n'aura pas, à moins de s'y être essayé seul, percé les grands enjeux que le texte évoque tout en évitant soigneusement de s'y confronter. Sans doute est-ce par la révélation qu'on passe de la cuisine à la littérature.
High_Voltage
High_Voltage

Nombre de messages : 150
Age : 32
Date d'inscription : 17/06/2009

Revenir en haut Aller en bas

Taillable et corvéable Empty Un brillant entomologiste.

Message  ubikmagic Jeu 28 Jan 2010 - 13:06

Beaucoup d'élégance et un jeu constant avec les mots, les sonorités, la langue. Cependant, l'impression d'un détachement, d'une distance, d'un côté presque désincarné. Et le contraste est fort entre la violence, le caractère désespéré du propos, et la façon dont il est ciselé. C'en devient presque trop. Ceci plus le fait qu'on a l'impression que l'auteur n'a nulle empathie pour son malheureux personnage, crée un malaise, voulu je suppose, calculé finement je le parierais.

Au final on est convaincu par l'auteur, qui a prouvé sa maîtrise. Cependant, ce ne peut fonctionner que sur des textes courts car l'élégance du style s'impose tant qu'elle fait comme écran entre le lecteur et la réalité supposée de la scène. Or, il y a une telle crudité dans celle-ci qu'elle force le respect toutefois. En ressort un sentiment mitigé, étrange, difficile à qualifier, et qui laisse un goût amer dans la bouche.

Une très fine observation de toutes sortes de mécanismes, d'interactions, de relations tordues, du caractère inexorable et impitoyable des contingences humaines... Mais vu, par l'oeil d'un entomologiste, certes brillant, mais quelque peu inquiétant tout de même.

C'est un genre. Il doit avoir ses amateurs. Je ne dis pas n'en faire point partie. Je suis surpris et curieux.

Ubik.
ubikmagic
ubikmagic

Nombre de messages : 998
Age : 62
Localisation : ... dans le sud, peuchère !
Date d'inscription : 13/12/2009

http://vulcania-submarine.deviantart.com/gallery/

Revenir en haut Aller en bas

Taillable et corvéable Empty Re: Taillable et corvéable

Message  boc21fr Jeu 28 Jan 2010 - 14:22

Bon Dieu moi j'adore ce pauvre gosse, mais il lui manque juste une touche nécessaire, indispensable vu ce qu'il vit :
La violence retournée contre lui-même sous la forme d'expressions somatiques, d'angoisses, de cauchemars...
Il nous apparait comme désincarné car ces manifestations manquent cruellement à ton récit...
boc21fr
boc21fr

Nombre de messages : 4770
Age : 53
Localisation : Grugeons, ville de culture...de vin rouge et de moutarde
Date d'inscription : 03/01/2008

Revenir en haut Aller en bas

Taillable et corvéable Empty Re: Taillable et corvéable

Message  Lucy Ven 29 Jan 2010 - 3:23

C'est bien écrit, mais... Je ne suis, malheureusement pas entrée dans le texte. La faute à quoi ?
Lucy
Lucy

Nombre de messages : 3411
Age : 46
Date d'inscription : 31/03/2008

Revenir en haut Aller en bas

Taillable et corvéable Empty Re: Taillable et corvéable

Message  Plotine Ven 29 Jan 2010 - 11:35

La critique de H.V. me fait mourir de rire.
Moi qui n'avais plus de goût pour écrire, voilà qu'une envie me prend de reprendre l'ouvrage rien que pour le plaisir de recevoir une critique de sa part.
Même mauvaise : je prends. C'est du nectar.
Plotine
Plotine

Nombre de messages : 1962
Age : 81
Date d'inscription : 01/08/2009

Revenir en haut Aller en bas

Taillable et corvéable Empty Re: Taillable et corvéable

Message  Invité Ven 29 Jan 2010 - 13:55

J'ai beau mettre les doigts dans la prise, je manque de jus pour les commentaires brillamment pertinents, donc seulement des impressions, cher Silène : écrit trop vite, ce texte. Plusieurs phrases sont boîteuses, ce qu'une relecture peut laisser passer mais pas plusieurs.
Et un personnage trop unicolore : manque la petite touche de bleu qui exalte les jaunes, l'ombre portée, le jus coloré... ( t'as tout compris : en ce moment c'est peinture !)
J'ai plus l'impression que tu fais des gammes, là ( ben oui, en peinture aussi !) que de te voir en train d'élaborer un tableau.
Mais pas déshonorant du tout, hein ! Tu entretiens ta virtuosité en attendant de repartir sur quelque chose de réellement consistant.
Me trompe-je ?

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Taillable et corvéable Empty Re: Taillable et corvéable

Message  amandinemary Ven 29 Jan 2010 - 22:56

Je l’ai lu et le trouve agréable à lire, mais ne me permets pas plus de commentaire
amandinemary
amandinemary

Nombre de messages : 51
Age : 40
Localisation : liège
Date d'inscription : 28/09/2009

Revenir en haut Aller en bas

Taillable et corvéable Empty Re: Taillable et corvéable

Message  Iryane Sam 30 Jan 2010 - 16:08

les phrases sont si longues, que le lecteur (enfin, tout du moins, la lectrice que je suis) en oublie un peu le début.
Il faut se concentrer pour lire et comprendre. parfois meme revenir en arriere pour se remettre dans l'histoire.
Il y a parfois des developpement qui semble n'être pas à leur place (la description du contenu du journal Reader's Digest ; 5 lignes pour décrire ce magasine, ca m'a parut bizarre)

par contre, on sens qu'il y a un réel talent à jouer avec les mots, les triturer, les assembler, les faire jouer et se lier ensemble.
On sens aussi une profonde réflexion sur le monde qui nous entoure, et une volonté de les intégrer dans ce texte pas si anodin.

enfin, le personnage, ce Jonathan, parait bien naif, c'est vrai ... mais tellement plus humain que ce père brutal !

oh, et j'ai adoré (et j'ai souri ):
"il aime aider, il aime s'enthousiasmer et apporter son concours.
Pas de doute dans son cas, le con court."
la p'tite phrase là, percutante !
Iryane
Iryane

Nombre de messages : 314
Age : 43
Localisation : là où je dois être ...enfin, sans certitude.
Date d'inscription : 26/01/2010

Revenir en haut Aller en bas

Taillable et corvéable Empty Re: Taillable et corvéable

Message  Sahkti Ven 30 Juil 2010 - 17:55

Partagée cette fois. Certes, on devine l'aisance dans l'écriture mais je trouve que de ci de là, des traits prennent des allures caricaturales, qu'il y a aussi une accélération dans le récit pas tout le temps maîtrisée.
Et puis le personnage de Jonathan, si il ne sort pas forcément grandi de tout ceci, n'y gagne toutefois pas en profondeur et en intérêt; il me paraît survolé.
Bref, j'ai lu d'autres épisodes de sa vie plus intéressants, désolée.
Sahkti
Sahkti

Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005

Revenir en haut Aller en bas

Taillable et corvéable Empty Re: Taillable et corvéable

Message  lol47 Lun 9 Aoû 2010 - 18:58

High qui nous fait un cours.

Gramaticalemment incorrect(e)..

...

Le Seuil

Gallimard

et ôtres.

Même Flaubert je lui trouve des fautes.
Qui c'est qui c'est qui décide ?

Atome a tum, ou Ata ?

T'as trouvé la blague ? (indice=bague)
lol47
lol47

Nombre de messages : 1047
Age : 61
Localisation : si tu n'aimes pas ton prochain aime au moins le suivant
Date d'inscription : 07/01/2008

http://demondelol.blogspot.com/

Revenir en haut Aller en bas

Taillable et corvéable Empty Re: Taillable et corvéable

Message  mentor Lun 9 Aoû 2010 - 19:12

lol47 a écrit:High qui nous fait un cours.
H-V n'est plus là pour répondre.
Merci

mentor

Nombre de messages : 20248
Age : 45
Localisation : œ Œ ç Ç à À é É è È æ Æ ù Ù â  ê Ê î Î ô Ô û Û ä Ä ë Ë ï Ï ö Ö ü Ü – — -
Date d'inscription : 12/12/2005

http://www.vosecrits.com

Revenir en haut Aller en bas

Taillable et corvéable Empty Re: Taillable et corvéable

Message  lol47 Lun 9 Aoû 2010 - 19:21


Dommage.
lol47
lol47

Nombre de messages : 1047
Age : 61
Localisation : si tu n'aimes pas ton prochain aime au moins le suivant
Date d'inscription : 07/01/2008

http://demondelol.blogspot.com/

Revenir en haut Aller en bas

Taillable et corvéable Empty Re: Taillable et corvéable

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum