La porcherie des Frateli
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Lucy
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La porcherie des Frateli
Drôle de titre pour un polar... Une, deux, des scènes de crimes ?
Il faut un «pourquoi» ?
Un «comment» ?
Mais surtout un ou des «adieux»...
C'est toujours compliqué de partir du rien, de construire l'histoire, d'établir l'avenue, de lui donner un nom, de lui conférer un climat. On va faire court, ça se passe chez vous, et le cadavre qui jonche votre plancher, c'est votre amant, le bel Antonio.
Il est 17h33, votre mari arrive dans trente, quarante minutes ? Il faut vous presser, vous ne voyez que... Mon Dieu ! Le seul homme à pouvoir venir vous aider est l'odieux Francis, meilleur ami de votre mari, cet homme au regard pervers sur vos dentelles, celui qui vous a raconté mille fois comment il s'occupe à faire disparaître les cadavres les soirs de Noël quand tout le monde festoie devant la dinde et le Chianti. Francis, vous vomissez et vous l'appelez, vous le briffez, il est «content», ce porc... Vous le haïssez, il s'en délecte, vous l'insultez gentillement, il en redemande, vous craquez, il vous enfonce... Francis la faveur vous pensez, vous vomissez une deuxième fois, mais il va bien falloir s'occuper du cadavre, le vider, le découper, l'empaqueter, le livrer, vous n'arrêter plus de vomir, vous vomissez ! Ah ah !
Je sais plus quoi écrire, il n'y a plus rien à vomir, alors vous mangez, vous mangez les restes d'Antonio, tout ce qui n'est pas passé dans le broyeur, votre mari sonne, tout est propre, tout est clair, comment s'appelle-t-il ? Il s'appelle Antonio et vient accompagné du facteur, Francis, avec un recommandé à votre nom, la bibliothèque de votre quartier vous demande de restituer les cinq polars que vous avez loué le mois dernier, vous riez AHAHAAH comme vous riez AHAHAHAHAHAH ! :
- Antonio, il faut que je te raconte !
.
Il faut un «pourquoi» ?
Un «comment» ?
Mais surtout un ou des «adieux»...
C'est toujours compliqué de partir du rien, de construire l'histoire, d'établir l'avenue, de lui donner un nom, de lui conférer un climat. On va faire court, ça se passe chez vous, et le cadavre qui jonche votre plancher, c'est votre amant, le bel Antonio.
Il est 17h33, votre mari arrive dans trente, quarante minutes ? Il faut vous presser, vous ne voyez que... Mon Dieu ! Le seul homme à pouvoir venir vous aider est l'odieux Francis, meilleur ami de votre mari, cet homme au regard pervers sur vos dentelles, celui qui vous a raconté mille fois comment il s'occupe à faire disparaître les cadavres les soirs de Noël quand tout le monde festoie devant la dinde et le Chianti. Francis, vous vomissez et vous l'appelez, vous le briffez, il est «content», ce porc... Vous le haïssez, il s'en délecte, vous l'insultez gentillement, il en redemande, vous craquez, il vous enfonce... Francis la faveur vous pensez, vous vomissez une deuxième fois, mais il va bien falloir s'occuper du cadavre, le vider, le découper, l'empaqueter, le livrer, vous n'arrêter plus de vomir, vous vomissez ! Ah ah !
Je sais plus quoi écrire, il n'y a plus rien à vomir, alors vous mangez, vous mangez les restes d'Antonio, tout ce qui n'est pas passé dans le broyeur, votre mari sonne, tout est propre, tout est clair, comment s'appelle-t-il ? Il s'appelle Antonio et vient accompagné du facteur, Francis, avec un recommandé à votre nom, la bibliothèque de votre quartier vous demande de restituer les cinq polars que vous avez loué le mois dernier, vous riez AHAHAAH comme vous riez AHAHAHAHAHAH ! :
- Antonio, il faut que je te raconte !
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frivole- Nombre de messages : 16
Age : 49
Date d'inscription : 09/10/2009
Re: La porcherie des Frateli
bien déjanté comme il faut, drôle et original, un texte qui augure de bons moments ! Bienvenue !
Invité- Invité
Re: La porcherie des Frateli
Rien que cette phrase fait du texte plus que du simple original-:) Le dernier paragraphe annonçait fort bien que nous glissions des premières lignes d'un polar bien torché vers le surréalisme le plus flamboyant.- Antonio, il faut que je te raconte !
Tenir avec un tel début la distance va se révéler fort périlleux.
Ceci dit, quand même deux remarques:
Vu le contexte "vomir" fait pour moi un peu trop XVIème. Dégueuler eut peut-être mieux convenu.
"Vous vomissez une deuxième fois" est un peu lourd, mais facile à aléger.
outretemps- Nombre de messages : 615
Age : 77
Date d'inscription : 19/01/2008
Re: La porcherie des Frateli
Ah, oui ! oui ! moi je veux bien entrer dans cette porcherie-là. On y respire des effluves particulièrement alléchants, ah ! ah !
Re: La porcherie des Frateli
à Coline:
Tu ne trouves pas ça mieux qu'original pour un début ?
Je sais bien que j'ai jamais lu, mais quand même reconnais, c'est pas banal. Tu vois le boulot: Bouffer le cadavre en 30 minutes, sans compter le préparé!
C'est pas tous les jours qu'on lit ça! Et en plus, on y croit!
C'est pas un tour de force, c'en est deux et en quatre lignes!
Et maintenant qu'elle l'a bouffé elle annonce qu'elle va lui causer!
T'as vu plus fort où? T'as visité l'enfer?
Non là je dis, avec si peu de mots un tel voyage, il faut la médaille.
Tu ne trouves pas ça mieux qu'original pour un début ?
Je sais bien que j'ai jamais lu, mais quand même reconnais, c'est pas banal. Tu vois le boulot: Bouffer le cadavre en 30 minutes, sans compter le préparé!
C'est pas tous les jours qu'on lit ça! Et en plus, on y croit!
C'est pas un tour de force, c'en est deux et en quatre lignes!
Et maintenant qu'elle l'a bouffé elle annonce qu'elle va lui causer!
T'as vu plus fort où? T'as visité l'enfer?
Non là je dis, avec si peu de mots un tel voyage, il faut la médaille.
outretemps- Nombre de messages : 615
Age : 77
Date d'inscription : 19/01/2008
Re: La porcherie des Frateli
Ça se laisse manger sans faim cette histoire sans fin.
Merci frivole pour ce petit festin.
Merci frivole pour ce petit festin.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: La porcherie des Frateli
c'est tellement gore que ça donne envie d'avoir la suite, quitte à vomir son quatre heure
le cadavre qui "jonche" le sol ? Drôle de choix de verbe
le cadavre qui "jonche" le sol ? Drôle de choix de verbe
Re: La porcherie des Frateli
Ah! Tellement pris dans la lecture, je n'ai pas capté la césure entre le roman que vous vous faisiez dans la tête et l'intrusion des personnages transposés.
Il a fallu qu'on en vienne aux mains avec mon épouse qu'avait lu, elle de son côté, et comprit tout comme il faut. C'est tout juste si j'ai pas appelé Francis!
C'est dire les passions que vous soulevez dans les ménages.
A peine romancière que vous voilà déja assassine!
Très bienvenue sur VE.
Il a fallu qu'on en vienne aux mains avec mon épouse qu'avait lu, elle de son côté, et comprit tout comme il faut. C'est tout juste si j'ai pas appelé Francis!
C'est dire les passions que vous soulevez dans les ménages.
A peine romancière que vous voilà déja assassine!
Très bienvenue sur VE.
outretemps- Nombre de messages : 615
Age : 77
Date d'inscription : 19/01/2008
Re: La porcherie des Frateli
Le ton est vraiment marrant, mais la fin trop en queue de poisson à mon goût (si j'ose dire) : vous désamorcez tout de suite l'horreur !
Bienvenue sur Vos Écrits, à vous lire bientôt !
Mes remarques :
« vous le briefez (verbe anglais) »
« vous l'insultez gentiment (et non « gentillement ») »
« vous n'arrêtez plus de vomir »
« les cinq polars que vous avez loués le mois dernier »
Bienvenue sur Vos Écrits, à vous lire bientôt !
Mes remarques :
« vous le briefez (verbe anglais) »
« vous l'insultez gentiment (et non « gentillement ») »
« vous n'arrêtez plus de vomir »
« les cinq polars que vous avez loués le mois dernier »
Invité- Invité
Re: La porcherie des Frateli
Ah oui, et puis on ne loue pas à la bibliothèque, on emprunte (on ne paie pas le séjour du bouquin chez soi).
Invité- Invité
Re: La porcherie des Frateli
Wouhou ! Du peps !
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 46
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: La porcherie des Frateli
Quel talent !
Plotine- Nombre de messages : 1962
Age : 81
Date d'inscription : 01/08/2009
Re: La porcherie des Frateli
Question : Quelle est la marque du broyeur ? 0o_)
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: La porcherie des Frateli
Un autre exemplaire de cet absurde au pas de charge, inévitable sur la toile, attendu qu'un quelconque scribouilleur peut, si sa frustration l'y conduit, échafauder à la va-vite une demi-douzaine de graffitis comparables. Le lecteur y retrouve toutes les tares du texte facile : l'insupportable ton je raconte, c'est dur, alors vous écoutez, le regard approbateur du scripteur imbu sur son barbouillage indigent, l'absence de toute substance, de toute intelligence, et l'affligeante insistance avec laquelle un phrasé médiocre tente désespérément de mobiliser les prostates affaiblies de quelques décérébrés blafards, gageant que "l'amour de l'obscénité, qui est aussi vivace dans le cœur naturel de l'homme que l'amour de soi-même, ne laisse[ra] pas échapper une si belle occasion de se satisfaire" (Baudelaire, Curiosités esthétiques). La réédition des mêmes artifices, le conditionnement servile et systématique dans une même et unique vision, imbécile et grotesquement édulcorée, du meurtre et de l'érotisme, démontre évidemment qu'à votre exemple des centaines de plumitifs du dimanche se gargarisent des mêmes archétypes consommés, conformistes jusque dans leurs rêves, au point de se répéter les six premiers mots de la phrase liminaire du troisième paragraphe, unique et lancinante en ceci qu'elle résonne puissamment dans un espace vide : "Je ne sais plus quoi écrire". Ce babillage épandu sans effort, diarrhéique au demeurant, est le triste représentant de l'époque de l'instinct, celle qui se vautre dans les contradictions du consumérisme libertaire, absorbant tout, applaudissant toujours aux mêmes niaiseries, attendu que la moindre évocation fait ressurgir toute une population d'idées reçues, pâles ersatz de l'excitation, mais suffisante pour le monde ; on perçoit effectivement, non sans apitoiement, que ces farces débiles ne s'adressent plus à quelque lectorat, mais à un public, avec toute l'imposture contenue dans sa plus péjorative acception.
High_Voltage- Nombre de messages : 150
Age : 32
Date d'inscription : 17/06/2009
Re: La porcherie des Frateli
Il n'a pas tort non plus...
Plotine- Nombre de messages : 1962
Age : 81
Date d'inscription : 01/08/2009
Re: La porcherie des Frateli
Mais si, Plotine, j'ai tort, voyez, je persifle, je sous-entends, je suis un salaud, malheureuse que vous êtes de vous être laissée persuadée par mes insinuations destructrices ! Pour abattre le chien de la critique dans le jeu de quilles de la promotion superficielle, disons qu'il est enragé, par économie d'imagination.
High_Voltage- Nombre de messages : 150
Age : 32
Date d'inscription : 17/06/2009
Re: La porcherie des Frateli
Bon, allez... disons que c'est la jalousie qui vous a fait écrire tout ça et n'en parlons plus !
Plotine- Nombre de messages : 1962
Age : 81
Date d'inscription : 01/08/2009
Re: La porcherie des Frateli
C'est pas faux mais un peu verbeux. N'est pas François Taillandier ou Philippe Muray qui veut... Le passage sur la frustration relève de la psychologie du dernier-verre-et-après-j'y-vais et est en contradiction avec ce que tu dis plus bas. "Jouir sans entraves" pour éradiquer la "frustration", ce mot du (XXe) siècle ! Or, la frustration c'est la civilisation. C'est le désir aussi.High_Voltage a écrit:Un autre exemplaire de cet absurde au pas de charge, inévitable sur la toile, attendu qu'un quelconque scribouilleur peut, si sa frustration l'y conduit, échafauder à la va-vite une demi-douzaine de graffitis comparables. Le lecteur y retrouve toutes les tares du texte facile : l'insupportable ton je raconte, c'est dur, alors vous écoutez, le regard approbateur du scripteur imbu sur son barbouillage indigent, l'absence de toute substance, de toute intelligence, et l'affligeante insistance avec laquelle un phrasé médiocre tente désespérément de mobiliser les prostates affaiblies de quelques décérébrés blafards, gageant que "l'amour de l'obscénité, qui est aussi vivace dans le cœur naturel de l'homme que l'amour de soi-même, ne laisse[ra] pas échapper une si belle occasion de se satisfaire" (Baudelaire, Curiosités esthétiques). La réédition des mêmes artifices, le conditionnement servile et systématique dans une même et unique vision, imbécile et grotesquement édulcorée, du meurtre et de l'érotisme, démontre évidemment qu'à votre exemple des centaines de plumitifs du dimanche se gargarisent des mêmes archétypes consommés, conformistes jusque dans leurs rêves, au point de se répéter les six premiers mots de la phrase liminaire du troisième paragraphe, unique et lancinante en ceci qu'elle résonne puissamment dans un espace vide : "Je ne sais plus quoi écrire". Ce babillage épandu sans effort, diarrhéique au demeurant, est le triste représentant de l'époque de l'instinct, celle qui se vautre dans les contradictions du consumérisme libertaire, absorbant tout, applaudissant toujours aux mêmes niaiseries, attendu que la moindre évocation fait ressurgir toute une population d'idées reçues, pâles ersatz de l'excitation, mais suffisante pour le monde ; on perçoit effectivement, non sans apitoiement, que ces farces débiles ne s'adressent plus à quelque lectorat, mais à un public, avec toute l'imposture contenue dans sa plus péjorative acception.
Frivole n'est pas frustré, il est perturbé par de graves troubles psychiatriques.
Bellérophon- Nombre de messages : 1
Age : 44
Localisation : Commune de Paris
Date d'inscription : 29/01/2010
Re: La porcherie des Frateli
J'oserai, la vergogne m'ayant depuis fort longtemps laissé la bride sur le cou : certains réussissent le tour de force d'être à la fois diarrhéiques et constipés !
High Voltage, tu fourvoies ton talent. Quel besoin de stigmatiser, d'enfoncer, de vilipender ? Frivole et toi ne jouez pas dans la même cour, c'est évident. Mais tu devrais dire merci à tous les médiocres ( et je m'inclus évidemment) qui te permettent d'être sublime, du moins si ta philosophie te le permettait.
J'aimerais juste savoir qui tu n'aurais pas à remercier sur ce site, au cas où...
High Voltage, tu fourvoies ton talent. Quel besoin de stigmatiser, d'enfoncer, de vilipender ? Frivole et toi ne jouez pas dans la même cour, c'est évident. Mais tu devrais dire merci à tous les médiocres ( et je m'inclus évidemment) qui te permettent d'être sublime, du moins si ta philosophie te le permettait.
J'aimerais juste savoir qui tu n'aurais pas à remercier sur ce site, au cas où...
Invité- Invité
Re: La porcherie des Frateli
Pardon, Frivole , d'avoir commenté un commentaire sur ton fil.
Invité- Invité
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