Procès-verbal d’une mort sûre

[lol47]

Qu’une larme vienne
Qu’une vague vienne
Qu’elle chasse l’autre
Que la vie comme un filet percé
Que l’amour comme une paupière close

A contempler les minutes vaines
Lucarne ton imposture est ma pause

Quand nous fermentons la fixité et que nos regards tombent
Qu’ils se meuvent comme des crachats animaux dans l’éternité
Il est un temps immobile
Anhélation dans la pénitence des effluves
Et de là-bas on voit la rive boueuse s’étendre
Chacun de mes pas est un accident de la route

Les étoiles sont grises
D’un gris à fusiller tous les pastels du monde

Qu’une larme vienne
Qu’une vague vienne
Qu’elle chasse l’autre
Que la vie comme un filet percé
Que l’amour comme une paupière close

Que je me fasse beau
Que je me fasse belle
Déesse

Immolé et rouge
Sur une plaque de cuivre nue

[Invité]

Un peu de mal avec la strophe principale, bêtement ce mot "anhélation" dont j'ai dû aller vérifier le sens a fait obstacle à la fluidité de ma lecture, jusqu'à ce que je retombe sur :

Chacun de mes pas est un accident de la route

et cette image belle autant que surprenante :

Les étoiles sont grises
D’un gris à fusiller tous les pastels du monde

[Peter Pan]

Bonsoir lol47,

je ne vais pas être très prolixe, mais je crois que dans ce texte, tu as voulu décrire de belles choses, sauf que tu as trop compliqué la simplicité à mon goût...

[milo]

Difficile de commenter tes textes, tes mots nous emmènent le plus souvent tellement loin de toutes logiques admises... dans le ressenti "pur", presque animal.

Personnellement, c'est comme ça que j'aime la poésie.

[Invité]

Je n'aime pas le jeu de mot dans ce titre. Trop décalé par rapport au texte.
J'aime beaucoup "la vie comme un filet percé" et j'adore"d'un gris à fusiller tous les pastels du monde."
De "qu'une larme...à paupière close" rythme très agréable.
Un poème qui ne laisse pas indifférent. J'ai aimé.

[Hellian]

Très beau, vraiment très beau ; et ce vers :

Chacun de mes pas est un accident de la route

[Sahkti]

J'ai du mal à commenter et tu sauras certainement pourquoi. Rien que le titre me vrille, me parle et me touche, mais alors tout ce qu'il y a de dans... je trouve ça fort et beau, c'est tout; ça me suffit amplement parce que ça (me) dit énormément de silences.

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