Si tu peux
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Si tu peux
Ce n'est pas dans mes habitudes de poster une version non-réfléchie d'un texte, et je ne sais pas si VE est l'endroit approprié à ce genre de choses, mais, dans ma lâcheté, je suis littéralement incapable de le faire lire au destinataire premier, et, tout à la fois, quelque chose m'empêche de le garder pour moi. Baste! J'espère qu'on me le pardonnera...
Bon, je vais prendre le temps d'écrire quelque chose de correct.
Tu gagneras du temps si tu ne le lis pas. Tu gagneras peut-être si tu perds ton temps.
Voilà.
C'est poétique et sans détour. C'est sincère et c'est voilé. C'est une porte, c'est une serrure. Je les livre sans la clé, mais, par le trou, le regard est panoramique.
Crois-le si tu peux : j'ai cédé à mon instinct pour écrire ça.
En revanche,
Ne crois pas que l'envie ne s'est jamais faite en moi de vomir des excuses, sur l'instant, sans fierté, des excuses de chien, des excuses qui n'en sont pas. Mais qui arrangent les apparences.
Ne crois pas que l'honneur déguerpisse aussi vite que les chiens que l'on tire. Dommage, puisque sans lui j'aime jusqu'à ta haine, et sans lui je t'aime sans m'aimer. Et sans lui on s'aime.
Sans s'aimer?
Crois-le : je suis comme tous les chiens, car je hurle à la mort quand j'ai perdu mon maître. Mais je n'ai pas leur voix, je hurle mal, et je n'ai pas leur odorat pour retrouver ta trace. Hélas! je ne suis qu'à demi chien.
Ne crois pas que je porte en mes gènes la confiance en mon homme, quand mon homme en son cœur se méfie de mes crocs. A raison.
Ne crois pas que tu sois le seul qui blesse; je me sais agressif, je n'ai de goût qu'à mordre, encore. A regrets.
Je suis comme tous les chiens : j'aime la proximité quand je me sens trop libre; j'aspire à la distance quand tu me tiens en laisse. J'aime t'obéir, quand je le veux. J'aime à me contredire. J'aime être un homme.
Crois-le : je suis un homme! et même, à demi chien.
Si la Faute a deux bras, ne crois pas que je l'embrasse, et ne crois pas que je lui lâche la main.
Ne crois pas que ce ne sont que des mots.
Comprends-les tous, ou ne les comprends pas.
Comprends-moi, ou caresse-moi
Comme tu caresses un chien.
Crois-le si tu peux : j'ai cédé à mon cœur pour t'écrire
Je m'excuse.
Bon, je vais prendre le temps d'écrire quelque chose de correct.
Tu gagneras du temps si tu ne le lis pas. Tu gagneras peut-être si tu perds ton temps.
Voilà.
C'est poétique et sans détour. C'est sincère et c'est voilé. C'est une porte, c'est une serrure. Je les livre sans la clé, mais, par le trou, le regard est panoramique.
Crois-le si tu peux : j'ai cédé à mon instinct pour écrire ça.
En revanche,
Ne crois pas que l'envie ne s'est jamais faite en moi de vomir des excuses, sur l'instant, sans fierté, des excuses de chien, des excuses qui n'en sont pas. Mais qui arrangent les apparences.
Ne crois pas que l'honneur déguerpisse aussi vite que les chiens que l'on tire. Dommage, puisque sans lui j'aime jusqu'à ta haine, et sans lui je t'aime sans m'aimer. Et sans lui on s'aime.
Sans s'aimer?
Crois-le : je suis comme tous les chiens, car je hurle à la mort quand j'ai perdu mon maître. Mais je n'ai pas leur voix, je hurle mal, et je n'ai pas leur odorat pour retrouver ta trace. Hélas! je ne suis qu'à demi chien.
Ne crois pas que je porte en mes gènes la confiance en mon homme, quand mon homme en son cœur se méfie de mes crocs. A raison.
Ne crois pas que tu sois le seul qui blesse; je me sais agressif, je n'ai de goût qu'à mordre, encore. A regrets.
Je suis comme tous les chiens : j'aime la proximité quand je me sens trop libre; j'aspire à la distance quand tu me tiens en laisse. J'aime t'obéir, quand je le veux. J'aime à me contredire. J'aime être un homme.
Crois-le : je suis un homme! et même, à demi chien.
Si la Faute a deux bras, ne crois pas que je l'embrasse, et ne crois pas que je lui lâche la main.
Ne crois pas que ce ne sont que des mots.
Comprends-les tous, ou ne les comprends pas.
Comprends-moi, ou caresse-moi
Comme tu caresses un chien.
Crois-le si tu peux : j'ai cédé à mon cœur pour t'écrire
Je m'excuse.
Ento- Nombre de messages : 103
Age : 32
Date d'inscription : 08/06/2009
Re: Si tu peux
Difficile de commenter ce texte. On a l'impression de lire une lettre - très personnelle- qui ne vous est pas destinée, d'où une certaine gêne, l'impression d'être indiscret(e). A ce titre (de lettre) cela reste un texte qui veut dire une chose avant tout, donc pas vraiment un travail "littéraire" à proprement parler même si la forme est effectivement poétique, touchante et avec de belles choses. Je ne sais pas si on peut livrer des choses aussi personnelles et en attendre des commentaires détachés... C'est un autre débat...
demi-lune- Nombre de messages : 795
Age : 63
Localisation : Tarn
Date d'inscription : 07/11/2009
Re: Si tu peux
Je me moque que ce soit ou non une lettre véritable, le texte est beau et/mais agaçant, (comme toute tergiversation destinée à "allumer")
Que l'allumeuse soit un allumeur ne change pas grand chose à l'affaire, finalement, si ce n'est que c'est moins exploité sur le plan littéraire..
Que l'allumeuse soit un allumeur ne change pas grand chose à l'affaire, finalement, si ce n'est que c'est moins exploité sur le plan littéraire..
Invité- Invité
Re: Si tu peux
Mon sentiment rejoint celui de demi-lune. difficile de se convaincre que la lecture de ce texte relève de l'exercice purement littéraire...Toutefois, tu demandes un avis alors je m'aventure à exprimer une certaine agacerie au ton plaintif du texte. J'ai bien aimé l'évocation du chien la première fois mais j'ai trouvé ensuite que c'était quand même trop poussé ; si je faisais dans l'acerbe je dirais que ce chien appelle les coups de pied à geindre ainsi.
Pour finir, en français correct et poli, on ne dit pas "je m'excuse" mais "excuse-moi", sauf que là l'incorrection prend du poids, peut-être une des phrases les plus décisives du texte.
Pour finir, en français correct et poli, on ne dit pas "je m'excuse" mais "excuse-moi", sauf que là l'incorrection prend du poids, peut-être une des phrases les plus décisives du texte.
Invité- Invité
Re: Si tu peux
Bonsoir Ento,
je n'ai pas été séduit par cette lettre, je n'aimerais personnellement vraiment pas qu'on m'écrive quelque chose de ce genre, je trouve que cela manque « d'âme »...
Et puis tous ces « crois pas crois-le crois pas crois-le crois pas... » ça fait quand même un peu beaucoup je trouve !
Sinon, on ne dit ni je m'excuse ni excuse-moi, on dit je suis désolé ;-) (le pardon ne s'impose pas...)
je n'ai pas été séduit par cette lettre, je n'aimerais personnellement vraiment pas qu'on m'écrive quelque chose de ce genre, je trouve que cela manque « d'âme »...
Et puis tous ces « crois pas crois-le crois pas crois-le crois pas... » ça fait quand même un peu beaucoup je trouve !
Je ne sais pas si c'était le but, mais une chose sans détour, voilée, une sorte de porte avec une serrure où il faut une clé pour rentrer, un trou à la vue panoramique... c'est assez équivoque...C'est poétique et sans détour. C'est sincère et c'est voilé. C'est une porte, c'est une serrure. Je les livre sans la clé, mais, par le trou, le regard est panoramique.
Sinon, on ne dit ni je m'excuse ni excuse-moi, on dit je suis désolé ;-) (le pardon ne s'impose pas...)
Peter Pan- Nombre de messages : 3709
Age : 48
Localisation : Pays des rêves et de l'imaginaire
Date d'inscription : 16/04/2009
Re: Si tu peux
Pas simple à commenter tant ce texte semble ciblé et personnel.
Mais si je fais fi de son intention première, je trouve tout de même l'ensemble narcissique et geignard. On se plaint soi à travers l'autre, un grand classique du genre, qui a le don de me tenir à l'écart de toute tentative, désolée.
Je pense qu'il y aurait moyen de supprimer certaines parties pour rendre le tout davantage percutant et tranchant. Ici, ça tourne un peu en rond.
Mais si je fais fi de son intention première, je trouve tout de même l'ensemble narcissique et geignard. On se plaint soi à travers l'autre, un grand classique du genre, qui a le don de me tenir à l'écart de toute tentative, désolée.
Je pense qu'il y aurait moyen de supprimer certaines parties pour rendre le tout davantage percutant et tranchant. Ici, ça tourne un peu en rond.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
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