Ibériques
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Ibériques
Rouge soleil brûlant aux balcons madrilènes
Nous traînons aux arènes nos amours ombrageuses
La clameur de la foule accompagne la charge
La force magnifique s’empale sur vos lances
Encornant le désir de ces fils de lumière
Et dans le bruissement léger des éventails
Vous regardez la mort comme un fruit défendu
Dans le sable rougi tirés par des chevaux
Les carcasses taurines harnachées de poussière
Finiront dépecées sous l’écho des trompettes
Palacio Oriente le Caudillo se meurt
Abandonnant au roi nos rêves ibériques
Ce soir vous livrerez votre ultime combat
Cultivant le mépris pour porter l’estocade
Un vent de liberté souffle sur la frontière
Nous traînons aux arènes nos amours ombrageuses
La clameur de la foule accompagne la charge
La force magnifique s’empale sur vos lances
Encornant le désir de ces fils de lumière
Et dans le bruissement léger des éventails
Vous regardez la mort comme un fruit défendu
Dans le sable rougi tirés par des chevaux
Les carcasses taurines harnachées de poussière
Finiront dépecées sous l’écho des trompettes
Palacio Oriente le Caudillo se meurt
Abandonnant au roi nos rêves ibériques
Ce soir vous livrerez votre ultime combat
Cultivant le mépris pour porter l’estocade
Un vent de liberté souffle sur la frontière
mitsouko- Nombre de messages : 560
Age : 63
Localisation : Paris
Date d'inscription : 08/11/2008
Re: Ibériques
" Et dans le bruissement léger des éventails
Vous regardez la mort comme un fruit défendu"
Là est toute l'horreur de la corrida. Le fruit défendu, symbole absolu du désir...
Le public, tenu en haleine tout au long du "spectacle" attend impatiemment cette mort annoncée.
"Dans le sable rougi tirées par des chevaux
Les carcasses taurines harnachées de poussière
Finiront dépecées sous l'écho des trompettes"
Je pense à l'hallali et à la curée de la chasse à courre, aussi révoltant pour moi que la corrida.
Bel écrit, Mitsouko.
Vous regardez la mort comme un fruit défendu"
Là est toute l'horreur de la corrida. Le fruit défendu, symbole absolu du désir...
Le public, tenu en haleine tout au long du "spectacle" attend impatiemment cette mort annoncée.
"Dans le sable rougi tirées par des chevaux
Les carcasses taurines harnachées de poussière
Finiront dépecées sous l'écho des trompettes"
Je pense à l'hallali et à la curée de la chasse à courre, aussi révoltant pour moi que la corrida.
Bel écrit, Mitsouko.
Invité- Invité
Re: Ibériques
J'ai le sentiment que ce poème ne se contente pas de parler de tauromachie mais je n'ai aucune des clés nécessaires pour ouvrir les portes de cette frontière.
Quand même, quelque part, ça m'a fait penser aux écrits de Hemingway.
Sinon, j'ai un doute sur l'orthographe de ces vers :
Dans le sable rougi tirés par des chevaux
Les carcasses taurines harnachées de poussière
Finiront dépecées sous l’écho des trompettes
ne serait-ce pas "tirées" ?
Quand même, quelque part, ça m'a fait penser aux écrits de Hemingway.
Sinon, j'ai un doute sur l'orthographe de ces vers :
Dans le sable rougi tirés par des chevaux
Les carcasses taurines harnachées de poussière
Finiront dépecées sous l’écho des trompettes
ne serait-ce pas "tirées" ?
Invité- Invité
Re: Ibériques
On comprend bien qu'il s'agit de la fin du franquisme et de la mort du caudillo mais les images ne sont pas trés claire...
qui est ce vous qui apparait dans
"vous livrerez votre ultime combat"
le caudillo qui va mourir d'hémorragie interne ?
le peuple espagnol qui sse débarasse du dictateur?
qui est ce vous qui apparait dans
"vous livrerez votre ultime combat"
le caudillo qui va mourir d'hémorragie interne ?
le peuple espagnol qui sse débarasse du dictateur?
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Ibériques
Du souffle, des images puissantes. La vie, la mort dans leur opposition tragique :
Et dans le bruissement léger des éventails
Vous regardez la mort comme un fruit défendu
Mais aussi l'impression qu'il manque quelque chose pour que l'allégorie prenne tout son sens. Comme si l'auteur craignait d'être trop clair, c'est dommage.
Et dans le bruissement léger des éventails
Vous regardez la mort comme un fruit défendu
Mais aussi l'impression qu'il manque quelque chose pour que l'allégorie prenne tout son sens. Comme si l'auteur craignait d'être trop clair, c'est dommage.
Re: Ibériques
Oui ! Bien aimé le mélange de la violence de la corrida, mais aussi de la mort et du sang (deux éléments qui sont pour moi parties intégrantes de la culture espagnole) avec la violence du régime franquiste.
Juste sur ce vers :
J'aurais aimé "Palacio Oriente el Caudillo se muere" puisque la plus grande partie du vers était construite sur des mots espagnols et il me semble que ça aurait mieux sonné, comme une rime intérieure dans le vers (mais bon, c'est pas à moi hein, donc je me tais !)
Juste sur ce vers :
Palacio Oriente le Caudillo se meurt
J'aurais aimé "Palacio Oriente el Caudillo se muere" puisque la plus grande partie du vers était construite sur des mots espagnols et il me semble que ça aurait mieux sonné, comme une rime intérieure dans le vers (mais bon, c'est pas à moi hein, donc je me tais !)
demi-lune- Nombre de messages : 795
Age : 63
Localisation : Tarn
Date d'inscription : 07/11/2009
Re: Ibériques
Et que les taureaux blessés embrochent donc tous ces assassins... désolée, je déteste la corrida :-(
Pas mal d'allure dans ce texte, des résonnances dramatiques qui accompagnent bien le propos dans ce qu'il a de pesant. Tu arrives à figer le mouvement, à saisir cet instant dans lequel la mort dessine ses traces dans les âmes. C'est bien mené.
Pas mal d'allure dans ce texte, des résonnances dramatiques qui accompagnent bien le propos dans ce qu'il a de pesant. Tu arrives à figer le mouvement, à saisir cet instant dans lequel la mort dessine ses traces dans les âmes. C'est bien mené.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
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