Coco le corbeau

[vir-ginie]

Bonjour,

Voici un texte que j'ai écrit. si vous avez des commentaires je suis plus que preneuse... je serai ravie de m'améliorer...



Coco le corbeau n’aimait pas la couleur sombre et sinistre de son plumage ni même ses yeux couleur de feu. Les autres corbeaux semblables à lui-même, il s’en moquait. Il voulait être de ces oiseaux aux couleurs chatoyantes pour lesquels sa fascination était sans limite. Il restait des heures entières à observer du haut de son chêne ces oiseaux multicolores dont il souhaitait désespérément être l’ami.
Il avait tenté plusieurs fois de les approcher mais jamais les petits oiseaux ne lui avaient laissé une chance. Vols acrobatiques, courbettes élaborées, gorge ébouriffée, cou allongé et plumes déployées, Coco avait tout tenté. Bien qu’il réussisse à attirer leur attention, les techniques complexes de parade qu’il avait élaboré le rendait encore plus étranger à leurs yeux.
Sa taille démesurée et ses couleurs sombres mélange improbable de bleu et de violet faisaient trembler de peur tous ceux qui le croisait. Il était tel un oiseau de mauvais augure que tous fuyaient par crainte de s’attirer les foudres. Enfoncé dans une solitude profonde, Coco se divertissait seul à regarder les hommes. De temps à autres, il déployait ses ailes majestueuses pour rejoindre d’un vol puissant les fils électriques qui surplombaient les rues de la ville. Il examinait alors curieusement la danse à laquelle les hommes se prêtaient dans une effervescence qui l’étonnait toujours.
Un jour que Coco observait des peintres affairés à appliquer des tas de couleurs sur les façades d’un immeuble, il eut une idée brillante qui changea son destin à jamais. Il attendit patiemment que les hommes quittent le chantier pour se fondre dans les pots de peintures. Une pointe de rouge, un soupçon de jaune, une pincée de vert, il était méconnaissable dans ses nouveaux habits couleur de l’arc en ciel.
Il attendit patiemment que ses plumes sèches puis pris d’impatience, il s’élança à la rencontre de la bande des petits oiseaux aux couleurs chatoyantes. Fascinés par tant de splendeur, ils accueillirent gaiement ce nouveau compagnon. Pendant les semaines qui suivirent, Coco fit l’impossible pour gagner leur confiance et leur affection. En peu de temps, cet oiseau au plumage insolite et spectaculaire devint l’ami de toute la bande.
Mais bientôt Coco ne passa plus inaperçu auprès de son espèce et des hommes. En face du poteau électrique où lui et ses nouveaux amis aimaient à se retrouver, vivait M. Lombard au troisième étage du 44 rue de la Liberté. L’immeuble bourgeois que cet homme habitait était au moins aussi négligé et vétuste que lui. Il vivait seul et son air bougon alimentait inlassablement les discussions de paliers. Il était reconnu pour son savoir mais aussi son arrogance qui lui donnait un teint grisâtre peu flatteur. Il connaissait bien toutes les espèces d’oiseaux pour avoir fait carrière dans la taxidermie.
Un jour où il passait par la fenêtre, M. Lombard aperçu Coco. Il fut stupéfait par les couleurs de ce rapace qu’il n’avait jamais eu la chance d’apercevoir au cours de sa vie. Après quelques recherches, il fut convaincu d’avoir découvert une nouvelle espèce d’oiseau. Sa fortune était faite ! Il ne tarda pas à élaborer un plan pour capturer l’innocent corbeau.
L’impatience de M. Lombard était telle qu’elle l’empêchait de trouver le sommeil à la nuit tombée. Il acheta d’abord une cage flambant neuve pour accueillir son futur trésor, puis prépara son arsenal. Il avait répété maintes fois son lancé de lasso pour ne laisser aucune chance au hasard. Il voulait être certain d’attraper sa cible du premier coup.
Après avoir observé les habitudes de Coco pendant de longues heures, il était fin prêt à lancer son attaque. En une après-midi ordinaire alors que Coco profitait pleinement de la fraîcheur de l’automne en compagnie de ses amis, l’infâme M. Lombard déploya son lasso. Coco n’eut pas le temps de réagir, il pensa d’abord à un mauvais rêve avant de réaliser que son sort était fait.
Pendant les quelques heures qui suivirent, des cris tantôt sévères tantôt désespérés emplirent l’appartement. M. Lombard ne prêta que peu d’attention aux bruits assourdissants et au vacarme de Coco tant il se délectait de sa capture. Une fois la panique passée, l’examen de Coco pu commencer.
Le pot aux roses était découvert. Pris d’une colère noire, aussi noire que le plumage retrouvé de Coco, M. Lombard lui fit la promesse de l’empailler. Coco, anéanti d’avoir perdu son plumage aux couleurs de l’arc en ciel, se remémorait ces joyeux jours passés aux côtés de la bande des petits oiseaux avec nostalgie. Victime d’un homme sans cœur, Coco se résigna à une fin proche.
Mais soudain l’appartement tout entier fut plongé dans l’obscurité. A chacune des fenêtres un rideau épais d’oiseaux empêchait les rayons du soleil de percer. Tous piaillaient à s’en égosiller. Leur regard était menaçant. A force d’assauts répétés, les fenêtres se fendirent jusqu’à céder sous les coups de becs. M. Lombard effrayé par la menace de cette horde pris ses jambes à son coup sans même se retourner.
Les sentiments de Coco étaient mêlés de joie et de terreur. Il était heureux que ses amis lui portent secours comme un témoignage absolu d’amour, mais il craignait leur réaction. Il se demandait l’effet que leur ferait la vérité. Coco était un corbeau, et les petits oiseaux détestent les corbeaux. Quand tous furent autour de la cage, ils cherchèrent d’abord leur compagnon sans le reconnaître. Après tout M. Lombard avait peut-être enlevé plusieurs oiseaux. Mais quand Coco se mit à croasser, tous reconnurent son chant et les recherches cessèrent.
Ils furent d’abord surpris, peut-être même certains voulurent l’abandonner à son triste sort, mais à bien y réfléchir que Coco soit un corbeau importait peu. Il était devenu leur ami. Qu’il soit noir, multicolore ou blanc était dérisoire. Ce qui comptait c’était ce qu’il était au fond de lui. Alors la cage s’ouvrit et Coco suivit ses amis jusqu’au poteau électrique où il leur conta toute l’histoire des pots de peinture.

[mentor]

quelques fautes de français que d'autres listeront peut-être mais un très joli conte, ma foi
si tu aères un peu, ce sera quasiment parfait
c'est joliment écrit, on "voit" bien les images, comme une BD en couleurs
pas mal pas mal

un petit tour ICI pour te présenter ? ;-)

[Lightmare]

J'ai plutôt bien aimé, c'était mignon. Un peu guimauve par moment mais mignon ^ ^
Il y a quelques fautes de style et de grammaire mais rien de bien méchant et qui ne disparaîtra pas au fil du temps.

Bref, un petit conte rafraichissant bien qu'un peu trop convenu.

Voici les fautes et constructions que j'ai relevées :

Ligne 1-2 : la construction « Les autres corbeaux semblables à lui-même, il s’en moquait. » me semble un peu bancale.
Ligne 3 : répétition de « ces oiseaux » déjà usité à la ligne du haut.
Ligne 6 : Bien qu’il réussît
Ligne 8 : croisaient
Ligne 9 : d’attirer ses foudres
Ligne 15 : « couleur arc-en-ciel » ou « aux couleurs de l’arc-en-ciel. »
Ligne 16 : sèchent
Ligne 41 : « leurs regards étaient »
Ligne 46 : je ne suis pas sûr mais je mettrais « détestaient »

Une bonne soirée à toi.

[mentor]

j'ajoute :
- les techniques complexes de parade qu’il avait élaboréES
- l’examen de Coco puT commencer
- priT ses jambes à son cou(p)
il y en a peut-être d'autres
;-)

[Iryane]

un conte bien mené, une langue bien maniée, c'est agréable à lire, un peu d'innocence et de bon sentiment, ca fait du bien parfois.

[Ba]

J'ai bien aimé le titre " coco le corbeau " et les pots de peinture. Pour les erreurs d'orthographe passons. -)

[Lucy]

C'est tout mignon, ce petit texte. Un conte gentillet, tout dépend du public visé. Du groupe d'âge. Pour les vieilles carnes comme moi, c'est un peu trop mimi, mais plutôt bien écrit.

[Plotine]

Un petit conte dans l'air du temps avec de gentils zanimaux et de méchants zhumains. Je vois une morale dans l'histoire, j'aurais aimé la voir développée en une phrase à la fin mais c'est bien conventionnel, je sais.
C'est joliment écrit. Je verrais bien ce petit conte illustré par Pili.

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