Fantômes

[michel]

Voilà les images de la pensée qui défilent, et ces doigts qui tout à coup guidé par le double hémisphère à la fois, se sentent happé et comme hissé vers de nouvelles terres, et tantôt même les ratés qui ne passaient pas aujourd’hui la traversent, et les fissures qui apparaissaient comme le siège de l’émotion d’hier apparaissent aujourd’hui comme le fauteuil du grand-père de demain, où l’on mourra sans doute tous, mais où l’avenir est encore loin devant nous, devant nos yeux, au coin du feu, à la portée de la main, encore sommes-nous à deux doigt d’y être - elle nous coûtera la peau cette si vielle pensée de l'avenir, et il nécessitera de dégeler le sinus des cavernes par une gorge en feu, qui quand elle parle, chante, qui, même quand elle dort, aspire les torrents d’émotions environnants, et puis qui quand elle respire, brasse tout l’air de la terre -, car, seule cette gorge peut dégivrer le canal tangent à la langue, et faisant office de respirateur continuel, l’unité d’un seul bloc de molécules entrant et sortant en mimant le mouvement d’un accordéon, assurent le maintient perpétuel de l’air dans les poumons, par, comme des poisons toujours immergés dans un courant qui les traverse et les tient ainsi à leur place. Et c’est pour ainsi dire, que les poumons qui se déplacent, c’est aussi la colonne qui pâtit, et puis le cerveau qui souffre, car en plus du nœud d’asphyxie qui le menace déjà de nuire, enfin l’affaissement de la colonne commence sa fin, entame sa torture. Tout les fantômes des messages envoyés à la mer pour l’aimée d’outre-tombe, sont minusculisé et inséré dans les fentes des murs comme des miasmes fiévreux, et puis ils se glissent de la même manière exactement entre mes omoplates, et aussi entre chacune de mes quilles lombaires, soit parce qu’ils sont déjà à chacune de mes strates, soit parce qu’ils n’ont pas encore pris la partie qui me tient à la vie, et à laquelle, comme eux, j’aimerais faire des ponctions, afin de percer ce mal qui me pénètre, et l’anéantir complètement à commencer par le vider de sa substance, car seul le mal à une substance, mais seul le bien est un fantôme.

[Invité]

Sur le fond, j'ai rien pigé à ce que vous voulez dire.

Sur la forme, j'ai des remarques de langue (je ne cherche pas à complètement démêler vos structures de phrases qui m'échappent aussi par moments) :
« ces doigts qui tout à coup guidés par le double hémisphère à la fois, se sentent happés et comme hissés vers de nouvelles terres »
« encore sommes-nous à deux doigts »
« assurent le maintien (et non « maintient ») perpétuel de l’air »
« Tous les fantômes des messages envoyés à la mer pour l’aimée d’outre-tombe, sont minusculisés et insérés dans les fentes »
« car seul le mal a une substance »

[mentor]

c'est imbitable comme d'habitude, mal écrit, mal orthographié, pas structuré, je trouve ça nullissime
Il va quand même bien falloir que tu respectes tes lecteurs
c'est pas la première fois qu'on te signale que sur VE on demande un minimum de soins, pas de textes bâclés ni plein de fautes
encore un comme ça et je demande le verrouillage

[Reginelle]

Non mais lu d'un trait.. warf ! faut chercher son souffle après.
plus sérieusement, j'ai bien lu pour saisir l'idée. Pas facile, et pas sûre d'avoir compris.

Je crois qu'il faut travailler encore

[Plotine]

Comme il est difficile d'être un jeune auteur et de vouloir sortir des sentiers battus.
Va, jeune poète, ne t'occupe pas des réflexions de quelque vieux barbon ; la gloire t'attend.

[midnightrambler]

Bonsoir Michel,

Ce texte pourrait être, la gloire et la renommée en moins, ce qu'est la toile "Coucher de soleil sur l'Adriatique" à la peinture ...

Amicalement,
Midnightrambler

[Reginelle]

Et pourtant, il y a là-dedans "quelque chose"
qui demanderait à être dominé, canalisé.
L'impression d'un auteur "submergé" par tout ce qu'il renferme, et le libérant avant même de l'avoir lui-même assimilé.

mais il y a quelque chose. Des images très fortes. mais qui se perdent, se noient, complètement dans un... un tsunami de mots !

[ubikmagic]

Cela me rappelle lorsque dans les ouvrages spécialisés en psychiatrie, on décrivait la psychose maniaco-dépressive. Pendant les phases de "manie", d'exaltation, il y avait des gens qui écrivaient ou déclamaient des choses assez belles, poétiques, quoique décousues. On a le sentiment, là, d'un camion benne qui déverse, certes pas n'importe quoi, des éléments choisis... Mais en vrac tout de même.

Un exemple, un seul... si on fait l'impasse sur les fautes d'accord dans la phrase, reste que celle-ci me choque : "et ces doigts qui tout à coup guidé par le double hémisphère à la fois". Alors soyons clairs, nous avons deux hémisphères, réunis certes par le corps calleux, mais distincts et dont les propriétés neurologiques sont différentes. Je ne m'étendrai pas outre mesure sur la physiologie du cerveau, mais on ne possède pas un double hémisphère ( sauf cas de terratogénèse avérée ), mais deux hémisphères. Et quand les deux veulent bien fonctionner correctement, on a bien de la chance, alors que d'autres sont diminués. Et avec ces deux hémisphères, on peut faire l'effort de relire ce qu'on écrit et se demander si c'est lisible.

Ou alors, on prône la libération totale, on institue que toutes ces contraintes sont bourgeoises, et on écrit tout en SMS sur l'écran d'un portable, ma foi. Mais on ne s'adresse pas au même public. Non ?

Sur ce, mes deux hémisphères te saluent bien. Et mon corps calleux idem.

Ubik.

[Reginelle]

Voilà une première partie, que j'ai essayé de transcrire (au plus près possible du texte initial) dans mon mode de compréhension.
Entendons-nous bien, il ne s'agit nullement de la re-écriture du texte « à ma sauce » mais seulement la traduction que je perçois et uniquement dans le but de montrer ce qui me semble … opaque ?
J'ai un peu (beaucoup) de mal avec « ratés », « sinus des cavernes » et « gorge en feu »? Je ne peux pas comprendre ce qui est désignés par « ratés » (dysfonctionnement de la pensée ? Pensée avortée ?) et ce que pourrait désigner « sinus », « cavernes », et leur liaison avec « gorge en feu » (ce qu'est cette gorge en feu. Une gorge brûlante de l'irritation de trop parler, trop hurler ?)

Voilà les images de la pensée qui défilent, et ces doigts, tout à coup guidés par les deux hémisphères à la fois, se sentent happés et hissés vers de nouvelles terres (lesquelles ?), et même les ratés (pensées avortées ? Dysfonctionnements ?), qui tantôt ne passaient pas, soudain la traversent, et les fissures qui n'étaient hier que siège d'émotion, nous paraissent aujourd'hui le fauteuil du vieillard que nous serons demain, fauteuil où nous mourons sans doute, tous, dans un avenir qui semble encore lointain, mais qui est devant nos yeux, au coin d'un feu, à portée de main, à deux doigts d'y être. Elle nous coûtera la peau cette si vieille pensée de l'avenir. (Quand nous toucherons cet avenir, cette vieillesse, effectivement, y arriver nous coûtera la peau, et la vie)
Il faudra alors dégeler le sinus (le nez ?) des cavernes (?) par une gorge en feu, qui quand elle parle, chante, qui, quand elle dort, aspire les torrents d'émotion environnants, et qui, quand elle respire, brasse tout l'air de la terre.

Pour cette partie suivante, j'ai un peu plus de mal :

Car seule cette gorge peut dégivrer (libérer du froid qui le paralyse ?) le canal tangent à la langue, et faisant office de respirateur continuel (ce qui est quand même une fonction évidente de la gorge -avec le nez – un nez qui me renvoie quelque part à « sinus »), l'unité d'un seul bloc (il manquerait peut-être un mot ici : garantissant l'unité ?) d'un seul bloc de molécules, entrant et sortant en mimant le mouvement d'un accordéon (et l'image peut-être admise juste, car un accordéon respire et joue avec l'air qu'il aspire et expire pour produire des notes) assure (troisième personne du singulier car à mon avis – ou à ma compréhension – c'est la gorge qui assure) le maintien perpétuel de l’air dans les poumons, tels des poissons toujours immergés dans un courant qui les traverse, les contenant ainsi à leur place.

Ensuite :
C'est ce « Et c'est pour ainsi dire, que... ) qui me fait complètement perdre le fil. Parce que je comprends que non :

Les poumons qui se déplacent, et pas seulement. La colonne aussi pâtit. Et dans ce cas, le cerveau, en plus du « noeud d'asphyxie qui menace de lui nuire, se trouve malmené par l'affaissement de la colonne (je comprends que du fait que le cerveau – dans sa boîte crânienne- est posé tout en haut de la colonne vertébrale, il tombe lui-aussi), et là, commence sa torture.

Pour la fin, maladresses, ou forme... novatrice, inconnue, ou ce que l'on veut, ça reste assez compréhensible :

Tous les fantômes des messages envoyés à la mer pour l’aimée d'outre-tombe sont minusculisés (un terme qui n'existe pas. Je n'ai rien contre, mais généralement on les écrit en italique) et insérés et etc., etc. etc. jusqu'à la fin,,,
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Mais il n'empêche qu'au bout de tout ça, je n'en capte pas davantage.
Sinon comprendre peut-être la démonstration que le mal a une substance parce qu'il fait mal, qu'il peut toucher mentalement et physiquement.

Pour le bien ? Pourquoi un fantôme ? Parce qu'il est mort, qu'il est perdu, passé, envolé ? Ou bien faut-il comprendre que le bien qui lui ne blesse pas, ne fait pas mal, est comme une matière douce, légère, éthérée ? Alors éthéré, dans ce sens de légèreté, n'a rien à voir avec fantôme qui signifie la mort. Ou alors ce fantôme nous renvoie-t-il au vieillard agonisant sur sa chaise du début.

[boc21fr]

Bon il est certain que le texte n'est pas lisible en l'état mais j'y vois une tentative osée d'unir physiologie et sentiments, âme et corps, jusqu'à la torture de l'auteur (et du lecteur accessoirement) dans le suivi des "esprits animaux" Cartésiens...
Ou alors, comme socque, je n'ai "rien pané".
Non intéressant à mes yeux...intéressant...

[Plotine]

Ubik a mis le doigt dessus, je pense. Moi aussi ça me rappelle quelques textes de bipolaires qui ne veulent rien dire aux yeux des autres.
Reste à savoir : est-ce que ça ne veut rien dire ou est-ce l'expression d'un monde qui nous est fermé ?

[Invité]

Ubik, on a aussi deux hémisphères plus bas !

[Reginelle]

Reste à savoir : est-ce que ça ne veut rien dire ou est-ce l'expression d'un monde qui nous est fermé ?

question que je me pose aussi...

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