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Le thé derrière Mars

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Message  redstar Mar 30 Mar 2010 - 19:08

Je me souviens d'une époque où la Terre tremblait sous les bombes et sous le claquement des bottes, je me souviens que le monde entier semblait être plongé dans la tristesse et la souffrance. Quand je revois aujourd'hui des images en noir et blanc de cette période, je me dis que c'est ainsi qu'étaient les choses: sans couleurs. Et pourtant, je sais qu'à un endroit, non loin de chez moi, dansaient un million de couleurs.

La première fois que je l'ai rencontré, il pleuvait fort et la campagne débordait: les chemins ruisselaient et le le tonnerre grondait. Je travaillais dans une ferme du village voisin, et la marche sur un petit sentier était le seul moyen de lier les deux; aussi fus-je surpris par l'orage et forcé de me trouver un abris rapidement. Je courus plusieurs minutes, longtemps. Lorsque le village fut en vue mais encore trop loin, je me souvint alors du vieux hangar sur ma gauche et décidai que celui-ci me protégerait à merveille de la pluie. Ainsi, je franchis une quantité de flaques boueuses pour accéder au vieux bâtiment délabré. Après le mince effort que fut l'ouverture de la grande porte, je pénétrai à l'intérieur et penchai la tête en avant en passant ma main dans mes cheveux pour tenter tant bien que mal de les sécher. Passé les quelques instants de béatitude après l'entrée, je considérai les lieux et restai stupéfait: Le hangar était certes très en désordre et plein d'objets de toute sorte, au centre de celui-ci trônait un soleil de plus d'un mètre de diamètre autour duquel étaient disposées, comme sur orbite des planètes d'aspect semblable et de taille réduite. Je sursautai lorsque un homme surgit de derrière une de ces grosses boules. Il me fixa à peine une seconde, puis sourit en marchant dans ma direction.
« Ah, vous tombez bien, se réjouit-il, je prenais le thé derrière Mars. C'est un de mes coins préférés. »
Il s'amusa de mon regard ébahi et me serra la main sans se départir de son sourire amical.
« Je m'appelle Ernest, dit-il. A qui ai-je l'honneur? »
Je lui bafouillai mon prénom, toujours surpris de ma découverte mais enchanté d'avoir trouvé un refuge.
« Je m'appelle Louis, dis-je. Qu'est-ce que tout cela? »
Il semblait attendre ma question et se frotta les main de satisfaction. Soudainement, il courut à l'autre bout du hangar et fouilla dans une malle en osier pour en revenir à peine une minute plus tard, une tasse en porcelaine usée à la main. Il me la tendit et m'invita à le suivre. Nous traversâmes ce qui était de toute évidence le système solaire et lui s'assit sur une nappe bleu et blanche étendue derrière ce que je savais maintenant être Mars. Il se saisit d'une théière et remplit sa tasse ainsi que la mienne en m'invitant à nouveau à me joindre à lui. Curieux, j'acceptai.
« Savez-vous ce que tout cela, comme vous dites, représente? Questionna t-il tout souriant.
Je relevai la tête de ma tasse après m'être brûlé les lèvres et lui répondit:
« Je suppose que c'est le système solaire.
- Ah, oui, bien sûr. Mais savez-vous comment je l'ai fait?
- Non.
Il désigna l'ensemble du hangar et m'expliqua.
- Tous ces astres sont fait en plâtre et simplement couverts de peinture à l'huile, rit-il, il m'a fallu plus de trois semaines pour faire le Soleil, oui, que voulez-vous, ce fut mon premier essai. Vous remarquerez que Vénus est verte, oui, je ne connais pas sa couleur et il me restait un surplus des continents Terrestres...
Tous ces astres, donc, étaient plantés sur des tiges de métal rouillées elles-même ancrées dans des blocs de pierre. L'installation paraissait peu solide. Je me risquai à une question:
- Quelle est l'utilité de … ça ? Dis-je.
- L'utilité? S'étonna t-il. Je ne vois pas ce que vous cherchez à comprendre.
Il songea un instant puis reprit:
- J'en fais l'usage qui me convient puisque cela me plait. Il faut bien avoir quelques chose à soi dans la vie, pas vrai? Et puis, quelle est l'utilité de tout ça, dehors...
Il avait prononcé cette dernière phrase les yeux dans le vague, sans sourire. Et soudain, je me trouvais stupide de ne pas l'avoir reconnu plus tôt. Il était évident maintenant que cette homme était le libraire du village, ou du moins l'avait été. Je le savais donc juif et je compris peu à peu les raisons de sa présence ici. Et sans prévenir, à nouveau, il se leva et couru vers la Terre en me la montrant du doigt.
- N'est-elle pas belle? Me demanda t-il en souriant.
- Si, on reconnaît bien certains endroits, acquiesçai-je.
- J'ai recopié les continents sur un planisphère. J'en suis assez content.
Il se perdit à nouveau dans quelque songe et dit ensuite:
- Je trouve la Terre bien faite mais assez mal pensée sur de nombreux points. Pourquoi la survie de l'un dépend du malheur de l'autre ou de sa souffrance? Il doit y avoir de la vie ailleurs... Comme des chevaux à cinq pattes, dit-il. La cinquième ne leur servirait à rien et nous pourrions la manger, et finalement tout le monde serait arrangé.
- Vous êtes fou, m'étonnai-je.
Il me contempla d'un air navré et parti vers le soleil en marchant.
- C'est vous tous qui êtes fou, dit-il. Pas moi. Certainement pas moi.
La pluie faiblissait déjà et je me levai avec l'intention de partir.
- Ah, dit-il, vous partez. C'est la colère de Jupiter qui vous a mené ici, et c'est le soleil qui vous chasse maintenant. Bien. J'espère vous revoir un jour.
Je le saluai et surtout le remerciai, puis regagnai la porte. Avant de la franchir, je l'interpellai, me rendant compte d'un vide:
- Mais dites, il n'est pas complet, votre système solaire. Il manque Jupiter et Saturne, il me semble.
- Oh, oui, dit-il en souriant encore. Je viens tout juste de terminer Neptune. Il me reste le plus gros travail... Bien sûr, oui, ce n'est pas à l'échelle. Mais j'ai le temps: votre folie meurtrière risque de durer...
Et immédiatement après avoir fini sa phrase, il me salua de la main en se retournant. Je me mis en marche vers le village.

Notre deuxième rencontre fut due cette fois à ma volonté et non aux aléas météorologiques. A nouveau sur le chemin du retour, je décidai de m'arrêter au hangar. C'était environ une semaine plus tard.
J'entrai timidement et m'attendais à une réaction quelconque de la part de mon « hôte » mais de toute évidence, il ne m'avait pas remarqué ou n'étais pas là. Je m'aventurais au hasard des planètes d'un pas lent, guettant les détails. La lune ressemblait à un petit ballon. En flânant ainsi je pensais à l'étrange Ernest, à sa manière de parler en disait souvent « oui », à son sourire et je repensais à ce qu'il disait. Cela semblait intelligent mais à la réflexion, il me semblait tout de même un peu fou. Et puis je l'aperçu, feuilletant un livre derrière un vieux meuble en bois, assis. Prévenu par le bruit que je fis en marchant, il se retourna et immédiatement un sourire envahit son visage.
- Ah, mon visiteur! Fit-il. Parfait. Je commençais à me lasser de ce livre; oui, c'est la quatrième fois que je le lis.
- Bonjour, dis-je sans rien trouver d'autre.
Il posa le livre, ôta ses lunettes et les posa sur le vieux meuble couvert de poussière.
- Elles n'ont pas de verres, vos lunettes, remarquai-je.
- En effet ! Rit-il. Cela donne un air intelligent quand on lit, je trouve. Oui, cela m'amuse.
Souriant moi aussi, je serai sa grande main et le suivit. Il s'approcha de Mars et posa ses pieds à un endroit précis situé sur une grande ligne blanche décrivant une orbite.
- Cette ligne, c'est la ceinture d'astéroïdes, dit-il. Oui, je ne me suis pas fatigué, bon.
Il fixa le plafond au dessus de lui, ferma un œil en tirant la langue comme pour s'appliquer puis revint vers moi l'air satisfait.
- Restez encore au moins deux heures, me lança t-il, on verra parfaitement bien la Lune.
- Mais... Pourquoi ne pas la regarder de dehors? Demandai-je.
Il prit l'air de celui qui ne comprend pas et répondit simplement:
- Le luxe d'avoir la Lune dans son plafond n'est pas donné à tout le monde, il me semble.
Je souri mais lui expliquai que malheureusement, je ne pouvais tarder si je ne voulais pas d'ennuis auprès des Allemands. Il hocha la tête et regarda le sol quelques instants. Puis, relevant la tête, il me dit:
- Vous savez, j'ai lu toute l'après midi et j'ai bien réfléchis à propos de ce que je vous ai dit. Oui, vous savez, l'histoire du cheval à cinq pattes.
- Je me souviens.
- J'en suis arrivé à une triste conclusion, c'est que quand bien même cela serait possible, l'Homme ne le mériterait pas, vous ne croyez pas?
- Peut-être … Je ne sais pas.
Il me fixa et se contenta d'ajouter:
- Comment l'homme pourrait-il vivre sur une autre planète alors qu'il ne sait même pas vivre sur Terre?

Notre troisième rencontre fit la dernière et je l'ai longtemps regretté.
Ce fut par un soir d'été où il faisait bon et où je rentrais au village d'un pas détendu en sifflotant. Non pas que j'avais oublié tout ce qui se passait autours de moi, les Allemands au village, le travail fatiguant, leurs lois... Mais je me sentais bien, caressé par l'air doux de cette soirée et décidai de rendre visite à Ernest. Cette fois-ci, lorsque je franchi la porte, il était plein de plâtre, tout blanc, et habillé de vieux vêtements de travail. Ces vêtements différents me firent venir une question à l'esprit et je m'empressai de la poser après avoir salué mon compagnon:
- Dites, Ernest, où vivez-vous? Ce hangar est trop froid et peu équipé...
- Ah oui, dit-il, mais il y a une sorte de petite loge dont j'ignore l'utilité sur le côté, on y accède par cette porte.
Il désigna le fond du hangar du doigt puis m'invita à m'asseoir sur un vieux banc de fer entreposé non loin de nous.
- J'ai à vous parler, murmura t-il.
Devant ma stupéfaction, il éclata de rire.
- Oui, c'est important, mais inutile de prendre de grands airs, fit-il toujours en riant seul. Bien. Vous avez sûrement deviné, si vous êtes un homme intelligent, que je me cache pas ici pour rien et que tôt ou tard on m'attrapera.J'aimerais que vous écriviez notre histoire, aussi courte soit-elle. Oui, je veux qu'il y ait une trace de nos vies si jamais je venais à disparaître.
- Pourquoi cette réflexion soudaine? Questionnai-je.
- Parce que j'ai vu des Allemands quitter votre village par le sentier il y a bientôt dix minutes.
Mon sang se glaça.
- Ce n'est sûrement pas pour vous, tentai-je de le rassurer.
- Mais si, j'ai fait un feu hier à mon dîner. Il ont dû me remarquer.
Des bruits de pas se firent entendre et Ernest sourit, voyant qu'il avait raison. Je me demandais s'il avait peur lorsque trois Allemands pénétrèrent dans le hangar. Nous nous levâmes et nous tinrent bien droit, attendant une réaction des nouveaux-venus. L'un d'eux avait une tenue de gradé qui devait tout de même être faible dans la hiérarchie de leur armée. Il s'avança vers moi et me parla.
- Qui êtes vous?
Je tentai alors de parler d'une voix calme et assurée.
- Je suis un villageois, je rends visite à cet homme.
Je montrai mes papiers, puis il dit quelque chose à l'un des soldats derrière qui m'ordonna de m'écarter d'Ernest. Puis le gradé fit face à celui-ci.
- Un libraire manque au village depuis notre arrivée, dit l'allemand. Un juif.
- Je ne suis pas un « juif », comme vous dites. Qu'êtes-vous, vous?
- Je suis allemand et chrétien, répondit l'autre rapidement et sur un ton agressif.
- Faux, répliqua Ernest en souriant. Vous êtes un homme, et je suis un homme.
L'allemand frappa Ernest et ordonna qu'on l'emmène. L'un des soldats me dit que je ne devais plus rester ici et qu'il n'y n'aurait pas d'autre avertissement. Ernest me lança un « nous nous retrouverons sur Vénus », avant d'essuyer un autre coup qui fit couler le sang de sa lèvre et de disparaître vers le village. Et moi, planté là, devant le hangar, je me mis à pleurer.

On ne m'a donné aucune nouvelle de lui. J'ai été attristé par sa disparition, j'ai haï les allemands et en particulier les trois qui étaient venus, que je croisais chaque jours et qui me saluaient de leur salut de nazis. Cette guerre a duré longtemps, encore cinq longues années. Mais un jour, ce fut la fin, et les choses se reconstruisirent. Un des trois allemands, le soldat qui m'avait parlé, fut tué à la libération.

J'ai trouvé le monde injuste et cruel.

Puis un jour, je reçus une lettre, ou plutôt un simple bout de papier où étaient griffonnés les mots: « J'ai découvert qu'elle n'est pas verte ». J'ai souris et couru à en perdre le souffle jusqu'au hangar. Les planètes intactes m'y attendaient, et Vénus n'était plus verte mais d'un orange pâle. Derrière était étendue une nappe, et sur cette nappe était assis un homme buvant du thé, la figure traversée par une grande cicatrice, faisant face à une tasse vide et semblant attendre. Il souriait toujours.
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Message  michel Mar 30 Mar 2010 - 19:20

Encore !!!

michel

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Message  Invité Mar 30 Mar 2010 - 20:37

Une jolie histoire, oui, paradoxalement servie par la naïveté de l'écriture qui fait qu'on passe sur son invraisemblance.

En revanche, beaucoup d'erreurs de langue, notamment sur les formes verbales :
« forcé de me trouver un abri (et non abris) rapidement »
« je me souvins alors »
« se frotta les mains de satisfaction »
« une nappe bleue et blanche (ou « bleu et blanc », je pense que les deux sont possibles) »
« Je relevai la tête de ma tasse après m'être brûlé les lèvres et lui répondis (première personne) »
« Tous ces astres sont faits en plâtre »
« un surplus des continents terrestres »
« L'utilité? S'étonna-t-il »
« puisque cela me plaît »
« Et soudain, je me trouvai (je pense que le passé simple s’impose ici et non l’imparfait « trouvais ») stupide »
« il se leva et courut vers la Terre »
« Il me contempla d'un air navré et partit vers le soleil »
« C'est vous tous qui êtes fous (puisqu’ils sont tous fous) »
« à sa manière de parler en disant souvent »
« Et puis je l'aperçus »
« Prévenu par le bruit que je fis (ici, un imparfait « faisais » me paraît préférable) en marchant »
« je serrai sa grande main et le suivis »
« me lança-t-il »
« Je souris mais lui expliquai »
« j'ai lu toute l'après-midi et j'ai bien réfléchi (et non « réfléchis ») »
« Notre troisième rencontre fut la dernière »
« le travail fatigant (et non fatiguant, l’adjectif s’écrit différemment du participe présent) »
« lorsque je franchis la porte »
« murmura-t-il. »
« Nous nous levâmes et nous tînmes bien droit »
« une réaction des nouveaux venus (pas de raison de mettre un tiret ici, à mon avis) »
« Qui êtes-vous »
« Un Juif »
« que je croisais chaque jour (et non « chaque jours ») »
« fut tué à la Libération »
« J'ai souri (et non souris) et couru à en perdre le souffle »

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Message  Modération Mar 30 Mar 2010 - 20:38

michel a écrit:Encore !!!
Michel, ceci ne constitue pas un commentaire digne de ce nom. Merci, par respect pour l'auteur, de bien vouloir étoffer.

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Message  Invité Mar 30 Mar 2010 - 20:45

Mais cela arrive que des commentaires comportent un seul mot, sans que Modération réagisse ! Pourquoi épingler michel en particulier ?

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Message  Modération Mar 30 Mar 2010 - 20:56

Parce que redstar a indiqué ailleurs ne pas comprendre le sens du commentaire. Il ne s'agit nullement d' "épingler" michel.

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Message  mentor Mar 30 Mar 2010 - 21:06

Ah les commentaires décentralisés... ;-)

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Message  Invité Mar 30 Mar 2010 - 21:07

J'ai regretté que l'histoire repose sur un contexte historique, cela en déforce le côté extraordinaire,en bride l'originalité je trouve.
En tout cas, j'ai aimé l'idée des planètes et le personnage du libraire. La fin m'a plu, par son côté confortable et rassurant. C'est un conte.

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Message  Invité Mar 30 Mar 2010 - 21:13

Ce que je regrette de mon côté, c'est que tu uses systématiquement des mêmes thèmes, ici en l'occurence de la même période historique : les nazis and co'.
Mais l'histoire en soi est mignonne. J'ai moi aussi aimé l'idée des planètes.

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Message  Invité Mar 30 Mar 2010 - 21:18

Alex, je vais peut-être dire une bêtise et redstar me corrigera, mais je crois que cette thématique est au programme de troisième en français et en histoire.

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Message  Invité Mar 30 Mar 2010 - 21:23

Non, tu as raison ! D'après mes souvenirs, en tout cas.
N'empêche qu'un peu d'inventivité ne ferait pas de mal ! D'autant que cantonner ce récit à une époque, quelle qu'elle soit, était inutile ici.

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Message  midnightrambler Mar 30 Mar 2010 - 22:20

Bonsoir Redstar ...

Le titre "Le thé derrière Mars" m'enchante ...
Il y a dans ce joli texte des trouvailles même si parfois l'écriture est un peu naïve et le fond trop caricatural ...
Inventivité ? Quelle mauvais emploi de ce mot, Alex ! C'est la capacité d'inventer, de trouver à force de recherches, c'est un mot d'ingénieur, d'inventeur ou de savant ... Rendons à César ... On parlera de la créativité d'un artiste, peintre ou sculpteur et d'un écrivain on dira qu'il a de l'imagination !
Pour écrire ce texte, Redstar a fait preuve de beaucoup d'imagination dans le déroulement de l'histoire, dans le décor qui lui sert d'arrière-plan et dans les références historiques qui la situent dans le temps.
Ces références sont les nôtres à tous en France, même lorsque l'on a que quinze ans en 2010. Elles sont réciproquement les mêmes pour les Allemands.
Le XXe siècle qui a réellement commencé en 1914 n'a rien connu de plus important que les deux conflits mondiaux ... que l'on pourrait presque résumer en un seul de 1914 à 1945 tellement il est évident que le second plonge profondément ses racines dans le premier. Pendant ces trente années la guerre en Europe a pris toutes les formes imaginables : diplomatique d'abord avec le Traité de Versailles qui a été une arme redoutable contre l'Allemagne, économique ensuite avec la crise de 1929, politique et sociale encore avec la consolidation du communisme en Russie et militaire enfin avec le réarmement allemand sous la pression du nazisme ... on a même inventé en 1939 l'expression "drôle de guerre" pour définir la période de neuf mois qui a précédé l'attaque allemande de mai 1940, au cours de laquelle la guerre était déclarée de part et d'autre sans qu'il y ait de combats ...
Dire que l'on peut penser à la Seconde Guerre Mondiale parce qu'elle est au programme de la classe de Troisième et que l'on est justement dans cette classe, est-ce que cela veut dire que seuls les élèves de cette classe et leurs professeurs ont le droit, le devoir ou la possibilité de se rappeler de cette période ?
Certes, l'affaire de la lettre de Guy Môquet a été l'une des premières gaffes du Président Sarkozy ... mais dans quatre ans nous fêterons à juste titre le Centenaire de 1914 ...
Je veux bien que dans la critique d'un texte l'on dise que telle répétition ou redondance est inutile ... mais personne ne doit dire comme Alex que la toile historique tout entière de l'histoire contée par Redstar est inutile. Cette référence à la Seconde Guerre Mondiale a peut-être une résonance particulière dans l'histoire personnelle ou familiale de Redstar que personne n'a le droit de lui faire oublier ou négliger !

Bonne nuit Redstar, bonne nuit Alex, bonne nuit à tous !
Amicalement
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Message  Invité Mar 30 Mar 2010 - 22:41

Non, je maintiens ce que j'ai dit, parce que tu as quelque peu biaisé mon propos.
Un peu de recherche dans l'écriture ne serait pas de refus à mon goût. Inventivité, assurément : dans l'écriture, je retrouve cette démarche même d'"ingénieur, d'inventeur, de savant". Bref, on est pas d'accords sur ce point.
Ensuite, je dis que donner une toile historique de fond à cette histoire en particulier n'est pas utile mais non pas que la période de la Seconde Guerre mondiale est à oublier. Encore une fois, je tiens à signifier qu'à mon goût cela cloisonne le récit dans quelque chose ... d'étriqué, - logique -, alors que pour un texte qui a le ton du conte, on est en droit de se laisser porter par tout un imaginaire.
Je trouve donc ton petit paragraphe un peu injustifié puisque je ne remets pas en cause la "résonnance" qu'a pu avoir la Seconde Guerre sur Redstar mais bien son omniprésence dans ses textes.
Cela ne regarde que moi.

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Message  midnightrambler Mar 30 Mar 2010 - 23:42

Bonsoir Redstar, bonsoir Alex ...

Je n'ai pas lu tous les textes de Redstar, peut-être le ferai-je. Si, comme vous le dites Alex, la Seconde Guerre Mondiale est omniprésente dans ses textes, alors nous devons vraiment laisser à Redstar la liberté d'utiliser cette période de l'Histoire comme toile de fond de ses histoires. Ces événements doivent assurément avoir une signification particulière personnelle pour lui. Décider que son récit est un conte et doit en conséquence avoir un cadre à la façon du Seigneur des Anneaux, d'Alice au Pays des Merveilles ou de la Saga Harry Potter est un abus de pouvoir (le pouvoir bien réel du Lecteur !) Il n'est pas interdit de penser qu'un Libraire Juif, un peu "dérangé", dont toute la famille a été déportée à Auschwitz ait pu réellement se réfugier dans un hangar où il aurait construit un modèle réduit de système solaire ce qui lui aurait donné l'occasion de prendre le thé derrière Mars ...
Considérant l'âge annoncé de Redstar, je crois pouvoir dire que son texte est une belle prouesse, en regard de ce que nous pouvons malheureusement lire ici et ailleurs de jeunes gens de son âge, tant en ce qui concerne l'imagination mise au service de l'histoire que la recherche lexicologique et syntaxique dont a bénéficié le récit. Les améliorations encore nécessaires viendront avec l'expérience.
C'est mon point de vue ou ce sont mes points de vue ...

Amicalement,
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Message  Roz-gingembre Mer 31 Mar 2010 - 6:57

Belle imagination même si je trouve que l'histoire est parfois un peu maladroite. Je m'explique.
Maladroite dans la forme, pas mal de fautes et des lourdeurs :
Notre deuxième rencontre fut due cette fois à ma volonté

L'usage des temps passe parfois difficilement également. Ok, le passé simple est le temps du récit, m'enfin quand même point trop n'en faut.

Maladroite dans le fond. Et pourtant l'idée est bonne, mais il y a trop d'intentions dans ton texte. C'est plombant pour le lecteur.
Il n'empêche que globalement il y a de bonnes choses et que tu as de belles trouvailles comme cette lune au plafond. A regarder posément.
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Message  Rebecca Mer 31 Mar 2010 - 7:51

J'ai beaucoup aimé cette histoire.
Quelques maladresses qui n'enlèvent pour moi rien au charme...
Dans ce hangar, se cotoient l'aspect le plus merveilleux et le plus maléfique de la nature humaine.
Le rêve , la poésie , la douceur et puis l'obscénité et la perversité.
Quand l'Histoire tente d'assassiner l'histoire...
La toile de fond nazie donne toute sa valeur à ces scènes de rencontre.
Le contraste saississant entre les différents niveaux de réalité....
Quel rêve choisit t on de réaliser ?
"être le créateur d' un système solaire en plâtre où l'on peut s'inviter à prendre le thé, , un univers aérien de chambres à gaze où rêver est un emploi à plein temps"
"devenir les maitres d'un monde où les chambres à gaz brûlent d'impatience."
Le carrefour de nos rêves.
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Message  Plotine Mer 31 Mar 2010 - 8:36

Il y a certes des défauts dans ce texte mais l'ensemble est désarmant et les fait oublier.
J'ai personnellement bien aimé que ça finisse bien. Ce n'est pas si souvent.
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Le thé derrière Mars Empty Astres et désastres.

Message  ubikmagic Ven 2 Avr 2010 - 20:13

Hello,

Une fois de plus, lorsque je commente un texte, je m'abstiens de lire ce qu'on dit les autres. Cela me permet de rester plus intègre dans ma réaction. Je suppose que, vu que j'ai été largement précédé, les fautes d'accords, d'orthographe et tutti quanti ont été pointées, donc passons.

Je trouve l'idée intéressante. Me fait penser un peu à Lewis Carrol, en moins extravagant. Un peu à St Exupéry, aussi, à cause des réflexions du vieil homme, des logiques qui se cherchent. Il y a là une sorte d'apprivoisement, comme le petit prince et le renard, et une logique enfantine se heurtant à une autre, sensée être adulte.

Les planètes sont un résumé de notre monde et je me suis demandé pourquoi Mars, qui est chez les Grecs le dieu de la guerre. Évidemment, vu le contexte, on le comprend, mais alors, pourquoi souligner l'absence de Jupiter et Saturne ? Et signifie-t-elle quelque chose de précis ? Pourquoi le libraire aime-t-il se réfugier près de Mars, lui qui dénonce la folie meurtrière autour de lui ? Ne serait-ce pas une planète qu'il fuirait, au contraire ?

La fin me paraît, par contre, improbable. Que le narrateur s'en tire si facilement m'étonne un peu. Quiconque cachait un Juif était passible du KZ ou du peloton d'exécution. Mais bon, il fallait bien que le récit fût possible.

Quand à la phrase : "j'ai trouvé le monde injuste et cruel", à mon avis elle est de trop : on l'a senti tout le long, inutile de le dire, cela vient, à mon avis, gâcher l'effet obtenu. Comme si Stravinsky, pendant le Sacre du Printemps, prenait un mégaphone pour dire : c'est émouvant, hein ? Il faut se méfier du désir de trop bien faire. Mais avec la pratique, on apprend à déjouer pièges et tentations. Enfin, on essaie en tous cas.

Dans l'ensemble, une impression très positive et bravo d'avoir eu le courage de s'attaquer à un tel sujet, toujours délicat.

Ubik.
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