Portrait
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Rebecca
valérie catty
CROISIC
Poussetontraino
Polixène
Ba
Arielle
11 participants
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Portrait
Combien de temps va-t-il encore
serrer les dents
mâcher son mors
ravaler de ses vers timides
le pur nectar
la chair humide
tendre un sourire à son miroir
qui le lui rend
défiguré !
Tant bien que mal il va sans dire
Enfle la houle
de son désir
Sur une plage de silence
craintif
tenté par l'éloquence
il bute contre un calembour
et dans le flanc d'un mot d'amour
ouvre une plaie
où il s'affale
Une cruelle éteint le feu de Bengale de ses aveux
avec un fou-rire en rafales
Il est pathétique
il est bègue
et sur le sable de sa langue
s'étranglent des châteaux de fiel
serrer les dents
mâcher son mors
ravaler de ses vers timides
le pur nectar
la chair humide
tendre un sourire à son miroir
qui le lui rend
défiguré !
Tant bien que mal il va sans dire
Enfle la houle
de son désir
Sur une plage de silence
craintif
tenté par l'éloquence
il bute contre un calembour
et dans le flanc d'un mot d'amour
ouvre une plaie
où il s'affale
Une cruelle éteint le feu de Bengale de ses aveux
avec un fou-rire en rafales
Il est pathétique
il est bègue
et sur le sable de sa langue
s'étranglent des châteaux de fiel
Re: Portrait
Portrait à "charge " d'un " râteau " en Espagne.
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: Portrait
Ceci :
"dans le flanc d'un mot d'amour
ouvre une plaie
où il s'affale"
et ceci :
"Il est pathétique
il est bègue
et sur le sable de sa langue
s'étranglent des châteaux de fiel"
magnifique ! Très évocateur, cruel.
Le reste me convainc moins, je lui trouve moins de force. Ceci, surtout :
"Une cruelle éteint le feu de Bengale de ses aveux" ; la présence du mot "cruelle", je trouve, désamorce la cruauté, et le feu de Bengale des aveux me paraît trop recherché pour ce moment de souffrance brute.
"dans le flanc d'un mot d'amour
ouvre une plaie
où il s'affale"
et ceci :
"Il est pathétique
il est bègue
et sur le sable de sa langue
s'étranglent des châteaux de fiel"
magnifique ! Très évocateur, cruel.
Le reste me convainc moins, je lui trouve moins de force. Ceci, surtout :
"Une cruelle éteint le feu de Bengale de ses aveux" ; la présence du mot "cruelle", je trouve, désamorce la cruauté, et le feu de Bengale des aveux me paraît trop recherché pour ce moment de souffrance brute.
Invité- Invité
Re: Portrait
Quand saignent les mots, qu'enseignent les maux?
Merci pour cette intensité.
Merci pour cette intensité.
Polixène- Nombre de messages : 3287
Age : 61
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: Portrait
Pauvre lui. Comme la narratrice sait bien le dire, elle !
Clap clap pour le double sens du sujet ici :
Clap clap pour le double sens du sujet ici :
Tant bien que mal il va sans dire
Invité- Invité
Re: Portrait
Que les specimen mâles ne possédant ni 50% de féminité, ni humour, ne lisent pas ce poème.
Arielle, c'est .... bien vu et comme d"habitude parfaitement et délicatement posé.
Arielle, c'est .... bien vu et comme d"habitude parfaitement et délicatement posé.
Re: Portrait
J'aime beaucoup les vers relevés par Socque, tout en âpreté. Bravo !
valérie catty- Nombre de messages : 145
Age : 55
Date d'inscription : 20/02/2010
Re: Portrait
Trés joliment tiré ce portrait, délicat et incisif à la fois.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Portrait
Combien de temps va-t-il encore
serrer les dents
mâcher son mors
ravaler de ses vers timides
le pur nectar
la chair humide
tendre un sourire à son miroir
qui le lui rend
défiguré !
Tant bien que mal il va sans dire
Enfle la houle
de son désir
Sur une plage de silence
craintif
tenté par l'éloquence
il bute contre un calembour
et dans le flanc d'un mot d'amour
ouvre une plaie
où il s'affale
Une cruelle éteint le feu de Bengale de ses aveux
avec un fou-rire en rafales
Il est pathétique
il est bègue
et sur le sable de sa langue
s'étranglent des châteaux de fiel
Un portrait très méchant
Il me semble que la timidité dont semble souffrir le personnage est ici sujet à moquerie. Oui, elle est vraiment cruelle. de là à en faire un sujet poétique...je ne suis pas du tout convaincue. En tout cas, le sentiment de malaise que j'éprouve n'est pas suffisante pour cela.
Je ne vois pas pas ce que cela peut apporter de positif à notre esprit si ce n'est à notre âme.
J'en suis désolée.
serrer les dents
mâcher son mors
ravaler de ses vers timides
le pur nectar
la chair humide
tendre un sourire à son miroir
qui le lui rend
défiguré !
Tant bien que mal il va sans dire
Enfle la houle
de son désir
Sur une plage de silence
craintif
tenté par l'éloquence
il bute contre un calembour
et dans le flanc d'un mot d'amour
ouvre une plaie
où il s'affale
Une cruelle éteint le feu de Bengale de ses aveux
avec un fou-rire en rafales
Il est pathétique
il est bègue
et sur le sable de sa langue
s'étranglent des châteaux de fiel
Un portrait très méchant
Il me semble que la timidité dont semble souffrir le personnage est ici sujet à moquerie. Oui, elle est vraiment cruelle. de là à en faire un sujet poétique...je ne suis pas du tout convaincue. En tout cas, le sentiment de malaise que j'éprouve n'est pas suffisante pour cela.
Je ne vois pas pas ce que cela peut apporter de positif à notre esprit si ce n'est à notre âme.
J'en suis désolée.
Soliflore- Nombre de messages : 380
Age : 71
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: Portrait
Merci à la modération de supprimer pour moi le poème . j'ai à nouveau oublié de le faire avant de poster.
Soliflore- Nombre de messages : 380
Age : 71
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: Portrait
Joli portrait plein d'amoureuse moquerie ! Cravacher les timides peut leur tirer les vers du de la bouche !
Invité- Invité
Re: Portrait
Je pense que l'on peut lire (et ressentir ainsi) ce poème sur plusieurs tons.
L'oeil peut s'amuser de l'ironie de la cruelle, ou bien n'être que témoin plein de pitié, et aussi capter la douloureuse frustration de l'éconduit, ou même sa rage impuissante.
Et c'est ce qui fait toute sa force et sa richesse, cette variété de lectures suivant "l'oeil de l'instant".
Bravo Arielle. J'aime beaucoup ça.
L'oeil peut s'amuser de l'ironie de la cruelle, ou bien n'être que témoin plein de pitié, et aussi capter la douloureuse frustration de l'éconduit, ou même sa rage impuissante.
Et c'est ce qui fait toute sa force et sa richesse, cette variété de lectures suivant "l'oeil de l'instant".
Bravo Arielle. J'aime beaucoup ça.
Reginelle- Nombre de messages : 1753
Age : 73
Localisation : au fil de l'eau
Date d'inscription : 07/03/2008
Re: Portrait
Toujours ce rythme qui t'est propre, servi par une verve remarquable. Si le sujet ne m'emporte pas vraiment cette fois, je suis séduit par la qualité de l'expression !
tendre un sourire à son miroir
qui le lui rend
défiguré !
Tant bien que mal il va sans dire
Il est pathétique
il est bègue
et sur le sable de sa langue
s'étranglent des châteaux de fiel
Je n'ai pas pu m'empêcher de relever mes passages favoris.
tendre un sourire à son miroir
qui le lui rend
défiguré !
Tant bien que mal il va sans dire
Il est pathétique
il est bègue
et sur le sable de sa langue
s'étranglent des châteaux de fiel
Je n'ai pas pu m'empêcher de relever mes passages favoris.
Invité- Invité
Re: Portrait
Cruel et moqueur, à la première lecture puis en relisant, il y a aussi de la tendresse dans tout cela, une forme d'impuissance et le besoin de lancer un appel pour vaincre l'indifférence.
Le tout décliné d'habile et jolie manière, comme tu sais si bien le faire.
Le tout décliné d'habile et jolie manière, comme tu sais si bien le faire.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Portrait
Brr ! j'ai bien aimé ce texte décapant et ce portrait sculpté à la hache (et néammoins douloureusement précis)
Mais je n'aimerais pas être celui que vous décrivez ! Quel sort terrible ...
Mychelc
Mais je n'aimerais pas être celui que vous décrivez ! Quel sort terrible ...
Mychelc
mychelc- Nombre de messages : 119
Age : 63
Date d'inscription : 08/01/2010
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