De dieu

[alexis]

Arraché au néant,
le jour de la Naissance,
Dieu a brisé notre corps,
et l'a répandu en millier de
fragments,
dans tout l’Univers.

CORPS

Passé au travers,
le jour de sa naissance,
du Vagin de sa Mère,
notre ego a volé en éclats,
et s’est répandu
dans tout l’Univers.

EGO

Dépouillé par tout le monde,
en quête de son miroir ;
chacun fragmente les autres.

MIROIR

Fragmenté par tout le monde,
en quête de son esprit ;
chacun dépouille les autres.

ESPRIT

Et voilà tout le monde,
Enserré dans le triangle Divin.
Encastré dans le triangle Oedipien.

Et voilà aussi tout le monde réuni,
triangulé et étranglé,
dans la communauté de Dieu,

le receleur de tous* nos êtres.





(*) Je veux dire "l'entièreté", "l'ensemble" de nos êtres (nos êtres étant ces fragments, ces morceaux évoqué plus haut) mais j"hésite sur la façon d'écrire "tout"...touts peut-être ?? :-P

[Invité]

Intéressant. Mon matérialisme forcené s'insurge contre l'idée de Dieu, mais j'apprécie l'élégance et la force du poème.

Remarques :
« Dieu a brisé notre corps,
et l'a répandu en milliers de
fragments »
« le triangle Œdipien (ou « œdipien », personnellement je ne pettrais pas de majuscule puisqu’il s’agit d’un adjectif) »

[Invité]

J'aime assez l'idée, mais j'ai été surprise d'y voir mêlé Dieu,
la répétition de "Et voilà" me gêne un peu.

[Sahkti]

Arraché au néant,
le jour de la Naissance,
Dieu a brisé notre corps,
et l'a répandu en millier de
fragments,
dans tout l’Univers.

et c'est là que des vies entières sont passées à chercher le fragment manquant sans jamais le retrouver ou alors si rarement... voilà qui rejoint cette théorie du bacherte qui m'est si chère.

J'ai par contre un peu de mal avec Dieu qui serait receleur de tous nos êtres (avec Dieu qui jouerait ce rôle en fait, parce que le receleur de tous les êtres, j'y suis plutôt ouverte).

Quelques idées intéressantes mais un découpage un peu trop sage à mes yeux qui mériterait d'être davantage éclaté, en créant d'autres ruptures, d'autres retours à la ligne, en envoyant des mots à gauche ou à droite, histoire de renforcer cette théorie du chaos bien ordonné.

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