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Jonathan/Madouna

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Message  silene82 Lun 26 Avr 2010 - 12:53

― J'étais folle d'inquiétude, j'ai allumé des cierges devant la Madone...
― Tu sais bien que...

Monseigneur grommelle ; jamais il n'appelle sa mère maman. Jamais plus. De longtemps. Lui, catho sain de corps et d'esprit, ondoyé, catéchisé, confessé, communié, confirmé comme tout un chacun, à la provençale, c'est à dire avec un détachement de païen endurci, qui aurait condescendu à revêtir les oripeaux qui font plaisir aux femmes, a basculé, dès qu'il n'a plus été dans une sphère familiale réaliste, apte à faire la part des choses, à tenter de se concilier les grâces divines par des dons propitiatoires, mais mesurés néanmoins, dans la trahison.
Loin de sa tenure et de son champ clos, expédié par les vertus du service militaire en des territoires pas vraiment lointains, puisque de l'autre côté de la mer, à peine, il en a profité pour se laisser endoctriner par la perfide subtilité de l'analyse herméneutique et des exégèses que dispensent des missionnaires baptistes, qui feignent de vouloir convertir les musulmans, guère adeptes dans leur grande majorité, et font principalement leur miel d'innocents individus insuffisamment instruits des dangers de la fréquentation des textes sacrés. Sans guide fiable.
Seul un jésuite aguerri, rompu à la lecture du texte hébreu, déambulant dans les oliveraies et les bergeries du texte grec néo-testamentaire, aussi affûté dans la connaissance des gloses des Pères des premiers siècles qu'un talmudiste dans celle des commentaires de rabbi Maïmonide ou Rachi, aurait pu lui démontrer, avec toute la douceur implacable de la vraie foi, celle qui consume les hérétiques, l'inanité des doctrines professées, qui prétendent faire table rase des sacrements, des offrandes et des sacrifices divers, de l'intervention essentielle du prêtre, de la puissance miraculeuse dévolue à Marie, et tout ce qui fonde , enfin, la vraie foi catholique, apostolique et romaine.
Mais un agneau innocent et sans défense, livré aux mains d'experts en psychologie utilitaire, dans un environnement étranger, peut succomber sans coup férir aux chants des sirènes parpaillotes, tout en ayant la conviction d'entrer dans la Cité céleste.
C'est que le travail de sape était d'une intelligence diabolique, proposant à l'individu coupé de ses repères de se faire une opinion personnelle sur la base des textes, comme s'il était possible à un être doué d'intelligence, certes, mais sans plus, d'instruire à charge et à décharge le procès de la vrai foi, et qui plus est appliquée à son propre cas. Le Vatican est plus réaliste en proposant des formules étudiées, où chacun peut choisir sa place, de soutier à prince, suivant le niveau de ses aspirations spirituelles. Le coup de génie de cet avatar de paganisme travesti – comme disent les parpaillots - étant évidemment qu'en dernière analyse, tous les rites ayant été scrupuleusement observés, dans leur ordre parfait, les incantations ayant été prononcées, voire plain-chantées, le gisant, ne sachant toujours pas s'il reposera au sein d'Abraham, ce qui ne peut manquer de poser problème aux antisémites, aura demandé par anticipation à bénéficier de mesures conservatoires supplémentaires, messes diverses, offrandes et autres largesses, qui permettent de partir l'esprit plus serein, comme avec un double parachute en quelque sorte.
L'insupportable prétention de cette religion prétendue réformée, comme la définissait si excellemment les instigateurs de la révocation de l'Edit de Nantes, qui soutient avec un aplomb proprement hérétique excipant, soi disant, des textes scripturaires, qu'il n'y a que la foi qui sauve, et que le chétien n'est tiré des flammes que par la confession publique de ce que le sang de Christ le purifie, à l'exclusion de tout autre intermédiaire, avait bien dû surprendre, voire scandaliser la façade sociale de la maternelle maisonnée.
La mère du relaps, provençale bonasse, préoccupée du maintient et de la tenue de son affaire, raisonnait nécessairement comme on le fait en ces lieux, où l'on se préoccupe somme toute assez peu des mystères cachés au fond des coeurs, mais où l'on a à présenter une face sociale conforme, sauf si l'on est juif, bien entendu, auquel cas on devient soit rabbin, soit docteur, soit professeur, et l'on n'a pas à se plier à des simagrées contorsionnantes.
Jonathan, qui se retrouve toujours, comme un fait exprès, où il ne devrait pas être, entend lors du thé , chez sa mère-grand, une des dames patronnesses, hideusement escortée d'un loulou prétendument poméranien vicieux et fourbe qui, non content de compisser le tapis, le mord sauvagement dès qu'il le peut, raconter la visite du curé :

― Tu sais pas ce qu'il m'a dit, Marie ?
― Raconte, anti...

L'interlocutrice, quand on l'évoque, est désignée sous l'étonnant vocable d'antiMarie ; Jonathan, toujours intéressé par la lexicologie, s'est interrogé longtemps sur le sens véritable de cet anti. Est-elle athée opposée au culte marial, ce qui expliquerait ? Mais alors, on la voit mal visitée par le curé. Quoique...Est-ce pour la distinguer de l'autre Marie, sa mère-grand, et Jonathan, fin analyste, se propose d'expliquer aux dames que si c'est pour signifier la préséance due à l'âge, anteMarie serait plus approprié. Que non pas, la dame a vécu en Angleterre, où on l'appelait auntie Mary, et la provençale mère-grand, pour qui le vocable ne fait pas sens, l'a réarrangé à sa sauce.

― Quand on l'a fait venir pour bénir l'appartement...

Jonathan, souriceau presque invisible au ras de la table, engrange. On bénit donc les appartements ? Mais qui ?

― ...le curé, tu sais pas ce qu'il nous a dit ?

Ah, c'est donc les curés qui bénissent les appartements. Jonathan se les imagine consultant leur agenda le matin, et dressant un plan astucieux de promenade bénissante. Chez les parpaillots, on ne bénit rien du tout. Au pire dit-on Dieu te bénisse, mais pour cela on n'a besoin de personne, et sûrement pas de curé.

― Té, je me l'imagine, anti, vaï...la pièce, non ?
― Tais-toi vite ; encore pire, il m'a dit à peu près : d'abord le billet – tu te rends compte, le billet, il se mouche pas du coude - , après la bénédiction...
― Pardi, tu crois que ça m'étonne ? Pour mon pauvre père, il voulait pas lui faire l'absoute, parce qu'il mettait pas les pieds à l'église. Comme tous les hommes, té...Mais avec le billet, miracle...
― Alors je lui ai répondu : d'abord les patenôtres, et après le billet...
― Surtout pour ce que ça sert...mon pauvre père, il est mort dans la chambre qu'ils avaient bénie même pas quinze jours avant ; alors que tu t'imagines bien que....

Jonathan phosphore. Des rituels auxquels les fidèles ne croient pas sont suivis cependant, parce que c'est ainsi. Pire, pour son cerveau déjà parpaillotement déformé, on ne peut jamais être sûr de l'utilité agissante des propitiations, la preuve. On ne croit pas à l'efficace des génuflexions, guère plus aux contritions, le carême n'est suivi que des vieilles filles dont le Carmel n'a pas voulu, les catholiques sont impitoyables quand ils ont un différent, alors que la Bible, qu'ils ont le droit de lire depuis le bon Jean, pape, exhorte au pardon et à l'apaisement, précisément en cas de conflit.
Il rêvasse, et se représente le retour du fils détourné, à défaut de prodigue...

― Papa, maman, il faut que je vous dise...
― Assieds-toi, malheureux, que tu es maigre comme un estoquefiche ; je le savais bien qu'ils n'allaient rien te donner dans leur caserne ...et pour le reste, pauvre, chez les moricauds, ça doit pas être bien formidable, qu'il paraît qu'ils te mettent des épices dedans que c'est comme du feu...
― Ca n'est pas bien grave, je n'en suis pas mort...enfin, si...
― Qu'est-ce que c'est que ce pastis...sies pas ben ? Tu as pris chaud sur le bateau ? Je te dis toujours de mettre lou capeù, que tu as la tête faible, tu sais bien, comme l'oncle Jean...Tu es mort, et pas mort, qu'es aco ?
― Je suis mort au péché et Christ vit en moi...
― Christ ? Le Jésus ? Moi, je me croyais qu'il attendait tranquillement la fin du monde, avec tous les barbus, comme dans les églises...mort au péché, qu'est-ce que c'est que ce cirque ?
― Que Satan n'a plus de place en moi : donc je suis mort à ses œuvres...
― Ca, ça se mange pas en salade, tu peux me croire ; drôle de truc, où il faut mourir qu'on sait même pas pourquoi, et qu'en plus, heureusement, on meurt pas pour de vrai...
― Ah si, on meurt pour de vrai. Au péché.
― Péché, péché, marchand de péché...c'est quoi le péché ? Aqueù d'invention des curés...Pardi, oui, tuer quelqu'un qui ne t'a rien fait, comme ça, sûr que c'est un péché. Remarque que aussi bien, cui-là qui le fait, c'est qu'il est fou, et alors, péché, péché...Mais sinon, qué péché ?
― Il est écrit que...
― Je le savais ! Je me le sentais ! Ils lui ont bourré la tête, ça y est. A tous les coups, c'est encore ces protestants, que y savent pas te parler de quelque chose sans te sortir leur Bible. Que la Bible, je dis pas que c'est pas bien, mais c'est pour les curés, que qu'est-ce que tu veux y comprendre ?
― Il suffit de la lire, pour comprendre...
― Ouh pauvre, déjà que j'ai pas le temps de bien me lire l'almanach, que je le lis au cabinet, et je vais me lire la Bible, que c'est gros comme l'annuaire. En plus au cabinet, que si ça se trouve ça c' en est un de péché...
― En tout cas, moi, je suis racheté...
― Manquait plus que ça ; rachitique...tu vas aller voir le docteur Fernandez, qu'il va te donner des pilules fortifiantes...
― Racheté, maman ; ça veut dire que avant j'étais condamné et maintenant je suis libre...
― Madouna ! Condamné...tu as fait des bêtises, de tout sûr...
― Mais non, condamné, comme tous les pécheurs, comme tout le monde...
― Ah, bon, tu m'avais fait peur...j'aime mieux ça...si c'est que ça, un coup de soutane, trois pater, deux avés, je fais dire trois-quatre messes, et tu es tiré d'affaire...
― Mais pas du tout, puisque je te dis que je marche en renouveau de vie : ce n'est plus moi qui vit, c'est Christ qui vit en moi...
― Sainte Marie mère de Dieu, il a pris l'insolation...Je suis sûre que sur le bateau, tu avais pas le chapeau...
― Mais pas du tout, je n'ai jamais été mieux de ma vie : je suis sauvé...
― Ah ça, sûr que tu es sauvé de leur mangeaille, que tu auras plus le corned-beef et le singe pour te caler l'estomac ; tu veux que je te fasse un lapin, tiens ?
― Sauvé de la boue du péché, sauvé des œuvres de la chair...
― Sauvé des œuvres de la chair ? Qu'est-ce que ça veut dire, ça ? Que tu vas plus aller au bobinard ? Remarque, moi, je dis rien sur ça, mais rappelle-toi que vous les hommes, quand vous avez le sang fort, pas comme les filles, il vous faut bien suivre la nature. Mais ne va pas m'engrosser une petite de par ici, que on aurait bonne mine...
― Je marche dans la sainteté, à présent : ce n'est plus moi qui vit, c'est Christ qui vit en moi...
― Tu me l'as déjà faite avant, celle-là, c'est la troisième de tout sûr. Tu répépie, tu vois pas qu'ils t'ont farci la cougourde ?...Alors ça veut dire qu'on mange plus, qu'on boit plus, qu'on ne rigole plus avec ses amis, et patin-couffin...
― On peut tout faire, mais saintement : usez des choses comme n'en usant pas...
― Mais qui c'est qui t'a collé des idées pareilles ? C'est encore des choses de l'autre monde, ça, à tous les coups, c'est un machin de protestants, que ceux-là, rappelle-toi qu'ils passent leur temps à demander pardon d'être né, et de manger, et de tout...que dans le commerce, ça, ça a jamais rien fait vendre, moi je te le dis...Imagine -toi, avec ton trafic, qu'il te vient un client, là, un passage, çui-là qu'on lui fait passer tous les rataillons. Il te dit «  elle est bien la soupe de poissons ? » et toi, bien entendu, tu lui réponds «  elle est de trois jours ». Total, à la fin de l'année, tu vas à l'Aide Sociale. Que je me la connais la combine, pas boire, pardi, pas manger, juste pour survivre, à peine te regarder, que tu comprends que c'est pas des gensses qui aiment la vie, d'ailleurs qu'est-ce que tu arrêtes pas de me seriner, que tu es mort, que le Jésus il est content...pardi, il a plus besoin de rien, le Jésus, installé comme un pacha à attendre la fin...et toi comme un couillon, à tourner en esquelette, à demander pardon si tu bois un verre de vin, ou si tu regardes une fille...
― Celui qui regarde une femme pour la convoiter a déjà commis adultère dans son cœur...
― Adultère ? Aqueù d'adultère ! Tu t'es pas ramené une négresse ou une arabe que tu t'es mariée là-bas, j'espère ? Que je préfère mourir tout de suite avant de le voir...Quand je pense à la petite de maître Fourminiol, qu'elle a les yeux qui parpelègent quand elle parle de toi...
― Soyez parfaits comme je suis moi-même parfait...
― Au fou ! Même les curés, que ils t'en sortent de belles, ils s'amusent pas à te dire des choses comme ça ; que on les connaît, quand même...mon pauvre frère, ton oncle Baptiste, il me disait qu'ils lui en sortaient des bien bonnes, dans la sacristie...
― C'est bien pour ça qu'ils seront jugés selon leurs œuvres : il vaudra mieux ne pas arriver les mains vides...
― Enfin, moi, on m'a changé mon fils : tu pars normal, à peu près, pardi, bien sûr que tu as toujours eu des idées de l'autre monde, déjà, lire, qui c'est qui passe son temps à lire ? Tu reviens, pauvre, tu peux pas me dire trois mots sans un coup de Bible. Que la Bible, je te le dis moi, la Bible, elle t'a jamais amené un client de plus...
― La vie ne m'est rien, et la mort m'est un gain, car je serai avec Christ...
― Moi, je dis qu'ils t'ont drogué, pardi : c'est facile, là-bas, hop, ils te mettent je sais pas quoi dans le café, et allez, zou !

Jonathan, qui pour s'endormir le soir, compulse les généalogies du pentateuque, s'ennuie de la naïveté des paraboles, et bout de colère aux oukases de l'apôtre Paul, sourit en se promettant de se représenter la suite de la diatribe.
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Message  Invité Lun 26 Avr 2010 - 13:16

Lire avé l'assent, et que ça se fasse tout seul, c'est un vrai dépaysement. J'ai bien aimé le détournement d'"anti" Marie.
Les explications du rachat sont à mon avis un peu trop longues, même si on comprend bien l'insistance de part et d'autre...
Et j'ai appris un nouveau mot : "tenure".
Pour tout ça grand merci, Silène !

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Message  Invité Lun 26 Avr 2010 - 13:42

Je constate que tu es un vrai lexicographe. un peu trop pour mon goût. Je préfère la découverte des mots de ta provençale bonasse à ceux de ton relaps dont la pensée divague plus dans l'univers d'un vocabulaire baroque ; plus évocateur pour moi de la papauté que de l'ascétique droiture des Calvin ou Luther.
Par exemple j'ai aimé découvrir "rataillons" que j'ai compris de suite sans le connaître plutôt que "tenure" que j'ai dû laborieusement aller chercher dans le http://atilf.atilf.fr/ en pleine lecture.
C'est chiadé en tous cas.

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Message  Invité Lun 26 Avr 2010 - 15:18

Tout le passage explicatif l'est trop. Passionnant certes mais aride quand même. Le provençal te va bien et me va mieux.
A ce propos, beaucoup aimé l'anti Marie, j'avais la réponse avant eux :-) Normal, j'ai la même chez moi ....

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Message  Invité Lun 26 Avr 2010 - 15:18

Oui, de la gueule ! Trop longue à mon goût, l'explication du début, je n'arrivais pas à la mettre en situation. Mais le dialogue entre la mère et le fiston, savoureux !

Et sinon :
« préoccupée du maintien (et non « maintient ») et de la tenue »
« des mystères cachés au fond des cœurs » (tss)
« Ça n'est pas bien grave » (grr)
« Ça, ça se mange pas en salade » (gnn)

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Message  ubikmagic Mar 27 Avr 2010 - 0:09

Alors comme ça, le petit fait une crise de foi ?

Le texte trucule par moments. A d'autres, il encule les mouches. J'avoue n'avoir suivi que de loin : la religion, pas mon truc. Mais tu es agréable à lire.
Mais dis-moi, ce Jonathan, il grandit, non ? Quand donc va-t-il tenter d'aller faire ses premières expériences avec la gent féminine ?

A te lire,

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Message  demi-lune Mar 27 Avr 2010 - 10:07

Un peu de mal avec la première partie : vocabulaire un peu trop érudit à mon goût, sujet difficile à comprendre quand on est aussi athée et inculte en la matière que moi, structure complexe et longueur des phrases (mais ça, j'ai bien compris que ça fait partie intégrante de l'auteur qui ne saurait - hors exo 1500 et malgré les exhortations de ses lecteurs ! - renoncer à ça !).
J'en viens à la deuxième partie qui, elle, est réjouissante, vivante et drôle et même assez théâtrale. Là, oui : j'ai bien aimé ce dialogue, très réussi.
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Message  Plotine Mar 27 Avr 2010 - 15:32

Encore un texte silénesque dans la grande tradition.
Trop fort pour moi.
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Message  Reginelle Mar 27 Avr 2010 - 17:59

J'ai eu aussi un peu (beaucoup) de mal avec le début, le sentiment de m'égarer ici et là, d'où la nécessité de le reprendre plusieurs fois. Pour la suite, oui, beaucoup, beaucoup mieux (quoique, pour moi, un poil trop long. Peut-être les répétitions qui me donnent cette impression.)

Mais j'ai bien aimé l'ensemble, en plus avec un accent que je connais bien. Si bien que je l'avais dans la tête tout du long.
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Message  CROISIC Mer 28 Avr 2010 - 19:59

J'avoue avoir sorti mon vieux Larousse pour quelques curiosités fort intéressantes.
Je te préfère dans les dialogues - si savoureux en provençal - que dans les longs préambules, utiles certes, mais que je dois relire plusieurs fois pour tout intégrer. Je suis....
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Message  outretemps Jeu 29 Avr 2010 - 20:37

le dialogue est truculent. Le début est un peu long peut-être et beaucoup trop religieux. Dur d'avaler tous enculages de mouches d'entre monoteistes atardés, je trouve.
Tu es excellent quand tu vas à l'essentiel, lors du dialogue, c'est parfait.
Bien amicalement et merci de m'avoir si aimablement commenté.
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Message  boc21fr Ven 30 Avr 2010 - 23:45

Il est vrai que le début est un peu complexe, que les réponses de Jonathan sont un peu neuneu et répétitives (Je suis mort à la vie de la chair et Christ vit en moi...) par rapport à la truculente et simple révolte de sa mère...
Je comprends bien qu'il est un jeune neuneu décérébré par un protestantisme rigoriste de mauvais aloi mais je m'attendais tout de même à plus de résistance de sa part...en tout cas plus qu'un automate...

Le début du dialogue est toutefois particulièrement savoureux, j'ai adoré ce passage ;o)
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Message  silene82 Sam 1 Mai 2010 - 11:37

boc21fr a écrit:Il est vrai que le début est un peu complexe, que les réponses de Jonathan sont un peu neuneu et répétitives (Je suis mort à la vie de la chair et Christ vit en moi...) par rapport à la truculente et simple révolte de sa mère...
Je comprends bien qu'il est un jeune neuneu décérébré par un protestantisme rigoriste de mauvais aloi mais je m'attendais tout de même à plus de résistance de sa part...en tout cas plus qu'un automate...

Le début du dialogue est toutefois particulièrement savoureux, j'ai adoré ce passage ;o)

J'ai dû manquer de clarté : Jonathan est très neuneu, malgré sa vive intelligence, c'est un fait. Mais il ne s'agit pas de lui, mais de son père, monseigneur. La mère de Jonathan est la régente, pas celle qui apparaît là.
Je suis conscient de l'embrouillamini, et du côté private joke du texte, mais ne sais faire mieux. Après décantation, peut-être.
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Message  boc21fr Sam 1 Mai 2010 - 14:17

Personellement, j'ai cru que le début de ton texte était un flash black et que Jonathan était voué à devenir ce "monseigneur".
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Message  silene82 Sam 1 Mai 2010 - 14:49

boc21fr a écrit:Personellement, j'ai cru que le début de ton texte était un flash black et que Jonathan était voué à devenir ce "monseigneur".

Voilà, voilà...on croit avoir des amis, qui réciteraient sans reprendre souffle les généalogies des personnages, et on prend conscience de son extrême solitude...
Il manque décidément, le fil commentaires...
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Message  bertrand-môgendre Mar 4 Mai 2010 - 17:11

... le procès de la vraie foi, ...
Parce que tu es entier, je ne peux dissocier une partie d'une autre car tout se tient.
Pour le reste, je n'ai rien à dire, sinon l'ennui de ne pas te lire sous forme papier relié.
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Message  Sahkti Jeu 27 Mai 2010 - 9:13

De ci de là quelques longueurs, un besoin parfois trop présent de vouloir tout expliquer ou être bien compris mais ceci mis à part, j'aime bien cette verve, cette gouaille qui sent bon la langue vivante.

Et puis les idées... ha ben oui, j'ai aimé ça !

Le texte y gagnerait si tu réussissais à oublier cette tendance à vouloir trop en dire, à donner un cours. D'abord parce que c'est parfois en rupture avec la vivacité des échanges, bien mené. Ensuite parce que ça peut lasser ou décourager, surtout quand ça prend tant de place.

Ceci dit, j'ai du plaisir à voir évoluer ce Jonathan bien prometteur.
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