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Schizzi del corpo

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Message  Nathanaël Zenou Dim 2 Mai 2010 - 22:42

à Hérouta, ma "Liberté",
ma fiançée et future femme,
seule amour, ce poème.


De ton souvenir mon âme est chargée encore :
Voix, parfums, cheveux, yeux noirs, mains, formes du corps :
C’est la cavalerie triomphante et sonore,
Qui vire en mes pensées tout en sonnant du cor.

Oh qui dira le charme obsédant de ta voix,
Ce babil léger qui sourd de ces pistils longs
Que représentent tes deux lèvres, où je bois
Un miel spirituel qui coule ses rayons ?

Parfums, wagons d’extase, où me transportez-vous ?
Par-delà l’espace et le temps, suivant des rails
Invisibles, tracés dans le ciel qui dévoue
A leurs caprices fous le soleil et ses rais ?

Cette orchidée blanche est un tribut que je dois
A cette mer de jais qui glisse entre mes doigts.
Ô passe cette fleur sauvage en tes cheveux,
Afin que son parfum vienne odorer ce lieu !

Yeux, messagers d’agate et chevaux noirs de l’âme,
Lave amie des volcans, éternels oriflammes,
Je ne sais pas pourquoi mais moi, au devant d’eux,
Je suis comme un enfant qui contemple le feu.

Les mains, quelle est cette eau vive que vous m’offrez ?
Vous m’êtes un refuge, un asile si frais.
Oh, passez doucement sur mon front fatigué,
Pour que je parte loin, loin par-dessus les gués.

Ventre à la part d’ombre, et ventre à la peau très blanche,
Toi, creuset de la vie, es pour moi une énigme.
Tu es une crypte. Un antre. Où, quand je me penche,
Eclate quelques fois un lointain borborygme.

Le nombril, qui tous nous attachât à nos mères
Est le symbole des égoïsmes amers,
Mais à te côtoyer, maintenant je comprend
Qu’il peut évoquer aussi le dévouement.

Gorge, delta de chair où meurent les maillons
De ton collier ; pris dans ses tendres tourbillons,
Pour ma part, je m’y noie ou surnage suivant
Tes gestes faits de flots, ton souffle fait de vent.

Oreille, amphore sans cesse saturée d’eau,
Tu transmets sans faillir le moindre écho des sons.
Parée d’or musical, tes langoureux frissons
M’évoquent les bambous qu’on tressât en rideau.

Vibre au son de la voix charmante de l’amante
Bourdonne comme la ruche pleine de miel,
Sonne comme un tonneau neuf où le vin fermente,
Poitrine aux aiguillons qui se lèvent au ciel.

O bras blancs ! Beaux champs mûrs, champs que berce un vent doux,
Nus, ouverts à la vie, aux hivers, aux mois d’août,
Vous êtes des pensées de son cœur les apôtres,
Je vois dans votre peau l’or des épis d’épeautre.

Joues, que l’aimée se donne ou bien qu’elle ne veut,
Ma barbe de trois jours vous a comme enflammées.
De blanche comme lait vous paraissez en feu,
Vous éveillez ainsi ma fougue, ô mes aimées.

Ruban de cramoisi, entoure le présent !
Vin, enivre-moi ! Sceau de cire clôt la lettre !
Fruits pulpeux, purpurins, faits de sève et de sang,
Lèvres ! En vous baisant déjà je me sens être.

Tenture rose qui capte la brise, nez,
Joyau d’architecture aux bords bien dessinés,
Dans le noir de nos jeux je vous ai deviné,
Quand, là, contre mon cœur vous étiez incliné.

Sourcils, fins sourcils, vous êtes l’arche d’un pont.
Le fard a fait votre ombre et votre or le plus franc,
Et c’est comme deux arcs, sous le marbre du front
Que vous tirez de loin vos flèches dans mes flancs.

Yeux noirs, dentelle où sont les avenirs sans voix,
Un mystère gémeau repose en vos prunelles.
Vous êtes les miroirs de l’âme qui recèle
Un filon d’infini que parfois j’entrevois.

Porcelaine de prix, fragile en son essence,
Ta nuque est un beau vase offert, là, dans mes mains,
Illustré de soleils, et de fleurs de jasmins
Dont l’odeur juvénile éveille tous mes sens.

Grinçant comme une grille à l’entrée d’un verger,
Les bras se sont ouverts sur votre nudité ;
Aisselles, votre ombre est celle, ô beaux lieux brûlés,
Des oasis en fleur dans un désert salé.

Nid d’un chardonneret dont j’entends la chanson
Vous tombâtes ici, à l’orée du chemin,
Et je croyais toucher parmi votre écusson
De poils un peu de la rosée, non, ce matin ?

Dites, dites, mais où courrez-vous, les jambes ?
Les rapides ciseaux de la couturière
M’évoquent votre pas, mes grandes, mes ingambes,
Vous courrez bien… Mais vers ma personne, j’espère.

Portez patiemment le poids de vos journées,
Les pieds ! Dieu vous appelle à fouler les nuages.
La poussière des rues n’est que momentanée,
Et le nouvel Eden sera votre héritage.

Ô anses blanches, bras de la jarre parfaite
Versez, versez dans ma coupe le vin des fêtes
J’ai si soif ! Si ma main souligne votre courbe,
Fesses ! Mon être aussi frissonne et se courbe.

Deux vignes blondes, seins, deux prospères collines,
Le vin bruni de leur vive œillade féline,
Extases du lit noir ! Délices du val clair !
Me donne des transports jusqu’au plus haut des airs…

Comme ici aucun vers ne pourrait me suffire
Pour peindre ta couleur ô vase de porphyre,
Ô calice idéal de mes mâles délices,
J’écris le mot pudeur pour que l’œuvre aboutisse.

De ton souvenir mon âme est chargée encore :
Voix, parfums, cheveux, yeux noirs, mains, formes du corps :
C’est la cavalerie triomphante et sonore,
Qui vire en mes pensées tout en sonnant du cor.

Septembre 2009

Nathanaël Zenou

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Message  Soliflore Lun 3 Mai 2010 - 15:31

Vous pouvez partir guerroyer tranquille, votre belle sera souventes fois occupée à lire vos vers.

Quant à moi, la discrétion m'a prévenue de n'aller plus avant que les cinq premières strophes. (lol!)
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Message  Sahkti Jeu 27 Mai 2010 - 13:42

Eclate quelques fois un lointain borborygme

J'ai envie de dire que tout est là... C'est bavard, parfois obscur, trop long pour être vraiment percutant. Le rythme s'essouffle, les effets superficiels se remarquent et la lectrice que je suis finit par s'ennuyer. Désolée.
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