L'humidité, deux versions
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L'humidité, deux versions
Je ne serai sans doute pas très présente sur VE, exception faite de l’un ou l’autre exo live, dans les mois qui suivent, parce que je m’attelle à un roman et que pour ce faire j’ai besoin de temps et de solitude.
Je soumets à votre attention deux versions d’un même extrait, l’une au présent l’autre à l’imparfait. Outre le temps employé, la disposition formelle du texte et le « niveau de langage » diffèrent quelque peu.
Tous vos avis me sont précieux.
L'humidité suinte de partout, poisse les vêtements, chaque objet. J'ai l'impression de pourrir lentement comme une feuille de sous-bois à l'automne. Il faut avouer que j’y mets une certaine complaisance, je glisse quasi délicieusement vers le non-être, acceptant que mon identité se résume désormais à n’être que l’occupant de la parcelle 19, celle tout au bout de l’allée des Bouvreuils, au lieu-dit Champs d’Oiseaux de la commune de Ramier sur Zelle. Une adresse d’ornithologue, ce que je ne suis pas.
Tout ça à cause de l’image. Parce que je l’ai gardée en mémoire. Qu’elle tient toute la place. Cette image-là, extraite du documentaire de ma vie. Et dans le rôle principal : Elle. Comment elle avait à peine relevé la tête, le regard hagard, contentée, repue, innocente. Comment j’avais reçu le flash : son museau barbouillé de sang jusqu’aux yeux, lionne venant d’assouvir sa faim. Comment j’avais réalisé que c’était mon cœur qu’elle venait de bouffer là.
Je n’avais pas jeté un seul coup d’œil au mec.
Qui elle s’était tapée, je m’en tapais.
À présent, j’habite ici, dans ce trou du cul de verdure à la Rimbaud de mes deux. Et il pleut. Ça, pour pleuvoir, il pleut ! À en faire pousser du frais cresson bleu jusque dans les joints des lucarnes de la caravane.
Une Adria 1981.
Deluxe, précisent les caractères chromés sur la carrosserie.
L’humidité suintait de partout, poissait les vêtements, chaque objet. J’avais l’impression de pourrir lentement comme une feuille de sous-bois dans l’humus. Et n’y mettais-je pas une certaine complaisance ? Ne glissais-je pas quasi délicieusement vers le non-être, acceptant que mon identité se résumât désormais à cette ultime évidence : être l’occupant de la parcelle 19, celle tout au bout de l’allée des Bouvreuils, au lieu-dit Champ d’oiseaux de la commune de Ramier sur Zelle. Une adresse d’ornithologue, titre auquel je ne pouvais prétendre.
Tout cela à cause d’une image. Parce que je ne pouvais l’extraire de ma mémoire, qu’elle y tenait toute la place, cette image-là, issue du documentaire de ma vie, avec dans le rôle principal : Elle, Joanna. Comment elle avait à peine relevé la tête, le regard hagard, contentée, repue, innocente. Comment j’avais reçu le flash de son museau barbouillé de sang jusqu’aux yeux, lionne venant d’assouvir sa faim. Comment j’avais réalisé que c’était mon cœur qu’elle venait de bouffer là. Je n’avais eu aucun regard pour son partenaire. Qui elle s’était tapée, je m’en tapais.
Et j’avais échoué dans ce trou du cul de verdure à la Rimbaud de mes deux. Et il pleuvait. Ça, pour pleuvoir, il pleuvait ! À en faire pousser du frais cresson bleu jusque dans les joints des lucarnes de la caravane. Une Adria 1981. Deluxe, précisaient les caractères chromés et quelque peu rouillés sur la carrosserie.
Je soumets à votre attention deux versions d’un même extrait, l’une au présent l’autre à l’imparfait. Outre le temps employé, la disposition formelle du texte et le « niveau de langage » diffèrent quelque peu.
Tous vos avis me sont précieux.
Version 1
L'humidité suinte de partout, poisse les vêtements, chaque objet. J'ai l'impression de pourrir lentement comme une feuille de sous-bois à l'automne. Il faut avouer que j’y mets une certaine complaisance, je glisse quasi délicieusement vers le non-être, acceptant que mon identité se résume désormais à n’être que l’occupant de la parcelle 19, celle tout au bout de l’allée des Bouvreuils, au lieu-dit Champs d’Oiseaux de la commune de Ramier sur Zelle. Une adresse d’ornithologue, ce que je ne suis pas.
Tout ça à cause de l’image. Parce que je l’ai gardée en mémoire. Qu’elle tient toute la place. Cette image-là, extraite du documentaire de ma vie. Et dans le rôle principal : Elle. Comment elle avait à peine relevé la tête, le regard hagard, contentée, repue, innocente. Comment j’avais reçu le flash : son museau barbouillé de sang jusqu’aux yeux, lionne venant d’assouvir sa faim. Comment j’avais réalisé que c’était mon cœur qu’elle venait de bouffer là.
Je n’avais pas jeté un seul coup d’œil au mec.
Qui elle s’était tapée, je m’en tapais.
À présent, j’habite ici, dans ce trou du cul de verdure à la Rimbaud de mes deux. Et il pleut. Ça, pour pleuvoir, il pleut ! À en faire pousser du frais cresson bleu jusque dans les joints des lucarnes de la caravane.
Une Adria 1981.
Deluxe, précisent les caractères chromés sur la carrosserie.
Version 2
L’humidité suintait de partout, poissait les vêtements, chaque objet. J’avais l’impression de pourrir lentement comme une feuille de sous-bois dans l’humus. Et n’y mettais-je pas une certaine complaisance ? Ne glissais-je pas quasi délicieusement vers le non-être, acceptant que mon identité se résumât désormais à cette ultime évidence : être l’occupant de la parcelle 19, celle tout au bout de l’allée des Bouvreuils, au lieu-dit Champ d’oiseaux de la commune de Ramier sur Zelle. Une adresse d’ornithologue, titre auquel je ne pouvais prétendre.
Tout cela à cause d’une image. Parce que je ne pouvais l’extraire de ma mémoire, qu’elle y tenait toute la place, cette image-là, issue du documentaire de ma vie, avec dans le rôle principal : Elle, Joanna. Comment elle avait à peine relevé la tête, le regard hagard, contentée, repue, innocente. Comment j’avais reçu le flash de son museau barbouillé de sang jusqu’aux yeux, lionne venant d’assouvir sa faim. Comment j’avais réalisé que c’était mon cœur qu’elle venait de bouffer là. Je n’avais eu aucun regard pour son partenaire. Qui elle s’était tapée, je m’en tapais.
Et j’avais échoué dans ce trou du cul de verdure à la Rimbaud de mes deux. Et il pleuvait. Ça, pour pleuvoir, il pleuvait ! À en faire pousser du frais cresson bleu jusque dans les joints des lucarnes de la caravane. Une Adria 1981. Deluxe, précisaient les caractères chromés et quelque peu rouillés sur la carrosserie.
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: L'humidité, deux versions
Oup's
Si un modo passe par ici et peut corriger .
Dans la version 2, deuxième phrase du deuxième paragraphe: remplacer extraite, par issue.
"Parce que je ne pouvais l’extraire de ma mémoire, qu’elle y tenait toute la place, cette image-là, issue du documentaire de ma vie"
C'est bon.
La Modération
Si un modo passe par ici et peut corriger .
Dans la version 2, deuxième phrase du deuxième paragraphe: remplacer extraite, par issue.
"Parce que je ne pouvais l’extraire de ma mémoire, qu’elle y tenait toute la place, cette image-là, issue du documentaire de ma vie"
C'est bon.
La Modération
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: L'humidité, deux versions
C'est curieux, parce que dans la version au passé, quelques expressions jurent dans le niveau de langage, et conviendraient mieux à l'autre extrait :
"regard hagard", qui fait vraiment jeu de mots
"Comment elle avait à peine relevé la tête, le regard hagard, contentée, repue, innocente. Comment j’avais reçu le flash", que j'attendrais davantage dans du langage parlé
"mon cœur qu’elle venait de bouffer",
et la fin avec le Rimbaud de mes deux.
Je préfère infiniment la première version, plus fluide. L'autre a quelque chose de forcé, et les incursions du langage parlé dans le langage châtié, pour moi, ne fonctionnent pas, ou du moins pas sur ce si court extrait. Peut-être mieux sur la distance, faut voir...
"regard hagard", qui fait vraiment jeu de mots
"Comment elle avait à peine relevé la tête, le regard hagard, contentée, repue, innocente. Comment j’avais reçu le flash", que j'attendrais davantage dans du langage parlé
"mon cœur qu’elle venait de bouffer",
et la fin avec le Rimbaud de mes deux.
Je préfère infiniment la première version, plus fluide. L'autre a quelque chose de forcé, et les incursions du langage parlé dans le langage châtié, pour moi, ne fonctionnent pas, ou du moins pas sur ce si court extrait. Peut-être mieux sur la distance, faut voir...
Invité- Invité
Re: L'humidité, deux versions
Alors forcément socque étant ceinture noire 7ème dan de commentaire...pfff
carambolage des versions souhaitable:
V1, le choix des temps empoisse l'âme comme la mousson les vêtements, je suis dedans...Bémol sur le diaporama "museau" ne me fait pas tomber sur lionne encore moins sauvagerie, bref pas emballé
V2, confidences manouches, heurte par ses cassures de style, ici la réminiscence est plus à mon goût, toujours pas emballé par les diapos, il faut sauver le soldat Rimbaud pour la V1, quitte à faire Rimbaud-land.
carambolage des versions souhaitable:
V1, le choix des temps empoisse l'âme comme la mousson les vêtements, je suis dedans...Bémol sur le diaporama "museau" ne me fait pas tomber sur lionne encore moins sauvagerie, bref pas emballé
V2, confidences manouches, heurte par ses cassures de style, ici la réminiscence est plus à mon goût, toujours pas emballé par les diapos, il faut sauver le soldat Rimbaud pour la V1, quitte à faire Rimbaud-land.
Jérémie- Nombre de messages : 412
Age : 46
Localisation : Sixfeetunder
Date d'inscription : 27/03/2010
Re: L'humidité, deux versions
J'ai du mal à lire tes phrases débutant par comment, qu'elles soient dans la première ou la seconde version. Aucune explication.
... Une adresse d’ornithologue, ce que je ne suis pas...hésitation sur cette phrase car le ce peut se rapporter aussi bien à l'adresse qu'à l'ornithologue.
... Une adresse d’ornithologue, ce que je ne suis pas...hésitation sur cette phrase car le ce peut se rapporter aussi bien à l'adresse qu'à l'ornithologue.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: L'humidité, deux versions
Plutôt d'accord pour dire que le choix du passé confère un côté assez lourd à l'écriture ; difficilement maniable, je dirais. Pourtant, et je ne sais pas pourquoi, peut-être le côté précieux du ton... je me suis sentie plus à l'aise dans la deuxième version. Toutefois, et aussi objectivement que possible, je crois que tu as intérêt à continuer au présent, plus vivant mais surtout plus souple. Il arrivera forcément un moment dans ton travail où tu te féliciteras de ce choix.
Une remarque concernant la V1 troisième phrase du premier §, que je trouve inutilement longue. Un point virgule quelque part, pour souffler ?
Une remarque concernant la V1 troisième phrase du premier §, que je trouve inutilement longue. Un point virgule quelque part, pour souffler ?
Invité- Invité
Re: L'humidité, deux versions
Bertrand,
je crois que s'il était question de "l'adresse", il faudrait "que je n'ai pas" ou que je ne possède pas.
"je ne suis pas", cela ne peut être qu'ornithologue
Pour les deux versions, je préfère la première. Et là, en écrivant, avec le post d'Easter juste sous les yeux, je me rends compte que je vais répéter. Mais pour moi cette version est plus vivante, coule mieux. Maintenant, il faudra aussi voir sur la distance. Personnellement, il m'est arrivé de changer en cours de route.
je crois que s'il était question de "l'adresse", il faudrait "que je n'ai pas" ou que je ne possède pas.
"je ne suis pas", cela ne peut être qu'ornithologue
Pour les deux versions, je préfère la première. Et là, en écrivant, avec le post d'Easter juste sous les yeux, je me rends compte que je vais répéter. Mais pour moi cette version est plus vivante, coule mieux. Maintenant, il faudra aussi voir sur la distance. Personnellement, il m'est arrivé de changer en cours de route.
Reginelle- Nombre de messages : 1753
Age : 73
Localisation : au fil de l'eau
Date d'inscription : 07/03/2008
Efficace.
Je trouve que ça fonctionne bien dans les deux cas. Le ton est juste et le taux d'hygrométrie est bien à la hauteur du titre. Je ne pige pas tout ( qui s'est tapé qui, entre autres ) mais dans la vie aussi, on est loin de tout piger.
Désolé de n'avoir pas d'avis plus tranché sur le temps adéquat.
Quoi qu'il en soit, du bon boulot.
Ubik.
Désolé de n'avoir pas d'avis plus tranché sur le temps adéquat.
Quoi qu'il en soit, du bon boulot.
Ubik.
Re: L'humidité, deux versions
La version 2 est plus fluide mais la 1 plus vivante. Entre en compte, bien sûr, le passage qui précède ce texte et que nous ne connaissons pas.
Socque a souligné justement le "regard hagard" (!).
Plusieurs choses me gênent, surtout là :
Je le retrouve si souvent dans bien des textes (ça doit être une tendance actuelle) que je bute désormais dessus...
Socque a souligné justement le "regard hagard" (!).
Plusieurs choses me gênent, surtout là :
Je trouve que dans beaucoup de textes aujourd'hui, on retrouve cette tendance à hacher les phrases en les coupant par des points. Ex : une nominale, une relative, une relative, encore une nominale, ect...Une adresse d’ornithologue, ce que je ne suis pas.
Tout ça à cause de l’image. Parce que je l’ai gardée en mémoire. Qu’elle tient toute la place. Cette image-là, extraite du documentaire de ma vie. Et dans le rôle principal : Elle.
Je le retrouve si souvent dans bien des textes (ça doit être une tendance actuelle) que je bute désormais dessus...
Pareil que Bertrand-Môgendre : les "Comment..." : Mouaif...Comment elle avait à peine relevé la tête, le regard hagard, contentée, repue, innocente. Comment j’avais reçu le flash : son museau barbouillé de sang jusqu’aux yeux, lionne venant d’assouvir sa faim. Comment j’avais réalisé que c’était mon cœur qu’elle venait de bouffer là.
demi-lune- Nombre de messages : 795
Age : 63
Localisation : Tarn
Date d'inscription : 07/11/2009
Re: L'humidité, deux versions
Je préfère le présent qui me fait entrer de suite dans l’histoire, m’en donne envie, alors que l’imparfait me rend spectatrice de souvenirs entre lesquels je n’ai pas forcément envie de cheminer.
Et je trouve les mots crus plus à leur place dans la première version que dans la seconde qui fait plus précieuse, du coup à partir de "qui elle s’était tapée, je m’en tapais" le style ne me paraît plus coller au reste.
Quelle que soit la version choisie, bonne écriture, ça donne envie de lire la suite.
Et je trouve les mots crus plus à leur place dans la première version que dans la seconde qui fait plus précieuse, du coup à partir de "qui elle s’était tapée, je m’en tapais" le style ne me paraît plus coller au reste.
Quelle que soit la version choisie, bonne écriture, ça donne envie de lire la suite.
elea- Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
Re: L'humidité, deux versions
Présent aussi, plus en adéquation avec les termes employés, le style.
Plotine- Nombre de messages : 1962
Age : 81
Date d'inscription : 01/08/2009
Re: L'humidité, deux versions
sans me prononcer sur le fond, pour moi c'est le présent, sûr
ça rend l'ensemble très vivant
l'inconvénient, en écrivant tout au présent, est sans doute que parfois tu regretteras ne jamais pouvoir prendre de recul en tant que narratrice
ça rend l'ensemble très vivant
l'inconvénient, en écrivant tout au présent, est sans doute que parfois tu regretteras ne jamais pouvoir prendre de recul en tant que narratrice
Re: L'humidité, deux versions
Sans hésiter : celle au présent.
Regard hagard ne passe pas bien. En revanche, je n'ai rien contre les comment, qui me paraissent bien scander la suite de flashs.
Sur le niveau de langage, celui de la première version me parait plus juste : dans ces circonstances, il est rare qu'on ait envie d'imparfait du subjonctif ...
Regard hagard ne passe pas bien. En revanche, je n'ai rien contre les comment, qui me paraissent bien scander la suite de flashs.
Sur le niveau de langage, celui de la première version me parait plus juste : dans ces circonstances, il est rare qu'on ait envie d'imparfait du subjonctif ...
Invité- Invité
Re: L'humidité, deux versions
de mon point de vue la version 1 est incohérente, pas de liant
la version 2 est pas mal
mais le premier paragraphe sonne bien au présent
la version 2 est pas mal
mais le premier paragraphe sonne bien au présent
Invité- Invité
Re: L'humidité, deux versions
Pas envie d'ouvrir un nouveau fil, alors je poste ici.
Je suis à la recherche d'un "ton" à conserver sur du long.
Je patauge.
Vos avis me seraient d'un grand secours.
Extrait donc:
Je nous revois ce jour-là, ce soir-là, de mon exil volontaire, faisant la route dans un silence grisâtre —Nicolas au volant. Moi, mon hêtre en pot sur les genoux— quand au bout d’une vingtaine de kilomètres, il avait risqué :
— Il est pas un peu grand pour un bonsaï ?
J’avais bougonné qu’il n’y connaissait rien, qu’il s’agissait là d’un bonsaï d’extérieur, qu’il était donc normal qu’il fût de cette taille. Et j’avais repiqué aussi sec dans ce mutisme renfrogné dont je me parais depuis… Depuis ce que je me formulais avec une certaine redondance comme « la mise au jour des signes avérés de ma déchéance ». Je venais en moins d’une semaine de perdre et mon boulot et ma femme.
Je suis à la recherche d'un "ton" à conserver sur du long.
Je patauge.
Vos avis me seraient d'un grand secours.
Extrait donc:
Je nous revois ce jour-là, ce soir-là, de mon exil volontaire, faisant la route dans un silence grisâtre —Nicolas au volant. Moi, mon hêtre en pot sur les genoux— quand au bout d’une vingtaine de kilomètres, il avait risqué :
— Il est pas un peu grand pour un bonsaï ?
J’avais bougonné qu’il n’y connaissait rien, qu’il s’agissait là d’un bonsaï d’extérieur, qu’il était donc normal qu’il fût de cette taille. Et j’avais repiqué aussi sec dans ce mutisme renfrogné dont je me parais depuis… Depuis ce que je me formulais avec une certaine redondance comme « la mise au jour des signes avérés de ma déchéance ». Je venais en moins d’une semaine de perdre et mon boulot et ma femme.
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: L'humidité, deux versions
Un peu lourd à mon goût... mais en toute franchise, Pili, il m'est à peu près impossible de dire, sur un si court extrait, si ce ton est tenable sur la longueur ! La lourdeur, la complexité des phrases n'est pas une indication, il peut s'en dégager la fameuse "petite musique", cf. Marcel Proust ou Pierre Jourde.
Invité- Invité
Re: L'humidité, deux versions
D'accord avec socque, ça fait pâteux. Le choix du vocabulaire déjà, et puis peut-être bien cet imparfait... L'impression que ça s'étire...
Invité- Invité
Re: L'humidité, deux versions
Oui, vous avez raison. C'est infantile de ma part de proposer un si bref extrait et d'attendre des autres un retour efficace, une solution magique.
Cette attitude impulsive reflète bien l'état dans lequel je me trouve, tournant sans cesse autour du pot, rechignant à prendre les décisions qui m'incombent pleinement.
Merci de m'avoir permis de prendre au moins conscience de ça.
Cette attitude impulsive reflète bien l'état dans lequel je me trouve, tournant sans cesse autour du pot, rechignant à prendre les décisions qui m'incombent pleinement.
Merci de m'avoir permis de prendre au moins conscience de ça.
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
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