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Nouvelle de lycéenne

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Nouvelle de lycéenne Empty Nouvelle de lycéenne

Message  tastymonster2 Dim 9 Mai 2010 - 19:38

Bonjour à tous, alors voila dans le cadre d'un concours d'écriture scolaire, je dois écrire une nouvelle de 3 pages d'ordi, en rapport avec le livre "la chaussure sur le toit" de vincent delecroix : les contraintes sont de respecter le lieu à savoir un immeuble près de la gare du nord et de mentionner une chaussure sur un toit. Ma prof a commenté ma nouvelle en soulignant le manque de crédibilité, je suis d'accord! en attendant, pensez vous que je doive retravailler cette base pour la rendre plus probable ou alors inventer tout autre chose? sachant que je met environ 5heures pour aboutir à quelquechose d'un peu travaillé, et que ce devoir est à rendre pour demain. A part ça, je tiens à préciser que je me contrefiche de la note, la réussite de cette nouvelle me tient à coeur uniquement parceque c'est ma passion, et je suis terriblement vexée d'avoir échoué à la première correction merci d'avoir le courage de tout lire je vous en prie!! merci.




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Hakim s'éveilla en sursaut lorsqu'un bruit mat vint perturber le sommeil qu'il avait eu tant de mal a trouver. Il se retrouva nez à nez avec une chaussure, qui avait sûrement eu son heure de gloire à en juger par sa qualité, mais qui était pour le moment couverte de boue, d'herbe et de feuilles mortes. Son esprit lui indiqua que c'était étrange, mais il avait vu tant de choses improbables en deux ans passés sur ce toit, qu'il ne parvint pas à s'étonner. Certes, il se demanda qui était assez riche ou assez stupide pour aller randonner dans la campagne avec des chaussures de marque, mais il s'abstint de juger. Il ne savait pas ce qui avait conduit le propriétaire de cette chaussure à lui faire subir ce sort, mais le sien était bien plus étrange encore; lui qui avait atterri un soir sur ce toit et y était resté. Non, il ne s'intéressait pas vraiment à ce qui avait pu se passer pour qu'une si belle chaussure se retrouve dans cet état, il se demandait plutôt pourquoi la personne qui avait voulu s'en débarrasser, n'avait-elle pas jeté sa jumelle. Peut-être l'avait il perdu auparavant, mais dans ce cas là, pourquoi ne pas avoir abandonné l'autre au moment même ou il s'en était rendu compte, pourquoi avoir attendu de rentrer chez lui, d'ouvrir la fenêtre, et de le réveiller lui Hakim, qui avait tant de mal à trouver le sommeil! Il avait lu dans sa jeunesse la courte histoire d'un homme qui, ayant fait tomber sa chaussure du haut d'un train, avait en vitesse jeté l'autre, afin que quelqu'un puisse profiter de la paire. Ce n'était malheureusement pas le réflexe de tout le monde, car les gens en général, attachaient beaucoup d'importance aux objets, même orphelins et inutiles. Lui n'avait rien, et si sa vie ne correspondait pas à l'avenir qu'il s'était imaginé enfant, son existence sans attaches et sans biens lui permettait au moins de satisfaire son profond désir de liberté.
Hakim avait 30 ans lorsqu'il avait enfin réussi à émigrer en France. Le petit quartier de la Gare du Nord, où vivait une partie de sa famille, l'avait vu arriver plein d'ambition, d'espoir et d'avenir, et le laissait maintenant mourir debout, s'éteindre sans que personne ne s'en rende compte. A 40ans, il n'avait plus le courage d'écumer les commerces alentour en quête d'un petit boulot, il n'en pouvait plus des démarches administratives et de toute la paperasse qui lui procurait certes un maigre revenu, mais lui donnait en même temps le sentiment d'être dépendant et redevable. Il n'avait pas non plus la force de retourner dans le pays qui l'avait vu naitre, car tout en Algérie lui rappelait que sa femme et ses deux fils, ainsi que sa fille Amira, y avaient trouvé la mort. Sa toute petite Amira, si grande d'âme et de coeur, que le jour de sa mort il avait cessé de croire en Dieu, en une justice qui gouvernerait le monde. Cela faisait 2 ans déjà qu'il survivait sur ce toit, Baron perché moderne, contraint et forcé. Mais si cet abri incongru ne lui offrait pas le confort d'une vraie habitation, il lui offrait au moins ce que les hommes avaient perdu depuis longtemps : la liberté. Il n'avait pas encore eu de problèmes avec la police du quartier. Mais il n'avait pas d'adresse à inscrire dans les formulaires, pas même une factice : la famille éloignée qu'il avait tenté de rejoindre avait quitté la ville quelques années après son arrivée, fatiguée d'inspirer méfiance ou pitié. Mais Hakim avait ainsi pu, par leur intermédiaire, lier connaissance avec quelques voisins, comme la jeune femme du dessous, qui, il l'avait lu dans ses yeux, avait souffert aussi. Certains l'avaient aidé en le recommandant, mais la meilleure aide provenait de l'attention qu'ils lui portaient. Ils aimaient tous Hakim, et personne n'avait songé à évoquer sa présence sur le toit à une quelconque autorité.
Alors qu'il replongeait à peine dans un doux abandon, il sentit un objet tomber sur son toit. Encore! Il n'ouvrit pas tout de suite les yeux, savourant le soleil de fin août qui dardait ses rayons chauds sur sa peau abimée. Lorsqu'il reprit pieds dans la réalité, il vit un ballon d'enfant rebondir vers lui. Malhabile, il se redressa et le happa alors qu'il allait tomber sur le toit voisin. Il s'approcha prudemment du bord du toit, afin peut-être de trouver les enfants à qui appartenait ce jouet. Mais il n'aperçut que des adultes dans la rue en contrebas, que des adultes pressés, fatigués, las. Puis il entendit de petites voix surprises. « Paul, c'est qui ce Monsieur? Tu crois qu'il joue à cache-cache? » Une autre voix lui répondit, tout aussi juvénile mais on sentait que le dit Paul voulait avoir l'air sûr de lui. « Non Alice, je crois qu'il habite là. Regarde, il a des affaires dans un coin. » Hakim aperçut alors deux petites silhouettes se hissant sur la toiture. Elles tergiversaient maintenant sur l'attitude à adopter, sans se douter que l'homme suivait leur échange. « Moi, je pense qu'on devrait lui laisser le ballon, parce que tout seul là haut, il doit s'ennuyer! » proposa la petite Alice.  « Et moi je pense que si on perd le ballon, maman va nous tuer, on n'a qu'à lui demander de nous le rendre, il a pas l'air méchant, juste triste! » La fillette aux cheveux châtains acquiesça en silence, et ils continuèrent leur progression sur les hauteurs de la ville. Lorsqu'ils arrivèrent à quelques mètres d'Hakim qui les attendait, amusé, ils s'arrêtèrent et s'assirent, un peu essoufflés par leur ascension. Hakim ne dit rien, craignant d'effrayer ces enfants qui à coup sur, avaient été élevés dans la crainte des inconnus. Ce fut la petite qui brisa le silence, d'une voix claire et aigue. « Bonjour, on est venus chercher notre ballon, désolé de vous déranger dans votre sieste! »Hakim bougonna pour la forme, puis un sourire s'étala sur son visage tanné. «Tenez, il est là, mais d'abord racontez-moi comment vous avez fait pour l'envoyer si haut! » Ils ne paraissaient pas le moins du monde effarouchés et ce constat rasséréna Hakim. Il engagea donc la conversation, intrigué par ces deux petits bonshommes. Paul avait 13 ans et Alice 8. Il leur en aurait donné moins à les voir, mais beaucoup plus à les entendre. Paul avait eu l’impression inverse pour Hakim. S'il leur avait semblé centenaire avant d'avoir ouvert la bouche, tant il était ridé, tant son expression était marquée par toutes les épreuves qu'il avait endurées, dès qu'il leur avait parlé ils avaient complètement oublié son apparence physique. Hakim était certes âgé, mais il semblait les comprendre parfaitement. Paul se sentait bien en sa présence, car Hakim était de ces rares adultes qui respectent autant l'enfant que le vieillard, et s'il plaçait entre eux une distance de politesse et sûrement de pudeur, il leur parlait comme à des égaux. Ils parlèrent longuement, de leurs rêves, leurs problèmes, leurs envies, leurs déceptions... Lorsqu' Alice émit un bâillement sonore, ils se rendirent compte que la lumière avait baissé, et les deux enfants réalisèrent soudain que leurs parents devaient s'inquiéter. Ils quittèrent en vitesse le toit, oubliant dans leur précipitation de récupérer le ballon qu'ils étaient venus chercher. Perdu dans ses pensées, Hakim s'allongea sur ce qui lui servait de couche, un carton pour matelas et un pull pour coussin. Il s'installa sur le dos, contemplant les étoiles au-dessus de lui. Il n'était pas poète et au bout de 2 ans à vivre ici il aurait largement préféré un toit à quelques constellations, mais ce soir là, un vague sourire flottait sur ses lèvres. Ces enfants n'étaient pas encore souillés par les préjugés, et le moment qu'il avait passé avec eux lui avait rappelé sa famille. La présence des enfants provoque parfois une vague de nostalgie chez les adultes, mais ce n'était pas ce qu'il ressentait. Il leur était reconnaissant. Reconnaissant de leurs paroles certes anodines, mais qui lui avaient permis de se raccrocher au monde. Lorsqu'il se retourna sur le flanc, il vit le ballon et se réjouit de la visite prochaine qu'il n'allait pas manquer de recevoir.
Allongé dans un lit moelleux, Paul lui était en proie à des interrogations qui faisaient fuir le sommeil. Il s'était senti à sa place là-haut, surplombant la ville, et en quelques heures seulement, il s'était attaché à Hakim. Il se demandait qu'est-ce qui avait pu le conduire à habiter sur un toit. Il songea à la vie qu’il avait pu avoir avant de se retrouver dans ce petit quartier, sur le toit d'en face. S'il n'avait pas de famille, pas d'enfants. Enfin il pensa avec inquiétude à ce que ses parents diraient s'ils apprenaient où ils avaient passé l'après-midi, déjà qu'ils les avaient sermonnés d'être rentrés si tard! Mais bientôt son dialogue intérieur finit par se déliter, sa réflexion devint incohérente et il ne tarda pas à s’abandonner aux rêves, heureux.  
Le lendemain, Hakim se leva, des pensées joyeuses plein la tête. Il se demanda brièvement ce qui le rendait satisfait ainsi, avant que le souvenir des deux enfants s’impose à lui. Soudain il fut parfaitement réveillé, et il commença à s’affairer afin de rendre accueillant son coin de toit. Il se rendait bien compte que Paul et Alice ne passeraient sûrement que quelques minutes le temps de retrouver leur jouet, mais au fond de lui il espérait qu’ils lui offriraient quelques heures de leur journée, quelques moments de leur vie.
De son côté, Paul se réveilla d’un bond, enfila un jean et un tee-shirt blanc, puis fonça dans la chambre où dormait sa petite cousine Alice. La fin des vacances approchait, il allait bientôt devoir quitter Paris, où il était venu rendre visite à sa grand-mère. Lui habitait en province, près de Perpignan, tandis qu’Alice regagnerait Lyon. Lorsqu’il eut réveillé sa cousine, ils passèrent en éclair dans la cuisine, placèrent six petits pains au chocolat dans une serviette, et ouvrirent la porte avec fracas pour dévaler les escaliers en criant à leur grand-mère : « on va jouer dans la rue, appelle nous par la fenêtre quand on doit rentrer ! ». Surexcités, ils gravirent le mur de la bâtisse d’en face de leur immeuble, s’aidant d’une grosse poubelle puis d’une gouttière, réexécutant avec délice les gestes d’aventuriers qu’ils avaient effectué la veille. Il n’était pas plus de 10h, le soleil caressait leurs membres, ils avaient l’impression de rejoindre leur cachette secrète et ce sentiment les ravissait. Lorsqu’ils atteignirent l’endroit où vivait Hakim, un grand sourire éblouit son visage. Trois silhouettes sur un toit, ils semblaient complices d’on ne savait quelle affaire, et c’était exactement ce qu’ils ressentaient, eux. Les liens qui s’étaient créés la veille se renforçaient encore à mesure qu’ils parlaient, les petits lui racontant leurs vacances, lui leur relatant sa vie. Paul n’était pas dupe, il savait que Hakim romançait sa vie sur les toits, que s'il narrait ses aventures à Alice comme s’il avait été un explorateur vivant de liberté sur les toits de Paris, il n’était en réalité qu’un homme un peu perdu, dont le regard était marqué par la rigueur du quotidien. Mais écouter ces récits héroïques les divertissaient tous, et Hakim se découvrait à présent des talents de conteurs. Lorsque la voix de leur grand-mère retentit pour leur annoncer l’heure du déjeuner, ils sursautèrent tant le temps était passé vite. Ils n’avaient même pas touché aux petits pains tant ils étaient avides les uns des autres, de s’écouter, de partager. Hakim devinait en Paul un garçon courageux, ambitieux, son portrait étant plus jeune. Alice, généreuse et pure, lui évoquait sa petite Amira, c’est pourquoi une chape de tristesse assombrissait parfois ses yeux lorsqu’il leur parlait, mais il se reprenait vite. La présence des enfants le comblait comme il ne l'avait pas été depuis bien longtemps. Hakim était un homme fier, épris de liberté, pourtant il se rendait compte que c’étaient ses années de solitude qui avaient fait de lui un homme aussi rude, et en face de ces enfants, il se redécouvrait tendre, et rêvait de sa paternité perdue. Les enfants durent le quitter pour le déjeuner, il garda les petits pains en leur promettant de les attendre pour les déguster avec eux au goûter. Son estomac lui criait de tout engloutir mais il avait encore plus faim de contacts humains, et il ne songea presque pas aux gargouillements de son ventre. Et les journées se déroulèrent ainsi, un semaine, deux semaines, et les moments qu’ils passaient ensembles, s’ils devinrent une habitude, ne perdirent rien de leur saveur. Les enfants lui rendaient visite le matin, puis revenaient vers 4h. Souvent, Paul choisissait pour lui un livre dans l'étagère de sa grand-mère, qu'Hakim dévorait en une journée, se découvrant une passion pour les romans d'aventure. Ce doux rituel le ramenait loin dans son passé, à l’époque où il était entouré de sa famille, mais il savait que ce bonheur ne durerait pas. Septembre approchait, Paul et Alice allaient retrouver une vie normale, lui retournerait à son morne quotidien. Plongés chacun dans leurs pensées, ils ne remarquèrent pas qu’un silence s’était installé. Ils ne remarquèrent pas non plus les pigeons qui s’étaient envolés et les pas qui s’approchaient. «Les enfants, je vous avais interdit d’escalader le toit ! Vous pourriez tomber, c’est dangereux ! Revenez ici et…  »  soudain la mère des enfants aperçut Hakim. Son souffle se figea dans ses poumons. Elle suffoqua, chercha de l’air autour d’elle. Tentant de la rassurer, il prit la parole, mi-racontant, mi-répondant à ses questions. Oui, ses enfants venaient lui rendre visite souvent. Oui, chaque jour. Non, ils ne risquaient rien sur son toit. Ses questions se firent moins inquiètes et plus curieuses, amusées. Non, les enfants ne le dérangeaient pas. Oui, il avait conscience de l’incongruité de la situation ! Elle éclata de rire. Soudain ce fut lui qui chercha sa respiration. Leurs regards se croisèrent. Ses yeux noisette pleins de promesses. Ses yeux noirs pleins d’espoir.

Seul souvenir d'Hakim, la chaussure est restée sur le toit.


< Il faudrait donner un titre à ce texte, pour qu'il soit répertorié au catalogue.
Vous pouvez le proposer par un message à la suite de ce fil.
La Modération. >

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tastymonster2

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Message  Invité Dim 9 Mai 2010 - 20:08

Je l'ai trouvée touchante, cette histoire, pleine d'optimisme, chaleureuse. Bien sûr, ce n'est pas vraisemblable, et alors ? Je l'ai lue comme une fable... Peut-être, pour l'exercice, pourriez-vous mieux marquer l'appartenance au genre "fable", en évitant de donner des détails "réalistes" sur les enfants qui sont en vacances, vont retourner en province, etc. Je pense que l'histoire serait mieux lisible en fable si vous la déraciniez complètement des repères spatio-temporels. Inutile qu'elle se passe à Paris, que Hakim soit travailleur immigré, etc. Il est sur le toit parce qu'il est solitaire, sans moyen d'existence, se réfugie là, je ne crois pas qu'on ait besoin d'en savoir davantage... À vous de voir, bien sûr, ce ne sont là que des suggestions.

Bienvenue sur Vos Écrits, à vous lire bientôt !

Sinon, mes remarques de forme sur le texte :
"il se demandait plutôt pourquoi la personne qui avait voulu s'en débarrasser, n'avait-elle pas jeté sa jumelle" : la formule me paraît inutilement alambiquée, on écrit plutôt, avec ce genre de construction, "il se demandait pourquoi la personne avait jugé bon de faire ça"
"Peut-être l'avait-il (trait d'union) perdue (la chaussure, non ?) auparavant, mais dans ce cas-(trait d'union), pourquoi ne pas avoir abandonné l'autre au moment même où il s'en était rendu compte, pourquoi avoir attendu de rentrer chez lui, d'ouvrir la fenêtre, et de le réveiller lui Hakim, qui avait tant de mal à trouver le sommeil! (typographie : une espace avant le point d'exclamation)"
"car les gens en général, (pourquoi une virgule ici ?) attachaient beaucoup d'importance aux objets"
"si grande d'âme et de cœur"
"Lorsqu'il reprit pied (et non "pieds") dans la réalité"
"tout seul là-haut (trait d'union), il doit s'ennuyer!" : typographie, une espace avant le point d'exclamation
"il a pas l'air méchant, juste triste!" : typographie, une espace avant le point d'exclamation
"ces enfants qui à coup sûr"
"d'une voix claire et aiguë"
"Bonjour, on est venus chercher notre ballon, désolés de vous déranger dans votre sieste!" : typographie, une espace avant le point d'exclamation
"mais ce soir-(trait d'union), un vague sourire flottait sur ses lèvres"
"Il se demandait qu'est-ce qui avait pu le conduire à habiter sur un toit" l'expression relève du niveau de langage parlé, on écrit plutôt "il se demandait ce qui avait pu le conduire"
"déjà qu'ils les avaient sermonnés d'être rentrés si tard!" : typographie, une espace avant le point d'exclamation
"les gestes d’aventuriers qu’ils avaient effectués la veille"
"Hakim se découvrait à présent des talents de conteur (et non "conteurs", c'est Hakim le conteur)"
"les journées se déroulèrent ainsi, une semaine"
"Son souffle se figea dans ses poumons" : je trouve l'expression curieuse, redondante

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Message  demi-lune Dim 9 Mai 2010 - 20:20

D'abord bienvenue !
Bravo pour la qualité de ce texte en style, orthographe, ect..
Mon avis :
La contrainte est assez vite évacuée et oubliée, du coup on ne voit pas bien l'intérêt (ni l'origine et l'histoire) de la chaussure qui tombe sur le toit comme... un cheveu sur la soupe (!) vite remplaçée par le ballon. L'histoire pourrait, me semble-t-il, se tenir mais les liens sont peut-être un peu trop rapides à se créer, surtout celui qui se noue avec la mère des enfants : cet homme qui vit sur le toit ne doit pas être à priori très attirant faute de pouvoir prendre soin de son hygiène et de ses vêtements. On peut certes imaginer un premier contact positif mais une telle complicité dès le premier instant, pas trop à mon sens. Et j'imagine plus les enfants "s'apprivoiser" en plusieurs jours que dès le premier, au point de passer une après-midi entière auprès de lui.
Paul n’était pas dupe, il savait que Hakim romançait sa vie sur les toits, que s'il narrait ses aventures à Alice comme s’il avait été un explorateur vivant de liberté sur les toits de Paris, il n’était en réalité qu’un homme un peu perdu, dont le regard était marqué par la rigueur du quotidien.
La maturité de Paul peut surprendre aussi (bien qu'elle soit mentionnée), la façon dont son point de vue est rapporté laisse à penser qu'il raisonne ainsi et c'est davantage le raisonnement formulé par un adulte me semble-t-il .
Sur la forme :
Il se demandait qu'est-ce qui avait pu le conduire
Il se demanda brièvement ce qui le rendait satisfait ainsi
ainsi satisfait
des talents de conteurs
de conteur
un semaine, deux semaines, et les moments qu’ils passaient ensembles
ensemble
Petite incohérence : Paul et Alice sont cousins et la jeune femme est présentée comme "la mère des enfants" ?!
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Message  silene82 Lun 10 Mai 2010 - 6:59

Je me joins aux avis susmentionnés, ce n'est pas désagréable de lire un joli conte de fraternité, quand bien même il serait invraisemblable. Après tout, dans l'Orient d'Haroun-al-Rachid, des prodiges autrement surprenant qu'une chaussure volante sont monnaie courante.
Alors certes on peut s'interroger sur un toit où il ne pleut pas, où la grêle est absente, ainsi que le gel, et la foudre ; sur l'urbanité exquise d'une jeune femme que les préjugés ordinaires n'encombrent pas...peu importe, personnellement, j'aime bien lire quelque chose d'utopique, certes, mais rafraîchissant.
Bienvenue, et à vous lire encore.
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