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Une trilogie du suicide, 2: Un Ermite moderne

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Krystelle
Mutants Anachroniques
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Message  Mutants Anachroniques Mar 14 Nov 2006 - 15:22

Nous n'avions pas l'intention de poster ce deuxième volet si tôt après que vous ayez lu la première histoire (Polarcachon). Cependant comme il s'agit d'un système d'échos, de variations sur un thème et non d'une "vraie" suite (ici plus de flic ni de polar), c'est sans doute aussi bien que le premier récit (qui, lui, formait un tout en dépit des numéros de paragraphes) soit encore frais dans l'esprit de ceux qui auront le temps de lire celui-là.
Désolé qu'il soit un peu long -il faut le lire sans respirer.
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Message  Mutants Anachroniques Mar 14 Nov 2006 - 15:52

(...)

. . . . . « …et là je vais mettre un aquarium de deux cents litres, » — en effet, un grand aquarium occupait tout l’espace entre le lit et le fenêtre — « c'est mon père qui me l'a filé la dernière fois que j'étais chez lui, je l'ai chargé au cul du break, bon, c'est clair que c'est pas la super caisse style 205 GTI qu'ont tous les connards qui roulent bien bourrés le samedi soir, mais là, c'est clair, c'est du solide, les Allemands c'est des pros pour ça, tu vois, en plus tu peux tracer en Espagne tous les week-ends si tu veux, elle consomme que dalle, c'est un diesel, man, je l'ai eue pour 3000 balles, tu peux pioncer derrière et tout, bon, j'dis pas qu'ça remplace un camping car mais, bon, pour une petite virée ça te sert de maison ! Non mais tu vois l'ambiance d'ici, c'est sûr qu'heureusement qu'il y a l'Espagne pas loin parce que les Bordelais, pour les teufs, c'est pas vraiment les champions !
. . . . . » Moi, j'ai vécu trois mois en Afrique et là-bas, man, c'est carrément une autre ambiance, les gonzes sont plus cool, la fume est terrible, putain l'herbe rouge, ça y faut que tu goûtes, ouais, là, c'est la rolls de la beuh comme ils disent ici, c'est le hasard, y'a un pied sur peut-être, je saurais pas te dire exactement mais, disons, tous les 100/120 qui est carrément rouge, enfin les veines de la plante : la feuille — striée de côtes pourpres — reste verte bien sûr…
. . . . . » Et çà, crois moi si tu veux, mais j'en ai déjà eu un chez mes vieux à Berge, le truc mortel, plus fort que la skunk d'Amsterdam, et là-dessus j'en connais un rayon, je plante depuis l'âge de quatorze ans dans le jardin de chez mes parents, je connais tous les hybrides — il n'y a pas à dire, l'homme, peut en quelques années amener une sélection que la paresseuse nature ne peut jamais produire qu'après des siècles —, attends que je t'ai montré le nouveau catalogue de la Sensi's bank, y'a de nouveaux hybrides hallucinants, y'en a une ils disent que les têtes débordent de résine, aïaïï !!! » — “Celle-là va loin”, eût murmuré des Esseintes.
. . . . . » Con d'aquarium, tu vois c'est ça, eh! y fait deux cents litres, mate l'épaisseur du verre, là, c'est clair, j'te dis que ça résiste correct à la pression, tu vois je vais le mettre ici, contre le mur, sur six bites en polystyrène aggloméré de 15 cm de large sur 20 de long pour bien le caler, là j'ai fait mes marques, je me suis fait chier la semaine à calculer le centimétrage le plus probant, j'ai plus qu'à tout installer et à remplir, après faut que j'installe le filtre à charbon et le chauffage, mais ça c'est rien, le plus chiant, c'est sûr, ça va être de positionner l'aquarium sur les bites sans le péter et faudra faire attention une fois qu'il sera plein de ne pas y foutre un coup de clef en plein milieu, ou un autre objet métallique, parce que ça peut faire éclater le verre, et là t'as carrément deux cents litres d'eau qui se déversent dans la chambre…
. . . . . » Elle va être cool cette chambre, » — regardant le plafond où des crabes et des algues, poudrées de sel, s’enlevaient en relief sur un fond grenu — « ça commençait déjà à prendre forme avec les tissus indiens et cette nouvelle peinture pêche… »

. . . . . Venait ensuite un exposé d'environ un quart d'heure concernant les différentes sortes de peinture acrylique, ainsi que les diverses manières d'appliquer les couches successives, dont le nombre et l'épaisseur varient également selon un certain nombre de critères qu'il importe, cela va de soi, d'expliciter…
. . . . . Hélas ! Frédéric ayant l'espace d'un instant malencontreusement décroché, il a laissé passer des éléments indispensables à la compréhension de ce discours et en a donc perdu le fil. Emmanuelle, pour sa part, fouillait la maison à la recherche de son papier à rouler, tandis que Valérie, qui avait pris le parti de ne surtout pas essayer de suivre, fulminait dans son coin —
. . . . . ce sont de tels concours de circonstance qui font que des pans entiers d'une prestigieuse tradition orale sont souvent appelés à disparaître, causant des pertes irréparables au patrimoine de l'humanité
.

. . . . . « …j'sais pas, c'est chaud comme ambiance — d’hybrides accouplements d’étoffes et de cuirs —, tu vois, ce qui manque ici c'est la chaleur humaine, sans délirer, quand t'as été en Afrique et en Inde, c'est simple : comment t'expliques qu'à chaque fois que je me barre d'ici ça le fasse ? Ils sont tous cons, vous pouvez pas savoir, c'est tout pour la frime, les fringues, la bagnole, aller boire son p'tit coup au Moulot pour mater les minettes — le bourgeois y trône, jovial, de par la force de son argent et la contagion de sa sottise.
. . . . . » J'veux bien, y'a un certain délire, c'est vrai qu'il y a des super plages, c'est sûr : y a un super décor ici. Le problème c'est qu'il n'y a que des connards, que des relations pourries, ils s'enculent même entre frères alors bon, quand tu vois ça, t'as pas vraiment envie d'être leur pote, » — est-ce qu’il ne s’était pas mis lui-même au ban de la société ? est-ce qu’il connaissait un homme dont l’existence essayerait, telle que la sienne, de se reléguer dans la contemplation, de se détenir dans le rêve ? — « et puis de toute façon c'est toujours pareil, ici, les gens tu les intéresses pour ce que tu peux leur apporter directement… Ah! ça, tant que t'as du shit, là t'es sûr d'avoir du monde qui passe te réveiller à deux heures de l'après-midi pour se faire offrir le beuzz, et pour couronner le tout ils ne vendent que de la merde, je sais pas avec quoi ils le coupent — ces mélanges insolubles développent une vapeur fuligineuse — mais ça devient grave, à continuer comme ça on va finir par choper un cancer avec ces saloperies, au moins en Afrique tu fumes que de l'herbe, jamais de clopes, et c'est pas plus mal, mon père il va crever à cause de ça un jour, tu parles, même s'il s'est arrêté c'est trop tard, ce con il s'est envoyé deux paquets de Camel pendant trente ans…
. . . . . » Sans rire, Manue, tu devrais arrêter de fumer, tu t'encrasses pour que dalle avec ces saloperies ! » — Allons, encore des plaisirs à modérer, des précautions à prendre… — « En plus c'est mauvais pour le souffle, tu verras dans quelques années…
. . . . . » Demain, je vous l'dis, j'installe cet aquarium et j'y fous deux couples de cyclidés et quelques annubias pour le décor, tu sais que j'ai eu une reproduction un hiver dans ma piaule à Bergerac, » — là-bas, lorsque par hasard il était réveillé et debout, il manoeuvrait le jeu des tuyaux et des conduits qui vidaient l’aquarium et le remplissaient à nouveau d’eau pure, et y versait des gouttes d’essences colorées — « c’était hallucinant! mais bon, ils sont tous morts parce que j'avais un scalaire qui les a tous bouffés, alors j'avais fabriqué un mini fusil-harpon avec une fourchette et un élastique de couturière, tu vois ces élastocs plats et un peu larges qu’on trouve dans les boîtes à couture de grands-mères… »

. . . . . À nouveau, les divers auditeurs de cet ingénieux artisan ont fait montre d’une négligence coupable en ne prêtant qu’une oreille distraite à des précisions techniques qui, pour être convenablement mémorisées, eussent requis toute leur attention. (Les données chiffrées en particulier — concernant la largeur exacte en millimètres des modèles d’élastiques du plus petit au plus grand— ne sont point parvenues à se fixer dans leur esprit.) Puis les explications relatives aux véritables fusils-harpons, spécimen à l’appui — des cannes à pêche, des filets brunis au tan, des rouleaux de voiles rousses, une ancre minuscule en liège, jetés en tas, près de la porte, lui procuraient, sans qu’il eût à bouger, les sensations rapides, presque instantanées, d’un voyage au long cours — s’engloutirent à leur tour dans un gouffre d’indifférence.
. . . . . Seule, la chute accidentelle du harpon sur le pied de l’orateur parvint, au bout du compte, à tirer une partie de l’auditoire de sa torpeur…
. . . . . Ce fut alors que Frédéric, affligé depuis son plus jeune âge d’un absurde souci de continuité et de cohérence l’amenant à rechercher dans toute conversation une ligne directrice — qu’il importait d’épuiser avant d’aborder d’autres sujets —, désireux également de convaincre son hôte de sa bonne volonté, incita ce dernier à poursuivre le récit du châtiment du poisson cannibale
.

. . . . . « … le truc je l’ai empalé comme au Moyen-Âge… »

. . . . . Un instant, cette tentative de normalisation — pour employer le jargon diplomatique— sembla avoir porté ses fruits… Mais non ! Peine perdue ! il est des rivières qui ne sauraient être canalisées, ainsi que le disait le président Mao à l’adresse de ses naïades.

. . . . . « … au fait, vous avez vu ce film qui se passe au Moyen-Âge ? C’était hier soir à la télé, je l’ai enregistré, c’est terrible, y’a un mec qui est amoureux d’une minette qu’il doit aller délivrer dans un château, mais elle se transforme en faucon le jour et lui en loup la nuit, c’est terrible, y’a une super ambiance dans ce film ! »
. . . . . Il s’évadait violemment du pénitencier de son siècle et rôdait, en toute liberté, dans une autre époque avec laquelle, par une dernière illusion, il lui semblait qu’il eûsse été mieux en accord
. . . . . « Non c’est vrai, ici y’a que des merdes au cinéma, et c’est trop cher, et puis en hiver ici y’a rien à faire, alors t’as intérêt à avoir une bonne télé et un magnétoscope sinon tu te fais chier encore plus » — il avait ainsi les avantages de la claustration et il en évitait les inconvénients : la discipline soldatesque, le manque de soins, la crasse, la promiscuité, le désœuvrement monotone
. . . . . « Faut savoir s’occuper, par exemple c’te nuit j’ai été récolter des graines de cana, tu vois y s’en foutent à la mairie, j’abîme pas les massifs, je prends juste les bourses de graines quand la fleur a éclos, ils ont des supers hybrides ces connards, là je crois que je les ai tous : y a ceux qui ont la feuille verte, ceux qui ont la feuille marbrée de jaune et ceux à la feuille rouge foncé.
. . . . . » Bon, pour la fleur c’est le hasard, je sais pas quelles couleurs j’aurai mais au moins des roses, des jaunes et des oranges » — il commença à manigancer de nouvelles investigations de couleurs, à parler des concubinages et des ruptures de tons qu’il ménagerait… « Ce truc c’est terrible, ça fait super exotique, on dirait un mini bananier avec une fleur de tiaré, c’est gai, j’adore faire le jardin, c’est quand même quelque chose de planter une graine et de la voir pousser, je suis désolé mais c’est un délire pas plus con qu’un autre après tout, y’a de la poésie là-dedans — de longues pâmoisons de terre, de fécondantes pluies de pollen tombant dans les organes haletants des fleurs —, ça a l’air basique comme ça mais, faut pas croire, la botanique, c’est un des domaines les plus intéressants de la recherche contemporaine :
. . . . . » Tous les jours on découvre de nouvelles sortes de plantes, peut-être que là-dedans y a le remède contre le SIDA, d’ailleurs j’ai un bouquin génial sur les plantes : Les Plantes des dieux, tu connais ? Y’a un truc en Amazonie qui s’appelle l’ibokaïne, là-bas les guerriers en prennent pour aller au combat, ça décuple les forces, tu piges ? encore mieux que la coke ! Putain, en Afrique on en avait 5 g pour 800 balles, pure à 80 % — ce serait délicieux si l’on pouvait, en peine santé, continuer ce simple régime —, fallait aller à Treshville, c’est le quartier le plus bouillant d’Abidjan, d’habitude les blancs n’y vont pas mais bon, mon pote là-bas son père était procureur de la république alors personne ne le faisait chier, on avait un gros singe cynocéphale, tu sais, avec les deux traces bleues sur la gueule, il était derrière attaché dans la bagnole…
. . . . . » Ouah ! il est cinq heures, j’suis à la bourre putain, merde, check up list ! Le briquet les clopes le couteau suisse, putain, ça c’est le genre d’outil que j’aime bien, un petit couteau pour gratter le surplus de shit qui colle aux doigts, c’est toujours moins con que de les essuyer sur le jean, un ciseau pour la beuh, un tire-bouchon pour le pique-nique, avec ça tu peux tracer partout, t’as toujours ce qu’il faut… Putain où est mon briquet laser ? T’as vu ce truc ? spécial boulettes ! Ça marche avec un gaz spécial, et c’est comme, tu connais les briquets Ronson… Ah putain, c’est les meilleurs feux que j’ai jamais vus, tu peux changer la pierre, ils sont entièrement démontables… Faites gaffe dans l’escalier, j’attrape les clefs, j’arrive…
. . . . . » Au fait Fred, je veux pas t’emmerder, mais tu vois tu devrais faire attention quand tu te rases à pas raser à ce niveau là, parce que tu vois… »


. . . . . C’est dans la voiture que Valérie s'est énervée pour de bon, même si je ne me souviens plus exactement de comment c'est sorti. Je me rappelle juste que notre hôte voulait aller dans le parc, en effet pour récolter du cana.

. . . . . « Je ne me souvenais pas de cette histoire de récolte… Dans mon souvenir il voulait vous faire grimper sur cette espèce de tour en métal d'où l'on peut admirer (ô spectacle divin !) tout Arcachon, ce qui devait lui apparaître totalement indispensable pour des Parisiens !
. . . . . — Valérie vous avait envoyés chier une première fois quand vous vous étiez sentis obligés de lui parler de l’Extrême-Orient, à elle qui ignore tout et de la Corée, et de sa “vraie” famille. »
. . . . . « … » —
. . . . . « Emma ? »
. . . . . (Lui n’avait gardé de ses parents qu’un souvenir apeuré, sans reconnaissance, sans affection. Son père, qui demeurait d’ordinaire au loin, il le connaissait à peine… Sa mère, il se la rappelait, immobile et couchée, dans une chambre obscure de leur maison.)
. . . . . « … »
. . . . . « Sûr que la disparition de son frère vous a rapprochés, jusqu’à vous faire devenir amants. Mais j’imagine que, dès le départ, cette situation n’a pas du avoir que des conséquences positives » —

. . . . . (…ses idées de se blottir, loin du monde, de se calfeutrer dans une retraite, d’assourdir, ainsi que pour ces malades dont on couvre la rue de paille, le vacarme roulant de l’inflexible vie, se renforcèrent.)
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Message  Mutants Anachroniques Mar 14 Nov 2006 - 15:59

Ce texte contient des citations et détournements du "A rebours" de Joris-Karl HUYSMANS.

(Note FM) Les points au début des paragraphes, c'est parce que c'est moi qui ai posté et moi, sans ALINEAS, je ne peux pas lire -or je n'arrivais pas à les faire.
Le premier saut de ligne, qui coupe le monologue, est UNE ERREUR de ma part.
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Message  Mutants Anachroniques Mar 21 Nov 2006 - 13:10

Mentor, Loup Bleu, QUELQU'UN, nous vous supplions à genoux: existe-t-il un moyen de modifier le post afin de supprimer ce SAUT DE LIGNE parasite (entre le paragraphe se finissant par "Des Esseinte" et celui qui commence avec ce "con d'aquarium")????
Cette bévue de mise en page, dont notre étourderie est l'unique cause, bousille complètement le texte à la lecture...
Pitié!
C'est une faveur qu'on vous demande!
(Si vous nous aidez à corriger ça, Fred s'est proposé de venir jusque chez vous en robe de bure pied nu dans la neige et une corde autour du coup en signe de gratitude et de repentance pour toutes nos mauvaises paroles et autres déclarations à l'emporte pièce!!! Arghhhhhhh...)

<- Je ne suis pas sûr de comprendre votre demande, ni que mon co-modérateur ne soit pas passé avant moi... Est-ce que c'est OK pour vous ? N'hésitez pas à préciser votre réclamation, je tiens à voir Fred :-) ->
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Message  Krystelle Mar 21 Nov 2006 - 13:21

Mutants Anachroniques a écrit:
(Note FM) Les points au début des paragraphes, c'est parce que c'est moi qui ai posté et moi, sans ALINEAS, je ne peux pas lire -or je n'arrivais pas à les faire.
Le premier saut de ligne, qui coupe le monologue, est UNE ERREUR de ma part.

Peux rien faire pour votre saut ligne (vous devriez aussi poster le message dans le fil de discussion, au cas où un des deux modos passent, il le verra plus vite), mais par contre pour les alineas, vous devriez mettre les point en blanc, car sur fond blanc, ça se voit moins, voire pas !
Sinon, je lis le texte dès que j'ai un peu plus de temps...

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Message  Mutants Anachroniques Mer 22 Nov 2006 - 11:31

Mutants Anachroniques a écrit:M<- Je ne suis pas sûr de comprendre votre demande, ni que mon co-modérateur ne soit pas passé avant moi... Est-ce que c'est OK pour vous ? N'hésitez pas à préciser votre réclamation, je tiens à voir Fred :-) ->

(FM) C'est OK! Je ne sais pas qui a eu la gentillesse de faire le changement (car franchement ça abusait un peu de notre part de demander un truc comme ça) mais quand je le saurai, dites-moi la ville et le pays et je me mettrai en route comme promis avec ma robe de bure. Néanmoins, cheminer à genoux dans la neige (et a fortiori sur le bitume) n'étant pas le plus rapide des moyens de locomotion, vous risquez de devoir attendre quelques temps avant de me voir arriver... Dans l'intervalle soeur Emmanuelle (alias EMD) ne manquera pas de dire pour vous un max de prières. Paix sur la terre au hommes de bonne volonté!
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Message  mentor Mer 22 Nov 2006 - 12:50

Mutants Anachroniques a écrit:(FM) C'est OK! Je ne sais pas qui a eu la gentillesse de faire le changement (car franchement ça abusait un peu de notre part de demander un truc comme ça) mais quand je le saurai, dites-moi la ville et le pays et je me mettrai en route comme promis avec ma robe de bure.
Parlez pas trop vite :-))) ça risque de vous faire cher un aller/retour Pointe à Pitre, mais je vous y accueillerais avec plaisir ! Vous y allez à la nage ? Avec la robe de bure ? Courage ! ;-)

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Message  Krystelle Jeu 23 Nov 2006 - 8:55

Outch ! J'aimerais faire un commentaire cohérent et constructif, le fait est que je ne peux pas. J'ai l'impression d'être passé à coté du sens profond de ce texte, ou du sens tout court d'ailleurs.
Ce long monologue présente à mes yeux un certain intérêt dans la mesure où il condense une série de stérétypes qui caractérisent un une floppée d'invidus que l'on a tous croisés un jour ou l'autre dans nos vies. Et donc ce personnage revet d'emblée une dimension universelle qui me plait même s'il s'offre du coup comme une caricature peut-être un peu trop facile.
Les commentaires en italique m'ont souvent amusée même si je crois que j'aurais aimé qu'ils soient un peu plus acerbes.
Pour le reste la toute dernière partie du texte m'a complètement échapée, ce qui m'amène à penser que je suis peut-être également passée à coté du texte dans sa globalité...

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Message  Zou Jeu 23 Nov 2006 - 10:12

Les Mutants A. Ne croyez pas que je vous boude parce que je commente peu ou pas vos textes. C'est qu'ils me donnent du mal, vos textes. Pourtant je m'accroche mais arrive rarement à poursuivre la lecture jusqu'au terme du récit. Pareil ici, je n'ai pu terminer. C'est pourtant écrit avec intelligence, élégance et recherche. Seulement voilà, des gars passionnés par la beuh et qui en parlaient à longueur de journée, ça oui, j'en ai connu et de très près ! Un peu comme ceux qui se plaignent du mauvais temps, de la corruption des politiques, de l'inflation. Leur discours en tant que tel, ne m'intéresse pas. Mais plutôt les délires des premiers et leur peur vissée au ventre lorsqu'ils passent la frontière chargés comme des baudets, la petite vie des seconds, le panier de la ménagère des troisièmes. En clair, me manquent dans vos textes du ressenti, du vécu, du coeur, de l'humanité brute. Ceci dit, c'est pour cela que j'ai accroché un peu plus à vos passages en italique. Voilà mon point humble de vue. C'est juste je pense une question d'intérêt ou de sensibilité pour ou à des choses différentes. Pas grave, donc ;-) Et ça ne m'empêchera pas de persister à continuer à tenter de vous lire !
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Message  Sahkti Jeu 23 Nov 2006 - 13:31

Dans mon esprit, deux parties.

La première suit un processus plutôt théâtral dans lequel un homme bavarde et jacasse, ignorant qu'autour de lui se dessine une seconde scène, incluant la première dans laquelle il se trouve lui-même. Cette seconde "création" incarne l'ennui de Frédéric. Sur ce point, vos commentaires quasi scéniques indiquant que Frédéric pense à autre chose, qu'il décroche, qu'il aimerait suivre la conversation mais que voilà... tout cela ma paraît certes très classique et connu mais en même temps bien ficelé. Cela apporte à l'ensemble un côté visuel qui me plaît beaucoup et j'envisage le tout comme une pièce de théâtre, même si ce n'était pas l'intention première.

La deuxième partie qui se dessine sous mes yeux débute lorsque les indications italiques ne concernent plus véritablement la mise en scène mais réécrivent le texte et la pensée d'autrui. Nous ne faisons plus face à du visuel, du physique, mais à de l'essentiellement mental. Je trouve cette seconde partie moins puissante que la première. D'abord parce qu'il est ardu de faire passer le mental en représentation physique sans abuser de longueurs et d'explications. Ensuite parce que ces réécritures ne trouvent pas suffisamment d'écho dans le texte lui-même et se limitent à ressembler à un exercice simple et banal de recomposition de la pensée en d'autres termes avec idées semblables.

Procédé intéressant mais faiblissant sur la fin. Trouvai-je.
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Message  Mutants Anachroniques Dim 3 Déc 2006 - 15:29

Krystelle a écrit:il condense une série de stérétypes qui caractérisent un une floppée d'invidus que l'on a tous croisés un jour ou l'autre dans nos vies. Et donc ce personnage revet d'emblée une dimension universelle qui me plait même s'il s'offre du coup comme une caricature peut-être un peu trop facile...
Ce personnage en particulier, Emma (puisqu'on emploie nos vrais prénoms dans nos textes, après tout, on peut le faire aussi sur VE...) l'a en tout cas très bien connu puisqu'elle a vécu plusieurs années avec lui! Rapport à la remarque de Yali sur le contenu de son discours, disons que ce qui nous intéressait n'était pas tant l'omniprésence de la beuh que cette volonté de se construire une bulle, un monde parfait, sur mesures -comme Des Esseintes dans A rebours de Huysmans.
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Message  Mutants Anachroniques Dim 3 Déc 2006 - 15:33

Erratum: la réponse précédente était destinée non pas à Krystelle et Yali (comme nous l'avons écrit par inadvertance), mais à Krystelle et ZOU.
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Message  Mutants Anachroniques Dim 3 Déc 2006 - 16:24

Sahkti a écrit:j'envisage le tout comme une pièce de théâtre, même si ce n'était pas l'intention première.
C'est en vérité très, très perspicace de ta part! La troisième partie de cette "Trilogie du suicide" (notre "Ballad of Sexual Dependency" à nous), que nous devrions mettre en ligne cette semaine, est en effet entièrement et explicitement conçu en référence à l'univers théâtral! Avec décors, tirades à l'antique, etc.
--- (Par ailleurs les trois textes, qui sont autant de variations sur une même expérience vécue, explorent chacun à sa façon la notion de "mise en scène". Ce que tu as perçu déjà dans celui-là, c.a.d. le deuxième. Le premier, Polarcachon, était de son côté une transposition romanesque -au sens fort du terme, avec l'ex flic parano comme première métaphore du défoncé pseudo libertaire qui, au fond, fait vivre sa copine dans un genre d'univers carcéral.)
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Message  Yali Dim 3 Déc 2006 - 16:31

Mutants Anachroniques a écrit:Erratum: la réponse précédente était destinée non pas à Krystelle et Yali (comme nous l'avons écrit par inadvertance), mais à Krystelle et ZOU.
M'avez fait peur, parce que moi j'ai rien à voir avec la bheu ni avec aucune autre substance illicite, jamais ni vu ni touché perçu percé ni rien du genre et sniffé, inhalé, bu, intraveinesé encore moins et… un instant, un haschischin me tape sur l'épaule, il a entre les dents un kriss. Ah, paraît que mentir ça se fait pas.
— Z'êtes sûr ?
— Ben ouais.
— Z'êtes sûr ?
— Ben ouais.
— Z'êtes sûr ?
— Ben ouais.
— Z'êtes sûr ?
— Seriez pas un peu dur de la feuille vous ?
— Pas que je sache, mais à ce propos z'auriez pas un bout de carton ?
— Je dois bien avoir ça, bougez pas.
— Et sans vouloir trop abuser, vous pourriez me rendre ma copine.
— Votre copine ?
— Celle que vous avez entre les dents.

Yali

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