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Uméria - Introduction-Prologue + chap. 1

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Uméria - Introduction-Prologue + chap. 1 Empty Uméria - Introduction-Prologue + chap. 1

Message  mough-lee Jeu 20 Mai 2010 - 10:29

Intro/prologue


Je me sens fatigué, mon corps est endolori, j'ai du mal à bouger. J’ai mal au crâne et la bouche pâteuse. Combien de temps suis-je resté évanoui ? Où suis-je ? Autour de moi tout me paraît à la fois flou et étrange; une impression de déjà-vu m’obsède et me met mal à l’aise. J’aperçois une ombre, je distingue la silhouette d'une personne debout, avançant péniblement dans la pénombre qui nous entoure. Cette silhouette me parait familière. Je me lève précautionneusement, m’approche de celle-ci et reste interdit. C’est moi ! Cette personne que j’observe, c’est moi.

Une explosion, puis une deuxième, je sens le sol qui tremble, me heurte à des parois et tombe vaincu par le souffle. Un nuage de poussière m’enveloppe, je n’y vois plus rien, les yeux me piquent et mes oreilles bourdonnent. Mes toussements se perdent dans le brouhaha des murs qui s’effondrent. L’ombre a disparu. Elle ne fait plus qu’un avec moi. Des flammes encerclent la pièce où je me tiens, ou plutôt ce qui en reste. La fumée noirâtre et acide atténue de plus en plus ma vision et rend difficille ma respiration. Je commence à suffoquer malgré les pans de vêtement que je viens de serrer autour de mon visage. Je sens la chaleur des flammes lécher goulûment mon corps affaibli et me dévorer les poumons. Je commence à vaciller et mes jambes ne me supportent plus que grâce à une sensation de l'importance de rester en vie. Mais pour quelles raisons ? Pourquoi je ressens ce besoin de survivre ? Qu’est ce qui me pousse à continuer à avancer ? Je m’empresse de tâter autour de moi pour trouver un soutien et manque de me faire écraser par un pan de mur dont je fis perdre le peu d’équilibre qu'il lui restait. J'avance à tatillons et commence à prendre peur de tourner en rond. Je ne me souviens de rien. La panique commence à m’envelopper dans ses bras, à me serrer lentement. Elle m’attire, elle m’agrippe comme une tique sur son hôte et m'acère de ses griffes. Je la sens maintenant en moi. Mes jambes flageolent, mes yeux pleurent, mon corps suinte. J'avance tout tremblant ne sachant pas ce qu'il se passe. Bientôt une paroi familière se fait sentir sous les paumes de mes mains écorchées et me fait sortir de cette torpeur dans laquelle je m'enfonçais avec de moins en moins de résistance. Une porte s’ouvre, un déclic, maintenant je sais où je suis et je sais où je vais…

J’ouvre les yeux. Je me souviens de tout, j’ai déjà vécu cette scène. Ce n’était pas qu’un simple rêve. Je hurle mon désespoir usant du peu de force que je possède. Je suis allongé sur un lit; autour de moi un silence morbide animé de clignotements interminables de petites lumières provenant d'appareils électroniques. Des vertes, des rouges, des bleues, des blanches et autres festivals de couleurs scintillantes dans cet antre de silence. Un tombeau, mon tombeau.

Alors que pour mon esprit, il s’agit seulement d’un passé proche, trop proche, je scrute le cadran a porté de mon regard. Au vue de la date affichée, je suis pris d’une crise d’angoisse qu’un appareil à proximité de mon corps chétif détecte et prend soin d'apaiser en m’inoculant via un tuyau relié à mon nez, un liquide jaunâtre. De toute façon, là où je suis, le temps n’a plus lieu d’être. Je me souviens de ces événements comme s'ils s'étaient produits hier, mais c’était il y a déjà bien longtemps. Un temps qu'il ne sert plus à rien de compter. Stupéfait d’être éveillé, je me plonge fatigué -d’un sommeil que je pensais sans fin- dans mes souvenirs et lentement je me remémore, bercé par un incessant balaie de câbles et de machines qui s'affèrent autour de mon corps.

mough-lee

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Message  Modération Jeu 20 Mai 2010 - 10:33

Bonjour mough-lee et bienvenue. Il faudrait donner un titre provisoire à cet extrait. C'est nécessaire pour la mise au catalogue. Par ailleurs, s'il y a d'autres extraits, ils pourront être postés directement à la suite de ce premier extrait et des commentaires qu'il suscitera.
La Modération.

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Message  mough-lee Jeu 20 Mai 2010 - 10:39

Je suis d'accord. Mais je ne touve pas comment édité. Si vous pouvez m'indiquer la démarche. Merci

mough-lee

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Message  Modération Jeu 20 Mai 2010 - 10:47

On n'édite pas. La Modération le fera pour vous. Il suffit de lui indiquer le titre retenu et le changement sera apporté en conséquence. Merci.

Modération

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Message  Invité Jeu 20 Mai 2010 - 10:55

Des maladresses de style et des erreurs de langue, mais un début accrocheur.

Bienvenue sur Vos Écrits, à vous lire bientôt !

Sinon, on ne peut pas éditer son texte une fois qu'on l'a publié.

Mes remarques :
« tout me paraît à la fois flou et étrange; » : typographie, une espace avant les deux points
« me heurte à des parois et tombe (une virgule ici me semble intéressante) vaincu par le souffle »
« Mes toussements (le mot est peu utilisé ; tenez-vous à ce vocabulaire insolite dans un texte qui, pour l’instant, me paraît utiliser un niveau de langage neutre ?) se perdent dans le brouhaha »
« manque de me faire écraser par un pan de mur » : je crois qu’on écrit plutôt « manque me faire écraser »
« J'avance à tâtons et commence à prendre peur »
« Je suis allongé sur un lit; » : typographie, une espace avant les deux points
« le cadran à portée de mon regard. Au vu (et non « vue ») de la date affichée »
« je me plonge fatigué -d’un sommeil que je pensais (pourquoi cet imparfait dans le récit au présent, alors qu’on est toujours dans l’action principale ?) sans fin- dans mes souvenirs » : typographie, le trait d’union « - » ne suffit pas à encadrer une incise, il faut prévoir « – » ou « — »
« bercé par un incessant ballet de câbles et de machines qui s'affairent »

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Message  mough-lee Jeu 20 Mai 2010 - 10:56

Ok. Ca m'embête parce que j'ai fais des fautes d'orthographe dont une énorme dans le deuxième message. Je ferai en sorte de pas réitérer mais je ne promets rien.

Titre provisoire : Uméria

Merci.
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< Merci de répondre aux commentaires "avec parcimonie" comme il est demandé sur notre page d'accueil, ceci afin d'éviter de faire remonter vous-même votre texte en haui de page au détriment de ceux des autres auteurs.
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Message  mough-lee Jeu 20 Mai 2010 - 11:02

socque a écrit:Des maladresses de style et des erreurs de langue, mais un début accrocheur.

Bienvenue sur Vos Écrits, à vous lire bientôt !

Sinon, on ne peut pas éditer son texte une fois qu'on l'a publié.

Mes remarques :
« tout me paraît à la fois flou et étrange; » : typographie, une espace avant les deux points
« me heurte à des parois et tombe (une virgule ici me semble intéressante) vaincu par le souffle »
« Mes toussements (le mot est peu utilisé ; tenez-vous à ce vocabulaire insolite dans un texte qui, pour l’instant, me paraît utiliser un niveau de langage neutre ?) se perdent dans le brouhaha »
« manque de me faire écraser par un pan de mur » : je crois qu’on écrit plutôt « manque me faire écraser »
« J'avance à tâtons et commence à prendre peur »
« Je suis allongé sur un lit; » : typographie, une espace avant les deux points
« le cadran à portée de mon regard. Au vu (et non « vue ») de la date affichée »
« je me plonge fatigué -d’un sommeil que je pensais (pourquoi cet imparfait dans le récit au présent, alors qu’on est toujours dans l’action principale ?) sans fin- dans mes souvenirs » : typographie, le trait d’union « - » ne suffit pas à encadrer une incise, il faut prévoir « – » ou « — »
« bercé par un incessant ballet de câbles et de machines qui s'affairent »

Merci beaucoup. Ca m'annonce une bonne remise en cause et une bonne piste de relecture avant de publier la suite et à la fois vous m'encouragez.

Je vais retravailler avant tout cet extrait en suivant vos conseils et les conseils qui suivront.

Merci à bientôt

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Message  Invité Jeu 20 Mai 2010 - 14:54

Mouais, passé les écarts de langage, je suis preneur aussi. Un petit gout de Lovercraft au début qui se dissipe au profit d'un récit plus moderniste sur le tard. J'espère que nous aurons la suite.

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Message  Dilo Ven 21 Mai 2010 - 8:02

Dans l'ensemble ça accroche, ça va assez vite, beaucoup d'actions fortes mais pas si bien décrites je trouve. Par ex :
"une sensation de l'importance de rester en vie. "
plus loin :
"commence à prendre peur de tourner en rond. Je ne me souviens de rien. La panique commence à m’envelopper dans ses bras, à me serrer lentement. "
Ou encore :
"Elle m’attire, elle m’agrippe comme une tique sur son hôte et m'acère de ses griffes. " C'est si monstrueux une tique ?

En attendant la suite, et espérant que ça ne tombe pas tout à fait dans la SF.

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Message  mough-lee Ven 21 Mai 2010 - 8:12

Héhé. Merci beaucoup pour tes remarques trés judicieuses. Je suis d'accord avec ce que tu soulignes.

< Merci de répondre aux commentaires "avec parcimonie" comme il est demandé sur notre page d'accueil, ceci afin d'éviter de faire remonter vous-même votre texte en haut de page au détriment de ceux des autres auteurs.
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Message  mough-lee Ven 21 Mai 2010 - 18:48

Une ptite correction qu'on ma envoyé par mail. Le texte est légèrement différent du premier poste car j'ai essayé d'y faire bénéficier vos conseils.


En rouge, les fautes d'orthographe

En vert, des suggestions, des erreurs de syntaxe et de construction de phrase.

Globalement, je trouve que l'histoire, le récit est prenant et qu'on a envie de savoir la suite, mais au niveau de ton style, je trouve qu'il est lourd, pas fluide, trop de mots « choisis », ça se ressent, on sent que tu essaies de faire littéraire avec des mots compliqués, mais à mon avis, le mieux c'est de simplifier ton langage au maximum pour qu'on y croie.
Les phrases longues noient le lecteur, le lassent. Fais des phrases courtes au maximum et évite les mots trop « voyants ».


Je me sens fatigué, mon corps est endolori, j'ai du mal à bouger. J’ai mal (répétition du mot « mal », c'est bien d'éviter les répétitions trop rapprochées) au crâne et la bouche pâteuse. Combien de temps suis-je resté évanoui ? Où suis-je ? Autour de moi tout me paraît à la fois flou et étrange (un conseil que m'a donné un prof de socio une fois : éviter les longues phrases. Dès que tu peux mettre un point, met un point. Plus tes phrases sont courtes, plus ce que tu écris est clair, plus le style est fluide, facile et agréable à lire) ; (donc ici, au lieu de mettre un point virgule qui allonge la phrase, met un point et fait deux phrases : ...flou et étrange. Une impression...) une impression de déjà-vu m’obsède et me met mal à l’aise. J’aperçois une ombre, je (J'aperçois une ombre, puis distingue) distingue la silhouette d'une personne debout, (. Elle avance) avançant péniblement dans la pénombre qui nous entoure. Cette silhouette me parait familière. Elle s’arrête, pose la main sur une paroi au contour net. Je me lève précautionneusement (précautionneusement = un peu lourd comme choix de langage. Doucement, faiblement), m’approche de (d'elle) celle-ci et reste interdit. Ses traits, son allure, ses vêtements ! C’est moi ! Cette personne que j’observe, c’est moi !

Une explosion, puis une deuxième, (Point. Je sens) je sens le sol qui tremble, me heurte à des parois et tombe, vaincu par le souffle. Un nuage de poussière m’enveloppe, je n’y vois plus rien, les yeux me piquent et mes oreilles bourdonnent. Mes toussements (ma toux rauque ou ma faible toux) (le mot « toussement » n'existe plus, on ne l'emploie plus) se perdent (se perd) dans le brouhaha des murs qui s’effondrent. L’ombre a disparu. Elle ne fait plus qu’un avec moi. Des flammes encerclent la pièce où je me tiens, ou plutôt ce qui (ce qu'il) en reste. La fumée noirâtre et acide atténue (gêne) de plus en plus ma vision et rend difficile (répétition inutile du verbe. La fumée gêne de plus en plus ma vision et ma respiration. La construction de la phrase est un peu lourde, suggestion : la fumée se fait de plus en plus noirâtre et acide. Je n'y vois plus rien et commence à suffoquer)
Evite au maximum les mots « compliqués », qui font sur-écrit, comme « atténuer », « précautionneusement »

ma respiration. Je commence à suffoquer malgré les pans de vêtement que je viens de serrer autour de mon visage (phrase un peu lourde (malgré... que...) malgré les pans de vêtements autour de/qui protègent mon visage). Je sens la chaleur des flammes lécher goulûment mon corps affaibli et me dévorer les poumons. Je commence à vaciller et mes jambes (Mes jambes flageolent et je commence à vaciller) ont de plus en plus de mal à me supporter (porter). Le sentiment qu'il faille (là encore c'est très lourd comme construction de phrase) absolument que je reste en vie me force à me ressaisirent ressaisir. Mais pour quelles raisons ? Pourquoi je ressens ce besoin de survivre ? Qu’est-ce qui me pousse à continuer à avancer ? Je m’empresse de tâter autour de moi pour trouver de quoi m'appuyer. Je réussis à faire quelques pas et manque de me faire écraser par un pan de mur dont je fis perdre le peu d’équilibre qui lui restait (construction lourde). J'avance à tâtons (répétition avec tâter) et prend peur de tourner en rond, d'avancer dans le néant. Je ne me souviens de rien. La panique commence à m’envelopper dans ses bras, à me serrer lentement. Elle m’attire, elle m’agrippe comme une tique sur son hôte à l’aide de ses griffes. Je la sens maintenant en moi. Mes jambes flageolent (du coup, répétition. Mes jambes chancellent / faiblissent), mes yeux pleurent, mon corps suinte. J'avance tout tremblant ne sachant pas ce qu'il se passe. Bientôt (je sens) une paroi familière se fait sentir sous les paumes de mes mains écorchées (Point. Je sors enfin/ainsi de cette torpeur) et me fait sortir de cette torpeur dans laquelle je m'enfonçais avec de moins en moins de résistance. Une porte s’ouvre, un déclic, maintenant je sais où je suis et je sais où je vais…

J’ouvre les yeux. Je me souviens de tout, j’ai déjà vécu cette scène. Ce n’était pas qu’un simple rêve. Je hurle mon désespoir, (avec le peu de force qu'il me reste/que je possède encore) usant du peu de force que je possède. Je suis allongé sur un lit ; (Point. Autour de moi) autour de moi un silence morbide animé de clignotements interminables de petites lumières provenant d'appareils électroniques. Des vertes, des rouges, des bleues, des blanches et autres festivals de couleurs scintillantes dans cet antre de silence. Un tombeau, mon tombeau.


Alors que pour mon esprit, il ne s’agit (il ne s'agit que ou / il s'agit seulement de) seulement d’un passé proche, trop proche, je scrute le cadran à portée de mon regard. Au vu de la date affichée, je suis pris d’une crise d’angoisse qu’un appareil à proximité de mon corps chétif détecte et prend soin d'apaiser en m’inoculant via un tuyau relié à mon nez, un liquide jaunâtre. De toute façon, là où je suis, le temps n’a plus lieu d’être. Je me souviens de ces événements comme s'ils s'étaient produits hier, mais c’était il y a déjà bien longtemps. Un temps qu'il ne sert plus à rien de compter. Stupéfait d’être éveillé, je me (répétition. Je plonge dans mes souvenirs) plonge dans mes souvenirs bercé par un incessant ballet de câbles et de machines qui s'affairent autour de ma chaire affaiblie par des années d'un (de) sommeil artificiel, (Point. Pour lui...) pour lui redonner sa force et forme originelle et lentement je me remémore.

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Message  elea Dim 23 Mai 2010 - 12:42

Je veux la suite, ceci est une réclamation!
J’aime entrer dans l’émotion en lisant, quelle qu’elle soit, rire, larme, peur, haine. Et là j’ai ressenti l’angoisse, l’étouffement, la chaleur brûlante. Je suis bien entrée dedans, du coup je n’ai pas tellement fait attention au style. C’est peut-être cela que j’aime aussi quand je lis, ne pas m’attarder sur le style, l’oublier car prise dans la narration.

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Message  mough-lee Mer 26 Mai 2010 - 20:53

Je suis super content que vous ayez trouvé çà interréssant. Merci pour ces encouragements. Mais j'aime bien aussi qu'on me corrige çà me pousse beaucoup plus.
Je ne manquerai pas de vous faire parvenir la suite.
A bientôt

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Message  mough-lee Ven 13 Aoû 2010 - 15:12

Chapitre 1

Texte anonyme, Extrait de « Genèse d’une planète » par Inumine Salaté, année 359 Umère. Collection mœurs et mouvements sociaux.

L’idée du projet Uméria est née lors d’un colloque en 7700 année Nubienne réunissant des sociologues, des scientifiques et hautes autorités de la planète Nubis. Le but de ce colloque était de débattre des conséquences d'une surpopulation dont on ne pouvait plus nier les conséquences dramatiques sur toute la planète. De nombreux chercheurs avaient annoncé au cours des siècles passés que l’accroissement continu de la population entraînerai de grave trouble sur le plan sanitaire et vitale de la population ainsi que sur l’écosystème de toute la planète. Il a fallu attendre la «Grande Crise » 50 années auparavant, accompagnée de son lot de maladies et de misère sociale pour que l'ensemble de la population réagissent. Attendre que le lait déborde de la casserole pour diminuer le feu. Mais le lait de la nation avait déjà un fort goût de brûlé lorsque l'on commença à se poser des questions sur les actions que l'on pourrait éventuellement envisager. Un peu de sucre pour certains, un peu de cacao pour d'autre...Le professeur Jean-Marc Ibère-Dubois, un éminent savant de son non-vivant, avait été marginalisé par ses collègues pour ses théories, notamment l'ouvrage « l'Echelle des matières» où il plaçait l'homme au sein d'un tout et attaquait son ego ainsi que « Cycles » qui démontrait une non évolution de l'homme depuis des millénaires mais uniquement de son environnement dans un but non valorisant. Il avait publié une thèse 100 ans avant la Grand Crise dont le fil principal était la proscranisation. Dans son ouvrage en partant du thème que l'homme puisait plus à la planète que celle-ci ne pourrait produire, il dénonçait les réformes et révolutions technologiques car pour lui, celles-ci ne traduisaient qu'uniquement une fainéantise aigu du pouvoir et de la population qui se complaisaient à s'occuper des conséquences d'un problème et non du problème. Nul besoin de préciser qu'aucun de ses discours acérés ne le rendirent populaire et discriminèrent ainsi tous ses travaux.

Suite à la « Grande crise », de nombreuses actions, sortes d'expédient qui illustraient formidablement bien les propos du professeur Ibère-Dubois, avaient été mis en place pour pallier aux conséquences de ce qui était à l'époque un problème. Mais bientôt la densité de la population dépassa un seuil critique pour une viabilité durable de toute forme de vie encore existante sur la planète malgré les maisons et immeubles couvrant océans et mer, malgré les plus grandes comme des plus petites montagnes creusées de toute part, malgré les ingénieux Jardins Suspendus présent sur toute la planète sur des hauteurs digne des plus haut building pour fournir le pain quotidien. Monter, monter, monter. Toujours monter. Seul le niveau de l'eau baissait constamment et cela malgré les techniques les plus ingénieuses pour l'utiliser avec parcimonie.

A cette époque sur Nubis, chaque immeuble avait son système de traitement d'eau usé. Un système simple mais efficace et qui fut d'un grand secours et une belle révolution ou comme certain dirait « un gagne temps devant le prévisible ». De l'eau propre non potable mais pas mortelle était stockée dans de grand réservoir répartie sur différent étage d'un building. Généralement un réservoir tous les 10 étages. Dans un appartement l'eau d'usage dit courante destinée principalement à l'hygiène et à la cuisine, provenait de ces réservoirs. Une fois l'eau usée, elle était renvoyée vers ces mêmes réservoirs. Et c'est lors de son cheminement vers les fûts de stockage que celle-ci subissait un traitement pour la rendre viable. Traitement biologique et minéral bien souvent. La taille des réservoirs d'eau était définie en fonction du nombre d'habitant d'une tour et du quota défini pour chaque utilisateur. Celui-ci activait le robinet à son besoin grâce à une carte électronique de rationnement. L'eau potable quant à elle se trouvait dans des distributeurs automatiques actionnés par cette même carte électronique. L'eau potable était, elle aussi, rationnée.

Malgré de nombreuses prouesses technologiques pour gérer au mieux les ressources vitales pour la population qui furent définies comme bien commun, le besoin de se reproduire non pas pour la survie du groupe mais pour son plaisir était omniprésent. Des lois avaient été mis en place pour qu'aucune interdiction de procréer ne sois instaurée. Il était nécessaire et vitale sur la politique de la planète que le libre arbitre soit omniprésent ou simplement d'en donner l'illusion à son peuple. Il est évident que beaucoup de gens continuaient à se reproduire en dépit de la survie du groupe et de l'éthique de durabilité. L'allongement de la durée et du niveau de vie qui était d'une moyenne de 121 ans n'avait pas augmenté la natalité pour autant mais l'avais fait stagné voire diminué. Il était courant de faire des enfants à 50 ans. Les gens s’occupaient d'avantage de leur carrière et loisirs avant de se consacrer à la vie de famille. L'adoption était une chose courante car elle avait été promu et très plébiscité par les différents gouvernements se succédant ; enfin de père en fils serait ce bon de préciser. Nous ne cacherons pas que la communication de l'état cachait bien sur les desseins d'un ralentissement de la population. L'État utilisait pour appuyer ses projets, les établissements ou associations qui travaillaient pour l'adoption en faveur des gens stériles et des personnes déclarés non aptes à s'occuper des leurs. Pendant la période que l'on étudie en histoire sous le nom « la découverte des sciences moderne » ou appelée par d'autre de façon un peu ironique de « l'apprenti scientifique » qui avait laissé de lourdes séquelles à la planète et à toute forme de vie, la stérilité masculine s'était fortement développée. Ce fût une période de l'histoire ou tout le monde jouait avec l'inconnu tel un enfant avec un revolver chargé. Malgré cela, la population se densifiait. Un jour, quelques autorités politiques accompagnées de savant, avaient ds l'ombre exécuté l'opération Natalité 0. Au sein d'un laboratoire, des scientifiques avaient mis au point un produit contraceptif masculin et féminin : l'astranat. Celui-ci fut déversé pendant plusieurs années dans des réservoirs d'eau potable de façon aléatoire. Le jour où le projet fut rendu public, la population s'indigna et en guise de protestation se mis à procréer de plus belle. Ce boom des naissances allait provoquer un déséquilibre sociale et économique qu'il fallait à tous prix ne pas ignorer mais que nombre de politique et mercantile utilisèrent à leur fins personnel. Jusqu'au jour, ou tout le monde fut confronté à l'évidence et nous amena à ce colloque où naquit l'idée du projet Uméria.

« Nous avons besoin d'une deuxième terre comme l'enfant a besoin d'un père et d'une mère » fut lancé dans l’assemblée. La presse s'empara de cette phrase pour ses gros titres. Les gens chantaient se slogan sur des air patriotiques et les enfants paillardaient celle-ci. L'emballement pour cette idée démontra clairement le besoin de cette demande et encore plus le besoin d'un projet rassembleur devant un déchirement social né d’une incapacité à satisfaire tous les besoins devant la rareté de certaines ressources. Dans les mois qui suivirent, un engouement de plus en plus marqué pour les sciences astronomique atteignaient les plus jeunes enfants comme les personnes les plus âgées lesquelles ressortaient de leur mémoire les rares nom de constellation qu'ils avaient retenu – quitte à en inventer - et s'empressaient d'enseigner leur peu de sciences à leur voisin, enfants, petits enfant, petit petit enfants, ou bien même à l'inconnu croisé dans les transports public qui verbaçait avec panache pour se montrer fièrement aussi ignorant que son congénère. Le projet Pater Uméria fut né. La population n’avait jamais était aussi communicative, aussi social, aussi proche et une vague d’euphorie se transforma en raz de marée pour faire oublier à tous, les problèmes quotidiens. Mais cela ne dura pas. Bientôt, faisant suite à l’ignorance de la population qui avait pendant des mois retourné le sujet avec enthousiasme, aidé des média et du merchandising ambiant, une lassitude s’installa. Beaucoup de blabla mais rien d’autre ne s'était produit jusqu'à lors. L'euphorie rassembleuse déchanta et laissa place à une autre atmosphère, plus lourde et moins conviviale. De nouveaux slogan commençaient à parcourir les cités comme celui d’un groupe de femmes qui voyaient dans le premier slogan une dominance patriarche. Les femmes se plurent à chanter « Les enfants des étoiles ont besoin du deuxième sein de leur mère » Petit à petit des parties politiques se formèrent, des sectes et autres association défendant leur point de vue souvent spéculatif sur la création d'une nouvelle civilisation et l'éthique à porter. Suite à une population euphorique naquit une foule en colère retrouvant son habituel individualisme et sa violence coutumière à toute les foules en colère jurant par la politique de « c’est pas moi, c’est l’autre ».


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Message  silene82 Sam 14 Aoû 2010 - 11:10

Perche no ? Personnellement, les supputations-meccano sur la base de "si" et de "on dirait que" me gonflent prodigieusement, parce que je trouve qu'il n'y a rien de plus facile et inintéressant que d'élaborer des cités galactiques et autres fariboles ; si l'auteur y préserve des favelas et des fouilleurs de charniers et de décharges toxiques, passe encore. Mais pas plus.
Donc, on est au début de quelque chose, l'accessoiriste a disposé le décor, aussi original et fascinant que d'habitude, ne manquent que les personnages, et le texte.
A vous lire.
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Message  mough-lee Lun 16 Aoû 2010 - 8:25

Merci beaucoup d'avoir pris le temps de me lire. J'avoue clairement qu'il n'est pas évident de s'attarder sur un petit pavé pas forcément fluide et pleins de fautes alors chapeau.

Ce fameux chapitre 1 Je me demande s'il est à sa place. Peut-être devrai-je l'inclure avant le Chap 1 voir le proloque, j'en sais rien. Je crois qu'il va falloir d'abord finir ce projet pour commencer à structurer. Je vais retravailler ce texte plus tard en en espérant avoir d'autres avis et conseils dont je suis avide.

Bientôt la suite.

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Uméria - Introduction-Prologue + chap. 1 Empty Re: Uméria - Introduction-Prologue + chap. 1

Message  mough-lee Jeu 19 Aoû 2010 - 13:02

Chapitre 1 suite et fin


Galaxie Stokase de l’Ure, planète Umeria, ville de la Grande Cité.



Jean se réveilla le corps trempé de sueurs comme s’il se trouvait dans bain de vapeur du Mont Chéshah de la contré de Valadeck Shata. La respiration haletante, l'air hagard, il ouvrit craintivement un œil après l’autre et donnait l’impression qu’il découvrait l’endroit où il se tenait allongé. Pourtant il était bien chez lui. Il reconnaissait les murs de sa chambre tapissés de fleurs séchées, l'odeur exaltante et vivifiante de l'Ornomélys Jacinthe qu'il cultivait avait grand soin. Il se leva avec sa nonchalance coutumière, ouvrit les volets et observa pensivement le ciel avant de s'étirer tel un chat pour évacué le trouble encore présent. Asgard, le deuxième Soleil était déjà haut dans le ciel. L’animation quotidienne avait repris son cours depuis plusieurs heures. Elle ne l’avait pas attendu pour commencer à s’épanouir. Appuyé sur le bord de sa fenêtre, l’air contemplatif, il aperçu à une cinquantaine de mètre un groupe d'agriculteur à l’ouvrage qui bénéficiaient de la fraîcheur encore présente. Jean leva la main pour les saluer et l’agita avec mollesse le tout accompagné d’un bâillement digne d’un hyppoterra. Les agriculteurs brandillèrent en cœur et avec vivacité leurs outils en guise de réponse. En cette saison les habitants de cette contrée cultivent entre autre des champs de Péricons qu'ils allaient devoir bientôt récolter. Au lointain, sous le ciel bleu azur, cette plante médicale aux tons d'oranges bien mûres et de la taille d’un homme affichait un paysage avec un fort contraste dont les seules lignes présentes venant animé ce tableau minimaliste étaient les nombreuses collines dessinées à la lisière de l’horizon. Quelques animaux pâturaient au pied de sa maison et se disputaient quelques touffes d’herbes bien fournies tandis que leurs insectes de compagnie s’occupaient à les nettoyer de leurs parasites. Jean avait juste le temps de se débarbouiller et d'avaler un morceau de galantusse, pain local, avant de partir à son rendez-vous. Il s'était revêtu d'un pantalon brun large et d'une tunique bleu sur laquelle était cousu l'emblème révélant sa fonction au cœur de la cité ainsi que ses états de services civil. Jean était quelqu'un de chétif, le dos voûté, courbé par la nécessité de ne pas faire plus d'effort qu'il lui semblait nécessaire. Le haut de son corps frêle était surmonté d'une petite tête au visage fin et androgyne et au nez aquilin avec une légère bosse en haut de l'arrête nasale. Sa chevelure rappelait les peintures représentant les tribus primitives de la forêt de Ouatapitèque. Afin donner un peu plus de volume à son visage, il entretenait une barbe et une moustache de quelques semaines. Sa barbe avait la particularité de comporter des poils roux, blond et noir bien que la dominante fût brune comme ses cheveux. La peaux de son visage était clair et parsemé de petites tâches de rousseur. Le reste de son corps était blanc hormis ses bras légèrement halés et ses main rose poupon. Quand le soleil était fort présent, des mèches blondes apparaissaient dans sa chevelure partant de son front et se révélait être du plus belle effet combiné à ses yeux vert. C’était le premier jour du 14ème mois de l’année. Il devait se rendre au Forum qui se situe côté Sud de la ville. La semaine passée, après la réunion hebdomadaire des doyens de la cité dont il était un des secrétaires, le doyen Oussimé Balamb'Bâ, lui avait demandé de venir aujourd’hui le rejoindre dans le secret au lever de Nébusa, le plus grand des trois Soleils. Doyen Oussimé lui avait paru inquiet et l’air tracassé. Chose très surprenante pour un homme de cette expérience. Un pressentiment de mauvais augure troublait Jean et l’inquiétait. De ce fait pour se rendre à son rendez-vous, Jean décida ne pas emprunter le chemin usuel.


Topia et Asgard, les deux premiers Soleils de la planète Umer brillaient de tous leurs éclats. La douce fraîcheur de la matinée faisait maintenant place à la tiédeur moite générée par la proximité des centaines d’étangs et lacs environnant. A Proprement parlé, Topia et Asgard ne sont pas des soleils. Se sont les deux lunes en fusion restantes sur les trois de la planète Umer. Topia est d'apparence jaune pale et Asgard aux tons orangés parfois même aux tendances violines selon la saison. Quand le troisième astre solaire, Nébusa, se lèvera, Jean devrait arriver à mon rendez-vous. Après quelques heures de marche en chemin champêtre, il aperçu les premier bâtiments en périphérie de la Grande Cité. Il s’approcha doucement guettant alentours. Personne. Il se faufila à travers les ruelles ombragées puis se dirigea vers le marché aux fleurs. Au sortir des ces petites ruelles il arriva dans de plus grandes allées où badaud et marchand en tout genre s’agitait comme des fourmilles et chantait comme des cigales. L’air se faisait plus sec et le soleil mordant. Il continua quelques centaines de mètres pour se retrouver dans l’Avenue des Camélias donnant tout droit sur le marché des fleurs. Arrivant devant celui-ci, il ne pus que s'émerveiller de toutes les beautés de la nature. Un vrai festival de couleurs et de parfums, lesquels exaltaient ses sens. La foule était très dense. Dans cette province, les habitants cultivaient la passion des fleurs. Partout on en trouvait. Dans chaque pièce de maison, sur les murs, dans les rues. Une vrai dévotion qui donna naissance à différent dogme dont le Fleurisme autour duquel s’exprimait différente pensée philosophique. Alors qu’il observait quelques spécimen de Cunulis Grandi, il se senti bousculé. Il jeta un regard dans la foule mais rien n’indiquait un signe d’hostilité à son encontre. A cette heure de grande influence, quoi de plus normal pensa t-il, puis Jean continua son chemin à travers les nombreux étales. La Cunulis Grandi est une haute fleur à longue tige verte surmontée en son sommet de géantes pétales mauve de la taille d'une main parsemées de taches orange autour d'un unique pistil nacré. La nuit tombée sa corrolle rappelle la forme d'un calice et dés l'aube, les pétales se déploient pour dessiner une étoile. L’extrait de cette fleur appelé communément la « Joie dans les Pleurs », est utilisée pour la fabrication d’arômes alimentaires et pour la fabrication d'une infusion aussi amer que la fleur est belle que l'on servait à tout moment de la journée. Malgré son amertume, on peut déceler en la consommant, un arôme suave et enchanteur bien distinct en fonction de la personne qui en prépare le breuvage voire même de celui qui la boit.

Après avoir zigzagué en long et en large dans les allés du marché comme s'il devait se défaire de quelques poursuivants, Jean pénétra à nouveaux dans d'obscures ruelles afin de quitter la ville. Il avait préalablement choisi de contourner la ville par le Nord – ce qui lui faisait une belle rallonge- , de traverser les Quartiers des Marchés aux Fleurs, un des plus fréquentés, puis de sortir de la ville par le coté Ouest car là, forêts et champs se succédaient. Aucun risque qu’on l’aperçoive ou que l’on devine son intention. Il ne savait pas vraiment pourquoi il en avait décidé ainsi. Quelques chose le poussait à s’avancer prudemment - chose inimaginable pour un habitant de cette contrée. C’était comme si agir de cette façon le rassurait. Pourtant il sentait comme une ombre, une présence le mettant mal à l’aise et qui l’enveloppait. Il ne pouvait se laisser distraire par cette désagréable sensation. Beaucoup d’autres questions lui parvenaient à l’esprit bien qu'à la vue de la forêt ses pensées furent imprégné de nostalgie. Dans son enfance, Jean se baladait souvent dans ces bois. L’odeur de sapin l’inonde de souvenirs. Le chant des oiseaux, les diversités végétales et animales l’ont toujours fasciné. Enfant, lors de ses promenades, il les observait sans cesse. Il avait l’impression d’être le spectateur d’une grande pièce d’opéra où chaque acteur avaient le rôle principale. On aurait dit un ballet en continue car il y avait nombre d’acteur la nuit aussi. Au fil des jours il leur assignait des prénoms et des titres et ainsi il interprétait l’histoire de sa planète telle qu’il la voyait à travers ceux-ci. Mais maintenant c'est avec un air soucieux qu'il la traversait. « Mais que me veut le Grand doyen ? Pourquoi du secret ? » remuait-il sans cesse dans sa tête en se mordillant les lèvres. Distrait, il l'était. Voire plutôt perturbé au point de ne pas regarder où il posait les pieds; ce qui lui valut plusieurs cabrioles dont une que ses fesses écorchées par les ronciers sauvages se souviendront un moment. Après avoir pesté point en l'air à qui veut l'entendre et après avoir nettoyer sa tunique, il reprit son chemin. Au bout de quelques mètres il sortit de ses pensées qui le rongeait, non par une certaine détente du à un contrôle de soi, mais par l'inquiétude du silence dans lequel il baignait. Il ne bougea plus. Pas un souffle. Lentement il se mis à tourner la tête de chaque côté. Il ne comprenait pas ce silence et il commençait à prendre peur. Un craquement se fit entendre, et Jean décida de presser le pas. « M'aurait-on suivi ? Comment peut-on arrêter la parole de la nature ? Le chant des animaux et le souffle de la forêt ? Où sont passé les oiseaux qui chantaient ? » s'interrogeât-il. Un long frisson lui parcouru l'échine et du pas pressé qu'il avait adopté, s'ensuit de petites foulées. Arrivé à la lisière de la forêt le front baigné de sueur tout haletant, Jean s'esclaffa d'un rire nerveux et s'écroula de tout son saoul dans la clarté de cette fin de matinée. « Nébusa ne vas pas tarder à pointer observa t-il. Mais quelle frayeur je me fait ! Un vrai gamin. Ce rendez vous avec le doyen ma fait perdre la tête. J'ai trop d'imagination » se dit-il. Au fond de lui il se savait pas sincère mais essayait de se rassurer car le sentiment que quelque chose qui le dépassait prenait forme.

Enfin Jean approcha de l’enceinte qui entourait le Forum. Il escalada un mur en prenant garde de ne pas 'être à porté de vue puis il s’infiltra à l'intérieur du bâtiment par une fenêtre ouverte préalablement à son attention. Il avait convenu avec le grand maître de cette subtilité. A l’intérieur quelques visiteurs et employés marchaient dans les couloirs. Leurs bruits de pas résonnaient et Jean en profita pour se fondre dans leurs écho. Son cœur battait très vite. Bientôt il n’entendrait plus que lui. Un son sourd qui lui traversa tout le corps, lui faisait vibrer tous ses muscles et mit tous ses sens en alertes sans pour autant en avoir le contrôle. Il se ressaisit et plus sereinement, il s’approcha de la salle de son rendez-vous. Il ouvrit la porte et avant d’y pénétrer il observa une dernière fois les couloirs avant de franchir le seuil et de refermer la porte derrière lui sans aucun bruit. A sa grande surprise, il n’y avait pas beaucoup de lumière dans la pièce. Juste quelques filets provenant d’une fenêtre condamnée. La pièce ressemblait plus à un débarra qu’à une salle de réunion. Il scruta la pièce poussiéreuse dont l’odeur qui émanait, lui faisait penser à celle de vieux papiers humides délaissés dans une cave. Du coin de l’œil, il entraperçu juste une ombre. Il reconnu le Grand Doyen. Sa silhouette svelte, sa longue barbe pendante peu fournie, grisée par le temps, ses amples manches de sa robe ainsi que sa canne de bambou dans sa main droite surmonté d’une chevalière en ambre. Il n’a jamais su ce que représentaient les inscriptions qui s’y trouvaient gravées. Seul un filet de lumière laissait apercevoir la légère pâleur de son visage.

"Bonjour Jean. Approche."

Aucun signe de faiblesse ne transparaissait dans la voix du Grand doyen et ni dans son allure.

"Tu m'a l'air un peu fatigué. Tes nuits sont elles encore agitées ? demanda t-il à Jean d'un air soucieux.
- Un peu, rien d’inquiétant
- Tant mieux. J'ai besoin de toute ta lucidité. Commence par déblayer ce capharnaüm, ordonna t-il en désignant un tas d'encombrant. Derrière il y a une porte.
- Vous ne m'avez tout de même pas fais venir pour dépoussiérer cette chambre ?
- Ne discute pas.
- Bien doyen, ramona Jean tout en s'exécutant.
- Ta tunique ma l’air négligée.
- Mes pieds ont eu à faire avec quelques racines récalcitrantes."

Le doyen Oussimé éclata de rire.

"Mon brave Jean, toujours aussi distrait ?
- En aurai-je le tort ? vous-même m’avait l’air pensif."

Quelques minutes plus tard, le Grand doyen s'approcha de la porte maintenant dégagée et l'ouvrit.

"Suis moi et prend soin de bien refermer la porte derrière toi."

Ils marchèrent dans l’ombre d'un couloir et Jean s’efforçait d’imiter le silence observé par le Grand Doyen Ils rentrèrent dans une pièce qui lui était inconnue tout comme ce couloir lui était aussi. Il n’y avait la que bazar, et poussière. Toiles d'araignées, vieux livres en désordres, bureau encombré. Jean gardait le silence malgré le nombre de questions qui lui parvenaient à l’esprit. Ceci lui demandait un réel effort du fait de son tempérament impatient. Près de l’armoire, Doyen Oussimé tira une petite bobinette accroché prés d'une lampe murale et il apparu un digicode. Jean fut surpris de trouver cette technologie au sein de leur société. Une technologie créée pour cacher quelque chose. C’était impossible et inimaginable. La convoitise n’avait pas lieu d’être. Qu’ y avait-il à dissimuler ? Le Grand maître lisait sur son visage l’étonnement mélangé à l’inquiétude le tout, démangé par l’envie d’exploser en une multitude de questions. Mais Jean s’efforçait de faire en sorte tant bien que mal qu’aucune impression ne transparaissait dans son attitude. Le grand Doyen s’en amusait un peu ce qui détendit les trait raide de Jean.
Doyen Oussimé tapa un code qu’il fit signe d’observer. Ce que Jean fit attentivement.
Une petite trappe s’ouvrit au sol dévoilant un tunnel sombre et humide. Le Doyen y pénétra suivi de Jean et la trappe se referma aussi silencieuse qu’elle s’était ouverte. Le Grand Maître lui donna une torche qu'il huma machinalement et l'alluma.

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Message  Invité Jeu 19 Aoû 2010 - 18:27

J'aime bien aussi, mais le rythme est trop lent. Le manque de dialogues se fait sentir, surtout pour le genre: pourquoi ne pas un peu raboter sur ces histoires de fleurs et de soleils et de couleurs de poil qui desservent le texte plus que ne l'activent ? Je m'en fiche moi, de la couleur des poils de barbe, sincèrement.

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Message  mough-lee Ven 20 Aoû 2010 - 9:50

Ok merci. C'est noté. Tes impressions me sont utiles.

Je prend en compte pour poster la suite.

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