Univers

[loic]

Univers

La maison notre monde, les enfants s’y chamaillent, s’endort le canapé.
Diagonales carrelées, les touches du piano
Miroirs aux fers forgés, une toile d’Hopper.

Les stores abaissés aux pinceaux de poussière, les grillons au jardin, le calme d’un été.
Tu somnoles arrondie, cheveux amoncelés
La nappe déroulée sur la table alanguie.

Les chaises immobiles, le crissement d’une l’horloge
La cuisine astiquée, je bougonne
Un bonheur ordinaire calme comme un étier.

La vie peut s’en venir, cet instant arrêté où s agence l’avenir
Heures instantanées aux amplitudes lâches
Un refuge univers, sur l’erre des quiétudes.

[Invité]

Une ambiance sereine, en même temps une énergie vitale revigorante... beau texte, expressif.

Une remarque :
« cet instant arrêté où s’agence l’avenir »

[Chako Noir]

Ah farniente, c'est vrai, c'est bientôt l'été... On s'y sent bien chez toi, ça rappelle les vacances familiales de l'enfance, insouciantes et vivifiantes, nourries dans un cocon. Oui, ça fait du bien à lire.

[PHIL]

très plaisant à lire, surtout en ces jours de beau temps. La forme du poème est original et si elle peut surprendre le tout reste fluide.

[Invité]

Le bonheur peut en effet sûrement parfois être aussi simple que ce poème joliment tourné.

[Invité]

Efficace, sans trop de verbes, pour saisir l'atmosphère. La vie de famille prend là son sens et sa force.

[Soliflore]

Univers

La maison notre monde, les enfants s’y chamaillent, s’endort le canapé.
Diagonales carrelées, les touches du piano
Miroirs aux fers forgés, une toile d’Hopper.

Les stores abaissés aux pinceaux de poussière, les grillons au jardin, le calme d’un été.
Tu somnoles arrondie, cheveux amoncelés
La nappe déroulée sur la table alanguie.

Les chaises immobiles, le crissement d’une l’horloge
La cuisine astiquée, je bougonne
Un bonheur ordinaire calme comme un étier.

La vie peut s’en venir, cet instant arrêté où s agence l’avenir
Heures instantanées aux amplitudes lâches
Un refuge univers, sur l’erre des quiétudes.



Ô temps suspends ton vol ....en version moderne.

Un univers de sensations. Sembler hébéter devant un bonheur simple.

Il doit y avoir mieux que le crissement de l'horloge.

Merci pour le plaisir de tel lire.

[Polixène]

Un bel instant de lecture, évoquant ces parenthèses temporelles qui approfondissent notre présence au monde .
Merci .

[opaline]

Un petit côté intimiste qui me plait beaucoup. Oui, ce bonheur-là est un refuge...

J'ai particulièrement aimé la 2ème strophe

[Sahkti]

L'instant figé, quotidien fixé sur pellicule et qui se décline au rythme du temps et de ces vies qui s'écoulent tranquillement... tout ceci est bien restitué Loïc, avec douceur, tendresse aussi, dans un langage simple qui sied bien au thème choisi.

[isa]

Une ambiance singulière en même temps qu'un univers familial qui ressemble à beaucoup d'autres et c'est cela qui rend justement le texte agréable, le fait de visualiser la scène et de s'y retrouver comme si on l'avait déjà été vécue...

[Soliflore]

Univers

La maison notre monde, les enfants s’y chamaillent, s’endort le canapé.
Diagonales carrelées, les touches du piano
Miroirs aux fers forgés, une toile d’Hopper.

Les stores abaissés aux pinceaux de poussière, les grillons au jardin, le calme d’un été.
Tu somnoles arrondie, cheveux amoncelés
La nappe déroulée sur la table alanguie.

Les chaises immobiles, le crissement d’une l’horloge
La cuisine astiquée, je bougonne
Un bonheur ordinaire calme comme un étier.

La vie peut s’en venir, cet instant arrêté où s agence l’avenir
Heures instantanées aux amplitudes lâches
Un refuge univers, sur l’erre des quiétudes.



Ton horloge crisse? C'est égal...C'était bon de s'inviter dans ta quiète chaumière où la poésie est bien vivante.
Bougonne ton bonheur , ça te va si bien!

[mitsouko]

comme certaines chansons tendres de Trénet

à fredonner....les jours heureux

coup de coeur

[Calvin]

Très charmant. Tout cela va si bien avec l'été. Efficace, la technique devient invisible à l'oeil du lecteur : ça fonctionne. Je regrette juste le trop de rimes ou d'assonances en "é"... bah, ça n'a pas d'importance.

[Hellian]

Une écriture à l'économie très efficace au service d'une évocation ou l'intime le dispute paradoxalement au hiératique.A nouveau, comme souvent dans les textes de Loïc, une dimension picturale très suggestive. Un poème d'une grande intensité.

Au fait, Loïc, Auray-Bernay, 4h 30 …

[loic]

auray bernay 4H30, je relève.... c'eût été avec un immense plaisir, mais femme et enfants...néanmoins si certains d'entre vous passent dans le Sud Morbihan, il y a un troquet dans mon village qui s'appelle le Bar Breton (ça ne s'invente pas)
on parlera de tout sauf de danse Bretonne et autres "biniouseries"...:))

merci de tous vos commentaires, j'en serai bien incapable

loic

[Lyra will]

J'ai bien aimé cet instant suspendu, il y a une sorte de clarté, c'est lumineux et simple, et puis ce moment ou l'on se stop pour poser les yeux sur tout ce qui nous entoure, tout cela est bien restitué oui. Je trouve ça beau "tu somnoles arrondie".

En revanche, j'aime moins le dernier paragraphe, sorte de conclusion ou l'on change de registre et j'ai l'impression d'être brusquement mise à la porte de la maison :0)
Est-ce qu'elle a lieu d'être, puisque tout cela est très joliment et justement dit dans tout ce qui est énoncé là au dessus, alors je me demande si c'est nécessaire, cette redite, si explicite, et moins sensible que le regard posé plus haut.

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