L'amour et la mort

[opaline]

L'amour et la mort
La main dans la main
Deux terribles sorts
En un

Doux poison de l'homme
Serpent vénéneux
Séparant la pomme
En deux

D'un côté:

Les cheveux de l'ange
A l'air mutin
Aube frissonnante
Dans le ciel serein

De l'autre:

Le sombre crépuscule
Au masque assassin
Fauchant le jour
Fléau du parcours

Les ombres chatoient
Teintées des saisons
Dans les flambées noires
Des passions

A l'entrée du cachot
La cruelle vampire
En longues caresses
Pose son doigt vainqueur

Sur les fronts en sueur
Maculés d'une croix
Le chemin s'achève
Et l'amour se noie.

[Invité]

Un excellent rythme, mais je ne suis pas convaincue par le sujet rebattu, au traitement trop binaire, noir et blanc juxtaposés.

[Invité]

Moi aussi je rechigne au côté bon/méchant, blanc/noir ; ça me gêne vraiment beaucoup, au-delà du poème même.

[Invité]

Oui, ces lignes pèchent un peu par leur manichéisme trop appuyé, certes ("d'un côté" / "de l'autre").
Mais il se dégage une certaine élégance indubitable grâce au rythme du poème, salvateur pour le coup.
J'ai aimé.

[Arielle]

L'amour et la mort
La main dans la main
Deux terribles sorts
En un

Doux poison de l'homme
Serpent vénéneux
Séparant la pomme
En deux

Superbe !
Après, ça vire un peu sombre et ça perd son joli rythme ... dommage !

[PHIL]

Au delà du thème où nombre se sont essayés, et vous plutôt mieux que beaucoup, je retiens avant tout , le rythme et le ressenti et à ces deux niveaux ce poème m'a interpellé.

[opaline]

Merci Phil, ainsi que les autres qui ont commenté. Le manichéisme ne m'avait pas sauté aux yeux, mis à part : " D'un côté " et " de l'autre ". Vous avez bien fait de le souligner.

La fin est sombre parce que je voulais dire que sans la vie, il n'y a plus d'amour.

[Sahkti]

Je me demande si une tentative de poésie prosée ne mettrait pas davantage en valeur la force de ce que tu évoques. Ici, cette alternance entre bien et mal se trouve renforcée par ces vers qui se succèdent à rythme égal et ça a peut-être tendance à alourdir le côté moralisateur de l'ensemble. Peut-être qu'en prose, cela apparaîtrait comme une évidence, sans qu'il soit besoin d'insister de la sorte.

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