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Il était une foi, la leur

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Plotine
silene82
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Message  silene82 Ven 28 Mai 2010 - 12:43

J'en ris d'avance : ce passage n'est pas drôle, carrément chiant, si si, vous verrez, mais il a sa place dans l'économie de l'ensemble.
Comme quoi l'estimable Silene, bien loin de tenter de rameuter les quelques bonnes âmes qui condescendent encore à le lire, tape à grands bras dans l'eau, tire à l'obusier, et s'efforce de faire fuir tout ce qui ressemble à un lecteur.
Passé ce point noir, ce sera plus digeste. Dis-je.


Monseigneur aime à se rassurer par des certitudes établies, indiscutables : on sent bien, dans toute discussion avec lui, un tant soit peu fouillée, que la quête qu'il poursuit n'est aucunement celle de la vérité, mais celle des raisons qui justifient qu'une version, manifestement mythique, de faits précis, soit conservée et utilisée, par évidente commodité et volonté de pérennité d'un état qui a perduré jusque là, et par conséquent trouve sa justification dans cette durée.
Alors que toute la démarche véritablement scientifique se fonde sur l'expérimentation, et la vérification perpétuelle des conditions de l'expérimentation, à travers le filtre de protocoles complexes, qui visent à éliminer la coïncidence, l'occurrence, pour tenter de dégager des grands principes ou des lois, il considère, lui, que le questionnement est toujours dangereux, et bien loin de confirmer par la vérification la pertinence véritable des hypothèses, il renâcle toujours à ce que le sujet débattu le soit dans les perspectives les plus larges possibles, comme si l'authenticité d'un fait pouvait risquer de se trouver altérée d'être examinée de près.
Jonathan médite souvent sur les deux systèmes de pensée antinomiques qui régissent la régente d'un côté, et monseigneur de l'autre. Pour elle, il y a des articles de foi, indiscutables, posés comme pierres de touche, et qui ne se discutent pas, puisque ce sont précisément des points de foi. Tout le reste peut être questionné, de manière sévère éventuellement, sans ménagement : la redoute impénétrable est le réservoir à dogmes, et il est vrai qu'ils imprègnent la quasi totalité de la lecture du monde que fait la régente, car la construction baptiste, déroulant les conséquences des principes énoncés, en bâtit évidemment un édifice, complexe et architecturé, avec ses grandes avenues, ensoleillées et rieuses, et ses recoins mal éclairés, dans lesquels des tractations louches, voire hérétiques, peuvent se nouer.
La Bible balise d'ailleurs ces incohérences en les désamorçant par des considérations expliquant, à peu de choses près, que si telle loi semble absurde, voire néfaste, c'est tout simplement que l'esprit humain n'a pas le calibre requis pour percer des mystères qui sont d'ordre divin.
Jonathan demande évidemment, en pareille occurrence, par quel curieux détour Dieu, qui lui a toujours été présenté comme omniscient, s'amuse à crypter certains textes, pour qu'ils ne soient compréhensibles que par certains élus, alors que d'autres doivent être pris au pied de la lettre.

— Moi, je ne comprends pas... En chlamyde, haranguant les Grecs, qui aimaient la controverse, l'apôtre Paul nous sort des lapins des manches...
— Qu'est-ce que c'est, le chlamyde...?
— La chlamyde. C'est le manteau grec, vu qu'il dit quelque part qu'il faut se mouler sur les habitudes des peuples qu'on évangélise... forcément, il ne se promenait pas en tenue de rabbin...
— Pourquoi tu dis qu'il sort des lapins ? Qu'est-ce que ça veut dire d'abord ?
— Ça veut dire qu'il fait des coups de triche ; tu as lu la mythologie grecque ?
— Une petite peu ; tu comprends qu'à l'École Biblique ce n'est pas ce qu'ils nous recommandaient...
— Je me demande bien pourquoi, puisque tout le corpus doctrinal du Nouveau Testament s'adresse justement à des Grecs, pour leur démontrer l'inanité de leurs croyances : il a bien été obligé d'en savoir quelque chose, Popaul, non ?
— Tiou n'as pas le droit d'appeler un apôtre de Jésus comme ça ; c'est pas un copain dans le rue...

Quand la régente s'anime, et que son sang, que Jonathan se représente comme celui des saints emblématiques, confit et presque immobile dans son réseau de veines diaphanes, la régente ayant la pâleur de cire des masques mortuaires, ou des planteurs sudistes, se met en mouvement dans son système, la statue s'anime, à l'instar des léviathans nilotiques, que le soleil fouaille ; dans ces moments d'irrigation frénétique, où toutes ses synapses zonzonnent et se mobilisent pour combattre l'hérésie, elle trébuche facilement sur les chausse-trappes si vicieusement tendues par l'hypocrisie française, qui au lieu d'user de genres indéfinis, comme les langues civilisées, s'ingénie à obliger d'honnêtes personnes à engranger, sans pouvoir, de surcroît, se raccrocher à autre chose qu'à leur mémoire, le genre de mots en listes interminables, sans préjudice des gracieusetés impudiques telles que chariot et charrette, ou charroi, qui la font soupirer, avec un courage stoïque qui en dit long sur le calvaire qu'elle endure quotidiennement depuis son affectation chez les païens gaulois. Jonathan, doué d'une oreille musicale sans l'avoir demandée, a remarqué depuis longtemps que la régente contrefait le phrasé musical ordinaire du français, de manière suffisamment probante pour qu'on la félicite de l'excellence de sa maîtrise, mais réendosse la pelisse linguistique et les schémas syntaxiques de l'anglo-saxon dès qu'elle n'est pas à l'aise, que ce soit par une situation de conflit, ou de fatigue. Outre les erreurs d'aiguillage fréquentes dans ces moments, elle n'arrive plus à évaluer la pertinence et la distance du tu et du vous.
Jonathan serait indulgent et charitable, si la régente n'était présentée par monseigneur comme une autorité monolithique, douée de toutes les capacités, et mieux encore : les errements structuraux ne le gênent pas plus que ça, comme tous les enfants au confluent de modes de pensées et d'expression de la réalité très différents ; simplement, il n'aime pas qu'on tente de lui faire prendre des WC pour des vespasiennes, et ironise mezzo voce sur « Les désarrois que l'élève Régentless » ne manquerait d'éprouver avec une « belle » langue, l'attique par exemple, ou le russe, qui non contents d'avoir des genres, les déclinent, et avec exceptions, s'il vous plaît.

— Je disais donc que l'apôtre Paul – Jonathan insiste sur apôtre, le prononçant avec une révérence moqueuse – trichait comme un joueur de bonneteau...
— Qu'est-ce que c'est, bonneteau ?
— Tu n'as jamais vu ces gars avec trois cônes sur une table, où si tu devines lequel cache le dé, ou que sais-je, tu ramasses le flous...
— Non, jamais...
— Oui, il faut sortir, c'est sûr. En tout cas, on gagne jamais, et celui qui a l'air d'avoir gagné, c'est le baron...
— Le baron ? Quel baron ?
— C'est juste un mot, pour désigner le comparse qui va permettre d'attraper les pigeons...
— De toutes façons, tu comprends bien que ce genre de jeu, un enfant de lumière, il s'en tient loin comme le peste...
— La peste. Évidemment... j'imagine bien. Je disais donc que Paul trichait comme ces gars...
— Ah oui, et comment ? (Le ton porte une nuance inquisitrice, légèrement menaçante ; Jonathan touche à une icône)
— Quand ça l'arrange, il donne une explication spirituelle à un ordre du Livre de la Loi, mais sinon, non, le sens littéral lui va très bien.
— Je voudrais savoir pourquoi tu dis ça ?...
— Le coup du bœuf...
— Quel coup du bœuf ?
— La fois où il cite l'Ancien Testament, « tu n'emmuseleras pas le bœuf qui foule ton grain »...
— Et il explique que...
— … c'est pour les apôtres comme lui, qui ont le droit de vivre de l'annonce de l'évangile... Passez muscade. Comme on dit en anglais, au lieu de Praise the Lord, c'est Pass the Loot...

La régente, désarçonnée, laisse échapper un « pas mal », qui pourrait laisser entendre que dans d'autre circonstances, et fonctions, elle lâcherait peut-être la pression, rejèterait la grise austérité, et éprouverait avec un humour sceptique les attendus de la Loi. Mais peut-être ce reflet fugace, cet éclair de soleil, ne sont-ils qu'une imagination de plus. Puis, refusant de se laisser circonvenir en un pareil ferraillage doctrinal,

— Eh bien ? En quoi cela est un problème ?
— Que sur ce cas, il prend une loi et lui donne une portée spirituelle ; mais il se garde bien de le faire pour tout : c'est là que ça me gêne...
— Personne n'a jamais vu de problème à ça, à part monsieur Jonathan...
— Ah bon, et la critique raisonnée des textes, qui montre clairement que ce sont des strates successives qui se sont empilées, avec des résurgences de textes plus anciens, avec des archaïsmes...
— Ce n'est pas ce qui est écrit...
— Évidemment que la Bible n'explique pas comment elle s'est constituée ; mais quand même, ça ne te trouble pas que le canon définitif ait été fixé si tard ? Si c'était une révélation de la bouche même de Dieu, pourquoi il nous débite des généalogies interminables, mais qui s'arrêtent d'un coup, sans raison ? Même, elle nous raconte elle-même que le peuple d'Israel a vécu sans la Loi en exil à Babylone, sans que cela semble particulièrement le gêner : qu'est-ce qui nous dit que le texte retrouvé par Esdras était bien conforme?... Ou qu'il n'a pas été bricolé après coup ?
— Décidément, monsieur Jonathan doute de tout... c'est bien triste... Je crois que tu aurais bien besoin de la grâce du Seigneur.

La régente use du terme Seigneur, en temps et hors de temps, et monseigneur, qui n'a pas l'air dans une telle intimité avec le patron, évoquerait plutôt le Christ ; Jonathan lui fait observer de loin en loin que ce genre de francisation d'hellénismes n'a pas grand sens, et que la traduction d'oint aurait l'avantage substantiel d'évoquer, en un raccourci saisissant, l'huile aromatique dégoulinant sur la tête du roi, qu'il est censé être. Monseigneur acquiesce, mais ne se départ point de son terme, rodé et éprouvé par un long usage : le mot ne veut rien dire, mais il a de la bouteille, donc de la légitimité. Monseigneur fait plus confiance à l'usage qu'au sens.

Monseigneur s'est emparpailloté, comme on sait, au cours de son service militaire, séduit et endoctriné, comme sa mère le ressentira, par la duplicité raisonneuse des missionnaires. Mais dans le fond, il est bien papiste, et, alors que le protestant de souche juge de tout sur l'autorité des textes, le Provençal, latin négociateur et casuiste en lui mesure à la toise de la direction d'intention, de la sympathie qu'il éprouve à l'endroit de l'individu, et des avantages ou désagréments qui pourraient découler de son choix.
L'éthique protestante se revendique rigide, mais juste, et surtout incorruptible : le mode d'emploi le dit avec force, l'Eternel ne se préoccupe aucunement de la position d'un individu, il juge sur le fond, et, surtout, a les moyens de ses décisions : les hommes en prennent à leur aise, ils les noient, suffisamment longtemps pour que ceux qui, d'aventure, auraient pu dériver sur de frêles esquifs, et contredire la volonté divine d'exterminer toute vie, à l'exception du conservatoire flottant, aient eu suffisamment le temps de servir de provende à des piscidés dentus et affamés, voire des mammifères marins débonnaires quoique gigantesques, mais gloutons. En attendant le feu, promis depuis l'ermite de Patmos, dans ses visions extatiques. Entre temps, quelques déportations, Egypte ou Babylone, en guise de piqûres de rappel.

Jonathan aime les beaux héros de l'Ancien Testament, et sa logique implicite, toute de grâce et de pardon, quoiqu'on dise. Monseigneur a beau arborer le costume pastoral, et chez les baptistes rien ne le distingue de celui du pecus, à la différence des réformés, il est manifeste dans sa manière de les situer que le Christ, comme il ne peut se départir d'appeler le doux terroriste Yeshoua ben Youssef, est venu tempérer des commandements effroyables :

— Que quand même, heureusement qu'il est venu, le Christ : il fallait passer à autre chose, que quand tu vois comment ça allait...
— Enfin, tout était déjà dans la Loi ; franchement, je ne vois pas son utilité...

Jonathan aime à jouer du paradoxe

— Hein ? Mais la Loi, la Loi, elle était pas accommodante, la Loi...
— Lui non plus, si c'est le critère... Si tu lis attentivement, tu vois qu'il a dit que toute la Loi était parfaite, et qu'il était juste venu la confirmer...
— Ah oui, et les pharisiens alors ?
— Mais les pharisiens, ils étaient très bien ; ceux qui posaient problème, c'étaient les menteurs et les tricheurs...
— Comment ça, ils étaient très bien ? Race de vipère, il leur disait, oh...
— Parce qu'ils connaissaient parfaitement l'esprit de la Loi, pour certains, mais faisaient semblant de ne pas l'avoir compris : si tu regardes, l'horloger, ben, il a prévu que son mécanisme allait obligatoirement se ralentir , et qu'il faudrait des rustines et des coups de start pilot de temps en temps pour qu'il continue cahin-caha. Pas parce qu'il était mal foutu, hein ; mais parce qu'il y a une entropie naturelle, comme dans les jeux de colo où tu répètes une phrase de bouche à oreille, et qu'au dixième bonhomme, c'est une caricature...
— J'avais pas vu ça comme ça...
— Et comment tu veux le voir ? Quand Celui qui Est dit qu'il faut systématiquement laisser les bords des champs et les basses branches des arbres sans les récolter, car c'est ce qui appartient au pauvre, tu ne vois pas qu'il interdit d'un coup la spéculation, le profit fondé sur la dépendance ? Quand il ordonne la remise totale des dettes tous les sept ans, et un jubilé tous les cinquante, au cours duquel non seulement on rend tout ce qu'on avait en gage, mais encore on couvre de cadeaux celui qui travaillait pour soi, c'est pas parfait, ça, comme projet ?
— Tu es bon, toi, alors au bout de tant, je devrais distribuer mes biens ? Et quoi encore ?
— Ça dépend...
— Ca dépend ? De quoi ?
— De si tu veux être Juif ou chrétien...
— Qu'est-ce que c'est que ce trafic ? Juif, Juif, marchand de Juif, tu as vu qu'est-ce qu'on leur a fait aux Juifs, à la dernière guerre ?
— Ah, c'est sûr que dans des pays chrétiens, on se demande comment on a pu lire « je bénirai qui te bénira et maudirai qui te fera du mal » en chaire, tout en organisant les déportations... ce que je veux dire, c'est que Jésus, lui, il va encore beaucoup plus loin, puisque qu'après la Loi, qui exigeait la justice, simplement parce que tous les hommes ont les mêmes droits, il a ajouté, mais c'est lui le patron, hein, qu'il fallait couvrir de bienfaits ses ennemis et ceux qui nous faisaient du mal... Moi, Juif, je trouve que c'est déjà pas mal, d'être un vrai Juif...
— On aurait bonne mine... Juifs, juifs... remarque, pour les affaires, ça serait pas mal, ça je dis pas...
— Les affaires comme tu te les représentes : tu sais bien que la Loi interdit de profiter de sa situation pour oppresser celui qui est plus faible : au contraire, il faut l'aider, sans calcul et sans limite...
— Mais alors, à quoi ça sert d'être intelligent, de prendre des risques ?
— Bibliquement, à rien : les textes énoncent comme des points de foi que toute l'activité de l'homme ne sert strictement à rien, et qu'Il enrichit ceux qu'il aime pendant qu'ils dorment...
— Ben tiens... Alors à quoi ça sert d'aller au temple ?
— Mais, tu réponds toi-même à la question, papa : à rien, strictement à rien. L'Éternel sonde les cœurs et les reins : il n'est rien de caché à ses yeux. Alors quoi que tu fasses, quoi que tu dises, ça n'a aucun intérêt et aucune utilité, puisqu'il sait constamment dans quelle intention véritable tu es... C'est pourquoi il peut bénir ceux qu'il aime durant leur sommeil, et sans qu'ils aient rien à faire : il sait qui ils sont...
— Si c'est ça, c'est vraiment pas intéressant de se convertir...
— J'ai plaisir à te l'entendre dire...
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Message  Plotine Ven 28 Mai 2010 - 15:37

Houlalala ! Et tandis que Silène descend le torrent tumultueux de sa féconde inspiration, qu'il se joue des obstacles, qu'il fait montre d'une éruditon admirable et d'un style époustouflant, le lecteur lambda rame...
Et ne parlons pas de celui qui, ne connaissant pas l'auteur, se serait autorisé à le suivre en pédalo. C'est la noyade à coup sûr.
Moi je prends mes précautions, je mets mon gilet de sauvetage, je prends le bouillon de temps en temps mais je remonte courageusement dans ma barque parce que, quand même, c'est une aventure extraordinaire même si, de toute évidence, mon embarcation est trop légère.
Quand la régente s'anime, et que son sang, que Jonathan se représente comme celui des saints emblématiques, confit et presque immobile dans son réseau de veines diaphanes, la régente ayant la pâleur de cire des masques mortuaires, ou des planteurs sudistes, se met en mouvement dans son système, la statue s'anime, à l'instar des léviathans nilotiques, que le soleil fouaille ; dans ces moments d'irrigation frénétique, où toutes ses synapses zonzonnent et se mobilisent pour combattre l'hérésie, elle trébuche facilement sur les chausse-trappes si vicieusement tendues par l'hypocrisie française, qui au lieu d'user de genres indéfinis, comme les langues civilisées, s'ingénie à obliger d'honnêtes personnes à engranger, sans pouvoir, de surcroît, se raccrocher à autre chose qu'à leur mémoire, le genre de mots en listes interminables, sans préjudice des gracieusetés impudiques telles que chariot et charrette, ou charroi, qui la font soupirer, avec un courage stoïque qui en dit long sur le calvaire qu'elle endure quotidiennement depuis son affectation chez les païens gaulois.

Quand même, cette phrase, comme dirait abstract, "elle est un peu difficile à comprendre" même si on y arrive finalement. Tu ne peux pas la refaire en un peu plus bâclée ? Sinon, si j'ai bien compris, je suppose que "une" tout petit peu et "le" rue, c'est exprès ?
Autre chose, au début c'est un dialogue La Régente/Jonathan et après Monseigneur/Jonathan ? C'est bien ça ? Il faudrait peut-être le préciser.
Cela dit, j'ai beaucoup aimé. Sans compter que j'ai appris des choses au passage.
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Message  Invité Ven 28 Mai 2010 - 15:50

Un peu lourdingue pour moi en effet, sauf le dernier dialogue avec le père, plus vif. Le sujet ne m'intéresse pas, mais cela tu le sais ; si c'est ce que tu veux dire, ben t'es l'auteur, hein, je ne saurais le contester !
Seulement, à la fin des fins, il a quel âge, là, Jonathan, pour parler avec un tel dédain à sa mère ?

Mes remarques :
« un état qui a perduré jusque-(trait d’union) »
« à engranger, sans pouvoir, de surcroît, se raccrocher à autre chose qu'à leur mémoire, le genre des mots en listes interminables »
« tu ramasses le flous (« flouze », plutôt) »
« refusant de se laisser circonvenir en un pareil ferraillage doctrinal, (typographie : je pense que deux points seraient ici préférables à la virgule) »
« que le canon définitif ait été fixé si tard ? Si c'était une révélation de la bouche même de Dieu, pourquoi il nous débite des généalogies interminables, mais qui s'arrêtent d'un coup, sans raison ? Même, il (le canon) nous raconte lui-même »
« le Provençal, latin négociateur et casuiste en lui (une virgule ici ?) mesure à la toise »
« Jonathan aime à jouer du paradoxe » : manque un signe de ponctuation à la fin
« et les Pharisiens alors ?
— Mais les Pharisiens »
« Juifs, Juifs »

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Message  Invité Ven 28 Mai 2010 - 16:10

N'ont pas tous fui les lecteurs parce que depuis le temps, ils te font confiance. Contrairement à socque, c'est un thème qui me passionne mais je préfère vraiment les échanges sur le sujet de vive voix que la lecture de ce texte poussiéreux.
Bon, on était prévenus, on te pardonne donc. Et on reviendra.

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Message  Arielle Ven 28 Mai 2010 - 16:24

Bon, je résume pour ceux qui auraient un peu la flemme :

Les voies de Dieu sont toujours aussi impénétrables après qu'avant le show du petit Yehousa ben Youssef et Popaul était un Pharisien comme les autres, juste un peu plus menteur et hâbleur mais, vu qu'il causait en grec, on n'y a vu que du feu.

J'ai juste, j'ai rien oublié ?

Maintenant j'attends avec gourmandise que Dieu lui sonde un peu les reins à ce benêt de Jonathan, je crois que j'ai bien mérité une petite récompense !

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Message  CROISIC Sam 29 Mai 2010 - 19:36

Bon, tu nous a prévenu... ce qui n'est pas le cas de la météo pour la région. J'ai donc moins souffert de ton texte que du froid et de la pluie aujourd'hui.
Tu es le seul, je te l'ai déjà dit, qui m'oblige à sortir le dictionnaire durant ma lecture.
Heureusement, te lisant fort tard je bénéficie de l'éclairage d'Arielle... qu'elle en soit remerciée !
Tous les bons auteurs - et tu en es un mon cher Silène - nous assomment dans le bon sens du terme, avec des longueurs qui ont forcément leur utilité. J'aime à le croire. J'attends que Jonathan finisse sa dernière croissance pour le coucher (maternellement) sur le papier et vivre son histoire autrement qu'en "sauts de puce".
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Message  Rebecca Sam 29 Mai 2010 - 20:34

Bon les textes, sacrés sucrés salés, ne délivrent que ce qu'on veut bien leur faire délivrer , ils ne délivrent parfois que pour mieux emprisonner, on peut même dire que parfois les livres ne livrent que les délires de ceux qui veulent les lire, ce ne sont jamais que des pré-textes sur les quels s'appuient et peut etre en réalité s'asseoient les esprits sectaires pour faire croire qu'ils sont éclairés ( des esprits éclairés par le postérieur voilà un concept qui m'amuse oh innocente et misérable créature que je suis)
car en effet la lumière divine ne devrait elle permettre de lire et de décrypter dans le noir le plus complet aussi bien la noirceur de nos âmes que leur immaculée pureté ?
Décidément le manipulateur pervers celui qui se prend pour dieu sur terre ou à tout le moins son porte parole son porte missile euh je veux dire porte missel et à ce titre endoctrine triche met en exergue pour mieux cacher la forêt parle pour mieux taire roule dans la farine pour mieux farcir la tête de ceux qui n'y panent rien et emmerder les autres et leur descendance sur plusieurs générations n'est pas né de la dernière pluie.
Bon je ne sais dans quel état j'erre après cette lecture mais même si je suis perdue j'aime bien que tu me sèmes
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Message  silene82 Sam 29 Mai 2010 - 21:21

J'avais prévenu : ça mord endort.
Plotine ; tu es un amour, ce que tu écris me touche et me fait du bien, et il n'en a pas toujours été ainsi. Méfie-toi même de ton enthousiasme... mais continue à me dire des choses comme ça, c'est trop bon.
Chère Kountiss, que diable allais-tu faire dans ma galère ? J'avais pourtant prévenu, non ? Allez, patience, on ira dans des eaux plus goûteuses...
Easter: moi pas compris ; c'est mon texte qui est poussiéreux, ou celui de référence ? Mais bon, j'avais du mal à faire léger là, et hop, c'est plié. Soyons sérieux, des pages à sauter, il y en a chez tous, non ? Et pourtant, ils les ont mises, preuve qu'elles leur tenaient à coeur.
Arielle : grâce d'elfe, ton mutin de petite fille, pertinence de thésarde, tu as carton plein. Bisou comminatoire : les émois viendront.
Reb' : mais où va-t-elle chercher tout ça, grand Dieu - baro Devel pour les manouches, si présents - ? Mais tout est d'une luminosité abyssale dans ce texte, non ? Attends un peu que Jonathan apprenne l'hébreu et aille à la yeshivah se colleter à la guematria, et tu vas voir... Ji rigoul.
Ecoute, prends patience, c'était un passage obligé. Par qui, j'aurais peine à le dire, mais c'est ainsi.
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Message  Rebecca Dim 30 Mai 2010 - 7:17

je délirais sur les textes religieux et ce qu'on veut bien leur faire dire ...sur ton texte, ne me demande pas de prendre patience! Je n'en ai pas besoin . Je comprends parfaitement la fonction de ce chapitre et je le trouve essentiel.
Qu'est ce qu'il y a de plus important dans la vie que le moment où l'on commence à penser par soi-même, à être capable de comparer, d'analyser, d'apprécier, de jauger, de juger, de débattre, de commenter, d'argumenter, de polémiquer, de s'affirmer.
Ton personnage en est là, à la croisée des chemins, entre dogmatisme abscons et recherche spirituelle.
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Message  Sahkti Jeu 24 Juin 2010 - 11:52

M'a paru un brin plus longuet ou laborieux que d'autres celui-ci... pourtant, j'aime bien Monseigneur et Jonathan, mais je trouve qu''ici ils en font un peu trop. Bien sûr, on ne peut pas rire tout le temps et faut bien être sérieux de temps en temps, mais est-il dès lors indispensable de tout expliquer ? La religion se vit et ne s'explique pas ou alors ça devient confus, voire emm... ant.
un écueil que tu n'évites pas totalement ici, malgré les qualités d'écriture que tu déploies, une fois encore.

Ceci dit, je reste bon public et fan de la série :-)
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