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Cécile

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Message  Calvin Lun 31 Mai 2010 - 17:50

Pierre connu Cécile. Cécile vivait dans un vent tiède ; elle était comme ces nuages que la brise dissipe et qu’un rien ramène. Le genre fuyant. Il l’avait rencontré aux Quais ; elle, standardiste, plutôt modeste, petit chapeau fleurit. Lui, grand, un peu trop maigre, le teint jaune. Cigarettes sur cigarettes, on le voyait fumer. A force sa santé l’accusait, ses poumons coupaient court : c’est un radiateur qui fume et goutte, il est trop usé. Cécile, elle, disait que les idées aussi ont leur franges d’or. Elle était dans une pluie, où les averses constante sont d’étranges remèdes. Elle écrivait. Elle aimait dire que ses mots sont une nuit qui tombe et que rien n’arrête. Mais ses amies, a vrai dire, la moquaient ; elle, Cécile, la petite standardiste ? Écrire ? Et puis elle se prend pour qui? Proust ? …pensez ! Cécile mangeait seule, en silence, son sandwich dans les cafétéria trop pleines. Mastiquant dans les après-midis d’un septembre, elle se laissait aller aux grondement du ciel rempli. Les voûtes a ses yeux sont des ventres chauds que l’éclair rougis. Mastiquant, elle boit, elle boit, le pain mou est une ouate délicieuse, la viande fume s’accompagne de la salade, inutile, et tout ça baigné par des ruisseaux de vinaigres ; l’eau est un ruisseau clair, bientôt remplacé par le vin, d’un torrent l’autre. Voilà des vapeurs qui fument et ne s’arrêtent pas de gronder. Parfois, quand il ne pleuvait plus – et là où vivait Cécile, il pleuvait presque tout le long de l’an - elle disait : « Ah, tien, j’entends un orage qui s’approche. » On riait, les oiseaux eux aussi, les pigeons cherchent le pain ; la tour Eiffel s'étire ; l’arc de triomphe se coiffe, les autos rient saouls de leur propre destin, les platanes ont les bras ouverts ; et puis on entend un raclement de gorge, c’est la météo qui lui donne raison, c'est le Seigneur Dieu lui-même, perché su ses cavalcades de blondeurs, qui s’amuse a rugir et en rit comme un fou.

Cécile a les soleils qui fondent a ses pieds et voyez-vous ça c’est un poème. Au frémissement d’une cil, un pas nocturne tremble a sa bouche ; elle est une ride, l’onde apparente d’un frisson. Elle n’est pas à l’image de ces lacs d’étés où l’on se détend. Ses yeux sont des cernes remplies de trous noirs. D’un regard elle vous amène. Allons, Cécile, Cécile, ferme un peu tes yeux, veux-tu, plisse-les, et reconnait les sourires dans les grondement d’un orage.
Elle est comme ces nuages que la brise dissipe et qu’un rien ramène.

Cécile allait, trois fois par semaine, donner des cours d'anglais dans une maison près du lac. La où elle passe en vélo, sur ces petits chemins normands, se réveillent des mouvements inconnus. Une Nature s’anime. Elle parle, et sa voix nous vient grandissant :
« Regardez moi cette rosée savoureuse. Nous, les branches d'arbres, en frémissons. Quand elle arrive tout devient un léger murmure. La nature dans son landau est bercée par le vent. Va, Cécile, va, mettre un peu du bleu de tes yeux dans le cœur des hommes. Va semer les soupirs, tailler la chevelure des brises, prendre douche dans l’horizon, entre l’herbe grasse et le chant des cascades, où un rien ne renait, entre un homme et le ciel moi-même. Va souffler les pluies, élever les sourires, violenter les regards. Tes yeux battent les airs comme des pales dans le vent. Ce qui t’entoure est une ride, l’onde apparente d’un frisson. Et quand tu vient tout s’élève, s’annonce en signe entre les constellations. »

Cécile, tu vivais dans un cerne, et longtemps je n’ai eu de toi que de précieux regards. Les vapeurs envolées s’annonçaient aux soupirs, quand me cœur battait, en temps, en demi-temps, en contre-temps, et je n’y voyais pas plus d’amour que dans les ride d’un soleil. Tes rayons me font froids, ta jupe est usée, tu ne ris plus que dans cette blondeur d’enfance, où rougissent les cressons, quand tu baigne ta tête arrondie aux ombres de sel. Te voilà saine et enfouie, tu es toi-même l'espoir et l'obscurité. Tu vois les marionnettes aux mains des roches et les reflets dan l’eau de pluie. Voilà que tu amène tes larmes, comme rosées de tes propres rengaines, au matin finissant. Tu te baignes aux jours, versés dans les cascades. Ta vie trop pleine me revient comme un limon infini.

Tu es comme ces nuages que le vent dissipe et qu'un rien ramène.

Calvin

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Message  Invité Lun 31 Mai 2010 - 21:21

Quelques belles images, vraiment, une ferveur poétique intéressante, mais je ne comprends vraiment pas pourquoi, d'une part, vous les noyez dans ce qui est, pour moi, un hermétisme à bon marché visez-un-peu-le-poète, d'autre part vous tenez à desservir votre texte en nous le servant truffé d'erreurs de langue manifestement d'inattention ! Vous ne croyez pas qu'il, votre texte, mérite un peu plus de câlins avant que vous le lâchiez dans le grand extérieur ? Vous me faites penser à une mère désemparée qui accouche en secret et file son nouveau-né au vide-ordures, démerde-toi mon p'tit gars...

Mes remarques :
« Pierre connut Cécile »
« Il l’avait rencontrée (il avait rencontré qui ? « l’ », mis pour Cécile (j’espère) ; le participe passé du verbe conjugué avec avoir s’accorde avec le complément d’objet direct si celui-ci est situé avant le verbe, ce qui est le cas ici) aux Quais »
« petit chapeau fleuri (et non « fleurit ») »
« les idées aussi ont leurs franges d’or »
« où les averses constantes »
« son sandwich dans les cafétérias trop pleines »
« elle se laissait aller aux grondements du ciel rempli. Les voûtes à ses yeux sont des ventres chauds que l’éclair rougit »
« tout ça baigné par des ruisseaux de vinaigre (et non « vinaigres », sauf si la nénette s’emploie à verser différentes sortes de vinaigres sur sa bouffe, mais ce n’est pas précisé) »
« il pleuvait presque tout le long de l’an - (typographie : le trait d’union « - » ne suffit pas à fermer une incise, il faut prévoir un quart ou semi cadratin « – » ou « — ») elle disait »
« Ah, tiens, j’entends »
« les autos rient saoules de leur propre destin »
« perché sur ses cavalcades de blondeurs, qui s’amuse à rugir »
« Cécile a les soleils qui fondent à ses pieds »
« Au frémissement d’un (et non « une ») cil, un pas nocturne tremble à sa bouche »
« Ses yeux sont des cernes remplis (et non « remplies », c’est un cerne) de trous noirs »
« ferme un peu tes yeux, veux-tu, plisse-les, et reconnais les sourires dans les grondements d’un orage »
« Regardez-moi (trait d’union) cette rosée »
« Et quand tu viens tout s’élève »
« quand me (le ? mon ?) cœur battait »
« pas plus d’amour que dans les rides »
« Tes rayons me font froid (et non « froids ») »
« quand tu baignes ta tête arrondie »
« Voilà que tu amènes tes larmes »

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Message  Calvin Lun 31 Mai 2010 - 21:27

J'aime bien l'image, elle m'a fait sourire. J'ai un problème niveau relecture des textes, ça me répugne un peu, mais j'approuve votre démerde toi mon petit gars, faudrait que je sorte mes doigts d'autre part.

Calvin

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Message  Invité Mar 1 Juin 2010 - 9:08

Tout ça m'a l'air vraiment très joli et poétique quoique un peu creux par endroits. Mais franchement, ma lecture a été gâchée par les incessantes fautes d'orthographe. il s'en est fallu de peu que j'arrête de lire à plusieurs reprises. Ce ne serait que justice de respecter le lecteur qui t'accorde temps et attention - non seulement par sa lecture mais aussi ses commentaires, en lui donnant à lire un texte qui orthographiquement se tienne.

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Message  Invité Mar 1 Juin 2010 - 10:18

Easter(Island) a écrit:Tout ça m'a l'air vraiment très joli et poétique quoique un peu creux par endroits. Mais franchement, ma lecture a été gâchée par les incessantes fautes d'orthographe. il s'en est fallu de peu que j'arrête de lire à plusieurs reprises. Ce ne serait que justice de respecter le lecteur qui t'accorde temps et attention - non seulement par sa lecture mais aussi ses commentaires, en lui donnant à lire un texte qui orthographiquement se tienne.
Moi ce n'est pas tellement l'orthographe qui me gène. Je privilégie toujours l'expression.
Bien entendu, il faut essayer de ne pas trop faire de fautes, si possible.
Mais je suis frappé comme c'est toujours ce qui est mis en avant.
En revanche, les critiques sur le fond et la forme sont rares.
Pour ma part me dérange ce genre de phrase : "Tu es comme ces nuages que le vent dissipe et qu'un rien ramène."
Je ne vois pas du tout de quoi il s'agit. Si le vent a dissipé le nuage, quel est ce "rien" qui le ramène ? Pour moi l'image ne tient pas, elle est gratuite. C'est la chute en plus !

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Message  Invité Mar 1 Juin 2010 - 12:07

Mais Narbah, tu te trompes ! Je ne prône pas l'orthographe pour l'orthographe, même si je considère qu'il en va du respect pour le lecteur d'écrire avec un minimum de correction. L'orthographe défaillante n'est pas un problème en soi, c'est lorsqu'elle détourne l'expression, lorsque qu'elle fait obstacle à la compréhension qu'elle me gêne, et crois-moi cela arrive plus fréquemment qu'on ne le pense. Cela tient ici du respect du lecteur pour l'auteur, pour ce que ce dernier a voulu exprimer.

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Message  Invité Mar 1 Juin 2010 - 12:38

Beaucoup d'images fortes et inattendues, mais tellement en vrac qu'on se dit " quel dommage ! je repasserai dans trois ou quatre ans..."
à moins qu'effectivement tu te sortes vraiment les doigts, et ça vaudrait le coup !

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Message  Calvin Mer 2 Juin 2010 - 8:27

Merci pour vos critiques et vos encouragements. Voici une version différente du texte, où je troque un peu de ferveur poétique pour une distance ironique. Je crois (j'espère) avoir fait un sort aux fautes d'orthographe.


C’est une grande maison très charmante que l’on voit remplie de pluie. L’eau y goutte. J’y revêtait mes poumons d'une écharpe, leur évitant d'un même geste l’inélégance de la pénurie de soie et la douleur des maladies d’hiver. Voyez là Cécile qui y habite, et qui marche dans le petit salon. Les meubles se bousculent au même pas sur le tapis; une commode y couine un étranglement affaibli. Le rideau soupire. Les carafes, scintillantes, ruissellent. Un chat miaule, que veut-il, on ne lui a pas donné sa pâté. Je prend le tabouret et m’y assied: beurrant mes tartines, je vous compte l'histoire de Cécile.

Cécile aimait dire: « Ah, tiens, j’entends un orage qui s’approche. ». Alors, pensez vous, on riait. Nos gorges s'ouvrent, et chantez les amygdales. J'entends les oiseaux qui gazouillent: les pigeons cherchent le pain, et voici la tour Eiffel qui s'étire. L’arc de triomphe se coiffe, les autos rient saouls de leur propre destin, les platanes ont les bras ouverts, sereins. Et puis on entend un raclement de gorge. Allons donc, vos visages s’affadissent. La rosée matinale, où est-elle, il me semble qu’elle coule hors de vos joues. De grandes femmes douces pénètrent dans les calèches. Les feuillages dansent, épileptiques. Cécile sourit au ciel : c’est le Seigneur Dieu lui-même, perché sur ses chevaux de tendresse, qui s’amuse à rugir et en rit comme un fou.

Cécile s’éprenait de ces feulements rauques de l’orage. Regardez madame, disait-elle, regardez, c’est un crachat lourd que tout amène. C’est le ventre rond du ciel zébré comme un couvercle. J'aime ces éclairs, prémisses d'autre chose, un poème, des cicatrices. Comme j'aime poser ma tête contre cet abdomen rougit! Je suis comme un paysan coiffé de nielles, entrelacés de sonnailles vulgaires, qui danse pauvrement. Un mot de ta part et je m'évanouis.

Cécile disait:
J’ai vu naguère les étranges ailes des corbeaux pleurer des diamants, des larmes sonores; a tire-d’aile, qu'ils allaient, en mesure, ballets, ballets, ballets, ballets! Au temps, en demi-temps, au contre-temps, toutes les quatre barres en somme voilà que tout s’amène et souffle au vent. Que tout s’amène, voulez-vous, que tout s'amène: j’ai le langage entier dans la bouche.

Cécile disait beaucoup de conneries. Un jour sa maison prit feu: j'y ai vu flâner les chiens de paille. Alors sans ses pleurs elle s'avança et moucha le nez de l'orage, où gite une morve d'éclair. Ce faisant, elle démêla les nœuds constrictors des draps blancs, crottés de cendres et faits de suie, où Cécile est un pleur et une goutte elle aussi; le tonnerre, par mégarde, la fit tomber de son veston. Ainsi elle ne fut plus qu'un cerne, un signe entre les constellations.

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Message  Dilo Mer 2 Juin 2010 - 9:08

Je trouve, c'est écrit comme un poème
des mots comme des coups de pinceaux
mais je ne sais pas si c'est moi
je n'en comprends pas le fil.

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Message  Calvin Mer 2 Juin 2010 - 9:36

Y'en as pas vraiment, c'est un collage mais sans vue d'ensemble

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Message  Invité Mer 2 Juin 2010 - 9:42

Cette version est différente de l'autre, plus directe ; d'un côté je la préfère pour ça, de l'autre je la trouve peut-être un peu sèche (eh oui, les lecteurs, y en a, jamais contents !).

Mes remarques :
« J’y revêtais mes poumons d'une écharpe »
« Les meubles se bousculent au même pas sur le tapis; » : typographie, une espace avant le point-virgule
« Je prends le tabouret et m’y assieds : (typographie : une espace avant les deux points) beurrant mes tartines, je vous conte l'histoire de Cécile »
« j’entends un orage qui s’approche. ». (un point de trop) Alors, pensez-vous (trait d’union) »
« J'entends les oiseaux qui gazouillent: » typographie, une espace avant les deux points
« les autos rient saoules de leur propre destin »
« ma tête contre cet abdomen rougi (et non « rougit »)! » : typographie, une espace avant le point d’exclamation
« coiffé de nielles, entrelacés (si ce sont les nielles qui sont entrelacés, il vaut mieux ne oas mettre de virgule, parce qu’avec la virgule on a l’impression d’une autre apposition se rapportant au paysan) de sonnailles vulgaires »
« Cécile disait: » : typographie, une espace avant les deux points
« des larmes sonores; (typographie : une espace avant le point-virgule) à tire-d’aile (« tire-d’ailes » ?) »
« ballets, ballets! » : typographie, une espace avant le point d’exclamation
« que tout s'amène: » : typographie, une espace avant les deux points
« Un jour sa maison prit feu: » : typographie, une espace avant les deux points
« une goutte elle aussi; » : typographie, une espace avant le point-virgule

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Message  Invité Mer 2 Juin 2010 - 13:04

Moi je préfère nettement.
Ce coup-ci, je perçois mieux les ambiances que génèrent les images.
Mais je reste dubitatif sur la maison remplie de pluie qui brûle à la fin.
Je ressens ça comme une métaphore de scène de ménage transcendée par le regard plein d'amour désespéré de celui qui écrit.
Un truc nostalgique se dégage.

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Message  Invité Mer 2 Juin 2010 - 13:06

Louis! a écrit:Y'en as pas vraiment, c'est un collage mais sans vue d'ensemble
Pourquoi Charlie Mingus comme avatar ? Tu es fan à 18 ans ?

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Message  Rebecca Mer 2 Juin 2010 - 18:33

J'aime beaucoup le deuxième . Je n'y vois pas de distance ironique, beaucoup d'empathie au contraire avec le personnage , un peu étrange et touchant. De jolis bonheurs d'expression.
Rebecca
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Message  Calvin Mer 2 Juin 2010 - 18:35

Narbah: j'adore Mingus, oui.

Merci pour vos lectures et commentaires.

Calvin

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