Etincelle

[Rêvelin]

L’âpreté des pierres
Qui claquent
Entre nos deux visages
Comme un feu minéral
Ta bouche
Ton œil
Secs
Et mes doigts sur ton œil
Au creux de ta bouche
Ma main sur tes reins
Violente
Précise
Farouche
Et qui tord
Le crissement du vent
Froid
Sur ton corps
Froid
Qui gémit

Mes doigts qui chantent

[Fauve noir]

Ca fait froid dans le dos.

[Jérémie]

Le foyer primitif qui à renfort de silex étincelle, les frottements à l'odeur de poudre, les gestes qui courent sur le corps comme autant de glaçons poussés par le vent, et la passion qu'on aimerait toujours égale d'éphémère... le cheminement, les idées sont dans le bon sens, remarque:
"Ta bouche
Ton œil
Secs
Et mes doigts sur ton œil
Au creux de ta bouche"
la succession de rebonds, si elle présage parfaitement les hésitations du vent dans ses mouvements de hanches, me semble desservir le portrait "mental" du poète, comme si lui même s'était fait aspiré à la rédaction, sorte de trahison d'un idéal minéralisé en partage.

[Rêvelin]

la succession de rebonds, si elle présage parfaitement les hésitations du vent dans ses mouvements de hanches, me semble desservir le portrait "mental" du poète, comme si lui même s'était fait aspiré à la rédaction, sorte de trahison d'un idéal minéralisé en partage.

Je ne suis pas sûr de saisir toutes les nuances de ta remarque Jérémie
Je suis encore jeune innocent et ... bête ^^
La première partie de ta phrase est une interprétation très intéressante, mais ensuite je décroche tout en sentant un truc formidablement intelligent, serait-il possible de me le reformuler ? oo

Désolé ...


Merci Fauve

[Rêvelin]

Le portrait mental que se fait le lecteur du poète qui serait absorbé ?
Si j'ai bien compris.

Intéressant ça

[Tristan]

j'en dis que c'est propre et maîtrisé, et que ça a des couilles

[Jérémie]

Je ne suis pas sûr de saisir toutes les nuances de ta remarque Jérémie
Je suis encore jeune innocent et ... bête ^^
La première partie de ta phrase est une interprétation très intéressante, mais ensuite je décroche tout en sentant un truc formidablement intelligent, serait-il possible de me le reformuler ? oo

Désolé ...


Merci Fauve

Bien...si lire est une appropriation, ceci ne peut se faire sans le talent de celui qui donne-au sens transfert de propriété-or quand il s'agit de biens tangibles, choses de genre etc... on a facilement l'idée du propriétaire précédent, malgré nous, dans le constat de l'usage qu'il a pu avoir de l'objet ainsi transmis... pour les "choses intellectuelles, sensibles" il en va de même, à mon sens; chaque lecteur/cocontractant se sent plus ou moins proche des écrivains croisés du fait même de l'adhésion tacite aux règles d'exercice de la propriété qu'il entrevoit, renforçant ou non une complicité systémique lecteur/auteur.
Très concrètement, le passage en question me semble s'éloigner de la chanson que tu fredonnes, non dans ses aspects structurels, mais d'avantage au regard de la position dans laquelle est mise le récepteur/lecteur.

[Rêvelin]

D'accord ! Intéressant !

Cela serait du à la deuxième personne et à l'image particulière (et peu fréquente ^^) de ce passage alors j'imagine. Merci Jérémie

[Jérémie]

Cela serait du à la deuxième personne

Je n'en ai pas l'impression, tu utilises " Nos" deux vers auparavant comme appât, je pense que le malaise vient de la dynamique d'idéation que tu fais passer de descriptive à participative par une enjambée trop grande.

[Rêvelin]

en même temps c'est bien, le malaise oo

[Sahkti]

Âpreté des pierres, âpreté des corps et tout autant des sentiments... voilà qui est bien rendu ici, de manière sèche et concise, à l'image de ces pulsations qui nous animent.

Juste une réserve sur le derniers vers et ces doigts chantants, pas forcément utiles à mes yeux, mais ce n'est qu'un ressenti perso.

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