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Exo lettre d'insulte : A tous ceux qui écrivent mieux que moi

2 participants

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Exo lettre d'insulte : A tous ceux qui écrivent mieux que moi Empty Exo lettre d'insulte : A tous ceux qui écrivent mieux que moi

Message  Calvin Ven 18 Juin 2010 - 14:22

Je suis mal né pour comprendre le soleil.
Et voici que le soleil a pris rang.
Voici que le soleil, voici que le soleil, voici que le soleil a pris rang. Il monte sur les marches d’ivoires ou d’os brisés,
et dans ses deux paumes écarlates que l’on fend,
Il s’avance lentement dans les dédales d’une humanité repue.
Et ces hommes écrivent. Et il chantent :
« voici que le soleil a pris rang, voici que le soleil a pris rang, voici que le soleil a pris rang.
Ses épaulettes sont faites de vos yeux.
Qui saurait résoudre cette équation?


Enculés, bonjour.
Sarabande du diable : vous tous a deux fait massif, une énorme injure du ciel s’abat et recouvre vos épaules, caresses stupides, immondes bassesses, caresses, aux petites griffes qui vous emmènent tout le long du jour, vous coulez, enculés, vous coulez et les ongles secs du ciel recouvrent vos épaules, et qu'en dit l’épaule ?
Elle se tait.
Parce que l’épaule c’est la bouche, et mots vos bouches je les recouvre de lambeaux de chair, et vos yeux je les perce, je les reprend, les inspecte, et j’y descelle,
Tout ce que je veux voir et que vous voyez vous,
Tout ce que je veux voir et que je ne vois pas.
Alors je déchire vos cuisses, je sale les lambeaux de peaux, je les sales comme des soleils, les bouts de fiente et les hymens, incrustés, liquides, long et ligne comme un ruisseaux, et je vous tait et vous couds les lèvres en manteau.

Je reviens au soleil:
Voilà un homme nu qui brandit une croix de fer, une gigantesque croit que l’on oint, de salive, que l’on revêt, d’écus, de regards, que l'on rappe et que l'on cout lentement, qu’on imite, a qui on se suspend, le voyez vous ce vieil homme recouvert de l'étoffe de l'étranglement ?
Il a une langue, feu, mi longue, mi dieu, couvertes d'écailles, de vieux rires dans des coffres, de vieux mots dans des têtes, pourquoi dans les têtes ?
Vous n’avez plus de têtes.
Il a une langue dure saupoudrée de citron.
Il a langue où l’on peut souffler, pour que s’en détache les peaux mortes.
Et je me répète : il a monté son char, et il s’avance, voilà que le soleil a pris rang, voilà que le soleil a pris rang.


Ansi dans les bocaux a foutre on vit soudan s’élever une fumée très noire. J’emmerde vos langues, vos cuisses, vos longues trainées flammes et vous catins ou trainées, et une descente de lit peut-être que cela vous ira mieux ?
Mais si, cela sied a votre teint. Et vos joues sont trop pâles. Vos joues sont pâles, il faut les oindres. Il faut les revêtir de fer : et de ciel. Et de merdes et de sperme et gel. Il faut aller,
il faut aller a l’intérieur des cerveaux, là ou l’intelligence, ce dégoutant spectacle, vent s’assoir et contemple. Et moi je la regarde. Lu dit, que veux tu : ah mais je te hais : dégage. Il s’agit de se faire aspirateur, et de mettre sur pied des pharmacies; Des dédales, des requins, des écailles. Des bus longilignes sur la route de vos pensées, qu’ils écrasent tous ces petits écoliers.
Comme le cartable est touchant, les soirs d’été,
Quand il tombe sur la route silencieuse, après deux cris de roues.
Je reviens a vous. Je prend les deux, et vous unis. Qui ne dit que vous êtes fait mêmes? Semblables. Pareil. Mais on a toujours deux têtes dans un miroir, et je remplace tous les chapeaux.

Chaque image doit produire un cataclysme. Allons, si vous le voulez ben, entre ces décombres et ces plâtres, ou se pressent des armées de pleutres, de vieux lâches, de rats, d’homme enfin ! d’homme en un mots. D’homme, je dis quoi, allons banane spectacle pirouettes. Vos gueules ! mais merde ! Taisez-vous. Il ne suffit pas de cracher, pour dire qu’on peut baiser la mer,
Alors enlevez votre culotte, et vite fait.
Mais tandis que le ciel tourne, lentement, une longue barre métallique le fend, et une longue profusion de cheveux roux, une longue profusion de nuages corail, une longue profusion de merde s’étend, de la terre a la lune, qui en gémit, et s’en va gémissant, tendis que l'on oint l'ouragan, lu aussi, qui habille les écoliers et envole les enfants, pour que vienne le soleil,
sur l’herbe, sur l’herbe, sur l’herbe,
Là ou enfin il prend rang.
Il est temps d’en finir.

L'écriture est une vieille femme.
J’ai déchiré ses yeux. Et son sommeil . Et l’hymen et la terre et le sel. Et elle pleurait comme un ruisseau. Et elle se fanait comme on dit que la jeunesse se fane. Et si elle tombe aux épaules,
Il ne lui reste plus que la salive de copeau, et d’écaille,
Et de miel et de ciel et de silence enfin.
Alors je l’ai fait crier dans ces cratères immenses,
entre deux vers à cheval, et le sourire rouge d'un carcan,
lisse et pelé, et qui se tait en sonnailles,
et silence aux soucis, et goûte, et sourit,
comme une immense balafre de sang.

Calvin

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Message  Invité Ven 18 Juin 2010 - 15:34

C'est la guerre !
Ah, Louis! : merci. Belle énergie. Depuis Lol, j'ai pas lu un truc qui fait du bien de cette manière. D'ailleurs il est où, le fourbe ?

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Message  Invité Ven 18 Juin 2010 - 16:52

Ah ! Putain de merde, l'enculé ! Il est bon, il est bon !
Vive Louis.

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Message  Halicante Jeu 24 Juin 2010 - 14:27

Cela ressemble à une longue litanie (au sens religieux du terme), aux images sombres et impénétrables. Je n'ai pas compris le lien entre le texte en italique et le reste.

voici que le soleil a pris rang, voici que le soleil a pris rang, voici que le soleil a pris rang.
Ses épaulettes sont faites de vos yeux.
Qui saurait résoudre cette équation?
Très énigmatique !

J'ai bien aimé ceci :
Comme le cartable est touchant, les soirs d’été,
Quand il tombe sur la route silencieuse, après deux cris de roues.
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Message  Calvin Mar 29 Juin 2010 - 19:19

Merci a tous pour vos commentaires. Voilà une nouvelle version, retravaillée, condensée, nouvelle chute, etc.



Je suis mal né pour comprendre le soleil.
Et voici que le soleil a pris rang.
Voici que le soleil, voici que le soleil, voici que le soleil a pris rang. Il monte sur les marches d’ivoires ou d’os brisés,
et dans ses deux paumes écarlates que l’on fend,
Il s’avance lentement dans les dédales d’une humanité.
Elle est repue. Et ces hommes écrivent. Et il chantent :
« voici que le soleil a pris rang, voici que le soleil a pris rang, voici que le soleil a pris rang.
Il a le teint haut, la gorge claire, des yeux charbons.
En bas, moi. Je fais jouer les tréfonds. Des traces de toi dans le cendrier.
Mâchoire d'airain. Petit cougard. Saurait-tu résoudre cette équation ?
A Babylone, le soleil, ou a Sion.
A Babylone, le soleil, ou a Sion.
Babylone.»

Enculés, bonjour.

Voilà un homme nu qui brandit une croix de fer, une gigantesque croit que l’on oint de salive. On la revêt d’écus, de regards, on la rappe et on la fixe lentement, on l'imite, on s'y suspend. C'est un vieillard coiffé du visage de l'étranglement.
Sa bouche est un cratère, où l'on fait s'écraser le soleil.
Il a une langue. Feu, mi longue, mi dieu, couvertes d'écailles, de vieux rires dans des coffres, de vieux mots dans des têtes. Pourquoi dans les têtes ?
Vous n’avez plus de têtes.
Il a une langue dure saupoudrée de citron.
Il a langue où l’on peut souffler, pour que s’en détache les peaux mortes.
Et son sourire appelle ce qui est boursouflé.
Et je me répète : il a monté son char, et il s’avance, voilà que le soleil a pris rang.

Vos joues sont trop pâles. Vos joues sont pâles, il faut les oindre. Il faut les revêtir de fer : et de ciel. Et de merde et de sperme et gel. Il faut aller,
il faut aller a l’intérieur des cerveaux, là ou l’intelligence, ce dégoutant personnage, vent s’assoir et contemple.
Comme le cartable est touchant, les soirs d’été,
Quand il tombe sur la route silencieuse, après deux cris de roues.
Je reviens a vous.

Il ne suffit pas de cracher, pour dire qu’on peut baiser la mer.
Tandis que le ciel tourne, lentement, une longue barre métallique le fend ; et une longue profusion de cheveux roux, une longue profusion d'orbites calcinés, surchargés de feu et de nuages. Une longue profusion de merde s’étend, de la terre a la lune, qui en gémit, et s’en va gémissant.
Vienne le soleil.

J’ai déchiré ses yeux ; et son sommeil . Et l’hymen et la terre et le sel. Et elle pleurait comme un ruisseau. Et elle se fanait comme on dit que la jeunesse se fane. Et si elle tombe aux épaules,
Il ne lui reste plus que la salive de copeau, et d’écaille,
Et de miel et de ciel et de silence enfin.
Alors je l’ai fait crier dans ces cratères immenses,
entre deux fers à cheval, où le sourire rouge d'un carcan,
lisse et pelé, se tait en sonnailles,
et silence aux soucis, et goûte, et sourit,
comme une immense balafre de sang.

Je t'en prie : oublie ce que j'ai dis.
Je t’aimerais six fois. Et l’Un ajoutera un sept au soleil,
et on dansera. On ira sous un ciel de lauzes, entre ces hommes de cartes postales. On ira, on ira sous les greniers, les charpentes, entre le bois et la paille, se couvrir de nielles, là où nous mèneront les lignes de mains. Ces mains sont des cours qu’a ton imagination j’ai tracé. Tu es la chanson dont je chanterais le refrain,
Et sous les notes on pourra s’embrasser.
Six, sept, sept cent fois.
Et déposer des bruyères à tes cernes. Et te contempler. Et t’aimer.

Calvin

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