Madame Hennebeau
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Madame Hennebeau
Mme Hennebeau
La bruine d’un hiver estompe les fabriques
Le pas des ouvriers aux grilles s’amoncelle
Misères éblouies aux décharges électriques
Les arcs des trolleys glissant sous les poutrelles
La moiteur d’un salon, le gros calorifère
L’horloge silencieuse défrayant le boudoir
Blancheur de saindoux, une bourgeoise fière
Aux parfums capiteux s’étirant dans le noir
Les avis lacérés glissent sur les murailles
Le froissement des bleus, casquettes engoncées
Défilant sous le joug d’un temple du travail
La vieille cuisinière démoule la brioche
Les carreaux de l’office brillent sous les pantoufles
Une journée docile, dénuée d’anicroches.
La bruine d’un hiver estompe les fabriques
Le pas des ouvriers aux grilles s’amoncelle
Misères éblouies aux décharges électriques
Les arcs des trolleys glissant sous les poutrelles
La moiteur d’un salon, le gros calorifère
L’horloge silencieuse défrayant le boudoir
Blancheur de saindoux, une bourgeoise fière
Aux parfums capiteux s’étirant dans le noir
Les avis lacérés glissent sur les murailles
Le froissement des bleus, casquettes engoncées
Défilant sous le joug d’un temple du travail
La vieille cuisinière démoule la brioche
Les carreaux de l’office brillent sous les pantoufles
Une journée docile, dénuée d’anicroches.
Re: Madame Hennebeau
Un bon rythme d'alexandrins parlés, une évocation efficace... réussi, pour moi, sauf "Les arcs des trolleys glissant sous les poutrelles" qui brise le rythme.
Invité- Invité
Re: Madame Hennebeau
Pour moi aussi l'évocation est réussie mais c'est plutôt le rythme de :
Blancheur de saindoux, une bourgeoise fière
qui me gêne.
Je trouve curieuse l'alternance entre le décor de la rue (strophe 1 et 3)
et celui de cet intérieur bourgeois (strophes 2 et 4) mais pourquoi pas après tout ?
Blancheur de saindoux, une bourgeoise fière
qui me gêne.
Je trouve curieuse l'alternance entre le décor de la rue (strophe 1 et 3)
et celui de cet intérieur bourgeois (strophes 2 et 4) mais pourquoi pas après tout ?
Re: Madame Hennebeau
La bruine d’un hiver estompe les fabriques
Le pas des ouvriers aux grilles s’amoncelle
Misères éblouies aux décharges électriques
la course des trolleys glissant sous les poutrelles
La moiteur d’un salon, le gros calorifère
L’horloge silencieuse défrayant le boudoir
Pâleur de saindoux d'une bourgeoise fière
Aux parfums capiteux s’étirant dans le noir
Les avis lacérés glissent sur les murailles
Le froissement des bleus, casquettes engoncées
Défilant sous le joug d’un temple du travail
La vieille cuisinière démoule la brioche
Les carreaux de l’office brillent sous les pantoufles
Une journée docile, dénuée d’anicroches.
Arielle l'évocation m'est venue suite à une lecture approfondie de Germinal de Zola...
mme Hennebeau couche avec l'ingénieur Négrel, son mari découvre tout alors que la foule au dehors, en grève, traverse la campagne
Le pas des ouvriers aux grilles s’amoncelle
Misères éblouies aux décharges électriques
la course des trolleys glissant sous les poutrelles
La moiteur d’un salon, le gros calorifère
L’horloge silencieuse défrayant le boudoir
Pâleur de saindoux d'une bourgeoise fière
Aux parfums capiteux s’étirant dans le noir
Les avis lacérés glissent sur les murailles
Le froissement des bleus, casquettes engoncées
Défilant sous le joug d’un temple du travail
La vieille cuisinière démoule la brioche
Les carreaux de l’office brillent sous les pantoufles
Une journée docile, dénuée d’anicroches.
Arielle l'évocation m'est venue suite à une lecture approfondie de Germinal de Zola...
mme Hennebeau couche avec l'ingénieur Négrel, son mari découvre tout alors que la foule au dehors, en grève, traverse la campagne
Re: Madame Hennebeau
Jamais pu lire Germinal !
Je n'avais pas saisi la référence qu'aurait dû me souffler le titre du sonnet mais je trouve qu'alors l'un des personnages aurait pu être nommé dans le corps du poème mais il est difficile de tout dire en 14 vers, n'est-ce pas !
Je n'avais pas saisi la référence qu'aurait dû me souffler le titre du sonnet mais je trouve qu'alors l'un des personnages aurait pu être nommé dans le corps du poème mais il est difficile de tout dire en 14 vers, n'est-ce pas !
Re: Madame Hennebeau
C'est bien maîtrisé mais presque trop régulier à mon goût, l'oreille finit par scander ces lignes avec un effet répétitif pas vraiment plaisant.
Ceci dit, il y a de la grâce dans tes mots et une certaine majestuosité qui les rend beaux.
Ceci dit, il y a de la grâce dans tes mots et une certaine majestuosité qui les rend beaux.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Madame Hennebeau
J'aime beaucoup le contraste entre le monde ouvrier et le monde bourgeois tel que tu nous le décris. C'est tout Zola et cela me touche.
Invité- Invité
Re: Madame Hennebeau
Éternelle problématique de l'adéquation entre la forme et le fond : Ici, l’alexandrin ne devient-il pas incongru, soumettant l’évocation du tumulte de la misère ouvrière à l’emphase de son rythme ? La réponse n’est pas évidente sauf à dédier conventionnellement des catégories formelles à des sujets donnés, ce qui ne serait nocif à la liberté poétique.
Pour l’occasion, l’art de Loïc est à la hauteur de la gageure; l’alexandrin déduit de la misère ce qu’elle recèle de hiératique, tandis que par des sonorités plus rondes et sourdes, il traduit la mollesse ordonnée de l’intérieur bourgeois.
La vigueur picturale du texte renvoie, à tout le moins quant à l’évocation de l’univers ouvrier, à l’ œuvre forte de Maximilien Luce, ce Zola de la peinture (néo)impressionniste, qui sut donner aux scène du monde industriel qu’il porta sur sa toile un lyrisme dont ce sonnet n’est pas exempt..
Pour l’occasion, l’art de Loïc est à la hauteur de la gageure; l’alexandrin déduit de la misère ce qu’elle recèle de hiératique, tandis que par des sonorités plus rondes et sourdes, il traduit la mollesse ordonnée de l’intérieur bourgeois.
La vigueur picturale du texte renvoie, à tout le moins quant à l’évocation de l’univers ouvrier, à l’ œuvre forte de Maximilien Luce, ce Zola de la peinture (néo)impressionniste, qui sut donner aux scène du monde industriel qu’il porta sur sa toile un lyrisme dont ce sonnet n’est pas exempt..
Hellian- Nombre de messages : 1858
Age : 74
Localisation : Normandie
Date d'inscription : 14/02/2009
Re: Madame Hennebeau
merci de ces commentaires, je vous jure que je ne paie pas Héllian ;-)
merci des progrès et de l'assurance que vous me donnez
loic
merci des progrès et de l'assurance que vous me donnez
loic
Re: Madame Hennebeau
Je ne trouve pas que l'alexandrin soit fautif ici ou donne, comme d'aucuns l'ont souligné au-dessus, un ton ronronnant au texte.
A mon avis, il lui apporte au contraire tout son prestige et sa grande force évocatrice. La confrontation de ces deux mondes est très bien retranscrite dans ce poème décidemment fort habile.
J'ai préféré moi aussi la version retouchée.
Un grand plaisir que de te lire !
A mon avis, il lui apporte au contraire tout son prestige et sa grande force évocatrice. La confrontation de ces deux mondes est très bien retranscrite dans ce poème décidemment fort habile.
J'ai préféré moi aussi la version retouchée.
Un grand plaisir que de te lire !
Invité- Invité
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