Le vide au creux de toi

[Rêvelin]

Le vide au creux de toi
Qui tonne ! A en perdre la voix
Que tu n’as pas
Puisque tu es vide
Et ton cri
Il est creux
Cri
De tout ce qui n’est pas toi
Au dehors qui résonne
Au creux
De ton vide
Et les mots
Sont ceux du mur et de l’arbre
Et de l’autre plein
D’être là
Hébété comme un bloc
Vivant

[Invité]

Des mots forts, je trouve, un poème intéressant, mais dont je n'apprécie pas l'agencement... J'ai l'impression que, paradoxalement, ce choix de vers très courts fait perdre de sa force à ce cri.

[Invité]

Rêvelin, tu sais parler de choses graves et profondes sans que cela pèse.
Il y a ici de l'idée même si je trouve que ça s'effiloche vers la fin, que ça manque un peu de substance (normal me diras-tu, pour parler de creux !)

[PHIL]

une excellente résonnance!!!

[Poussetontraino]

je ressens bien ce sujet , cette sensation qui m'a déjà bien habité ....

je vois ton superbe texte comme ça , l'ami silence me dira ce qu'il en pense ;-) :



…


Ce vide au creux de toi

Il tonne !

A en perdre la voix
Que tu n’as plus
Car tu es vide
Et ton cri
Il est creux

Crie
De tout ce qui n’est pas toi
Au dehors qui résonne
Au creux
De ton vide
Et les mots
Sont ceux du mur et de l’arbre
Et de l’autre plein
D’être là
Hébété comme un bloc


Vivant

…

[Fauve noir]

J'ai bien aimé sur l'ensemble. Le rythme est fort à certains endroits et cela rend le poème joli.

[Arielle]

Une idée intéressante que celle de ce cri en creux mais je trouve qu'elle tourne un peu en rond autour du jeu sur les sonorités cri-creux et ne parvient pas à me dire grand-chose. C'est sans doute la chaleur qui m'embrume l'esprit !

[Invité]

Un peu de mal à commenter, pas friand de cette théorie du creux en soi.
C'est plutôt l' autour qui l'est ( et dans ton poème : l'arbre - est il rongé ? -, le mur, - en parpaings troués ?) et que l'homme, rempli de tout un tas de désordre, essaye de colmater, en parfait désespéré, le creux imbuvable qui l'entoure.

[Sahkti]

A nouveau un texte que j'aime et des échos qui me renvoeint vers Silvia Baron Supervielle, je l'ai déjà dit. Un vide qui se fait plein. Le dehors et le dedans, aurait dit Nicolas B.

[Mure]

Le titre m'a attirée là.
Il a tiré sur le fil d'un cil.
J'aime beaucoup cet espèce de bazar qui me fait penser à un escalier colérique : on grimpe, on saute une marche, on se casse la gueule en retombant deux en dessous mais, on se rattrape à la main courante et on continue l'ascension.

Hébété comme un bloc
Vivant

J'admire le fait qu'un seul et unique point -d'exclamation du reste- placé en début -qui plus est- donne le ton à l'ensemble.
Bien joué, je dirais.

Merci.

[Tristan]

du très bon. le vers court me semble bien approprié, ça donne une sorte de "pesanteur du vide", sans mauvais jeu de mots

[milo]

"Et les mots
Sont ceux du mur et de l’arbre"

Tu n'imagines pas à quel point ça me parle... (non, c'est pas une blague)

Merci pour ce texte.

[Lyra will]

J'aime bien ce côté déstructuré et les vers courts rejetés ("qui tonne!" marche très bien je trouve)
Point de vue rythme et sonorité ça fonctionne.

Peut-être que tu aurais pu l'amener un peu plus loin... mais c'est un bon texte.

[Invité]

J'aime beaucoup ; le côté bancal des vers courts donne à ce vide central une sacrée importance. Et le vide, c'est l'homme !
Bien vu, Revelin.

[Polixène]

Lu dès sa parution, pourtant, pas encore pu commenter .
Compliments, là, bravo .

(...et moi le degré zéro du commentaire, sorry...)

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