La Boxx Introduction 8.0

[mini joe]

LA BOXX
Chap 1: Introduction 8.0.

Au creux des vallées de Sarmand, au delà du croissant des Grandes Forets Exotiques, là où ne pénètrent plus les routes du monde moderne, se cache un petit peuple étrange. On le dit taciturne, économe en effort, désorganisé. On loue sa désinvolture mais on se réjouit en silence qu’il soit si loin de nos enfants. Le Peuple du Petit Jour, comme l’ont si joliment baptisé les poètes, vit ignorant de technologies que ses ancêtres ont abandonnées depuis des siècles. Il renoue avec le bonheur simple et instinctif de ces tribus primitives qui vivent sans les contingences de la modernité technologique. Son existence prouve que ces rites n’ont jamais quitté le cœur des hommes et qu’ils n’attendent qu’une étincèle, qu’une raison irraisonnable, pour se réveiller. Les habitants des vallées de Sarmand sont le propre de l’homme, ils sont notre ciment et notre lien à la terre, les indestructibles fondements de ce qui nous distingue pour toujours des technologies qui nous entourent, des inventions laides. Nous sommes la folie de ce Peuple du Petit Jour qui, les nuits de pleine lune, embrasent un arbre pour rendre son âme au dieu créateur, cyclope au regard de lune.
Adieu à l’Ethnologie. Les Derniers Peuples Atechnologiques. Francis Feag.

La femme, qui s’appelait Iris, rêvait de reproduire la tradition des bosquets avec moi, elle voulait que ma main l’entraine au dehors, loin des regards mais au cœur des pensées libidineuses et des indiscrétions anatomiques. Elle voulait que les halos verts et jaunes éclairent nos ébats au travers des 3 fontaines du Bel Elan, bercé par le chant des iguanes-moineau. Naïf, et surtout bien démuni pour me défendre, je l’avais suivie, le plus discrètement possible, cherchant un moyen de me défausser plus tard. La poigne de cette Iris était étrangement ferme et elle courait presque au travers des allées du jardin, probablement excitée par la perspective de nos ébats.
Je n’avais jamais envisagé de perdre ma virginité de cette manière, j'avais imaginé quelque-chose de plus décent, mais je me laissais guider, dominé par la présence et l’assurance de la jeune femme. Je savais au fond de moi qu’il fallait que je refuse ses avances et que je retourne dans la maison où se déroulait la réunion des célibataires sages et raisonnables.
Pourtant, je courais sur des chemins qui nous éloignaient de la propriété et de la sagesse, sous les oliviers et les orangers, au détour des statues mimétiques qui tentaient de copier nos gestes dans la nuit, les pieds enfoncés dans une couche de feuilles jaunies et craquelées, décimées par l’automne.
Je ne connaissais rien de cette Iris et elle commençait déjà à me débarrasser de mes vêtements, à glisser ses mains là où aucune main étrangère ne s’était encore aventurée. Elle ne parlait pas et j'imitais son silence, elle se contentait de me caresser, avec une grande précision, de manière presque mécanique. Je ne pouvais plus lui résister, ni même la suivre et lui offrir autant de plaisir qu’elle m’en donnait. Mais cela ne semblait ni la gêner ni la ralentir. Elle savait parfaitement ce qu’elle voulait, elle maitrisait nos désirs, je n’étais qu’une marionnette, le petit jouet à peine consentant de cette silencieuse Iris. Quand elle eut finit de me déshabiller, elle commença à quitter ses gants, sa robe, ses bas, ses sous-vêtements…
Puis son visage explosa.
Littéralement. Son visage et le reste de sa tête.
Mais il n’explosa pas dans un déluge de sang et de cervelle en morceau. Il explosa comme explose un moteur, une voiture, un aspirateur, une machine, laissant la place à une pluie de rouages métalliques, de plaques de silicium, de puces RMDH, de réseaux de micro captage solaire…
Je m’écartais en hurlant. Derrière la carcasse fumante de ce qui était encore Iris quelques minutes plus tôt, se tenait Patricia. Un vibrom de calibre 3 toujours incandescent dans la main gauche.
« Vous avez failli tourner mal et finir votre vie sous un bosquet. » me fit-elle avec un sourire qui me semblait totalement inadapté à la situation.
« Mais… mais... c’était quoi ?? »
« Vous êtes bien naïf mon jeune ami. Reboutonnez votre chemise et votre pantalon. Vous manquez d’élégance. »
Je m’exécutais, tremblant de tous mes membres. Iris trainait à présent décapitée sur le sol, les jambes croisées dans une position impossible, couverte des feuilles qui nous avaient servi de lit durant ces éphémères préliminaires.
« Il s’agit d’une terroriste. Une kamikaze électrique Ashkoune. Elle travaille pour un groupe féministe radical qui cherche à discréditer nos réunions. »
« Elle… elle m’aurait tué ? »
« Non… pas tout de suite… elle vous aurait juste inoculé les virus de 26 maladies sexuellement transmissibles gorgées de boosters génétiques à activation décalée… Ces machines sont un véritable fléau pour nous.»
« Mais pourquoi… pourquoi moi ?... Je suis juste un simple ingénieur civil… »
Patricia souffla sur son vibrom et se mit rire, petit rire ironique et moqueur.
« Je suis désolé de vous décevoir mon cher ami mais elle ne vous visait pas particulièrement. Ce soir, elle a déjà contaminé 5 hommes, tout aussi quelconques que vous, ingénieurs, pompiers et même un avocat. Ils sont tous à l’hôpital maintenant mais leur chance de survie est plus ou moins égale à 0. Je crois que l’objectif de votre petite poupée métallique était de faire le plus de dégât possible... Vous avez eu très chaud. »
L’assurance de Patricia m’avait marqué. Je la remerciais de m’avoir sauvé la vie et, comme elle était une très belle femme, probablement la plus belle de la soirée, je l’invitais à diner.

@MINIJOE@cuvée2010(garantie 100% Zong Free)

[Invité]

Un début intéressant, qui installe tout de suite de l'action et me donne envie de lire la suite ! Cela dit, j'aurai deux objections :
1 - l'introduction en italique au début, pour moi, a un ton trop péremptoire dans sa condamnation de la technologie ; je trouve que vous dites trop vite au lecteur ce qu'il doit penser et déflorez le sujet ;
2 - le robot qui file la chtouille aux célibataires, très bonne idée, mais s'il s'agit de maladies vénériennes, l'intérêt n'est-il pas qu'ils ne crèvent pas tout de suite, pas avant d'avoir eu le temps de la distribuer autour d'eux ? Pour moi, signaler que les autres contaminés le même soir sont déjà à l'agonie à l'hôpital représente une incohérence...

Sinon, quelques remarques :
« au-delà (trait d’union) du croissant des Grandes Forêts Exotiques »
« qu’ils n’attendent qu’une étincelle »
« Elle voulait que les halos verts et jaunes éclairent nos ébats au travers des 3 fontaines du Bel Elan, bercé (qui est bercé, les halos ou les ébats ? « bercés », alors ; les fontaines ? « bercées ») par le chant des iguanes-moineau »
« j'avais imaginé quelque chose (pas de trait d’union) de plus décent »
« Quand elle eut fini (et non « finit ») de me déshabiller »
« Je m’écartais en hurlant » : je pense qu’ici un passé simple « m’écartai » serait préférable à l’imparfait « m’écartais »
« Je m’exécutais, tremblant de tous mes membres » : idem, « m’exécutai », passé simple, me paraît préférable ici à « m’exécutais », imparfait
« Patricia souffla sur son vibrom et se mit (à) rire »
« Je suis désolée de vous décevoir mon cher ami »
« l’objectif de votre petite poupée métallique était de faire le plus de dégâts »
« Je la remerciais de m’avoir sauvé la vie et, comme elle était une très belle femme, probablement la plus belle de la soirée, je l’invitais à diner » : là aussi, je pense que les passés simple « remerciai » et « l’invitai » s’imposent au lieu des imparfaits « remerciais » et « l’invitais »

[Rebecca]

mini joe de retour avec ses poupées tueuses , ses bombes anatomiques...
Bon coup de crayon qui taille en pièces et dégomme ses personnages à peine esquissés.

[mini joe]

tres bonnes remarques, madame socque, je n'y avais pas pense mais ce serait mieux qu'ils ne meurent pas tout de suite oui...
Vous etes la muse de MINI JOE !!
Je vous inviterais bien a diner pour approfondir le sujet mais mon jet est au garage toute la semaine. J'suis bloque sur mon ile... c'est tres triste...


MINIJOE In the caribbean islands

[silene82]

Ca se lit ; pastiche de certaines pointures estadunidenses ? Peut-être. Le trait est si forcé dès le dépeçage de la perfide Iris que c'en est grand-guignolesque, avec une manque de suite dans les idées qui saute aux yeux, comme socque n'a pas manqué de le relever.
Mais le fait qu'il ait rompu avec le ton débilo-jeuniste des inénarrables Chroniques Zonguiennes en fait un brouet ingérable, sinon délicieux.
A vous lire.

[Invité]

Me semble lui avoir connu un ton plus incisif à mini joe... plus percutant et moins embarrassé de civilités. Tout passe...

[mini joe]

Merci beaucoup Monsieur Silene je suis si content que l'on soit des amis maintenant et pas comme avant ou vous ne m'aimez vraiment pas car vous pensez que je me moquais de vos ecrits alors qu'en fait je me moquais pas du tout de vos ecrits car je sais bien comme c'est important pour un jeune auteur de presenter ses textes a des inconnus et que c'est vraiment pas sympa de se moquer de lui... En plus moi j'aime bien vos textes meme si vous aimez pas les miens (c'est souvent comme ca dans la vie au debut Bea elle m'aimait pas du tout parce qu'elle me trouvait trop petit pour elle mais maintenant c'est different.)
En tous cas malgre nos legendaires disputes je vous aime bien et je crois que vous pourriez faire un grand ecrivain.
en tous ca vous etes un personnage incontournable de vos ecrits et ca c'est deja un honneur.

Monsieur Easter vous avez raison j'ai vieilli et je me suis laisse intimider par les critiques et j'ai fini par perdre mon rythme j'ai voulu travailler mon texte alors qu'avant je travaillais rien du tout, c'etait du brut sorti directement de ma tete et cette fois j'ai cherche des mots dans le dictionnaire et j'ai fait des corrections et j'ai demande a Bea de corriger et plein d'autres choses comme ca... Je ne sais pas ce que je vais devenir maintenant... peut-etre je ne pourrais plus jamais ecrire comme avant et je vais finir oublie et un jour on effacera meme mon compte dans vos ecrits et plus personne ne saura qui etait mini joe il y en a qui croiront meme qu'il a jamais existe et que les Zong sont une variete de nouilles chinoises...
Je... je vais aller voir un psy pour voir si il peut pas faire quelque-chose pour sauver mon ecriture...

[silene82]

Qui se cache derrière minijoe ? La question me taraude, comme cet avis que j'espère prophétique à mon endroit, encore que je ne sache pas très bien ce qu'il faille faire pour gagner la mer de l'écriture, à part écrire.
Minijoe me fait l'effet d'un attelage composite, où je retrouverais ça et là des traces plaisantes, mais disparates, de véliens exquis. Il me semble parfois renifler la finesse de boc, la provocation outrancière et irrésistible de Peter Pan... je m'arrête, car pour un peu, je verrais minijoe comme un golem cybernétique, relié à chacun des véliens actifs, s'alimentant par un réseau incontrôlable... mais je délire, puisque ça, c'est silene82 dead robot...

[mentor]

ici aussi je trouve un style qui a évolué par rapport aux textes antérieurs
c'est plus... "mûr"
et c'est une bonne accroche également pour donner envie de lire une suite, pour autant qu'on apprécie la SF

Ce serait drôle que ce texte et le roman de gare de Panda se téléscopent
mais, mettons que je n'aie rien dit
;-)

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