Hommage à un jeune homme souriant.

[UnderTheBloodSky]

J'étais assise près de la fenêtre de ma chambre.
Ce soir, je ne pouvais m'empêcher de vagabonder à travers les méandres de l'âme.
Ce soir, étrangement, j'aurais tellement aimé être un autre...Quelqu'un...
Quelqu'un ou sans doute, personne en cet instant.
Que le néant m'emporte lentement mais aussi avec une intensité foudroyante, j'aurais été aimé.
Les quelques loupiotes sans le ciel, ces quelques étoiles dansaient une sorte de valse.
Assez lente d'ailleurs, elles me fixaient toujours mesquinement depuis le début de la soirée.

Je m'allongeais, maintenant.Ma vielle guitare entre les bras, mais aucun accords correct ne résonnaient.
Mon être était rongé, pouillé, ravagé. Je m'éttoufais, cette âme que je haïssais tant était asphyxiée.

Par quoi? Sans doute par les fumées douteuses de ma vie.
Je vis dans une vielle maison, les pierres tombent souvent, les poutres de bois craquent également à chaque souffle du vent.
Ce son tente sans doute de me sortir de ce sommeil hypnotique, mais je ne cesse d'appercevoir du haut de mes 16 ans, son portrait, cette image, encore et toujours comme depuis le début de la soirée.Lui,lui,lui.
Jamais, elle ne voudra s'enfuire, si seulement je pouvais enlever cette pensée ravageuse.

Il paraît que la mélancolie est dévastatrice, dans mes veines elle se plait de couler, avec désinvolture elle se plait à alimenter mon corps.
Je me souviens encore de cet être assis sur la grande balançoire du parc de gerland entamée par le froid et la rouille.Il était dans un sweat de Cradle Of Filth.Un pull trop large, bien trop large.

Lui, me souriait toujours d'un air tristement désabusé, il riait cependant après chaque bouffée de fumée ou chaque verre d'alcool.Il buvait beaucoup, lui.
Chaque élément de ma vie à cet instant gardaient en eux sa présence.Les murs tapissés de posters qu'il me donnait, les toîles d'araignée qui me rappelait à quel point il aimait ces bêtes étranges.

En y pensant...Que dire? J'y pense tout le temps.Je fais une overdose, oui, une grande overdose d'émotions.Emotions qui me tuent.
Celles-ci s'entrelacent,et s'emmelent , je devienne folle.Ces émotiens se nouent si bien qu'elles me laissent désarmés.

Je somnolais.
Sans bruit, j'avançais dans le sanctuaire où il reposait.Je le regardais, les volets claquaient.
Sa joue était si froide.J'aurais aimé effleuré sa joue du bout de mes doigts.
Mais je restais, là.Figée.
Comme si il dormait paisiblement, je ne voulais le réveiller.
Je m'ennivre de lui, je meurs si doucement.Une mort me réchauffant avec douceur...

Son doux parfum a prit dès lors possession de mes simples veines de mortelle.
Les yeux clos, je suis perdue.Moi qui voulait faire battre mon coeur en même temps que le siens.
Plus rien n'est possible.Je pense à lui, pense-t-il à moi?
En cette nuit, plus rien ne compte, tout est si dûr, tout est si dérrisoir, tout est vide.
Il ne reste plus aucune miette d'éspoir qu'il ne se réveille.
Le soleil, ce soir, se couchera avec lui.
Son souvenir est tel un doux poison qui est maintenant le seul remède possible pour pouvoir enfin partir.

J'aurais aimé que tu comprennes.
J'aurais aimé écrire mieux pour un meilleur Adieu.
J'aurais aimé réussir à aller mieux plus vite.

[Krystelle]

Bonjour UnderTheBloodSky.
Je t'ai mis un mot dans le fil de présentation, merci d'aller voir ( https://vosecrits.1fr1.net/viewtopic.forum?t=321&start=160 )

[Krystelle]

Je lis ce texte et me dis qu’il porte en lui un désir évident de transmettre une émotion, ou plutôt un flot d’émotions. Seulement, ça fonctionne mal, parce que les émotions en question sont posées là, balancées sur papier ou sur écran avec des tournures de phrases qui, sous couvert d’harmonie, sonnent trop souvent creux, elles sont simplement dites, presque énumérées . On retrouve dans ce texte un certain nombre d’expressions qui manquent de justesse, dans lesquelles la dimension personnelle fait défaut point de vue style : « méandres de l'âme » « intensité foudroyante » « sommeil hypnotique » « la mélancolie est dévastatrice, dans mes veines, » « Le soleil, ce soir, se couchera avec lui. » etc…
De même l’image de la vieille balançoire associée aux souvenirs ou des volets qui claquent pour poser une atmosphère un peu glauque, tout cela est terriblement classique.

Voilà ce que je me dis donc à la première lecture. Et puis je relis, et relève cette phrase : « du haut de mes 16 ans » et effectivement tu as 16 ans, c’est inscrit dans ton profil. Et à la réflexion, je vois mal comment à cet âge tu pourrais trouver la justesse dans l’écriture, émouvoir comme d’autres peuvent le faire avec le recul des années. Du haut de tes 16 ans tu écris simplement avec les mots qui te collent à la plume, des mots qui sortent au fil des idées, des mots souvent empruntés, englués dans l’imaginaire collectif, prêts à poster, et je crois que finalement, il n’y a sans doute pas d’autre manière de commencer… Alors continue à écrire, on sent que ça naît si ce n’est d’un besoin, du moins d’une envie et il n’y a aucune raison pour que tu t’arrêtes en chemin d'autant que tu as visiblement beaucoup à dire, beaucoup à raconter. Le message finira sans doute par passer avec toute la force qu'il mérite.

[mentor]

krystelle, je crois aussi que cette jeune personne est d'origine allemande et depuis en France depuis environ 5 ans.... Si elle ne savait pas le français il y a 5 ans, c'est remarquable, mais je n'en suis pas sûr. ;-)
Vais relire aussi, après avoir parcouru rapidement.

[Krystelle]

krystelle, je crois aussi que cette jeune personne est d'origine allemande et depuis en France depuis environ 5 ans.... Si elle ne savait pas le français il y a 5 ans, c'est remarquable, mais je n'en suis pas sûr. ;-)
Vais relire aussi, après avoir parcouru rapidement.

Oui oui bien pour ça que j'ai pas relevé les fautes et maladresses :-)

Non sans rire, je reconnais que mon commentaire est un peu difficile, je lis souvent les textes spontanément, sans toujours parvenir à tenir compte de l'ensemble des paramètres qui peuvent influer sur la qualité de l'écriture...

UnderTheBloodSky, essaie de prendre ce commentaire non pas comme une critique trop sévère mais davantage comme une incitation à persévérer dans l'écriture, à travailler les mots.

[UnderTheBloodSky]

Il n'y a aucun problème.

Si elle ne savait pas le français il y a 5 ans, c'est remarquable, mais je n'en suis pas sûr. ;-)

Malheureusement, ce n'est que la vérité.
Je suis arrivée de force en France et si j'écris c'est avant tout pour m'améliorer en français car soyons honnêtes, je suis une "quiche" comme vous le dites. ^^
Après, j'ai besoin de m'exprimer, mais malheureusement en France, je ne peux le faire en allemand.
Bref.

Merci Krystelle pour cette franchise, je continuerais à écrire, tu es loin d'être la première à me dire cela.

[mentor]

soyons honnêtes, je suis une "quiche" comme vous le dites. ^^.

c'est déjà mieux d'être une quiche plutôt qu'une tarte ! :-)))
chapeau UnderTruc, ici tu vas progresser, nul doute ! ;-)
Hep ! demain soir on organise une grande soirée d'"exercice" en direct live pour le premier anniversaire du site. Tu peux venir ?? C'est vers 21h, heure française. On t'attend ? ;-)

[Sahkti]

Et bien... de langue allemande et à seize ans, écrire ce texte, j'ai envie de dire "Bravo et continue!"
C'est vrai qu'il y a des maladresses et des tournures de phrases un peu lourdes et/ou trop classiques mais l'émotion est palpable, elle est bien présente et je la trouve joliment glissée dans chaque ligne du texte. C'est poétique et sensible, même si très convenu.

[Aegis]

Je rejoins les autres dans l'ensemble... Pour ce qui est des phrases "classiques", tu dois en passer par là. Et les best-sellers ne sont que des phrases classiques à outrance (Marc Lévy, Steel, Brown...). Le classicisme n'est pas un défaut s'il ne devient pas un excès. Il supposerait sinon que la langue a une date de péremption: qu'à force d'être utilisées certaines expressions ne sont plus valables. C'est vrai probablement pour la poésie...
Bref, cette question est épineuse et à nuancer.
Alors continue sans prendre de risques pour l'instant, en essayant de corriger les maladresses. Pour ensuite pouvoir travailler à corps le texte.

[mentor]

Je serais bien incapable de commenter ce texte sur le plan de la costruction, de la forme, même l'orthographe ou certaines tournures ne m'ont pas dérangé.
Car je reste sur un sentiment de beau, de fort, de profond.
Et ça me va bien.
Il y a une grande introspection que tu fais ressentir magnifiquement. J'ai été pris au coeur jusqu'à la dernière ligne.
J'aime tout, comme, par exemple : "Moi qui voulait faire battre mon coeur en même temps que le siens"
Bravo jeune fille, c'est très très très prometteur.

[Mutants Anachroniques]

Le titre est beau, c'est pour ça qu'on a commencé par lire ce texte au moment d'entamer notre petite tournée du forum. La juxtaposition d'images groupées en brefs paragraphes est très courante dans la littérature anglo-saxonne (surtout, mais pas seulement) de ces dernières années. Mais ce n'est pas si évident à faire, en réalité, et tu t'en tires bien. Pas d'accord avec Krystelle pour des images comme celle de la balançoire, que de notre côté nous trouvons très parlantes, évocatrices, à défaut d'être tout à fait originales. Elle fait bien, en tout cas, d'attirer ton attention sur les expressions pompeuses ou empruntées. Notre conseil à nous serait: essaie de réécrire ton texte, même juste pour toi, en enlevant les adjectifs inutiles, les expressions que tu n'emploierais jamais dans la vie (bien sûr on n'écrit pas comme on parle -mais on écrit un peu comme on pense, et les livres qu'on lit enrichissent notre façon "naturelle" de penser) et enfin celles qui sont trop générales... Après tout, dans les moments où l'émotion passe, on a l'impression que tu parle d'une personne réelle, pas d'un demi-dieu (ce que suggérerait pourtant l'expression un peu too much: "simple mortelle"), et c'est cette personne réelle (ou qui parait l'être, c'est l'essentiel) qu'on voudrait continuer d'apercevoir à travers tes yeux tout au long du texte.

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