Rumeurs

[Allover]

Qui se tait meurt,
Qui ne se voit n’est que voix.
Qui se fait peur,
N’est que lois sans choix.

Ecoute, les rues meurent,
Quand les ombres glissent sous les toits,
Que les statues pleurent,
Que les chants se plombent d’un triste La.

Ecoute, les rumeurs,
Toutes ces voix sans voie
Redoutent la lueur
Qui les étouffera.

Le jour se lève
Le soleil ne viendra pas
Les tours de rêve
Ne se réveilleront pas

Ecoute les rumeurs
Qui en nombre se glissent sous tes draps,
Venues de l’extérieur,
Pour, dans ta pénombre grise, faire débat.

Ecoute les rues meurent,
Toutes ces voies sans voix,
Ces avenues sans ardeur,
Où partent les convoies.

A court de chimère,
Le sommeil baisse les bras.
Tout autour l’enfer
S’éveille encore une fois.

Ecoute, les rues meurent,
Puisque tout le monde y presse le pas.
Les routes sans clameur,
Tristes, plongent vers Hadès et ses bras.

Ecoute, les rumeurs,
Rappelant les joies d’autrefois.
Les gens n’avaient pas peur,
Donnant un message à leurs voix.

Ecoute les rues meurent,
Puisqu’elles sont ta voie.
Ecoute les rumeurs,
Puisque c’est ton choix

Allover 2008

[Arielle]

Pas convaincue, il me semble que la rime prend trop le pas sur le sens que vous voulez donner à votre poème et l'empêche d'être cohérent.
Je ne vois pas très bien, par exemple, ce que veut dire :
Qui ne se voit n’est que voix.
Qui se fait peur,
N’est que lois sans choix.

Le jeu de mots rumeurs/rues-meurent aurait pu être mieux exploité

[PHIL]

Bonjour Allover.
J'ai trouvé un peu lancinant le rythme, plus deux rimes maladroites voie/étouffera, bras/voix, je crois qu'en faisant un peu plus simple le sujet aurait été mieux abordé, la longueur t'a amené a exploiter certaines rimes par très adroites. Je suis sûr que tu peux l'améliorer en le retravaillant. J'espère que tu ne percevras pas de manière négative mon propos, ici il y a peu de coms de complaisance. A+

[Invité]

On est là en bordure de poésie slammée.
Difficile comme Arielle de comprendre le dernier vers du premier quatrain.
Difficile à réciter aussi , vraiment, le rythme tangue trop comme ici :

Ecoute, les rues meurent,
Quand-les-om-bres-gli-ssent-sous-les-toits,
Que les statues pleurent,
Que-les-chants-se-plom-bent-d’un-tri-ste-La

la volonté de faire lyrique dessert le verbe, d'autant plus que plus loin, c'est encore quelque chose de différent. Pourtant, la disposition quasi-symétrique
laisse supposer que tu cherches l'équilibre. Ce n'est pas le cas. Il faut retravailler le tout en comptant les syllabes, ce qui n'a rien à voir avec poésie libre ou non. Voilà. De plus je trouve pas beau le E majuscule sans accent, en voilà un en cadeau : É

[Allover]

Merci à vous trois pour vos précieux conseils. Il ne me reste plus qu'à me remettre au travail en tenant de ce que vous venez de me dire.
Phil, je ne cherche pas la complaisance mais des conseils et je crois que ce site répond bien à mes attentes.

Je vous souhaite une bonne journée et encore merci.

[PHIL]

Tu as entièrement raison, tu as frappé à la bonne porte.Je suis heureux de te retrouver.
amitiés

[Sahkti]

Le début est laborieux pour l'oreille avec ces répétitions lourdes de qui/quand/que, mais ça s'améliore par la suite et quelques vers bien choisis donnent un charme certain à l'ensemble.
Attention toutefois à certaines rimes trop visibles, presque lourdes.

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