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Vexation en chaîne
Bastengal Mer 22 Sep 2010 - 18:34
VEXATION EN CHAINE
Vexation, n.f : action de vexer
Tout a commencé par une cigarette, j’crois.
On venait de se lever nous, on avait plus un rond.
« Hey’ scuse’ moi gros, t’aurais pas une clope par hasard ? » qu’il nous a demandé, le gars.
Le gars il est venu nous interpeller alors qu’on était assis sur le banc du métro en train d’attendre le nôtre. Il avait l’air vachement stressé, portable à la main, on avait pas envie d‘mal le traiter, ça sentait le jeune homme qui fumait un peu trop et n’importe où.
Nous, on était trois : y’avais moi bien sûr, mon pote Diego venant du Mexique et Janis, un grand noir avec des dreads, qui trainait souvent dans l’quartier. Il était super grand, assez large, c’était un géant presque ce noir !
- « Hey commence pas gars, qu’il commence à me dire le type en moulinant ses mains d‘vant moi. Sérieux les mecs, vous êtes surs que vous z’avez pas une cigarette ? » qu’il a insisté.
- Non mec, on a rien je te dis, sérieux, je lui ai répondu moi.
Janis, je le sentais bien, il commençait à s’énerver lui aussi assis près du distributeur, il aimait pas qu’on insiste, Janis. Le gars c’était pourtant pas un mec super baraqué, nous on comprenait pas pourquoi il venait nous faire chier, c‘était mal préparé, un moment on a pensé qu‘il était vraiment timbré.
Après quelques secondes de tensions, il est finalement reparti en sens inverse, mais il a fait un truc qu’il aurait pas du avec Janis, c’était une erreur à pas commettre avec lui : il a parlé sur ses parents. Du moins nous c‘est-ce qu‘on a entendu. Plus particulièrement sur la mère ; Janis, c’est un mec du foyer, il a été abandonné en une soirée, ça le vexe quand on lui rappelle ça réalité.
Alors forcément, le « fils de p… » qu’il a balancé dans sa barbe en s’éloignant, c’est pas passé. Un peu comme quand tu te fais du lait après du gin le matin et qu‘s‘est mal tassé. On l’a vraiment mal digéré.
Janis il s’est levé l’est allé le cherché par le bras l‘gars, et là on s’est tous levé, ça faisait trop « branle-bas de combat » .
Pendant ce temps là, le métro en face de nous il était en train d’arriver : le panneau d’affichage il indiquait 15H56 en clignotant. On l’avait quand même attendu quatre minutes le métro en train d‘asseoir, moi ça me gonflait de me prendre la tête, parce que je savais qu’on allait encore le rater après la fête d‘hier soir. Depuis 13h qu’on trainait sur ce banc, j’en pouvais plus j’voulais trop m’arracher.
Mais le gars de la cigarette lui il s’est pas calmé, il a commencé à crier : « Hey me touche pas ! Qu‘est-ce qui t‘prends ?! » qu’il a commencé à gueuler, tout le monde nous regardait, surtout les gens qui sortaient des rames sur l‘instant. Il s’est mis à balancer une canette de coca vide sur Janis.
Enfin vide, pas tellement, il restait un peu de coca d‘une autre soirée j‘pense et ça a vraiment tâché le polo blanc de Janis.
Les gens ils sont tous re-rentré dans les rames pour se resserrer, ils avaient peur pour leurs vêtements j‘crois, moi ça m’faisait marrer. A mes yeux, y’avais pas lieu de paniquer, c’était juste une petite baston pour se remettre les idées bien au carré.
Les quatre coups de couteau de Janis dans les côtes ça a fait de sacré dégâts pour le mec et les peintures du quai, y’avais une dame qui venait de sortir du 15H56 : bha elle en a pris plein le cou ; l’sang qui sortait du ventre, qu‘on aurait pu d’ailleurs renommer un instant « Grand Canyon » , il a jailli comme si Janis avait trouvé du pétrole enfoui d’puis 200 ans. C’était impressionnant, il est impressionnant Janis. Il est revenu vers moi en marchant, il a lâché son arme par terre, l’a poussé sous le banc et il m’as dit en se penchant : « Bha ouais mon gars ».
Mais ça s’est pas fini comme ça, ha nan, trois policiers sont arrivés en courant pour recadrer Janis et le gars de la cigarette. Ils étaient épaulés par deux femmes et un bonhomme de la sécurité RATP qui étaient descendu après avoir vu la dame éclaboussée par les côtes du Nevada. Il avait trop mal mais pouvait encore parler, il suffoquait. Le Samu arrivait aussi, on entendait les sirènes près de la station, c‘est les sirènes les plus fortes le Samu.
- Bon monsieur, monsieur, qu’est-ce qui se passe ? Demanda le policier, il était en uniforme et on sentait qu’il avait envie de bien faire son travail. Jusqu’ici c’était parfait.
- Hey… il m’a agressé ! Lui répondit le gars.
- Monsieur c’est vrai ça ? Vous l’avez agressé ? Qu’est-ce qui vous a pris ? Qu’il a demandé à mon pote.
Janis il a reculé en repoussant le bras venant l’accoster de la part du policier, il aimait pas qu’on l’accoste comme ça. Le policier en plus il adorait répéter deux fois les choses, c’était un peu stressant : la pression elle est remontée tout à coup. Tout à coup.
« Monsieur, monsieur… hey m’sieur, je vous parle là !! Il le reprit du bras, je vous parle, c’est vous ou pas ? », qu’il lui a demandé à Janis. Ses collègues se rapprochaient de nous, mais finalement c’est Diego qui est intervenu dans la discussion.
Diego il est mexicain, je vous l‘ai déjà dis : et chez lui au Mexique, la police elle est pas du tout comme ici.
Il a filé 3 billets de 50 euros, et 20 grammes de Chanvre au policier, Diego et il leur a dit : « Vamos, es solo un pequeno cuchillo… »* en leur tapotant gentiment l‘épaule. Chez lui ça se fait beaucoup pour ce genre d’histoires, on appelle ça des « bakchichs », c’est très pratique pour les petits embrouilles.
*allez, c’est juste un petit coup de couteau…
Mais là, le policier : il a pas compris, et ses deux collègues ils ont commencé à s’en prendre à Diego. « C’est quoi ça Monsieur ? Vous vous foutez de ma gueule ou quoi ? » qu’il a demandé le policier.
Quand il a vu qu’un des flics voulait sortir ses menottes de sa poche, Diego il a en un éclair sorti son P7 de son jean bleu foncé et il a pointé son flingue sur la tempe du gars de la clope, le premier qu‘on avait rencontré.
En otage, qu’il était, le gars ! J’crois qu’il a pas trop compris. Mais Diego il est comme ça, c’est un latino qui a le sang chaud.
Les menottes chez lui c’est un symbole violent, y’a des immigrés clandestins qui disparaissent à jamais après avoir mis ça, qu‘il m‘a raconté Diego. Tout est remonté d’un coup, des images j’pense, j’essayais d’me mettre à sa place. On peut pas savoir ce qu’on vécu les gens.
Ils ont reculés immédiatement les keufs, ils ont eu peur d’une exécution, puis là c‘est vrai que les présentations n‘avaient même pas été faite,
C‘est la presse qui aurait enquêté après sur les faits. « Un brésilien tue à bout portant un français à Barbès : la police mise en cause », « Une histoire de cigarette tourne au meurtre, faut-il interdire le métro aérien pour les paraguayens ? » ça c’est le genre de titre qui fait peur aux gens qui prennent pas souvent le métro.
Mais Diego il était pas très violent, au fond, il a commencé à re-balancer de la thunes vers le sol aux flics et à la sécurité, et il a tiré deux fois en l’air - Pan ! Pan ! -, vers le ciel. C’était stylé je trouve, ça faisait un peu braquage en plein air.
Les flics là ils ont encore tous reculé, mais pas de la même façon, on était devenu dangereux pour eux, ils nous pointaient tous gun à la main, même ceux qui étaient restés en bas sous le métro aérien, depuis leur voiture avec le gyrophare allumé.
Moi j’étais derrière Diego et Janis qui semblaient encore maîtriser la situation face à tous ces policiers, je pensais qu’on pourrait le faire… mais l’apparition d’un hélicoptère tournoyant au-d’ssus de la station et l’arrivée simultanément d’une escouade du RAID ; ça m’a fait un peu peur.
Ils ont débarqué comme en 45 sans déconné, sauf que c’était pas sur du sable et que y’avais personne à sauver. Cinquante les mecs ils étaient au moins, c’est fou les moyens qu’ils ont.
Le mec de la clope il avait pas dit son dernier mot, il avançait péniblement sur le sol, la marque du sang ça le suivait comme les limaces sont suivis par leur propre bave, il essayait de rejoindre péniblement la sortie opposée pour éviter les mecs du RAID, blessé à mort qu’il était.
Mais eux, ils sont géniaux, c‘est des mutants ces mecs-là.
Ils avaient tout de suite pris les commandes des opérations, les policiers qu’on avait croisé au début ils s’étaient déjà mis à l’abris, le RAID quand ils débarquent, tu dis plus rien : t‘es spectateur, c’est beaucoup trop impressionnant (tu te rends pas compte).
J’ai vu des vidéos sur internet, et j’ai sentis que Janis il pensait la même chose que moi : pour nous c’était un peu un honneur de les avoir fait se déplacer. Nous on était persuadé que ça pouvait juste arriver dans les GTA ce genre de truc ; finalement Janis il m’a regardé les yeux grand ouverts, la bouche en sourire à l’envers et il m’a lancé : « truc de ouf’ mon gars ».
Diego il me fixait, il comprenait toujours pas pourquoi le policier avait pas voulu son herbe. C’était le choc culturel pour lui, il a rangé son pistolet dans sa chaussette sous jean, à mon avis là c’était encore l’instinct de survie qui revenait.
Nous on l’a écouté le mec du RAID, peut-être parce qu’on avait vu les vidéos sur internet, mais le type blessé de la clope, lui il a continué à bouger par terre. Il rampait vers la sortie, près du banc vert où on avait été, il voulait appeler de l’aide avec son portable, ses potes à lui ; il aimait pas le SAMU j’pense.
Le type du RAID et du mégaphone il a tiré sur la main droite du gars en gueulant : « Ne touche pas à ce couteau, tu n’as aucune chance mon grand », j’ai trouvé ça sévère sur le moment comme sanction, en plus c’était pas le sien cet objet coupant.
Le gars il a hurlé, il pissait le sang de la main, y’avais son index qui s’était brisé en plusieurs morceaux…jusqu’à nous, les bouts d’os ils ont roulé, comme des tout petits dés qu’ça faisait, tellement le coup de feu il avait été puissant !
Ils rigolaient pas du tout eux. Diego il a filé un p’tit coup de pied dans son flingue, qui est allé se caler sur les rails, discrètement, sans que personne le voit. Un clin d’œil qu’il m’a fait.
Mais après ce qui s’est passé, le gars qui nous avait interpellé au tout début, il en avait ras-le-bol, pour lui il y avait injustice, c’était Janis qui avait commencé.
« Discute pas, met toi à terre et après on parlera » lui répondit le flic du haut de l’hélico. Il a tiré juste a côté de sa main gauche pour lui faire peur, la balle elle a ricoché sur le banc vert, je pense qu’il savait vraiment viser le mec, c’était pas un coup de pot pour la droite.
Mais le premier type il insistait, en larme, à genoux, expliquant qu’à la base il voulait juste une cigarette. Il ouvrait ses bras vers l‘hélico qui était stabilisé en l‘air avec les hélices à plein régime, sans bouger, implorant qu’on l’écoute enfin. Tout les mutants ils étaient braqués sur lui, plus que sur nous. C’est vrai qu’il avait l’air nerveux.
Y’a eu confusion je pense, dans leur tête, aux élites de la police ; parce qu’après deux minutes d’attente pendant lesquelles on avait tous très peur, ils lui ont envoyé une cartouche de Marlboro rouge avec une étiquette orange collée dessus, sur laquelle y’avait marqué « SPECIMEN » en transparent. Le flic a repris son mégaphone posé sur ses genoux et a dit calmement : « Voilà, maintenant relâche les ! ».
« Putain mais allez tous vous faire foutre » qu’il a crié le gars blessé en jetant la cartouche par-dessus son épaule.
Quand il l’a balancé des types l’ont choppé par derrière, ils avaient profité du lancer de cartouche pour créer une diversion et l’attraper. C’était malin mine de rien, là avec Janis on aurait pu filmer nous aussi, et avoir notre vidéo.
Mais je pense de toute façon que le type choppé sera sur Youtube, parce que derrière nous y’avais déjà des caméramans qui n’avaient rien raté de la scène.
La cartouche, moi, je l’ai vu rebondir sur les escaliers du métro et elle est passée entre le grillage qui nous séparait de l‘extérieur.
Nous, on en a profité pour partir, l’escouade nous a ouvert un chemin pour qu’on se faufile dans les escaliers du métro, y’avais au moins 20 élites de la police nationale surarmés comme des robocop‘, avec des fusils à pompes, des M16 et p’têt même des grenades. Les passants dans la rue s’était agglutiné, y’avais des milliers de personnes qui s’étaient massés autour de la station derrière les bandeaux jaunes « ne pas franchir », sans parler des cars de télés avec leurs antennes paraboliques. Les passants quand on est sorti de la station ils nous ont hué, apparemment on était plus les bienvenu par ici, je crois.
Les journalistes ouvraient leurs JTs tous de la même manière et utilisaient les mêmes expressions à la mode : « Ici, à Barbès, la tension était palpable depuis maintenant un certain temps… (…)Les Bandes…(…)De multiples interpellations…(…) Sur fond de trafic de drogue…(…) Souleymane, apprenti bookmaker sous les ponts, nous livre son poignant témoignage » Dans les gros camions des télévisions et dans les bars aux alentours, on pouvait déjà mater la gueule du mec et de son enlèvement sur tout les grands écrans.
« L’opinion publique » fut très choquée d’après ce qu’on m’a dit, de nouvelles lois très dures sur le port d’armes des touristes furent votés, pt’êt à cause des coups de feu d’mon pote mexicain. En même temps aussi, c’est vrai que Janis, il était impressionnant à la télé, sur les images officielles de la police.
Lui après, il fut transféré dans un autre établissement pour bonne conduite dans la semaine (c‘est ce qu’il m‘a dis), et Diego passa encore 2 semaines chez moi pour visiter Paris et la tour Eiffel grâce à son faux passeport. Avant de quitter la foule à Barbès, il avait ramassé la cartouche Marlboro rouge, « Es un Collector’s Edition, amigo »* qu’il m’avait assuré, Diego.
Je me demande ce qu’est devenu l’autre gars qui s‘est rendu, j’espère qu’il a pu remarcher après cette histoire de cigarette. C’est vrai que cette embrouille était parti un peu loin, on avait pas vraiment pris la peine de faire connaissance.
Après coup, j’ai un peu regretté de ne pas fumer, mais je savais vraiment pas qu’on allait autant le vexer.
* C’est une édition collector, l’ami.
On venait de se lever nous, on avait plus un rond.
« Hey’ scuse’ moi gros, t’aurais pas une clope par hasard ? » qu’il nous a demandé, le gars.
Le gars il est venu nous interpeller alors qu’on était assis sur le banc du métro en train d’attendre le nôtre. Il avait l’air vachement stressé, portable à la main, on avait pas envie d‘mal le traiter, ça sentait le jeune homme qui fumait un peu trop et n’importe où.
Nous, on était trois : y’avais moi bien sûr, mon pote Diego venant du Mexique et Janis, un grand noir avec des dreads, qui trainait souvent dans l’quartier. Il était super grand, assez large, c’était un géant presque ce noir !
- « Hey commence pas gars, qu’il commence à me dire le type en moulinant ses mains d‘vant moi. Sérieux les mecs, vous êtes surs que vous z’avez pas une cigarette ? » qu’il a insisté.
- Non mec, on a rien je te dis, sérieux, je lui ai répondu moi.
Janis, je le sentais bien, il commençait à s’énerver lui aussi assis près du distributeur, il aimait pas qu’on insiste, Janis. Le gars c’était pourtant pas un mec super baraqué, nous on comprenait pas pourquoi il venait nous faire chier, c‘était mal préparé, un moment on a pensé qu‘il était vraiment timbré.
Après quelques secondes de tensions, il est finalement reparti en sens inverse, mais il a fait un truc qu’il aurait pas du avec Janis, c’était une erreur à pas commettre avec lui : il a parlé sur ses parents. Du moins nous c‘est-ce qu‘on a entendu. Plus particulièrement sur la mère ; Janis, c’est un mec du foyer, il a été abandonné en une soirée, ça le vexe quand on lui rappelle ça réalité.
Alors forcément, le « fils de p… » qu’il a balancé dans sa barbe en s’éloignant, c’est pas passé. Un peu comme quand tu te fais du lait après du gin le matin et qu‘s‘est mal tassé. On l’a vraiment mal digéré.
Janis il s’est levé l’est allé le cherché par le bras l‘gars, et là on s’est tous levé, ça faisait trop « branle-bas de combat » .
Pendant ce temps là, le métro en face de nous il était en train d’arriver : le panneau d’affichage il indiquait 15H56 en clignotant. On l’avait quand même attendu quatre minutes le métro en train d‘asseoir, moi ça me gonflait de me prendre la tête, parce que je savais qu’on allait encore le rater après la fête d‘hier soir. Depuis 13h qu’on trainait sur ce banc, j’en pouvais plus j’voulais trop m’arracher.
Mais le gars de la cigarette lui il s’est pas calmé, il a commencé à crier : « Hey me touche pas ! Qu‘est-ce qui t‘prends ?! » qu’il a commencé à gueuler, tout le monde nous regardait, surtout les gens qui sortaient des rames sur l‘instant. Il s’est mis à balancer une canette de coca vide sur Janis.
Enfin vide, pas tellement, il restait un peu de coca d‘une autre soirée j‘pense et ça a vraiment tâché le polo blanc de Janis.
Les gens ils sont tous re-rentré dans les rames pour se resserrer, ils avaient peur pour leurs vêtements j‘crois, moi ça m’faisait marrer. A mes yeux, y’avais pas lieu de paniquer, c’était juste une petite baston pour se remettre les idées bien au carré.
Les quatre coups de couteau de Janis dans les côtes ça a fait de sacré dégâts pour le mec et les peintures du quai, y’avais une dame qui venait de sortir du 15H56 : bha elle en a pris plein le cou ; l’sang qui sortait du ventre, qu‘on aurait pu d’ailleurs renommer un instant « Grand Canyon » , il a jailli comme si Janis avait trouvé du pétrole enfoui d’puis 200 ans. C’était impressionnant, il est impressionnant Janis. Il est revenu vers moi en marchant, il a lâché son arme par terre, l’a poussé sous le banc et il m’as dit en se penchant : « Bha ouais mon gars ».
Mais ça s’est pas fini comme ça, ha nan, trois policiers sont arrivés en courant pour recadrer Janis et le gars de la cigarette. Ils étaient épaulés par deux femmes et un bonhomme de la sécurité RATP qui étaient descendu après avoir vu la dame éclaboussée par les côtes du Nevada. Il avait trop mal mais pouvait encore parler, il suffoquait. Le Samu arrivait aussi, on entendait les sirènes près de la station, c‘est les sirènes les plus fortes le Samu.
- Bon monsieur, monsieur, qu’est-ce qui se passe ? Demanda le policier, il était en uniforme et on sentait qu’il avait envie de bien faire son travail. Jusqu’ici c’était parfait.
- Hey… il m’a agressé ! Lui répondit le gars.
- Monsieur c’est vrai ça ? Vous l’avez agressé ? Qu’est-ce qui vous a pris ? Qu’il a demandé à mon pote.
Janis il a reculé en repoussant le bras venant l’accoster de la part du policier, il aimait pas qu’on l’accoste comme ça. Le policier en plus il adorait répéter deux fois les choses, c’était un peu stressant : la pression elle est remontée tout à coup. Tout à coup.
« Monsieur, monsieur… hey m’sieur, je vous parle là !! Il le reprit du bras, je vous parle, c’est vous ou pas ? », qu’il lui a demandé à Janis. Ses collègues se rapprochaient de nous, mais finalement c’est Diego qui est intervenu dans la discussion.
Diego il est mexicain, je vous l‘ai déjà dis : et chez lui au Mexique, la police elle est pas du tout comme ici.
Il a filé 3 billets de 50 euros, et 20 grammes de Chanvre au policier, Diego et il leur a dit : « Vamos, es solo un pequeno cuchillo… »* en leur tapotant gentiment l‘épaule. Chez lui ça se fait beaucoup pour ce genre d’histoires, on appelle ça des « bakchichs », c’est très pratique pour les petits embrouilles.
*allez, c’est juste un petit coup de couteau…
Mais là, le policier : il a pas compris, et ses deux collègues ils ont commencé à s’en prendre à Diego. « C’est quoi ça Monsieur ? Vous vous foutez de ma gueule ou quoi ? » qu’il a demandé le policier.
Quand il a vu qu’un des flics voulait sortir ses menottes de sa poche, Diego il a en un éclair sorti son P7 de son jean bleu foncé et il a pointé son flingue sur la tempe du gars de la clope, le premier qu‘on avait rencontré.
En otage, qu’il était, le gars ! J’crois qu’il a pas trop compris. Mais Diego il est comme ça, c’est un latino qui a le sang chaud.
Les menottes chez lui c’est un symbole violent, y’a des immigrés clandestins qui disparaissent à jamais après avoir mis ça, qu‘il m‘a raconté Diego. Tout est remonté d’un coup, des images j’pense, j’essayais d’me mettre à sa place. On peut pas savoir ce qu’on vécu les gens.
Ils ont reculés immédiatement les keufs, ils ont eu peur d’une exécution, puis là c‘est vrai que les présentations n‘avaient même pas été faite,
C‘est la presse qui aurait enquêté après sur les faits. « Un brésilien tue à bout portant un français à Barbès : la police mise en cause », « Une histoire de cigarette tourne au meurtre, faut-il interdire le métro aérien pour les paraguayens ? » ça c’est le genre de titre qui fait peur aux gens qui prennent pas souvent le métro.
Mais Diego il était pas très violent, au fond, il a commencé à re-balancer de la thunes vers le sol aux flics et à la sécurité, et il a tiré deux fois en l’air - Pan ! Pan ! -, vers le ciel. C’était stylé je trouve, ça faisait un peu braquage en plein air.
Les flics là ils ont encore tous reculé, mais pas de la même façon, on était devenu dangereux pour eux, ils nous pointaient tous gun à la main, même ceux qui étaient restés en bas sous le métro aérien, depuis leur voiture avec le gyrophare allumé.
Moi j’étais derrière Diego et Janis qui semblaient encore maîtriser la situation face à tous ces policiers, je pensais qu’on pourrait le faire… mais l’apparition d’un hélicoptère tournoyant au-d’ssus de la station et l’arrivée simultanément d’une escouade du RAID ; ça m’a fait un peu peur.
Ils ont débarqué comme en 45 sans déconné, sauf que c’était pas sur du sable et que y’avais personne à sauver. Cinquante les mecs ils étaient au moins, c’est fou les moyens qu’ils ont.
Le mec de la clope il avait pas dit son dernier mot, il avançait péniblement sur le sol, la marque du sang ça le suivait comme les limaces sont suivis par leur propre bave, il essayait de rejoindre péniblement la sortie opposée pour éviter les mecs du RAID, blessé à mort qu’il était.
Mais eux, ils sont géniaux, c‘est des mutants ces mecs-là.
Ils avaient tout de suite pris les commandes des opérations, les policiers qu’on avait croisé au début ils s’étaient déjà mis à l’abris, le RAID quand ils débarquent, tu dis plus rien : t‘es spectateur, c’est beaucoup trop impressionnant (tu te rends pas compte).
J’ai vu des vidéos sur internet, et j’ai sentis que Janis il pensait la même chose que moi : pour nous c’était un peu un honneur de les avoir fait se déplacer. Nous on était persuadé que ça pouvait juste arriver dans les GTA ce genre de truc ; finalement Janis il m’a regardé les yeux grand ouverts, la bouche en sourire à l’envers et il m’a lancé : « truc de ouf’ mon gars ».
Diego il me fixait, il comprenait toujours pas pourquoi le policier avait pas voulu son herbe. C’était le choc culturel pour lui, il a rangé son pistolet dans sa chaussette sous jean, à mon avis là c’était encore l’instinct de survie qui revenait.
« Personne ne bouge, les mains sur la tête et tout le monde à genoux, jouez pas aux cow-boys les gars : vous êtes encerclés »
qu’il a crié, le gars du RAID, de l’hélicoptère, avec son mégaphone. Là c’est vrai que ça devenait un peu surréaliste pour nous quatre. Et il fallait vraiment être sacrément culoté pour bouger. Nous on l’a écouté le mec du RAID, peut-être parce qu’on avait vu les vidéos sur internet, mais le type blessé de la clope, lui il a continué à bouger par terre. Il rampait vers la sortie, près du banc vert où on avait été, il voulait appeler de l’aide avec son portable, ses potes à lui ; il aimait pas le SAMU j’pense.
Le type du RAID et du mégaphone il a tiré sur la main droite du gars en gueulant : « Ne touche pas à ce couteau, tu n’as aucune chance mon grand », j’ai trouvé ça sévère sur le moment comme sanction, en plus c’était pas le sien cet objet coupant.
Le gars il a hurlé, il pissait le sang de la main, y’avais son index qui s’était brisé en plusieurs morceaux…jusqu’à nous, les bouts d’os ils ont roulé, comme des tout petits dés qu’ça faisait, tellement le coup de feu il avait été puissant !
Ils rigolaient pas du tout eux. Diego il a filé un p’tit coup de pied dans son flingue, qui est allé se caler sur les rails, discrètement, sans que personne le voit. Un clin d’œil qu’il m’a fait.
Mais après ce qui s’est passé, le gars qui nous avait interpellé au tout début, il en avait ras-le-bol, pour lui il y avait injustice, c’était Janis qui avait commencé.
« Discute pas, met toi à terre et après on parlera » lui répondit le flic du haut de l’hélico. Il a tiré juste a côté de sa main gauche pour lui faire peur, la balle elle a ricoché sur le banc vert, je pense qu’il savait vraiment viser le mec, c’était pas un coup de pot pour la droite.
Mais le premier type il insistait, en larme, à genoux, expliquant qu’à la base il voulait juste une cigarette. Il ouvrait ses bras vers l‘hélico qui était stabilisé en l‘air avec les hélices à plein régime, sans bouger, implorant qu’on l’écoute enfin. Tout les mutants ils étaient braqués sur lui, plus que sur nous. C’est vrai qu’il avait l’air nerveux.
Y’a eu confusion je pense, dans leur tête, aux élites de la police ; parce qu’après deux minutes d’attente pendant lesquelles on avait tous très peur, ils lui ont envoyé une cartouche de Marlboro rouge avec une étiquette orange collée dessus, sur laquelle y’avait marqué « SPECIMEN » en transparent. Le flic a repris son mégaphone posé sur ses genoux et a dit calmement : « Voilà, maintenant relâche les ! ».
« Putain mais allez tous vous faire foutre » qu’il a crié le gars blessé en jetant la cartouche par-dessus son épaule.
Quand il l’a balancé des types l’ont choppé par derrière, ils avaient profité du lancer de cartouche pour créer une diversion et l’attraper. C’était malin mine de rien, là avec Janis on aurait pu filmer nous aussi, et avoir notre vidéo.
Mais je pense de toute façon que le type choppé sera sur Youtube, parce que derrière nous y’avais déjà des caméramans qui n’avaient rien raté de la scène.
La cartouche, moi, je l’ai vu rebondir sur les escaliers du métro et elle est passée entre le grillage qui nous séparait de l‘extérieur.
*
Nous, on en a profité pour partir, l’escouade nous a ouvert un chemin pour qu’on se faufile dans les escaliers du métro, y’avais au moins 20 élites de la police nationale surarmés comme des robocop‘, avec des fusils à pompes, des M16 et p’têt même des grenades. Les passants dans la rue s’était agglutiné, y’avais des milliers de personnes qui s’étaient massés autour de la station derrière les bandeaux jaunes « ne pas franchir », sans parler des cars de télés avec leurs antennes paraboliques. Les passants quand on est sorti de la station ils nous ont hué, apparemment on était plus les bienvenu par ici, je crois.
Les journalistes ouvraient leurs JTs tous de la même manière et utilisaient les mêmes expressions à la mode : « Ici, à Barbès, la tension était palpable depuis maintenant un certain temps… (…)Les Bandes…(…)De multiples interpellations…(…) Sur fond de trafic de drogue…(…) Souleymane, apprenti bookmaker sous les ponts, nous livre son poignant témoignage » Dans les gros camions des télévisions et dans les bars aux alentours, on pouvait déjà mater la gueule du mec et de son enlèvement sur tout les grands écrans.
« L’opinion publique » fut très choquée d’après ce qu’on m’a dit, de nouvelles lois très dures sur le port d’armes des touristes furent votés, pt’êt à cause des coups de feu d’mon pote mexicain. En même temps aussi, c’est vrai que Janis, il était impressionnant à la télé, sur les images officielles de la police.
Lui après, il fut transféré dans un autre établissement pour bonne conduite dans la semaine (c‘est ce qu’il m‘a dis), et Diego passa encore 2 semaines chez moi pour visiter Paris et la tour Eiffel grâce à son faux passeport. Avant de quitter la foule à Barbès, il avait ramassé la cartouche Marlboro rouge, « Es un Collector’s Edition, amigo »* qu’il m’avait assuré, Diego.
Je me demande ce qu’est devenu l’autre gars qui s‘est rendu, j’espère qu’il a pu remarcher après cette histoire de cigarette. C’est vrai que cette embrouille était parti un peu loin, on avait pas vraiment pris la peine de faire connaissance.
Après coup, j’ai un peu regretté de ne pas fumer, mais je savais vraiment pas qu’on allait autant le vexer.
* C’est une édition collector, l’ami.
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Re: Vexation en chaîne
mentor Mer 22 Sep 2010 - 19:24
;-)arwen a écrit:Quelques fautes d'orthographes.
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Re: Vexation en chaîne
Bastengal Mer 22 Sep 2010 - 19:31
Ouais, désolé pour l'orthographe...Le pire c'est que j'essaye de m'appliquer. Je pense que c'est surtout les accords qui me bousille.
Les COD et les COI je les ai zappé au niveau CP.
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Bastengal- Nombre de messages : 13
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Re: Vexation en chaîne
mentor Mer 22 Sep 2010 - 19:33
ça c'est sûrBastengal a écrit:Les COD et les COI je les ai zappé au niveau CP.
;-)
mais bon, si on a essayé de te faire ingurgiter ça en CP, c'est un peu normal que tu n'aies rien retenu !
:-)))
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Re: Vexation en chaîne
mentor Mer 22 Sep 2010 - 19:42
moi c'est là dessus que j'ai tiqué ;-))arwen a écrit:Quelques fautes d'orthographeS.
mentor- Nombre de messages : 20248
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Re: Vexation en chaîne
mentor Mer 22 Sep 2010 - 19:54
et celle-là ?
"L'image est bien trouvé"
:-)))
Mais bon, le titre VEXATION EN CHAINE, après tout, pourquoi pas me vexer :-)))
Pourquoi ? Pour un problème de cohérence.
Imagine ce que deviendrait notre échange si tu allais corriger tes quelques fautes en catimini
plus du tout de cohérence
CQFD
mais si un auteur veut pouvoir corriger son texte original, 2 solutions : il demande à la Modération dans la partie CONVERSATIONS, il y a un sujet prévu spécialement pour, ou alors il re-poste son texte corrigé, à la suite, dans le même fil.
"L'image est bien trouvé"
:-)))
je suis pas du tout du tout vexé, je prends toujours la précaution de placer des smileys, genre ;-), qui est plutôt un clin d'oeil.arwen a écrit:j'savais pas que j'allais vexer quelqu'un en disant qu'un texte contenait "quelques" fautes...
Mais bon, le titre VEXATION EN CHAINE, après tout, pourquoi pas me vexer :-)))
NB : pas de fonction EDITER.malheureusement y'a pas la fonction éditer de disponible...
Pourquoi ? Pour un problème de cohérence.
Imagine ce que deviendrait notre échange si tu allais corriger tes quelques fautes en catimini
plus du tout de cohérence
CQFD
mais si un auteur veut pouvoir corriger son texte original, 2 solutions : il demande à la Modération dans la partie CONVERSATIONS, il y a un sujet prévu spécialement pour, ou alors il re-poste son texte corrigé, à la suite, dans le même fil.
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Re: Vexation en chaîne
mentor Mer 22 Sep 2010 - 20:08
arwen, euh... prends pas tout ça trop au sérieux
et regarde bien à qui tu parles et qui te répond
je ne suis pas l'auteur du texte en question...
je faisais juste une remarque sur ta remarque...
allez, on rigole
:-)))))))))))))
pas de smileys non plus, mouarf ! dur, hein !
si on laisse tout le monde balancer des smileys, et autre émoticones rigolardes et qui bougent, ce forum va devenir un truc débile comme il en existe tant ailleurs !
Alors, mollo sur les petites images, ok ?
Je compte sur toi !
.
et regarde bien à qui tu parles et qui te répond
je ne suis pas l'auteur du texte en question...
je faisais juste une remarque sur ta remarque...
allez, on rigole
:-)))))))))))))
pas de smileys non plus, mouarf ! dur, hein !
si on laisse tout le monde balancer des smileys, et autre émoticones rigolardes et qui bougent, ce forum va devenir un truc débile comme il en existe tant ailleurs !
Alors, mollo sur les petites images, ok ?
Je compte sur toi !
.
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Re: Vexation en chaîne
mentor Mer 22 Sep 2010 - 20:13
ha, quand même ! :-)))arwen a écrit:merde,c 'est pas ton texte... je sais ! ;-)
mais tu es pardonnée, tu es plus vieille que moi
bon, j'ai plus de smileys dans mon stock !
mentor- Nombre de messages : 20248
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Re: Vexation en chaîne
Invité Mer 22 Sep 2010 - 20:13
Pour moi, l'histoire ne tient pas debout. Bon, que l'agressé soit embarqué par les flics, pourquoi pas, c'est la farce, mais un gars qui se ramasse des coups de couteau dans les côtes et qui pisse le sang, non, il n'est pas en état de protester auprès des autorités. Ensuite, Diego planque son flingue sous sa chaussette et quelques lignes après il l'envoie d'un discret coup de pied sous le métro... y a pas un problème, là ? Enfin, on a l'impression à la lecture que les types de la bande sortent tranquillo, et moi je n'ai pas compris pourquoi Janis s'était retrouvé en tôle, vu l'ampleur que, pour moi, avait pris le malentendu.
Par ailleurs, le ton Le petit Nicolas dans une bande ta mère ne m'a pas convaincue ; si l'histoire s'était mieux tenue debout, j'aurais peut-être accroché, parce que, c'est vrai, il y a un côté marrant dans cet enchaînement impacable et le côté exagéré.
Côté orthographe, puisque vous voulez vous appliquer je vous invite à lire mes remarques ci-dessous.
« y avait moi bien sûr »
- « Hey commence pas : typographie, on n’introduit pas la première réplique du dialogue par un tiret et des guillemets, ça fait double emploi ; par ailleurs, d’une manière générale, le trait d’union « - » ne suffit pas pour cette introduction, il faut prévoir le tiret demi cadratin « – » ou le format au-dessus, « — »
« Après quelques secondes de tension (et non « tensions », la tension ici n’étant pas une quantité dénombrable) »
« un truc qu’il aurait pas dû avec Janis »
« Du moins nous c‘est ce (pas de trait d’union) qu‘on a entendu »
« quand on lui rappelle sa réalité »
« du lait après du gin le matin et qu‘c‘est mal tassé »
« l’est allé le chercher par le bras »
« Qu‘est-ce qui t‘prend (et non « prends ») »
« ça a vraiment taché (et non « tâché », tâcher signifie essayer de faire quelque chose, tacher souiller quelque chose, faire une tache) le polo blanc »
« ils sont tous re-rentrés dans les rames »
« y avait pas lieu de paniquer »
« ça a fait de sacrés dégâts pour le mec »
« y avait une dame qui venait de sortir »
« il a lâché son arme par terre, l’a poussée (l’arme) sous le banc et il m’a (et non « m’as ») dit »
« deux femmes et un bonhomme de la sécurité RATP qui étaient descendus »
« Il avait trop mal mais pouvait encore parler, il suffoquait » : qui ça il ? on s’en doute avec le contexte, mais c’est pas très clair je trouve
« qu’est-ce qui se passe ? Demanda le policier » : bizarre qu’on passe au passé simple d’un coup, pour quelques phrases, je trouve que le passé composé convenait mieux
« il est Mexicain, je vous l‘ai déjà dit »
« très pratique pour les petites embrouilles »
« y a (et non « y’a ») des immigrés clandestins »
« On peut pas savoir ce qu’ont vécu les gens »
« Ils ont reculé (et non « reculés ») immédiatement les keufs »
« les présentations n‘avaient même pas été faites. »
« Un Brésilien tue à bout portant un Français »
« le métro aérien pour les Paraguayens »
« il a commencé à re-balancer de la thune (et non « thunes ») vers le sol »
- Pan ! Pan ! -, : pour délimiter une incise, le trait d’union « - » ne suffit pas, il faut prévoir le tiret demi cadratin « – » ou le format au-dessus, « — »
« on était devenus dangereux pour eux »
« comme en 45 sans déconner »
« y avait personne à sauver »
« comme les limaces sont suivies par leur propre bave »
« les policiers qu’on avait croisés (les policiers) au début ils s’étaient déjà mis à l’abri (et non « l’abris ») »
« j’ai senti (et non « sentis ») que Janis il pensait la même chose »
« Nous on était persuadés que ça pouvait juste arriver »
« il fallait vraiment être sacrément culotté pour bouger »
« y avait son index qui s’était brisé en plusieurs morceaux…jusqu’à nous » : les conventions typographiques françaises veulent une espace après les opints de suspension
« discrètement, sans que personne le voie »
« le gars qui nous avait interpellés (nous) au tout début »
mets-toi à terre et après on parlera » lui répondit le flic : nouveau passage injustifié au passé simple
« Y a (et non Y’a) eu confusion je pense »
« maintenant relâche-les (trait d’union) »
« des types l’ont chopé (et non « choppé ») par derrière »
« le type chopé (et non « choppé ») sera sur Youtube »
« y avait déjà des caméramans »
« La cartouche, moi, je l’ai vue (la cartouche) rebondir sur les escaliers »
« y avait au moins 20 élites de la police nationale »
« Les passants dans la rue s’étaient agglutinés, y avait des milliers de personnes qui s’étaient massées »
« quand on est sortis de la station ils nous ont hués (nous) »
« on était plus les bienvenus par ici »
« son enlèvement sur tous les grands écrans »
« de nouvelles lois très dures sur le port d’armes des touristes furent votées (les lois) »
« c‘est ce qu’il m‘a dit »
« cette embrouille était partie un peu loin »
Par ailleurs, le ton Le petit Nicolas dans une bande ta mère ne m'a pas convaincue ; si l'histoire s'était mieux tenue debout, j'aurais peut-être accroché, parce que, c'est vrai, il y a un côté marrant dans cet enchaînement impacable et le côté exagéré.
Côté orthographe, puisque vous voulez vous appliquer je vous invite à lire mes remarques ci-dessous.
« y avait moi bien sûr »
- « Hey commence pas : typographie, on n’introduit pas la première réplique du dialogue par un tiret et des guillemets, ça fait double emploi ; par ailleurs, d’une manière générale, le trait d’union « - » ne suffit pas pour cette introduction, il faut prévoir le tiret demi cadratin « – » ou le format au-dessus, « — »
« Après quelques secondes de tension (et non « tensions », la tension ici n’étant pas une quantité dénombrable) »
« un truc qu’il aurait pas dû avec Janis »
« Du moins nous c‘est ce (pas de trait d’union) qu‘on a entendu »
« quand on lui rappelle sa réalité »
« du lait après du gin le matin et qu‘c‘est mal tassé »
« l’est allé le chercher par le bras »
« Qu‘est-ce qui t‘prend (et non « prends ») »
« ça a vraiment taché (et non « tâché », tâcher signifie essayer de faire quelque chose, tacher souiller quelque chose, faire une tache) le polo blanc »
« ils sont tous re-rentrés dans les rames »
« y avait pas lieu de paniquer »
« ça a fait de sacrés dégâts pour le mec »
« y avait une dame qui venait de sortir »
« il a lâché son arme par terre, l’a poussée (l’arme) sous le banc et il m’a (et non « m’as ») dit »
« deux femmes et un bonhomme de la sécurité RATP qui étaient descendus »
« Il avait trop mal mais pouvait encore parler, il suffoquait » : qui ça il ? on s’en doute avec le contexte, mais c’est pas très clair je trouve
« qu’est-ce qui se passe ? Demanda le policier » : bizarre qu’on passe au passé simple d’un coup, pour quelques phrases, je trouve que le passé composé convenait mieux
« il est Mexicain, je vous l‘ai déjà dit »
« très pratique pour les petites embrouilles »
« y a (et non « y’a ») des immigrés clandestins »
« On peut pas savoir ce qu’ont vécu les gens »
« Ils ont reculé (et non « reculés ») immédiatement les keufs »
« les présentations n‘avaient même pas été faites. »
« Un Brésilien tue à bout portant un Français »
« le métro aérien pour les Paraguayens »
« il a commencé à re-balancer de la thune (et non « thunes ») vers le sol »
- Pan ! Pan ! -, : pour délimiter une incise, le trait d’union « - » ne suffit pas, il faut prévoir le tiret demi cadratin « – » ou le format au-dessus, « — »
« on était devenus dangereux pour eux »
« comme en 45 sans déconner »
« y avait personne à sauver »
« comme les limaces sont suivies par leur propre bave »
« les policiers qu’on avait croisés (les policiers) au début ils s’étaient déjà mis à l’abri (et non « l’abris ») »
« j’ai senti (et non « sentis ») que Janis il pensait la même chose »
« Nous on était persuadés que ça pouvait juste arriver »
« il fallait vraiment être sacrément culotté pour bouger »
« y avait son index qui s’était brisé en plusieurs morceaux…jusqu’à nous » : les conventions typographiques françaises veulent une espace après les opints de suspension
« discrètement, sans que personne le voie »
« le gars qui nous avait interpellés (nous) au tout début »
mets-toi à terre et après on parlera » lui répondit le flic : nouveau passage injustifié au passé simple
« Y a (et non Y’a) eu confusion je pense »
« maintenant relâche-les (trait d’union) »
« des types l’ont chopé (et non « choppé ») par derrière »
« le type chopé (et non « choppé ») sera sur Youtube »
« y avait déjà des caméramans »
« La cartouche, moi, je l’ai vue (la cartouche) rebondir sur les escaliers »
« y avait au moins 20 élites de la police nationale »
« Les passants dans la rue s’étaient agglutinés, y avait des milliers de personnes qui s’étaient massées »
« quand on est sortis de la station ils nous ont hués (nous) »
« on était plus les bienvenus par ici »
« son enlèvement sur tous les grands écrans »
« de nouvelles lois très dures sur le port d’armes des touristes furent votées (les lois) »
« c‘est ce qu’il m‘a dit »
« cette embrouille était partie un peu loin »
Invité- Invité
Re: Vexation en chaîne
mentor Mer 22 Sep 2010 - 20:15
ton premier comm était très bien, je trouve, pour un premier commarwen a écrit:je débarque, je fais un premier comm, plutot positif et paf, j'm'en prends une, pis deux...
donc euh, je me raidis un peu...
Le second degré passe très mal par écrit ( et j'y suis pas très sensible en plus, faut avouer, ce qui n'arrange rien ! )
continue comme ça
je fais pas mieux
en plus court
et...
second degré ?
va savoir
(pas de smiley)
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Re: Vexation en chaîne
Invité Jeu 23 Sep 2010 - 8:15
Bon.
Je ne vais pas re-commenter sur "l'ortograf", c'est déjà fait.
Sur le ton:
une chose que j'ai apprécié ->
Il s’est mis à balancer une canette de coca vide sur Janis. Enfin vide, pas tellement, il restait un peu de coca d‘une autre soirée j‘pense et ça a vraiment tâché le polo blanc de Janis.
Ça, ça fait vrai. Je ne vais pas du tout critiquer le ton argotique, au contraire, il est assez bien utilisé, ce que je reproche, c'est un peu la platitude de la narration. Un peu de Renaud, de Frédéric Dard, des expressions croustillantes, etc, ça aurait rendu le texte plus agréable à lire
Par contre, l'utilisation du passé simple "il fut" en fin de texte, qui appartient au registre soutenu, ça choque par rapport au reste du texte.
Sur le fond:
chose que j'ai apprécié ->
le décalage entre les habitudes ou les manières de penser de ces personnes (notamment le mexicain) et celle de l'autorité française. C'est le sujet du texte, et je trouve qu'il est vraiment bien vu.
par contre, c'est vrai qu'à un certain moment de l'intrigue, on se perd un peu, et qu'il y a quelques éléments qui ne sont pas tout à fait vraisemblables. Là je rejoins Socque dans cette appréciation (et désolé de le citer même si on n'a pas le droit^^)
Je ne vais pas re-commenter sur "l'ortograf", c'est déjà fait.
Sur le ton:
une chose que j'ai apprécié ->
Il s’est mis à balancer une canette de coca vide sur Janis. Enfin vide, pas tellement, il restait un peu de coca d‘une autre soirée j‘pense et ça a vraiment tâché le polo blanc de Janis.
Ça, ça fait vrai. Je ne vais pas du tout critiquer le ton argotique, au contraire, il est assez bien utilisé, ce que je reproche, c'est un peu la platitude de la narration. Un peu de Renaud, de Frédéric Dard, des expressions croustillantes, etc, ça aurait rendu le texte plus agréable à lire
Par contre, l'utilisation du passé simple "il fut" en fin de texte, qui appartient au registre soutenu, ça choque par rapport au reste du texte.
Sur le fond:
chose que j'ai apprécié ->
le décalage entre les habitudes ou les manières de penser de ces personnes (notamment le mexicain) et celle de l'autorité française. C'est le sujet du texte, et je trouve qu'il est vraiment bien vu.
par contre, c'est vrai qu'à un certain moment de l'intrigue, on se perd un peu, et qu'il y a quelques éléments qui ne sont pas tout à fait vraisemblables. Là je rejoins Socque dans cette appréciation (et désolé de le citer même si on n'a pas le droit^^)
Invité- Invité
Re: Vexation en chaîne
mentor Jeu 23 Sep 2010 - 8:37
le pseudo socque s'écrit sans majusculevincent M. a écrit:Là je rejoins Socque dans cette appréciation (et désolé de le citer même si on n'a pas le droit^^)
et il s'agit d'une dame, du moins à ce que j'en sais
;-)
mentor- Nombre de messages : 20248
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Re: Vexation en chaîne
Invité Jeu 23 Sep 2010 - 10:16
C'est sympa, ça va vite, on dirait une BD. Des passages qui font mouche (j'ai la flemme de les relever, mais par exemple la réaction de Diego avec les flics) mais... on l'a dit avant moi, ça va demander du retravail sérieux fond et forme pour un truc qui tienne bien la route.
Invité- Invité
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