Correspondance tactile... NCADP

[lol47]

Correspondance tactile
Au-delà de la plus assidue

Des couleurs

Le temps ravage les yeux

Bohémiennes maculées de miel soufflent tristement

Aux premières gouttes
Le rideau tombe

Alors
Il s’échappe d’une paupière l’agonie du jaune
L’esquisse d’une larme

La pensée expérimentale est ainsi décrite dans le livre :
« Notre vie hallucine…notre vice s’ hallucine ! »

Mouvance du dramatique ?

Puis, dans une post-face, qu’il rédigera plein de morgue, face à la mort qui le corrompt, il écrira des années plus tard :

- « Donnez-nous des moignons de poésie, du sel, de l’eau. Un moignon de soleil, avec son palais arrondi, se dirigeant comme vers le cœur, à travers les entrailles d’un château figé, noir. »

Dans ce pays inhabituel, au menton drapé d'une soif inextinguible, assises nues, les grandes pierres forment le cercle.
Et il compte les miettes.
A la découverte d’un monde désarticulé par la fatigue incessante.
Microcosme, face à face. De jeunes vierges lascives bégaient une danse sur les barreaux.
Inexorablement, il vomit une masturbation.

Une centième goutte tombe sur le sol, fissure les murs, éclate en sanglots, perversité de l'eucharistie.
Et…il est rêve que le monde est un envol…
Le gardien le réveille et frappe à son rêve.

Névrose.
Premier prix.
Vers la salle de cire où le liquide lui ouvre les veines et fige son regard instantanément.
Figurine.
Prisonnier de son dernier sommeil, dans la charrette de la honte.

[Invité]

Pas pu rentrer, Lol, désolée...

[elea]

Pas compris l'intention, le sujet.
Mais la forme est belle, certaines images sublimes, alors emportée par les mots et leurs associations je n'ai pas plus que ça cherché à m'attacher au fond justement, comme quand on regarde un tableau, fasciné, sans comprendre ce qu'il représente.

[lol47]

Si je peux répondre à vos attentes: National Coalition to Abolish the Death Penalty.


< Pas de remontée de texte volontaire svp, merci.
Cette "règle" est valable pour tous.
La Modération >
.

[Halicante]

Un texte plein d’images étranges à décrypter tel un puzzle dont on ne verrait que les parties ciselées. Difficile accès. Tant de choses me posent question : dès le début, « Le temps ravage les yeux », moi qui ai toujours pensé que les yeux sont le seul organe à ne pas vieillir (en apparence, du moins), alors s’agit-il du regard porté sur le monde qui serait ravagé par le temps qui passe ? Mais peut-être ne s’agit-il pas des ravages du temps ici ? Et peut-être n’y a-t-il pas à expliquer, après tout, ni à comprendre, juste à se laisser imprégner.
Puis je lis les commentaires : il est donc question d’un prisonnier dans le couloir de la mort, « pays inhabituel », « microcosme », « une danse sur les barreaux », le gardien qui « frappe à son rêve », oui, c’est un peu plus clair maintenant, les images parlent un peu plus, dévoilent des bribes d’un monde que je ne connais pas. Difficile d’imaginer ce que l’on ressent dans le couloir de la mort. Difficile d’y entrer. Impossible d’en sortir… sauf « Prisonnier de son dernier sommeil, dans la charrette de la honte. » Troublant.

[conselia]

Aussi splendide dans la forme qu'hermétique sur le fond. Fulgure et laisse dans l'ombre, un feu d'artifice sur une lande inconnue. Très belle langue en tous cas, merci.

[Ba]

Le temps " bouffeur " d'œil...Je garde. Commen, après tout cela, seulement penser que le " bonheur " coule de source ?

[Contenu sponsorisé]