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C'est de la bombe

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Message  Gobu Ven 1 Oct 2010 - 14:18

C‘est de la bombe

Azzedine essuie d’un index nerveux quelques cristaux neigeux qui scintillent dans sa moustache, et respire un grand coup pour que la sensation de brûlure envahisse ses narines. La coke est le super du dealer organisé. Il balaye d’un regard circulaire la salle de bain, à la recherche d’un indice oublié. Rien ne traîne. Azzedine est un dealer organisé. Et consciencieux. Ne boit pas, ne fume pas, surtout ne touche pas à la poudre brune ou blanche dont il fait pourtant commerce. L’héro c’est la mort. La coke ça sert juste à se secouer un peu les neurones. Et à entretenir l’énergie nécessaire pour le business. Paraît que les golden boys de Wall street ne carburent qu’à ça.

Rendez-vous avec le fournisseur. Le grossiste que la brigade des stups traque en vain depuis des années. S’ils savaient, ces abrutis, que l’homme qui inonde le canton d’héroïne habite à deux pas du commissariat, dans un bourgeois duplex du centre ville, juste au dessus de sa boutique d’antiquités, dans laquelle l’épouse du sous-préfet en personne vient choisir les bibelots en faïence qui décorent son salon ! L’antiquaire est spécialisé dans les objets d’arts du XVIIIème siècle. Flamand. Et dans la drogue de la meilleure provenance. Afghane. Azzedine enfile son blouson d’agneau plongé et s’assure que tout est en ordre avant de sortir. Un peu de poussière déshonore le dessus de la bibliothèque. Il se promet de passer le plumeau au retour. Il vérifie aussi que sa petite sœur n’ait pas oublié d’éteindre son PC avant de partir au lycée. C’est lui qui l’a emmenée en voiture pour qu’elle n’ait pas à prendre le bus. C’est plein de petits cons, le bus. Azzedine ne veut pas non plus entendre parler de mob ou de scooter. Dangereux, les deux-roues.

- Bonjour, Azzedine. Comment ça va ?
- Ca va bien, Monsieur Bertrand.
- Et votre petite sœur, elle va bien ?
- Très bien, Monsieur Bertrand. Elle a eu la meilleure note de sa classe en rédaction.
- Ca me fait plaisir, Azzedine. C’est bien de vous occuper d’elle comme vous faites.
- Elle a plus que moi comme famille.
- Je sais, Azzedine, je sais. Vous êtes un type bien. J’ai un petit cadeau pour elle.
- Il fallait pas, monsieur Bertrand.
- C’est tout naturel, voyons ! Et puis c’est si peu de choses. Une tabatière en porcelaine de Delft. Elle pourra y ranger ses petits bijoux.
- C’est vraiment très gentil.

L’antiquaire est assis dans un profond fauteuil club en cuir molletonné, et il fume une longue pipe d’ambre avec un béret de velours sur la tête. Il aime les vieux objets, le tabac de Hollande, et la tranquillité. Il aime l’argent, aussi. Azzedine n’aime pas tant l’argent que ça, mais rien n’est trop beau pour sa petite sœur. Avec ce qu’il a mis de côté, il aura bientôt assez pour acheter un petit pavillon en meulière dans le nouveau quartier résidentiel de la ville. Ils auront un beau chien, une tondeuse à gazon et une haie de troènes qu’il taillera lui-même. Un jour elle épousera un type bien. Un ingénieur commercial ou un avocat d’affaires, ou peut-être même un commissaire de police, pourquoi pas ? Quand elle aura fini ses études. L’antiquaire ouvre un coffret de bois incrusté de nacre et en sort un paquet de plastique qu’il tend à Azzedine. Plein de poudre blanche.

- Cent grammes. Vous voulez peser pour vérifier ?
- Vous savez bien que j’ai confiance, Monsieur Bertrand.

Azzedine sort la grosse enveloppe de papier brun qui gonfle la poche de son blouson.

- Y a le compte. Vous pouvez vérifier aussi.
- Inutile, Azzedine. Moi aussi, j’ai confiance.

Bien sûr qu’il a confiance. S’il n’y avait pas le compte, il déduirait la différence de la livraison suivante. Et si cela se reproduisait il n’y aurait plus de livraison du tout. Et des ennuis pour Azzedine. Des gros. L’antiquaire a tout l’air d’un gentil gros matou mais ceux qui lui livrent sa marchandise ne ronronnent certainement pas.

- Ah, j’oubliais, Azzedine. Prévenez vos acheteurs : ce produit est très pur. Très fort. Blanche afghane de première qualité. C’est de la bombe, comme on dit, ha ha ha ! Les guerres n’ont pas que des mauvais côtés, n’est-ce pas ? Depuis qu’on a chassé les talibans de Khaboul, la culture du pavot a repris sur une échelle extraordinaire. Les prix dégringolent A bientôt, Azzedine. Et veillez bien sur votre petite sœur.
- C’est ce que je fais.

Maintenant, Azzedine doit livrer Pedro. Pedro habite un studio au-dessus de l’appartement de ses parents, épiciers portugais dans le quartier piétonnier. Il porte une médaille de la Vierge dans l’échancrure de sa chemise de satin mauve et une grosse bague en or sertie d’une pierre rouge scintille à sa main droite. Jeune, mais il connaît le boulot. Tous les jours, Azzedine lui avance vingt grammes de poudre. Il paye avec l’argent de la livraison précédente. Après Pedro, il aura encore quatre autres clients à voir. Des sérieux comme celui-là, sans histoires, qu’il peut voir chez eux ou dans un endroit tranquille. A la fin de la journée, il aura multiplié sa mise par deux. Pedro vide le paquet de poudre sur le plateau d’une balance électronique. Il ne manque pas un milligramme.

- C’est bien, mon frère. Il y a le poids.
- Je suis pas ton frère.
- Excuse-moi, Azzedine…je disais ça comme ça…
- Ne le dis plus. Ah oui…fais attention : c’est de la bombe. Préviens tes clients.

Dès qu’il est parti, Pedro file à la salle de bains. Au moment de se préparer son shoot, il se souvient de l’avertissement d’Azzedine. Salopard, avec ses grands airs. Pas son frère ! Fodes caraï, ça lui ferait mal aux seins d’être son frère, à ce crouille ! Il fait cependant attention à ne pas verser trop de poudre dans la cuillère. Si Azzedine a exagéré, il pourra toujours s’en refaire un deuxième.

- Alors là, vous allez pas le croire ! Ce truc, c’est de la bombe ! Regarde mes yeux !

En effet, les pupilles de Pedro ont rétréci à la taille d’une tête d’épingle, signe indéniable qu’il est très stone. Mais enfin il faut se méfier avec ces dealers : on ne sait jamais quelle quantité il a pu se mettre dans les veines, et puis s’il a recoupé le produit ou pas. Chris habite avec sa copine Françoise une petite piaule de bonne en mansarde, une des dernières de ce quartier de vieilles maisons aristocratiques qui n’ait pas encore été réhabilitée et transformée en studette de grand luxe pour jeune C.U.L. (Célibataire Urbain Libidineux) Des fringues sales traînent sur la moquette duveteuse de poussière, un soutien-gorge de dentelle rouge fané pend sur l’accoudoir d’un rocking-chair à l’agonie, la platine mouline un vieux vinyle craquetant des Simple Minds. Chris et Françoise n’ont jamais décroché de la Cold Wave depuis les années 80. De la dope non plus, d’ailleurs. Françoise, en slip de dentelle et tee-shirt, est allongée sur le lit, les bras croisés derrière la tête ; elle allume un peu Pedro en croisant et décroisant ses longues jambes blanches. Pedro se l’est déjà faite, un jour qu’ils n’avaient pas d’argent pour payer leur poudre. Malgré le passage de la quarantaine, elle est encore sacrément bien roulée. Seules les poches sous les yeux et le teint cireux du visage trahissent son âge et son état. Vaguement dégoûté, Pedro n’a pas envie de s’attarder.

- Bon, je vous ai mis un gramme. Je vous jure que je l’ai pas coupée. Faites gaffe !

A peine Pedro parti, on frappe à la porte. Chris enfouit précipitamment le petit sachet de plastique à glissière dans son caleçon. En général, les stups débarquent au petit matin, mais va savoir ce qui peut passer dans la tête d’un flic…

- Qui c’est ?
- C’est moi, Chris.
- Putain, qui ça, toi ?
- C’est Dom…sois pas salaud…ouvre-moi, je sais que t’as pécho. Je viens de voir Pedro sortir de chez toi…

En soupirant, Chris fait entrer l’importun.

- Je t’ai déjà dit de pas te pointer sans prévenir, bordel !
- Comment tu veux que je te prévienne ? J’ai même pas ton numéro de portable !
- Je peux pas te servir, là. J’ai pas encore pesé mes quépas…
- Allez, sois pas vache, Chris. J’ai amené cinquante euros.

Chris ne réfléchit qu’un instant. Cinquante euros, c’est toujours bon à prendre, même s’il n’a pas eu le temps de couper la dope. II lui en donnera moins, voilà tout. Ce petit bourge de dix-sept ans déjà accro l’énerve, mais un client est un client.

- Bon. Attends une minute.

Il s’enferme dans le coin toilette, et verse le contenu du paquet sur une glace. Ca fait un joli tas : les grammes de Pedro sont des vrais grammes. De quoi se mettre un demi dans les veines avec Françoise et refourguer le reste par petits quépas avec un bon bénef. De la pointe de son laguiole, il remet un peu de poudre dans le sachet de plastique vide. Ca lui suffira bien, à ce petit con.

- Eh Chris, tu charries, c’est pas lerche…
- T’inquiètes, tu seras pas déçu : c’est de la bombe. Allez, dégage, maintenant, on a des trucs à faire, Françoise et moi.

Dom a rendez-vous avec Sarah. Le canon de chez canon de la classe. Farouche, la meuf, mais Dom, avec sa belle petite gueule et ses bouclettes blondes, sait qu'il ne laisse pas la gazelle pas indifférente. Il est pressé de se faire son fix, mais il a décidé d’attendre. Aujourd’hui, il veut concrétiser. La gazelle, il la veut à sa botte. Et il a ce qu’il faut pour ça.

- Tu sais bien qu’on peut pas aller chez moi, Sarah. Y a ma reum qui traîne son gros cul toute la journée à la maison !
- Tu devrais pas parler de ta mère comme ça.
- Bon, alors on y va, chez toi ? Ou alors y a tes parents aussi ?
- Nan, y a personne dans la journée.

Pendant le trajet, Dom sent dans son dos les seins durs qui s’écrasent contre son blouson. Il va lui faire sa fête, à la petite Sarah, cette fois-ci elle n’y coupera pas. Il a ce qu’il faut pour ça, coincé dans une poche de son portefeuille. Quand il gare sa moto devant le grand bâtiment aux fenêtres hérissées d’antennes paraboliques et de linge au séchage, il regarde avec inquiétude une bande de gamins en survêtements à capuche et chaussures de sport entourer l’engin.

- T ‘inquiètes pas. Ils y toucheront pas, à ta moto. C’est des potes.

A la surprise de Dom, l’appartement est meublé avec goût et impeccablement rangé. Après la cage d’escalier aux murs barbouillés de tags, il s’attendait au pire.

- Donne moi une cuillère à café.

Le manque et l’excitation du shoot à venir le font transpirer. Dans la salle de bains, il s’assoit sur le rebord de la baignoire. Il a partagé le paquet en deux. Ils en ont discuté avant. Farouche, Sarah, mais décidée, aussi. Elle a envie d’essayer ce truc qui rend transparents les yeux bleus de son ami. Elle a déjà essayé le pétard, mais ça, c’est autre chose, à ce qu’on dit. Lorsqu’il pousse le piston et que le liquide se répand dans ses veines, une bouffée au goût d’éther flashe dans sa bouche.

- Putain, ce qu’elle est bonne !

Pendant une trentaine de secondes, il reste assis, balançant la tête, tandis que la chaleur fourmille jusque dans ses orteils. Après avoir préparé le shoot de Sarah, il serre le foulard autour du biceps et tapote l’avant-bras dénudé à la saignée duquel une belle veine bleutée palpite. Un vrai boulevard, ça va être du gâteau de la piquer.

- Tu vas voir, c’est de la bombe.

Et, après avoir fait monter un peu de sang dans la seringue, il enfonce résolument le piston. Les paupières presque translucides frangées de longs cils noirs se relèvent sur des prunelles fauves d’écureuil .

- Ca va, Sarah ? Eh, ça va ?

Elle dodeline un instant de la tête, et soudain s’affale en arrière, narines pincées, les yeux révulsés. Au passage, sa tête heurte violemment le rebord de la baignoire. Dom panique. Il la gifle, il ouvre le robinet et l’arrose avec la douche, elle ne bouge pas. Ne respire pas. Il ne peut pas rester là. Si son père apprend cette histoire, il va devenir fou. Bien capable de l’envoyer en pension, ou même de le chasser de la maison. Faut qu’il se tire, elle doit juste être un peu sonnée, elle se réveillera dans quelques minutes. Quand il remonte sur sa moto, un petit black en survète blanc l’apostrophe.

- Eh, t’as vu, le gaulois, on l’a bien surveillée, ta bécane ! Nique ta mère, tu pourrais donner quèqu’chose, bouffon !

La journée d’Azzedine s’achève. Il rentre chez lui avec la satisfaction du devoir accompli. Dans sa poche, une grosse liasse dont il portera demain la moitié à Mourad, le garagiste qui lui blanchit son argent. Officiellement, il travaille pour lui. Il aime bien ce moment où il se retrouve chez soi, la conscience en paix. Il va préparer le dîner pour lui et sa sœur, il adore faire la cuisine et a rapporté deux belles entrecôtes de chez le boucher hallal. Sa petite sœur raffole de la viande rouge.

- Ohé, petite sœur, t’es là ?

Elle doit être en train de réviser ses devoirs, la chérie. Ou alors d’écouter de la musique au casque sur le lecteur de CD qu’il lui a offert pour Noël. Avant d’aller l’embrasser, il passe dans la salle de bains se laver les mains et se rafraîchir le visage. Il abhorre le négligé. Un homme doit être propre. C’est seulement dans la glace de l’armoire de toilette qu’il la voit, recroquevillée au fond de la baignoire, les vêtements trempés, le visage crayeux, le regard éteint, un filet écarlate séché au creux de l’avant bras nu. Tétanisé d’horreur, il se penche vers le cadavre de sa petite sœur. A côté de la baignoire, sur le tapis de bain immaculé, traîne la seringue ensanglantée, et à côté de la seringue, un petit sachet de plastique à glissière qu’il reconnaît sans peine. Le sachet dans lequel Pedro met la drogue qu’Azzedine lui vend. L’antiquaire n’avait pas menti. De la bombe. Boum.

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Message  Invité Ven 1 Oct 2010 - 14:39

Comment la fin est trop téléphonée ! J'avais senti venir le coup au premier tiers du texte. C'est vraiment dommage, parce que le style est impeccable, et ce dealer propre sur lui vraiment intéressant. Mais la fin, non, elle craint sérieux, à mon avis.

Mes remarques (essntiellement de la typographie) :
« les golden boys de Wall Street »
« juste au dessus (je crois qu’on écrit plutôt avec un trait d’union , à vérifier, éventuellement) de sa boutique d’antiquités »
- Bonjour, Azzedine. Comment ça va ?
- Ça va bien, Monsieur Bertrand.
- Et votre petite sœur, elle va bien ?
- Très bien, Monsieur Bertrand. Elle a eu la meilleure note de sa classe en rédaction.
- Ça me fait plaisir, Azzedine. C’est bien de vous occuper d’elle comme vous faites.
- Elle a plus que moi comme famille.
- Je sais, Azzedine, je sais. Vous êtes un type bien. J’ai un petit cadeau pour elle.
- Il fallait pas, monsieur Bertrand.
- C’est tout naturel, voyons ! Et puis c’est si peu de choses. Une tabatière en porcelaine de Delft. Elle pourra y ranger ses petits bijoux.
- C’est vraiment très gentil.
- Cent grammes. Vous voulez peser pour vérifier ?
- Vous savez bien
- Y a le compte. Vous pouvez vérifier aussi.
- Inutile, Azzedine
- Ah, j’oubliais, Azzedine
- C’est ce que je fais
- C’est bien, mon frère. Il y a le poids.
- Je suis pas ton frère.
- Excuse-moi, Azzedine…je (typographie, une espace après les points de suspension) disais ça comme ça…
- Ne le dis plus. Ah oui…fais (typographie, une espace après les points de suspension) attention
- Alors là, vous allez pas le croire
- Bon, je vous ai mis un gramme
- Qui c’est ?
- C’est moi, Chris.
- Putain, qui ça, toi ?
- C’est Dom…sois (typographie, une espace après les points de suspension) pas salaud…ouvre-moi (typographie, une espace après les points de suspension)
- Je t’ai déjà dit de pas te pointer sans prévenir, bordel !
- Comment tu veux que je te prévienne ? J’ai même pas ton numéro de portable !
- Je peux pas te servir, là. J’ai pas encore pesé mes quépas…
- Allez, sois pas vache, Chris
- Bon. Attends une minute.
- Eh Chris, tu charries, c’est pas lerche…
- T’inquiète (et non « T’inquiètes »), tu seras pas déçu
- Tu sais bien qu’on peut pas aller chez moi
- Tu devrais pas parler de ta mère comme ça.
- Bon, alors on y va, chez toi ? Ou alors y a tes parents aussi ?
- Nan, y a personne
- T ‘inquiète (et non « T’inquiètes ») pas
- Donne-moi (trait d’union) une cuillère à café
- Putain, ce qu’elle est bonne
- Ça va, Sarah ?
- Eh, t’as vu, le gaulois (« Gaulois », non ?)
- Ohé, petite sœur, t’es là ?
(typographie, le trait d’union « - »ne suffit pas à introduire une réplique de dualogue, il faut prévoir le tiret demi cadratin « – » ou le format au-dessus, « — »)
« il fume une longue pipe d’ambre avec un béret de velours sur la tête » : chais pas si c’est fait exprès, mais la pipe avec un béret de velours sur la tête, c’est franchement cocasse comme image !
« Pedro file à la salle de bains (plus haut dans le texte, vous avez écrit « salle de bain » ; il me semble que c’est « bains », mais de toute manière mieux vaut homogénéiser) »
« Ça fait un joli tas »
« Ça lui suffira bien, à ce petit con »
« sait qu'il ne laisse pas la gazelle pas indifférente »

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Message  Invité Ven 1 Oct 2010 - 14:39

Paraît que les golden boys de Wall street ne carburent qu’à ça. -> effectivement, tout le monde connait le "crack de Wall Street".

Donc je vois le texte dont tu parlais sur le commentaire du mien, et du coup, le mien à côté sur le même sujet, ben... bref. Enfoiré va ^^ (second degré, hein)

Une aisance dans l'écriture vraiment incroyable. Une histoire d'arroseur arrosé, de bombe à retardement, rondement menée. Et les personnages, très bien saisis. Tout ça est excellent, vraiment.

Euh... tu pourrais m'aider dans les doses à mettre dans mes préservatifs? Sinon je vais être obligé de faire l'expérience de bouffer 10 capotes remplies de 100 grammes de sucre en poudre chacune, voir si ça marche, et j'y tiens pas vraiment

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Message  ubikmagic Ven 1 Oct 2010 - 21:40

Salut l'ami,

Il y a bien des petites choses qu'avant moi on a remarquées ( c'est pratique de ne pas être le premier qui commente, hein ? ), mais à part ça, je dois dire que c'est ton texte, qui frappe fort. La fin, bon, admettons qu'on peut la voir venir. Moi, je m'attendais à un plantage quelque part, que tout parte en vrille, mais pas forcément pour l'intéressé, vu que l'histoire fonctionnait comme une course de relais. Mais bon, la boucle est bouclée, comme dit mon coiffeur ( qui ne gagne guère de ronds avec moi )... Mais qui deale peut-être aussi, va savoir.

Téléphonée ou pas, la fin, comme tout le reste, sonne juste, et c'est ça qui compte. Tu as bien ouvert yeux, coeur et oreilles, tu as été réceptif à une certaine ambiance, un certain milieu, et l'as restitué avec brio. Et moi, ben ça m'suffit.

Bravo.

Pour bien faire, je t'aurais volontiers répondu par un extrait d'un de mes romans, tout à fait dans le ton, mais je suis HS ce soir et pas l'énergie pour. Un' altra volta, amico.

Au plaisir,

Ubik.
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Message  elea Dim 3 Oct 2010 - 21:27

Très bon déroulé en poupée russe qui se révèle au final une boucle bouclant un cercle vicieux. Les personnages ont du corps en quelques lignes, le ton détaché et presque clinique et le style fluide sont parfaits et soulignent en beauté l'idée du texte.
La fin est peut-être un poil morale.

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Message  Rebecca Lun 4 Oct 2010 - 2:46

Implacable.
Forme et fond alliés pour le meilleur.
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Message  Invité Lun 4 Oct 2010 - 12:48

Découpé comme un boomerang. Bien aimé le côté " ordinairement humain" des protagonistes, qui ont tous une silhouette intéressante. adoré l'idée qu'il faut être propre pour vendre de la merde.

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Message  Gobu Lun 4 Oct 2010 - 13:04

J'profite de la présence de mon texte en haut de page pour répondre aux commentaires. Merci, Socque pour les corrections archipointues, comme d'hab. J'suis d'accord : la chute est téléphonée. Mais c'est le principe de la tragédie qui veut ça. Après tout, tout le monde sait très bien dès le début que l'idylle entre Roméo et Juliette ne finira pas en happy end, que Macbeth ne profitera pas longtemps du trône d'Ecosse, et que Dom Juan va au devant de gros problèmes avec la statue du Commandeur.

Pour Coline : il n'est pas nécessaire d'être propre pour vendre de la merde, mais on se fait moins remarquer. Ca aide à durer. En fait, plus on descend dans l'échelle du bizness - plus on se rapproche du toxico simple consommateur, et plus ça devient crade. Et sordide. Comme la fin de cette triste histoire.
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Message  Invité Lun 4 Oct 2010 - 14:56

La différence, Gobu, c'est que les textes que vous citez ont une dimension mythique... Celui-ci est téléphoné comme l'est une mauvaise blague "Ouah, hé l'autre, il vend d' la came et c'est la sister qui dérouille !" Avec en plus un côté prêchouille-morale qui, personnellement, me hérisse. En fait, en y repensant, ce qui m'a surtout agacée dans cette fin, c'est son côté appuyé. Déjà, vu la construction du texte, c'est absolument évident que Sarah est la sœur de l'autre con, et en plus vous nous faites assister au retour dudit con, au pseudo-suspense "tiens, où elle est, Sarah ? Oh, elle fait ses devoirs, la mignonne !", et surtout, surtout, au cas où le lecteur aurait - 12 de QI ou qu'il ne lise que le japonais, vous montrez le méchant dealer atterré qui voit son petit sac plastoc spécial Pedro ! Là, c'est trop, vous pouvez peut-être alléger le dessert, ne pas nous infliger la crème pâtissière + la chantilly + le miel + le chocolat blanc...

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Message  Rebecca Lun 4 Oct 2010 - 17:38

Ah ben moi je n'avais pas prévu la fin, pas du tout, et j'ai apprécié cette contruction en colimaçon et la chute qui nous fait nous retrouver au point de départ.
P'tet j'aime bien me faire mener en bateau en tout cas j'me suis pas ennuyée !
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Message  mentor Lun 4 Oct 2010 - 20:21

Comme Reb, je ne m'attendais pas à la chute, c'est le cas de le dire
et tant mieux pour moi
écriture parfaite, mais ça, c'est normal ;-)
merci Gobu

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