Carboxypeptidase 427

[Jano]

Ma névrose adorée
Mon amour
Reste à mes côtés
Tout près tout près de moi
Souffle ton haleine fétide
Sur mes traces d'enfant
Déchire ma raison
De tes griffes humides

Remplace le calme

Poisseux

Par la tempête

Féconde

Raconte mes blessures
Au crépuscule épais
Ombres moites
Affolant ce cœur pudique

PUTE ! ! !

Sans ton étreinte
Je ne serais rien
Juste
Un quidam caquetant
Concubin corrompu

Qu'une cacophonie

Ma fêlure
Mon éclat de corps
Dis-moi pourquoi le A
Est à la tête des voyelles ?

[Tapissiervolant]

Un poème profond hors pair.

[Tapissiervolant]

Un poème profond hors pair. Au-delà de l'apparent.

[Hellian]

De beaux passages comme :

Raconte mes blessures
Au crépuscule épais

ou encore :

Ma fêlure
Mon éclat de corps

Et puis, il y a ce PUTE ! à mes yeux inutile et tapageur, incongru et ostentatoire, " pour faire... " qui gâche passablement l'ensemble ourtant non dénué d'intérêt.

[Procuste]

J'aime assez, mais déplore que le sujet comme son traitement soient somme toute assez rebattus. (Le traitement, pas trop ; vous réussissez à écrire quelque chose de pas ennuyeux, mais d'un peu lisse à mon goût, qui n'évite pas toujours le cliché :
"corps tremblant",
"Sans ton étreinte
Je ne serais rien"
.)

[Invité]

Dis-moi pourquoi le A
Est à la tête des voyelles ?

-> oui, dis-le moi parce que je n'ai pas compris.

Dans ce texte, j'ai trouvé des choses très brillantes, mais aussi une tendance à l'éparpillement. J'ai eu l'impression de lire plusieurs textes emmêlés. Le "pute" effectivement est une rupture dans le texte, que je ne trouve pas trop justifiée.

Sans ton étreinte
Je ne serais rien
Juste
Un quidam caquetant
-> ça c'est très beau, par contre.

[Hellian]

Sans ton étreinte
Je ne serais rien
Juste
Un quidam caquetant
-> ça c'est très beau, par contre.

Je trouve aussi.

[Jano]

Je répondrais juste par cette phase attribuée à Démocrite : "On ne peut être poète sans quelque folie."
Merci à tous d'avoir pris la peine de laisser des commentaires.

[Sahkti]

Jusqu'à poisseux, j'ai craint un truc gnagna, guimauve, sur l'amour et tutti quanti (je suis mauvais public pour ça). Mais arrive le poisseux, le féconde, le pute et tout le reste et là, quelle force ! Un cri bien mené, bien poussé, avec un découpage qui lui donne encore plus de puissance. Cela se tient bien pour moi, ça a de la gueule et la progression est efficace (car trompeuse, entre autres).

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