Ecrit pour mes congés

[Nathanaël Zenou]

Par les champs de Septembre, où sont les tas de chaumes,
Quand les grains sont rentrés et que la terre est nue,
Je me promènerai, le front touchant la nue,
Et je me sentirai le plus heureux des hommes.

Je partirai très tôt, mêlant mon souffle à l’aube,
Empruntant les chemins que la rosée enrobe
De ses perles nacrées, clair manteau de vigogne,
Et je visiterai la terre de Bourgogne.

Septembre 2009.

[Rêvelin]

"Sensation

Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue,
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irais loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la nature, heureux comme avec une femme."

Arthur Rimbaud, 1870.


vous y avez pensé ?

[Invité]

Et un petit coup de Victor : le front touchant la nue.
C'est ça la culture.

[Invité]

Le genre de texte dont je ne vois pas du tout l'intérêt. Désolé. De jolis mots mis bout à bout quand même

[Art. Ri]

Un p'tit mélange d'Hugo et de Rimbaud, le tout saupoudré d'un contexte et de lieux sensiblement différents et le tour est joué.
Reste néanmoins un bon sens du rythme. Je suis certain que tu es capable de faire de grande chose, mais ici l'effort de création me semble relativement exécrable, c'est presque du plagiat.

[Art. Ri]

de grandes choses*

[Invité]

Je n'ai rien contre le travail de poésie par mimétisme, réécriture. Ce texte n'existe pas ailleurs, du reste, sous cette forme exacte.

[Invité]

Je n'ai rien contre le travail de poésie par mimétisme, réécriture. Ce texte n'existe pas ailleurs, du reste, sous cette forme exacte.

moi non plus. Ça peut être très intéressant de reprendre les grands classiques (ici: Demain dès l'aube, qui n'a pas été cité), encore faut-il en jouer dans le texte, et que la raison de la reprise des classiques soit comprise par le lecteur. Sinon, effectivement, on peut penser au plagiat.

Mais mon commentaire ne portait même pas là-dessus. Je suis désolé, cher Nathanael, que ça tombe sur vous cette réflexion, ça aurait pu être sur d'autres textes de la section poésie d'ici. Donc, ne le prenez, svp, pas pour quelque chose de personnel.

Donc j'ai dit que je ne voyais pas l'intérêt de ce texte. Faire de jolis vers pour dire qu'on est en vacances en Bourgogne, je trouve ça complètement vain.

Ecrire des poésies impersonnelles sur les joulies feuilles de Septembre, sur le cui-cui des oiseaux, tout ça, moi ça ne m'intéresse pas du tout. Ça ravale la poésie au niveau du macramé, un passe-temps long et difficile destiné à faire joli sur un guéridon. Ben non. Pas pour moi. Je préfère un truc pas forcément super bien ficelé, mais qui délivre une vraie émotion et / ou qui délivre un mesage, une certaine profondeur. Bref, qui dit quelque chose

Mais d'après ce que je lis çà et là, les textes qui parlent:

- D'amour
- De politique, de société
- Du moi
- Du sens de l'écriture

ont plutôt tendance à être décriés. Mais je me pose la question : alors que reste-t-il à dire ? Il nous reste la forme, les mots qui sonnent comme le cui-cui des oiseaux, les exercices de style. Et les vacances en Bourgogne.

Je comprends pourquoi les gens lisent de moins en moins de poésie... Pas vous ?

[Sahkti]

Les premiers vers avalés et hop, je me surprends à réciter Hugo. Et là, l'inspiration saute aux yeux, beaucoup trop pour que je trouve une quelconque personnalité à ce texte. Dommage. Car si s'inspirer des classiques est un bon entraînement, s'en détacher est encore meilleur.

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