Signaux
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Annie
Procuste
loic
7 participants
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Signaux
Signaux
Les faisceaux du triage et la remise au bout
Les songes d’une machine à l’ombre des charpentes
Un silence d’étoupe que le soleil arroge
Aux grands mats des fanaux dorment de vieux signaux
Traverses immolées luisantes de goudron
« Gémissures » silence
C’est le temps des halliers, sécheresses craquelures
Cheminot d’une enfance, rêvant sur le ballast
Et mes pas vers la ville traversée de rumeurs
Où clignent des carillons a l’huis des boulangeries.
Les faisceaux du triage et la remise au bout
Les songes d’une machine à l’ombre des charpentes
Un silence d’étoupe que le soleil arroge
Aux grands mats des fanaux dorment de vieux signaux
Traverses immolées luisantes de goudron
« Gémissures » silence
C’est le temps des halliers, sécheresses craquelures
Cheminot d’une enfance, rêvant sur le ballast
Et mes pas vers la ville traversée de rumeurs
Où clignent des carillons a l’huis des boulangeries.
Re: Signaux
Souvent des évocations du monde du rail ou de l'industrie, toujours avec ces touches personnelles délicates.
Je ne trouve pas le dernier très vers très harmonieux ni très représentatif de cette brisure entre deux monde, la rail et la ville ou vie.
Je ne trouve pas le dernier très vers très harmonieux ni très représentatif de cette brisure entre deux monde, la rail et la ville ou vie.
Invité- Invité
Re: Signaux
Oui ! Là, j'ai été prise.
Une remarque :
"Où clignent des carillons à l’huis"
Une remarque :
"Où clignent des carillons à l’huis"
Procuste- Nombre de messages : 482
Age : 61
Localisation : œ Œ ç Ç à À é É è È æ Æ ù Ù â  ê Ê î Î ô Ô û Û ä Ä ë Ë ï Ï ö Ö ü Ü – —
Date d'inscription : 16/10/2010
Re: Signaux
il est vrai que le dernier vers sonne comme une parfaite cadence imparfaite...
merci de vos lectures et de vos passages
loic
merci de vos lectures et de vos passages
loic
poésie :: Signaux
Je trouve le poème intéressant et sensible.
C'est une grande réussite que de savoir évoquer la vie ouvrière "sur le ballast", en réalisant une proximité sans enjolivure. Bravo.
Je me permets quelques remarques de détail sur des points qui m'arrêtent:
"que le soleil arroge": je trouve le verbe arroger uniquement sous la forme pronominale s'arroger. En me posant la question, je me suis aperçue de la ressemblance avec le mot "arrogant", s'il y a un lien, il est obscur.
"gémissures" l'isoler entre des guillemets répond certainement à une intention mais laquelle? "gémissures" des traverses - comme des vieilles poutres craquent - n'a pas besoin de s'excuser d'être là.
"Où clignent des carillons a l’huis des boulangeries." Je n'aime pas du tout ce dernier vers.
Cligner est un verbe sur la lumière, vous choisissez de l'utiliser pour noter le bruit alors que tout le poème utilise les bruits, ou le silence. Carillonner tout simplement pour faire cligner les carillons, allège.
L'huis est un mot désuet qui donne un caractère de préciosité tout à fait étranger à l'esprit du poème.
Soyez convaincu que ces remarques critiques montrent surtout l'intérêt que je prends à vous lire. J'espère ne pas vous avoir ennuyé.
C'est une grande réussite que de savoir évoquer la vie ouvrière "sur le ballast", en réalisant une proximité sans enjolivure. Bravo.
Je me permets quelques remarques de détail sur des points qui m'arrêtent:
"que le soleil arroge": je trouve le verbe arroger uniquement sous la forme pronominale s'arroger. En me posant la question, je me suis aperçue de la ressemblance avec le mot "arrogant", s'il y a un lien, il est obscur.
"gémissures" l'isoler entre des guillemets répond certainement à une intention mais laquelle? "gémissures" des traverses - comme des vieilles poutres craquent - n'a pas besoin de s'excuser d'être là.
"Où clignent des carillons a l’huis des boulangeries." Je n'aime pas du tout ce dernier vers.
Cligner est un verbe sur la lumière, vous choisissez de l'utiliser pour noter le bruit alors que tout le poème utilise les bruits, ou le silence. Carillonner tout simplement pour faire cligner les carillons, allège.
L'huis est un mot désuet qui donne un caractère de préciosité tout à fait étranger à l'esprit du poème.
Soyez convaincu que ces remarques critiques montrent surtout l'intérêt que je prends à vous lire. J'espère ne pas vous avoir ennuyé.
Annie- Nombre de messages : 1452
Age : 73
Date d'inscription : 07/07/2010
Re: Signaux
a Annie
M’avoir ennuyé !
Je ne suis pas poète, j’écris des poésies or ; qu’un de mes textes mérite une telle analyse me rassérène.
M’imaginer que quelqu’un quelque part se livre à une telle interprétation est pour moi quelque chose de formidable
Pour ce qui de l’utilisation du verbe arroger en liaison avec arrogant, je l’avais pressenti mais il serait malhonnête de dire que je l’ai utilisé à dessein.
Pour gémissures, comme je ne l’avais pas trouvé dans le dico, je voulais me mettre à l’abri de remarques orthographiques, voilà tout
Pour ce qui est du dernier vers, cadence imparfaite…comme je l’ai écrit plus haut ; en fait c’est une manie regrettable qui m’en venue, d’abréger certains textes me semblant inaboutis, par une espèce de pirouette sémantique (du genre : à suivre…). Parfois j’en reste là, car le texte disparait dans les profondeurs de fichiers bordéliques. Je le retrouve bien plus tard parfois et la magie renait, je les termine alors…
Pour ce qui est des boulangeries, je me revois baguenaudant dans la gare de triage de Vitré, lorsque j’étais un gosse un peu livré à lui-même qui retourne vers la ville s’acheter une ficelle qu’il dévore consciencieusement.
Je vous prie d’accepter toute mon amitié
Loïc Le Meur
M’avoir ennuyé !
Je ne suis pas poète, j’écris des poésies or ; qu’un de mes textes mérite une telle analyse me rassérène.
M’imaginer que quelqu’un quelque part se livre à une telle interprétation est pour moi quelque chose de formidable
Pour ce qui de l’utilisation du verbe arroger en liaison avec arrogant, je l’avais pressenti mais il serait malhonnête de dire que je l’ai utilisé à dessein.
Pour gémissures, comme je ne l’avais pas trouvé dans le dico, je voulais me mettre à l’abri de remarques orthographiques, voilà tout
Pour ce qui est du dernier vers, cadence imparfaite…comme je l’ai écrit plus haut ; en fait c’est une manie regrettable qui m’en venue, d’abréger certains textes me semblant inaboutis, par une espèce de pirouette sémantique (du genre : à suivre…). Parfois j’en reste là, car le texte disparait dans les profondeurs de fichiers bordéliques. Je le retrouve bien plus tard parfois et la magie renait, je les termine alors…
Pour ce qui est des boulangeries, je me revois baguenaudant dans la gare de triage de Vitré, lorsque j’étais un gosse un peu livré à lui-même qui retourne vers la ville s’acheter une ficelle qu’il dévore consciencieusement.
Je vous prie d’accepter toute mon amitié
Loïc Le Meur
Re: Signaux
*
"Aux grands mats des fanaux dorment de vieux signaux
Traverses immolées luisantes de goudron"
Pour laisser briller fugitivement, encore une fois, ces
« Gémissures » silence
qui sont de toutes beautés:)
"Aux grands mats des fanaux dorment de vieux signaux
Traverses immolées luisantes de goudron"
Pour laisser briller fugitivement, encore une fois, ces
« Gémissures » silence
qui sont de toutes beautés:)
Cythéria- Nombre de messages : 120
Age : 45
Date d'inscription : 22/02/2010
Re: Signaux
J'adore!
Maryse- Nombre de messages : 811
Age : 80
Localisation : Montélimar
Date d'inscription : 22/09/2010
Re: Signaux
Tes textes sont toujours aussi efficaces,
ils ont le pouvoir de me "télétransporter"
dans un monde aujourd'hui disparu.
Dans "Un silence d'étoupe que le soleil arroge"
le "arroge" ne m'avait pas choqué car j'avais lu "arrose"
du coup, je crois que je préfère arrose
Encore merci Loïc pour ta présence
ils ont le pouvoir de me "télétransporter"
dans un monde aujourd'hui disparu.
Dans "Un silence d'étoupe que le soleil arroge"
le "arroge" ne m'avait pas choqué car j'avais lu "arrose"
du coup, je crois que je préfère arrose
Encore merci Loïc pour ta présence
Mélusine- Nombre de messages : 185
Age : 63
Localisation : sous l'ondée
Date d'inscription : 13/03/2009
Re: Signaux
passage inutile car je n'ai pas grand chose à ajouter aux remarques pertinentes déjà faites
mais j'aime laisser une trace sur tes textes, car j'aime ce que tu fais
slt Loic
mais j'aime laisser une trace sur tes textes, car j'aime ce que tu fais
slt Loic
mitsouko- Nombre de messages : 560
Age : 63
Localisation : Paris
Date d'inscription : 08/11/2008
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