Orgueils

[loic]

Orgueil

Un souffle de tempête brame dans les matures
Et les vantaux de fer d’une ancienne vigie s’érodent doucement
C’est l’orgueil des hommes qui rancit le métal.

Les vagues sont d’effroi, murailles lancinantes
Elles courent sur le monde.

Les fronts d’hiver s’ensuivent, tourbillons de misères
Balayant l’Atlantique sous hautes latitudes
C’est l’orgueil des dieux qui donne la souffrance.

Les ruines sont d’effroi, les houles lancinantes
Elles courent sur le monde.

Plus tard sous un ciel noir pointeront les étoiles
Un cercueil pour le vent, dans un souffle de paix
Un temps d’humilités et de larges natures.

Montagnes pour beffrois, océans de matière
Ils referont le monde.

[Procuste]

Oui, du souffle ! J'aime particulièrement "C’est l’orgueil des hommes qui rancit le métal". Pas convaincue en revanche par "C’est l’orgueil des dieux qui donne la souffrance" ; ils ont bon dos, les dieux !

[loic]

en fait, je crois qu'ils n'ont pas de dos ni rien du tout...

j'en profite pour vous remercier de vos passages (redoutés parfois, redoutables souvent)

[Invité]

C'est lyrique, c'est tempétueux, on s'y croirait. J'aime beaucoup

[Carmen P.]

Je ne serai pas critique car je prends tout, sauf l'orgueil, de crainte qu'il ne me rouille !

[Invité]

J'aime toujours ton univers, où l'homme (orgueilleux ?) tente de se mesurer à la nature. Les dieux ne m'ont pas convaincue, la tempête faisant rage, si !

[Invité]

Après la fadeur de ce que je viens de lire, je prends ceci en pleine figure. Du costaud, du fort, du pesant, au bon sens du mot. Quelles images ! Ah oui !

[mitsouko]

la tempête des mots vous arrache à la digue

souvent le constat est nostalgique, parfois accusateur, contempleur de beauté et des misères humaines

là une force tellurique qui soulève les strophes

on aime ce Loic là.........quelle claque

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